.𝐎𝐮𝐭𝐬𝐢𝐝𝐞𝐫.

𝟐𝟖❁

- Arrives-tu à le croire Anaïa ?

Les sourcils légèrement arqués, Anaïa était totalement ailleurs ; assise sur le lit de son frangin adoré, elle se posait un million de question autour de cette roserai embellie de mots fleuris que Nicolas avait implanté dans son cœur devenu rouge écarlate...Elle planait encore.

- Ce que j'aurais aimé que tu sois la pour m'entendre jouer...Mais ce n'est pas grave ! Bientôt, tu me verras le faire si souvemmment, que tu en sera lassée ! Continuait Christopher au bord de l'euphorie en rangeant ses instruments de musique.

Sa petite sœur partagea avec lui le bonheur qui le subjuguait en ayant elle même ses pensés melliflues dans les étoiles. Elle ignorait si ce soir il viendrait. Avec tout ce remu-ménage au Palais, elle n'en était pas si sûre. Si il ne viendrait pas, tant pis. Elle restera tapis dans la bibliothèque, à travers les avant-dernières lignes romantique de Cirano de Bergerac jusqu'à ce qu'elle s'épuise...

- En plus je serai musicien soliste, j'aurai ma partie à moi tout seul ! Te rends-tu compte Anaïa ? J'ai du mal à croire que père ait dit oui sans s'y opposer ! Ce n'est pas comme-ci j'avais besoin de sa permission pour y jouer, de toute évidence, j'aurais jouée ce soir ; mais c'est d'avoir eut la sensation d'être épaulé, d'avoir le soutien d'au moins un d'entre eux! Tu comprends ?

Elle acquiesca vigoureusement de la tête et retourna aussitôt se réfugier au fin fond de son hémisphère droit. Qu'est-ce -qu'elle souhaiterait de le revoir ce soir. Elle frétillait d'impatience, ses sens crépitaient tel un brasier avec la hâte de délecter ses moments roses vermeilles ! Car oui, lorsqu'il laissait jaillir ses doucets anas, elle voyait un arc-en-ciel de sentiments qui virevoltait dans des tons d'or chaud, orangé ou jaune doré. Elle eut une petite moue, un léger nouement au cœur! Si Christopher se donnera en prestation, il voudra sans doute soutenir son meilleur ami et....Quelle attitude égoïste Anaïa...voyons...Lui souffla sa conscience.

- Et devines encore?

Elle lui adressa un joli sourire pour encourager son frère à poursuivre.

- Cerises sur le gâteau, il me laisse désormais utiliser la pièce où se trouve les instruments de notre grand-père maternel pour m'entraîner ! J'y étais en ce moment même.

Les iris de sa sœurette toute surprise furent enveloppées d'une lueure vivat. Elle applaudit au triomphe de son frère et se laissa entraîner par celui-ci qui l'attira vers lui, la fit valser et tournoyer sur elle-même. À croire qu'ils auraient pu gambiller tout le reste de la soirée !

- Bientôt tu applaudira ton frère sur la scène culturelle nationale et même sur celle de Paris. Et toi Anaïa, tu sera ma muse...Dit-il rêveur.

Elle lui sourit, il lui pinça affectueusement la joue et lui flatta ses volumineux cheveux corbeaux, puis expira bruyamment de gaité ! Il vérifia sa montre. Les aiguilles s'empressaient.

- Bon Anaïa, il est temps que je me prépare. L'heure approche. Annonça-t-il tout enthousiaste.

Celle-ci sourit heureuse de voir émaner autant de bonheur chez son frère. Elle s'apprêta à sortir de ses appartements privés pour se rendre dans les siens, mais il l'arrêta.

- Je te trouve pensive et souriante Anaïa ? Je suis peut-être au summum de mon alacrité, mais pas au point d'etre aveugle pour ne pas remarquer cette flamme étincelante dans tes yeux. Tu as meilleure mine.

C'est comme si elle avait été mise à nue ! Ses grands yeux s'écarquillèrent lestement, ses joues s'empourprèrent.

- Lecture! Fit-elle d'une fluidité qui l'étonna elle-même.