❁𝟕𝟓

28 5 8
                                    

L'effet rambleur avait enveloppé la ville endormie. Les étoiles Lucifer décorant la fonte, les rayons de la panséléne se mêlait à l'éclairage des majestueuses lumières du Palais. Il était minuit et la soirée touchait presque à sa fin. Le jardin regorgeait de quelques personnes voulant apprécier quelques notes de valses qu'offrait l'orchestre symphonique sous la pleine lune. En ce moment se jouait du Beethova Obas et du justin Eli. Les larmes d'Anaïa était intarissable. Depuis la fenêtre, elle observait encore . Les photographes et paparazzo se roulaient aux pieds de Rachelle Scott . Ils l'immortalisaient de face, de profil, de trois quarts dans sa robe longue , ses cheveux ondulés rattachés dans un sévère chignon et son diadème de Miss de beauté brillant sur sa tête, perchée au bras de Nicolas. Lui, souriant, élégant dans son costume d'officier et elle suspendue à son bras arborant un grand sourire. Mais le plus fatale fut lorsque Miss Rachelle Scott posa un doux baisé sur les lèvres de Nicolas face au caméra. Ses yeux s'embuèrent d'une désillusion, d'un effarement. Ce fut le coup de victoire de Rachelle Scott, car les photographes en devinrent fou de les photographier comme un couple. Elle ne put s'empêcher de le trouver beau auprès d'elle, puis , trois deux, un, son cœur se noya et laissa déborder le vase ! Elle déglutit péniblement car une vive douleur avait emprisonné sa gorge à force de trop pleurer.  Elle s'assit sur son pupitre,puis se mit à dessiner des cœurs dessus. Il ne viendra pas se disait-elle, il ne viendra plus, nous nous nous écrirons plus des mots d'amour. Une petite larme roula encore. L’amour commence dans l’eau de rose et finit en eau de boudin...

Elle se rendit jusqu'à l'hémérothèque, saisit les quelques journaux et s'assit au sol en se nourrissant des légendes sur les exploits de Nicolas comme pour augmenter sa peine. Elle entendit la porte s'ouvrir et se redressa rapidement en s'essuyant les yeux...

- Leizl...? Hésita la voix de Nicolas un petit paquet mauve pastel en main qu'il avait gardé dans sa Mercedes.

Ses pas se rapprochèrent et il la retrouva toute triste. Ses yeux rougis prouvaient qu'elle avait pleuré. Il soupira...

- Leizl...Souffla -t-il d'une voix adoucie.

- L...laisse-moi tr...tranq...quille.

Il n'obéit aucunement et en quelques enjambées, il était à sa hauteur. Elle choisit de se deplacer, d'aller ailleurs, elle ne voulait plus resperirer le plus bon parfum du monde, le sien. Le regard de Nicolas aperçu les journaux du Nouvelliste et du Matin étalés au sol où en grand plan, il apparaissait au côté d'une lady, d'une jolie, d'une minette, d'une gonzesse et de tant d'autres termes qu'employaient ses fous de ragots. Il laissa ses paupières s'écraser sur ses yeux dans un doux soupir. Il posa le petit paquet à même le sol...

- Leizl, je ne voudrais pas être un sujet de tourment pour toi...

- Tu...tu m..me t..tour..mente t...tou..jours Nicolas. Dit-elle en baissant des yeux la voix roulant sur des larmes...

- Si c'est le cas alors, je voudrais m'arracher l'âme en morceau et les dissipés...

- A..arrêtes d...de m..me r..raconter des m..men..son...ges. Elle t'a em..bras..sé ....J...je v..veux qu..que tu m..me lais..ses tran...quille. S'énerva-t-elle

Il saisit son visage gonflé de larmes au creux de ses grandes mains de joli garçon.

-Si je deviens un mobile pour que tu aies peur, pour que tu te sentes dans une insécurité. Que la malveillance du monde m'absorbe, que les corbeaux me guettent.

Elle haussa des épaules.

- C'... C'est ça... va..vas-y, qu'i...qu'il te te gue..guettent l..les cor..corbeaux.

Il rit lestement, baissant la tête, sa mèche rebelle cajola le bout de nez de Leizl, celle-ci releva les yeux puis les ôta et reprit plus triste que jamais.

.𝐎𝐮𝐭𝐬𝐢𝐝𝐞𝐫.Where stories live. Discover now