𝟑𝟔❁

24 8 0
                                    

Le lendemain...

Anaïa se pandicula dans un état d'esprit onirique. Toute la nuit, elle s'était vu s'enrouler dans un florilège de lauriers de roses éternelles et la pluie avait adoucie ses délicieuses cogitations. Après le départ de Nicolas, elle avait dégusté trois de ses gâteries et elle les avait savouré en ayant des pensées melliflues sur les quelques heures clandestines qu'elle avait passé à ses côtés, en revivant récurremment chaque seconde. Elle sauta de son lit, animé d'une humeur volcanique ! Elle se précipita vers ses douches et s'éternisa plus d'une demi-heure dans sa toilette, si bien que Christopher lui dit aurevoir depuis l'extérieur de sa chambre sans pouvoir l'offrir son calin matinal! Il prit tout de même le soin de l'annoncer la fermeture des cuisines du Palais.

- Si tu souhaites manger quelques choses, sers-toi depuis les services privés de mère, les cuisines sont fermées, je t'ai laissé la clé sur ta commode et aussi ton petit déjeuné. On se revoit ce soir petite sœur.

Emporté par son entrain matinal, elle sortit même un "m...er..ci". Mais avait-elle l'appétit en ce moment ? Bien sûr que non, elle avait le ventre encombré de papillons et l'estomac gargouillant de papillotage, de scintillement et de toute cette brillance ! Ow, tout ce florilège de pétales roses, d'émotions et de douceurs  !!! Depuis ses disques de viniles, elle mit en marche des morceaux romantiques de piano en valsant dans son fiévreux délire et ses iris café éclatant d'une lueure nouvelle . Elle accourue vers sa boîte secrète où elle gardait son journal intime et sortit les trois roses éternelles. Elle sourit ,caressa chaque corole rouge écarlate, huma leur parfum, se rappella des paroles de Nicolas, rejoua quelques scène dans sa tête et finalement les déposa doucement en refermant la boîte à clé. Elle se précipita vers son miroir afin d'arranger sa volumineuse tignasse de par quelques coups de brosses. Sa chevelure lisse et brillante retombèrent en cascade sur son dos. Sa beauté édulcorée donnait l'impression qu'elle était un personnage de conte de fée légendaire. Elle se parfuma, porta son petit médaillon en forme lunaire qu'elle avait reçu en cadeau de la part de Christopher et eut la brillante idée de se faufiler discrètement dans la chambre de Yolande et ajouta une légère touche de baume sur ses lèvres aux capiteux sourire. Voilà, se dit-elle. Je suis prête. L'adolescente conduit ses pas vers leur lieu de rencontre secret, les sens en alerte. Nicolas quant à lui, n'arriva que quelques minutes plus tard. Il lui prit la main et y posa sa bouche, les iris envoûtées par sa beauté délicieuse. Il n'osa se rapprocher de peur qu'elle n'entende les battements déraisonnables de son cœur. Il prit le soin de se ressaisir et de l'encenser tendrement.

- Tu es très jolie Leizl.

- Mer...ci ! Dit-elle avec beaucoup plus d'aisance.

- J'ai fais le tour et les départements du Palais sont totalement vides, mis à part les gardes de l'extérieur ! Nous pourrons nous promener tranquillement.

Main dans la main, elle se laissa guider par son prétendant jusqu'à la roseraie du Palais. L'implacable azur du ciel était magnifique, le clair soleil d'avril lançait ses raies de feu et illuminait les innombrables corolles des tulipes, des marguerites ,des lily bloods, des roses ,des tournesols, des hibiscus, des lys, des frangipaniers, de jasmines antillaises, de bougainvillés, d'amarantes et nous nous en passons. L'exitasion était à son comble, elle eut envie de les toucher, mais non plus ne voulait-elle en aucun cas paraître disconvenable. Nicolas lut dans ses pensées et arracha soigneusement quelques roses et marguerites qu'il fiança à des frangipaniers et jasmine antillaise et les envoya dans l'air ! Ils levèrent tout deux la tête et elle eut un rire cocasse, amusée de les voir s'éparpiller par-ci et par-la, tandis que quelques unes s'accrochaient à ses cheveux. Il en reprit quelques roses blanches et rouges, deux ou trois immortelles, des lavandes et des eucalyptus, noua patiemment leur tige de deux centimètres en formant un cercle, emprunta sa chaîne en acier pour les retenir à défaut de ruban adhésif et posa doucement une jolie couronne de fleurs sur sa tête.

.𝐎𝐮𝐭𝐬𝐢𝐝𝐞𝐫.Where stories live. Discover now