Chapitre 35

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Tyler

La brosse à dents coincée entre mes lèvres, quand je reçois le message de Marion, une heure, une adresse. Elle est déjà prête pour sa nouvelle vengeance ? je penserais que cela prendrait beaucoup plus de temps que seulement quelques heures, je me demande bien ce qu'elle prépare, je ne connais pas l'adresse qu'elle m'a envoyée ni même la rue alors où est-ce qu'elle veut m'emmener je n'en ai aucune idée. Mon incertitude me rajoute une dose supplémentaire de tension pour le reste de cette journée.
L'inconnu ajoute un élément intrigant à notre jeu, qu'est-ce qu'elle peut bien tramer dans l'ombre ? Dans quel décor aura lieu notre prochaine confrontation ?
Les secondes s'écoulent comme des heures, mon esprit tourbillonne de plus en plus, je dois être loin de la vérité malgré toutes les idées qui ne me passent pas la tête. Un endroit chargé de souvenirs pour elle ? un lieu neutre ?
Je m'apprête à plonger dans l'inconnu, prêt à affronter ce que Marion a concocté pour cette nouvelle étape de notre petit jeu. Une chose est sûre, notre nouvelle rencontre promet d'être mémorable, et je me demande comment elle a réussi à tout mettre en place aussi rapidement, douze heures à attendre, les prochaines heures vont être longues, très longues...

A midi je déjeune chez mes parents, ça devrait apporter un petit soupçon de normalité à cette journée qui semble s'étirer sans fin. La journée devrait passer plus rapidement que ce que je peux m'imaginer du moins je l'espère.
Après le déjeuner je suis resté un moment, le plus longtemps possible en faite, heureusement que j'ai des petites sœurs qui demandent énormément l'attention de le grand-frère, elles ont été mon excuse pour rester jusqu'à vingt est une heure trente, malgré les différentes activités de la journée, j'ai toujours dans un coin de mon esprit Marion et ses idées farfelus, j'ai quitté la maison avec une boule au ventre, j'entre l'adresse dans mon GPS est je me met en route pour ne pas arriver en retard, je ne suis qu'à dix kilomètres du lieu de rendez-vous, je devrais y être un peu en avance s'il n'y a pas de bouchons sur la route. Les minutes défilent lentement sur l'horloge de la voiture, j'arrive sur un parking et me gare, je reste perplexe quelque instant en découvrant l'enseigne du bâtiment juste en face de moi, un logo d'une femme sur une barre et un nom qui éclaircie très largement où elle m'a fait venir. Je me trouve devant un club de strip-tease, je crois que je vais regretter ma fausse fiche de paie d'ici quelques minutes.

Mon téléphone vibre, annonçant l'arrivée d'un nouveau message, c'est peut-être une distraction qui me fera oublier quelques instants ou je me trouve. Mais en réalité, chaque notification n'est qu'un rappel que le moment tant redouté se rapproche rapidement, ce n'est pas elle.
Je prends mon courage à deux mains et sort de ma voiture pour rentrer, je sais que ma seule limite c'était qu'elle ne couche avec personne, mais à vrai dire, la voir danser à moitié nu devant je ne sais combien d'homme en chaleur ne m'enchante absolument pas. 

—   Anderson

Cette voix je la connais, celle de Marion, une voix légère, féminine, avec un son parfait. Je tourne les talons pour la regarder, son sourire et son regard m'avaient manqué, la dernière fois qu'on a réellement parlé, c'était pour nous prendre la tête, depuis silence radio.
—   Je me suis dit, si déjà on me fait passer pour une stripteaseuse autant le prendre au pied de la lettre

Son regard est un aimant, dont je suis l'autre partie, je m'avance petit à petit vers elle pour essayer de la déstabiliser mais rien y fait, elle est ne bouge pas et son sourire lui s'agrandit à chaque pas que je fais vers elle.

—   Tu ne vas pas faire ça ?
—   C'est bien ce que je suis sur ta fameuse fiche de paie, non ?
—   Tu m'as envoyé un mec à moitié à poil, hein
—   Je n'allais pas envoyer une femme, ça ne va pas.
—   Ton programme exactement ?
—   On entre, toi tu t'installes et tu vas admirer ce que je fais de mes week-end apparemment

Il est hors de question que je rentre là-dedans pour la voir faire des trucs autour d'une barre devant un tas de personnes. Autant déclarer forfait directement. 

—   Je ne marche pas sur ce coup là
—   Donc je gagne
—   Si tu veux, mais je ne viendrais pas te voir te déhancher devant je ne sais combien d'homme en chaleur
—   C'est de la jalousie ça, non ? Ah non pardon, Tyler Anderson on n'a rien à foutre de son étudiante.

Elle va me rappeler mes sous-entendus encore longtemps, je n'ai pas été très fer plaie je l'avoue. C'est une évidence que je tiens à elle, sinon je ne me serais jamais lancé dans ces vengeances, ou encore dans les défis et puis surtout je n'aurais jamais démissionné pour elle, bon, ça elle ne le sait pas encore que c'était pour elle, mais quand même.
Marion c'est un rayon de soleil et ça ne sera certainement pas celui d'un autre homme que moi. Les idées qui me passent dans la tête à ce moment-là fusent, elle me fixe attendant ma réponse, son sourire, son regard, je lève les yeux pour la regarder une dernière fois avant de lui répondre, sa lèvre inférieure est coincé entre ses dents, ce petit mordillage de lèvre est la chose de trop à supporter.

—   Et puis merde

Mes lèvres se colle au sienne à peine mes trois mots prononcer, un baiser qu'elle ne rejette absolument pas au contraire, une explosion de bonheur s'empare de mon corps et je n'ai plus l'envie d'arrêter.

—   J'aime bien cette réponse

J'ai deux solutions: soit elle finit chez moi, soit elle finit chez elle. Je n'ai pas besoin de réfléchir longtemps pour savoir exactement ce que je veux ce soir, même si je ne suis pas certain qu'elle en ait envie après ce que j'ai pu lui dire il y a quelques semaines.

—   ­Tu es venu comment ?
—   Odile m'a déposé
—   Je te ramène ?
—   Et ma vengeance ? je ne vais pas l'abandonner.

Arg ! je vais devoir lui faire oublier son idée, c'est hors de question que je rentre là-dedans et elle non plus d'ailleurs ne mettrait aucun pied dans ce club.

—   Je crois avoir retenu la leçon, mais tu peux toujours te venger autrement si tu le veux vraiment.

Je déteste encore plus son sourire vicieux et le temps qu'elle met à me répondre. Elle me répond non ? je la porte et la fout dans ma voiture, cela ne me pose aucun problème de la mettre de force si c'est pour éviter qu'une chose pareille arrive. Non mais dans quelle on vit là. Elle n'a pas retenu la leçon le soir ou j'ai failli tuer son flirt ?

—   D'accord, tu me ramène chez moi ? ou chez toi ?

Et le tour est joué, ce n'est même pas moi qui propose qu'elle vienne à la maison.

—   A toi de voir
—   Chez vous monsieur Anderson

J'aime quand elle m'appelle par mon nom, sa façon de le dire, de le prononcer, tout me fait chavirer. Un sourire complice se dessine sur nos visages alors que je lui dépose un autre baiser avant qu'on ne prenne la route vers chez moi.
On ne fait aucun arrêt une fois arriver, je ferme à clé et on est aussitôt dans la chambre, les lumières sont tamisées, une atmosphère sensuelle et chaleureuse, la tension entre nous est palpable, nos regards sont d'une passion contenue, les gestes se font naturellement et sont doux, le désir était de plus en plus en présent quoi que nous fassions. Ses doigts passent sur ma peau d'une délicatesse magistrale, nos souffles sont synchronisés, nos petites paroles résonnent dans la pièce et se perdent dans nos entrains, le tout formant une mélodie sensuelle. Nos vêtements glissent lentement jusqu'à disparaître de nos vues, sa peau frissonne comme à chaque fois que ma bouche entre en contact avec une partie de son corps, les sensations parcourent chaque centimètre de nos corps, chacun de nos effleurements devient une promesse, ses yeux se ferment pour savourer et se laisser porter par les sensations qu'elle ressent. Nos deux corps sont quasiment en manque d'air, le désir monte crescendo et l'extase est arrivé d'un coup, la laissant pousser un léger cri de plaisir qui raisonne dans la chambre quelques instants.

Just my TeacherWhere stories live. Discover now