❁𝟑𝟕

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La journée s'était achevée et l'envie de la revoir bouillonnait déjà en lui, il sourit amuser ! Pourquoi? Avant de se séparer après ces folles minutes, elle avait arraché une rose rouge aussi et le lui avait donné ! Étrange ? Non. Il l'avait accepté en rougissant. Son pouls avait accéléré, il avait été timoré, qu'une jolie fleur l'offre une fleur. Il s'était mis à en arracher les pétales dans sa chambre en pensant à elle durant toute la nuit. Ce premier baiser avait paralysé son corps en entier et il avait l'impression d'être encore sous l'effet de ses lèvres cerises. Il en rêvait encore de cet instant...

- Nicolas...Nicolas...Entendit-il d'une voix lointaine

Le corps engourdi, il ouvrit doucement les yeux et les referma avec la hâte de retourner dans ses pensées oniriques.

- Nicolas, ne comptes tu pas te rendre à la faculté ce matin ? Il est huit heures dépassé chéri.

D'un bond il se leva de son lit .

- Bon Dieu de merde...ow ..toute mes excuses maman. Je n'arrive pas à croire que j'ai autant dormi. S'exclama -t-il abasourdi. Nick aurait pu me réveiller bon sang !

- Tu connais ton frère ! Son autolâtrie fait de l'ombre à certaines de ses qualités. Lui dit sagement Sue-Hélène

- Merci mère, put...Il se rétracta et avala son juron.

Il voltigea aussitôt, se précipita vers ses douches sous le regard attendrie de sa génitrice. Elle éprouvait autant d'affection pour son fils aîné Nick, il n'y avait pas à en redire. Toutefois, Nick était bien plus rebelle et sournois, il avait hérité de certaines attitudes rappelant ceux d'Arthur. Car appartenir à l'aristocratie la plus élevée, l'encourageait également à être leader d'une jeune noblesse corrompue par la débauche et ruinée par le luxe. Il avait le tempérament d'une bête féroce, ses passions étaient violentes et il était d'un orgueil et d'une audace dont rien n'approchait !Pas étonnant qu'il s'entendait à merveille avec Alex et Rodolph Fabre. Alors que Nicolas c'était tout autre chose. Il était brave, plus calme, plus affectueux et faisait preuve d'un allocentrisme pas comme les autres. Il ferait un prince charmant ! Elle abandonna la chambre de son fils et ordonna à la soubrette de dresser le petit déjeuner de Nicolas. Elle en profita pour se servir une seconde tasse de café et ressenti les bras de son époux l'entourer la taille.

- Je pensais que tu t'étais déjà enfermée dans ton cabinet.

- Non, j'ai dû réveiller Nicolas.

Ce dernier fronça des sourcils.

- Réveiller Nicolas ? Cela n'est pas dans ses habitudes de dormir aussi tard. Que lui arrive-t-il.

- Peut-être épuisé.

- Hmm...Peut-être.

Il se servit un morceau de tartine, saisit son attaché-case, posa un baiser affectueux sur la joue de sa femme et sa sauva aussitôt, prêt à remplir ses obligations de ministre influent. Elle relâcha un bref soupir. Jusque-là, Arthur Soukar avait un comportement irréprochable. Il était un mari aimant et un père de famille exemplaire. Mais elle craignait l'emprise de la politique sur lui, une doctrine qui consistait à supprimer des ennemis en les passant par les armes, avoir en possession le pouvoir leur nourrissait l'estime de l'avidité, de l'insolence, le sans-scrupule et de la brutalité qui selon eux était les seules armes susceptibles de leur imposer respect, admiration et terreur, sans oublier, la concupiscence qui pourrait surgir de leur chair ! Elle ignore si un jour, il se métamorphosera comme un ignare ! Lorsqu'elle avait connu Arthur, il n'était jusque-là qu'un jeune étudiant en droit et en sciences politiques. Elle s'était épris d'amour pour lui, il était un homme séduisant de sa personne aux charmes ravageur. Ses airs de joli garçon, son esprit étendu et cultivé, son éloquence donnait le ton dans le monde élégant et avait fait bondir le cœur de porcelaine de la mère de Nicolas en la faisant la cour. La jeune Sue-Helène à toujours cru à l'amour, à la fidélité et à un avenir radieux. Leur histoire d'amour n'avait jamais pu être approuvé par les parents de Sue-Hélène du a ses nombreuses conquêtes qui défilaient par centaines sous le nez de l'aristocratie. Mais en dépit de cela, Sue-Hélène ne voyait que lui et lui de son côté avait juré de ne vivre que pour elle, ils avaient tous deux choisies de faire taire les obstacles face a leur cœur grandissant d'amour l'un pour l'autre. Aujourd'hui ils avaient mis au monde deux beaux fils, la promesse de leur amour était encore soudée, sa relation avec ses beaux-parents étaient toujours froides même après tant d'années. Quelle sensation était-ce d'être la femme du ministre le plus influent ? C'était de redouter chaque jours le pire. Elle émit un soupir et ses pensées s'estompèrent à l'arrivée de Nicolas.

- Maman, je..je ne resterai pas déjeuner, je suis suffisamment en retard. Dit-il

- Assied-toi et manges Nicolas. Tu ne vas pas mourir de faim tout même. Dépose ce cartable.

- Bon, juste une tartine et cette tasse de bouillie à la banane. Fit-il.

Il s'assit croqua un bout et à deux, trois mouvements de mastications, il était ailleurs. La psychologue qu'était sa mère, annota ce drôle de changement chez son fils. Ce n'était pas la première fois, qu'il se montrait si rêveur, son acribie coutumière avait diminué.

- Tu me sembles bien réservé Nicolas. Lui dit-elle.

Il croqua quelques bout de cassave adoucie de caramels fait maison comme il les aimait sans répondre. Il planait ! Il pensait bien l'écrire une lettre où il la dirait qu'il l'apportera des bouquets de rires, des roses de silence, des pétales de tendresse et d'affection et des....

- Nicolas? Nicolas.

- Hm, quoi ! Qu'avez-vous dit maman?

- Que tu me semblais bien réservé.

Il fuya le regard de sa mère et les raccrocha sur sa bouillie.

- Moi, réservé ? Et pourquoi ?

- Tu ne fais que planer depuis quelque temps ! Serais-tu amoureux par hasard?

Il rit nerveusement.

- Et de qui pourrais-je bien m'enticher maman, sinon du droit et de votre affection. Je ne vois personne en ce moment.

- Et ces pétales de roses rouge qui traînaient dans ta chambre ce matin, près de ton lit?

- Eh bien, un stupide pari entre Christopher et moi.. Mentit-il. Et le capitaine ?

- Parti vaquer à ses occupations ministérielles. Un paris ?

- Oui, mais il était stupide.

N'en croyant pas un mot, elle voulut lui poser une autre question, mais fut coupée par l'arrivée de sa première cliente de ce lundi matin annoncé par leur majordome.

- Nous reprendrons cette discussion plus tard Nicolas. Lui promis-t-elle.

Elle se rendit dans son cabinet de psychologue se trouvant à gauche du grand salon de leur demeure en pressant le pas. Quant à Nicolas, heureux d'avoir eu une échappatoire, il abandonna son déjeuné, saisit ses clés, repensa aux pétales de roses éparpillés sur la moquette de sa chambre et eut un sourire rêveur ! Il remua négativement de la tête ses lèvres songeurs et colonisa son véhicule, le cœur adouci des lèvres sucrés de la jolie Anaïa Liezl Fabre...

 Quant à Nicolas, heureux d'avoir eu une échappatoire, il abandonna son déjeuné, saisit ses clés, repensa aux pétales de roses éparpillés sur la moquette de sa chambre et eut un sourire rêveur ! Il remua négativement de la tête ses lèvres songeurs...

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.𝐎𝐮𝐭𝐬𝐢𝐝𝐞𝐫.Where stories live. Discover now