Just my Teacher

Chapitre 17

Marion

Je ne voulais pas dormir tard, mais mamie et papi sont là, donc j'ai traîné le pas et j'ai finalement dormi à 1 heure 30. Avec peu de sommeil dans le corps, je me réveille, me prépare, et prends la route pour l'université. Il faut absolument que je parle à monsieur Anderson à cause de son défi, je reçois beaucoup de messages énervants. N'étant jamais à l'heure, j'arrive pile poil au début du cours, donc lui parler attendra. Tout le cours, quand son regard est sur moi, je sens qu'il a vu les photos, je le sais, et je suis presque sûr qu'il m'imagine en tanga à l'heure actuelle. À la fin de son cours, d'autres étudiants ont voulu lui parler, alors j'ai attendu que la journée passe et j'y suis allée après mon dernier cours.

- Occupez-vous.

- Du tout.

- À cause de votre défi et de me faire mettre cette photo dans ma story, j'ai pas mal de réponses de mecs, des réponses du style "je te sauterais bien" "bonne madame" et j'en passe.

- Celle de dos, je ne l'ai pas demandée.

- Mais vous l'avez aimée. Alors, votre prochain défi, c'est de leur répondre pour qu'ils arrêtent avec leurs remarques et de me harceler.

- Assieds-toi sur le bureau.

- Et pas une réponse, une à une, sinon ce n'est pas terminé.

Il prend mon téléphone, je le lui déverrouille et appuie sur Snapchat. Je ne sais pas ce qu'il va faire pour m'enlever de la situation, mais j'attends. Il prend ma main et la pose sur ma cuisse, de façon à avoir sa main sur ma cuisse, mais aussi le bout de mes doigts sous la sienne. Il prend la photo pour qu'on ne voie pas les visages, mais seulement mes cuisses, son jean et les mains. Il rajoute une légende sur la photo et l'envoie une à une aux personnes m'ayant envoyé des messages d'une façon dérangeante.

Après qu'il ait envoyé les photos, mes doigts bougent sans que je ne le veuille. Je me rends compte qu'il a toujours sa main sur ma cuisse, et la mienne est presque dans la sienne. Je sais qu'il vient de le remarquer aussi, mais il ne l'enlève pas pour autant. Je lève les yeux et croise son regard. Mes yeux se plongent dans les siens, d'un coup plus rien n'existe autour, et nos regards ne se lâchent plus.

On est de plus en plus près, et je sens la tension monter de plus en plus. Je finis par sentir sa respiration. Ses lèvres sont à moins de 3 centimètres des miennes, son autre main arrive sur le haut de mon cou, ses doigts passent derrière mon oreille. Je ne peux pas dire le contraire, je n'ai qu'une envie, c'est qu'il m'embrasse, et que nos bouches restent en contact.

Il allait le faire, il allait m'embrasser et là on toque à la porte de la salle. Je hais la personne qui vient d'interrompre ce moment.

- Oui

- Monsieur Anderson, une réunion vient de se rajouter dans 5 minutes

- J'arrive de suite

Très bien, cette femme vient d'anéantir le moment le plus beau que je pouvais vivre depuis des mois. Sa main se retire de ma cuisse et du bas de ma joue, elles passent toutes les deux au niveau de mes genoux.

- Évite de te couper, des bouts de bois sortent.

- J'attends mon prochain défi.

Je me lève du bureau, prends mes affaires et me dirige vers la porte.

- Marion.

C'est la première fois qu'il m'appelle par mon prénom, et deux minutes avant, il m'a tutoyé pour la première fois. Je reste tournée vers la porte et m'arrête.