La Rose d'un Criminel

113.

Après deux semaines aux Maldives, nous sommes retournés à Moscou. Au final, il m'a fait passer un mois de rêve. Un mois qui restera un de mes plus beau souvenir après notre mariage. Caleb voulait continuer à me faire voyager mais je savais qu'il avait beaucoup de travail à faire, et il ne peut pas se mettre de s'absenter plus que ça.

Puis... nous avons une longue vie devant nous. Il y a encore le temps.

- Content de te revoir, Maya. Me dit Kaysan.

Je le prends alors dans mes bras pour me saluer.

- Je pensais que tu allais partir en Égypte. Lui dis-je.

- J'aimerais y aller, mais je ne suis pas encore prêt. Les journalistes m'attendent nuit et jour devant l'aéroport. Et ma mère... enfin, ma génitrice m'attend aussi. Me dit-il en grimaçant.

Sa mère... cette femme que j'ai vu au tribunal. Je me rappelle, elle était au côté du frère de Kaysan, et elle blâmait Kaysan de ce qui leur est arrivé.

- Enfin, on en reparlera. Me dit-il. Mais pour l'instant, Caleb, tu dois te rendre dans la salle de réunion.

- Pourquoi ?

- Nos alliés... ils sont venus parler par rapport à votre mariage.

Je tourne la tête vers Caleb. Ils ne l'ont sûrement pas acceptés après qu'ils aient su que j'étais une agent. Caleb commençait à s'avancer vers la salle de réunion mais je l'arrête.

- Je viens avec toi.

- Non, Maya. Et s'ils te disent quelque chose ? Je...

- Ils ne diront rien. Lui assurais-je. Je suis ta femme, donc leur patronne. Je veux être à tes côtés.

Il finit par hocher la tête puis me prend par la main. On descend dans le sous-sol. Il y a une salle que je n'avais jamais vu auparavant. Il y a une grande table et des chaises. Dès qu'on entre dans la salle, tout le monde me regarde avec méfiance et animosité.

Caleb nous amene au bout de la table, puis prend une chaise et la met au côté de la sienne.

- Bonjour, messieurs. Dit Caleb en s'asseyant.

Je m'assois au côté de Caleb sous le regard de tous les hommes. Normalement, ça m'aurait gênée mais je n'y pense pas puisque mon mari est à mes côtés.

- Puisqu'il ne nous reste rien d'autre à faire, parlons de mon mariage. N'est-ce pas ? Dit Caleb, froidement.

- Patron, il y a beaucoup de choses qui nous dérange dans ce mariage. Dit un homme.

- Ah ? Quelles sont ces choses ?

Les hommes se regardent entre eux avant que l'un d'entre eux prennent la parole.

- Aucun de nous n'a été invité. On aurait dû être les témoins.

- J'ai voulu faire une cérémonie qu'avec ma famille. Où est le problème ?

C'est absurde. Caleb invite qui il veut. Je n'arrive pas à croire que c'est un problème.

- Et la cérémonie n'a pas été faite dans une église. Vous savez que c'est important.

- Qu'est-ce que je vais faire dans une église quand je suis musulman ? Dit Caleb en haussant les sourcils. J'ai appelé un imam et c'est suffisant.

À ce stade, je pense qu'ils cherchent des excuses contre notre union, des excuses aussi farfelues les unes que les autres.

- Ne mentez pas. Patron, le réel problème est que votre femme travaille pour le gouvernement. C'est une traître.

Je ris nerveusement. C'était sûr. Il ne faut pas être un génie pour savoir que c'est leur réel problème.

- Ma femme n'est pas une traître. Dit Caleb avec rage.

L'homme qui avait parlé le défié du regard, et je sais qu'il a commis la plus grande erreur de sa vie. Tous ceux qui ont défiés Caleb n'en sont jamais sortis gagnant.

- C'est même un avan- Enfin...

- Oui.

Je sais ce que veut dire Caleb mais il n'ose pas, alors je le dis à la place :

- Je suis un avantage. Affirmais-je. Dire que vous avez une ancienne agent dans vos rangs, ça ne peut que vous être bénéfique.

Caleb me regarde avec surprise. Il n'a pas osé le dire, sûrement car il a eu peur que je pense qu'il m'utilise contre le gouvernement égyptien. Mais je sais qu'il ne m'utiliserait jamais. Et même si ça aurait été le cas, je n'aurais pas protesté.

- Je n'accepte pas cette femme comme épouse pour notre patron ! S'écrie l'homme.

- Malheur ! S'exclame Caleb. Nous allons devoir nous séparer, ma bien-aimée. Monseigneur n'approuve pas notre relation.

Je ris légèrement, puis Caleb se redresse et regarde l'homme plus sérieusement.

- Moi, vivant, je ne l'accepterais jamais ! Cette femme indigne, impure et-

Sans hésitation, Caleb lui tire entre les deux yeux. Je ne l'ai même pas vu sortir son arme. Impressionnant.

- Fallait me dire qu'il te fallait mort pour l'accepter. Dit Caleb en secouant sa tête.

Ses hommes arrivent pour prendre le corps de l'homme hors de la salle. Ses alliés eux, avaient la tête baissée.

- Je ne sais pas encore combien d'hommes je vais devoir tuer, avant que vous ne compreniez qu'elle est la seule limite à ne pas dépasser. Dit-il d'une voix sèche. Maya est ma femme, que cela vous plaise ou non.

Caleb se lève enfin et je le suis.

- Je ne veux plus entendre parler de ce sujet. J'espère que j'ai été suffisamment clair.

Ils hochent alors la tête, alors sans un autre mot, nous sortons. Les hommes de Caleb font sortir ses alliés par la porte arrière, et Caleb et moi retournons auprès de Kaysan et ses frères.

- On a sorti le cadavre de la maison. Nous prévient Kaysan.

Caleb hoche la tête puis se met à parler avec Kaysan. J'étais concentré dans leur discussion jusqu'à ce que j'entende mon téléphone sonner. Je m'éloigne légèrement puis l'ouvre et vois quelques messages. De mon ancien chef.

"Maya, ma fille, reviens... je sais que tu n'as pas pu aller voir cet homme de ton plein gré. Il t'a manipulé. Reviens, Maya."

Aucune réponse de ma part.

"D'accord... ne reviens pas pour moi, je sais que tu m'en veux, mais reviens pour eux, au moins."

Et ce message est suivi d'autre vidéos de mes parents. Il m'avait juré qu'il n'en avait plus d'autres. Menteurs.

"Maya, si tu ne reviens pas... je serais contraint de t'arrêter. Notre cible était normalement Caleb, pas toi. Reviens avant que ce ne soit trop tard."

Je tourne la tête vers Caleb. Je dois le prévenir. Je savais que venir ici, me marier avec Caleb, était un trop gros risque. Un risque que j'étais prête à prendre.

- Caleb, on doit parler.