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 Haiti, Juin 1978

🗞️Yole Fabre became a particularly popular fixture on the Port-au-Prince party scene in the late '60s, Ruben was by all accounts, smitten by the beautiful, self-assured young lady " Ruben had never met a woman like her," says a friend. "He went cuckoo." They were married on May 27, 1958, the $3 millions wedding was the most lavish spectacle of the Fabre years. Yole imported a Givenchy gown and a hairdresser from Paris for the ceremony. The couple was feted with a 101-gun salute and $100,000 worth of fireworks, and the poor (80 percent of Haiti's people earn about $100 a year) were provided with free soup and rum for the august occasion. "It was so beautiful," remembers one guest. Lut Yole fièrement en savourant son dimanche matin à bord de la table surmonté de délices servant au goûter de dix-heures.

Saviez-vous que Yole Fabre était en couverture de People? Dragon Ladies, ainsi l'avait-on surnommé, elle et une autre femme de pouvoir Imelda Marcos, D'Haïti et de Manille, le 3 juillet 1978. L'article de couverture mettait en lumière Yole et Imelda, deux épouses dépensières de dictateurs. Imelda Marcos et Yole Fabre sont les héritières d'une longue et colorée tradition politique. Le magazine les décrit comme des « dames dragons », des femmes qui exploitent leur beauté pour se marier et accéder au pouvoir, puis qui utilisent leur influence pour s'approprier ce pouvoir, éclipsant parfois leur mari...

- Vois-tu Ruben, je deviens même plus populaire que toi ! Gaussa-t-elle en croisant les pieds, son corps enveloppé dans un chic  tailleur pantalon blanc et des boucles d'oreilles en diamant.

Ce dernier eut un sourire ironique qui s'effaça aussitôt. Son café fumant posé paisiblement, il lisait les dernières nouvelles politiques du nouvelliste, toutefois récidiva d'un ton révélant l'absurdité .

- Ne sois pas bête Yole ! L'article est peu laudateur ! Réjouis-toi donc de lignes positives à ton égard que de lécher un article si caustique du People Magazine.

- Allons mon cher, tu as surtout l'air d'être vertement vexé qu'ils aient péricliter ta réputation au mot dictateur! Ratiocinna-t-elle

- Loin de là, pour moi ce ne sont que des galimatias. Même le New-York times ou le Miami Herald ne m'ébranle point. Dit-il portant son cigare à la bouche.

- Si tu le dis Ruben. Sinon, rappelle-toi que nous devons nous faire interviewer par Mrs Barbara Walter dans quelques minutes.

- Je sais Yole ! Je sais. Fit-il agacé d'être dérangé dans sa lecture.

D'ailleurs il fit signe aux majordome anglais qu'ils avaient embauché de lui apporter le téléphone fixe, il avait deux ou trois importants coups de fil à passer. En effet, Ruben et Yole ont il y a peu, décidé d'embaucher des immigrants appauvris, beaucoup plus intéressé à gagner des sous qu'à s'habituer à leur langue. Des soubrettes russes, dominicains, indiens, entre autres.

- Ne soit pas agacé, tu as toujours tendance à mépriser les interviews ! Rajouta-t-elle en mordillant une pincée de muffin intégral.

Il ne répondit mot et se mit a tourner le cadran afin de composer le numéro en question. Il porta le combiné à l'oreille.

- Cela dit Ruben, pense à te mettre au régime sinon ton bidon aura une circonférence aussi ronde que la terre ! Et cette fois, ce ne sera pas que ton statut d'homme politique qui périclitera mon cher. Fit-elle

.𝐎𝐮𝐭𝐬𝐢𝐝𝐞𝐫.Where stories live. Discover now