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Caleb me prend par la main et m'emmène dans le salon. Des personnes sont sur le canapé. J'arrive à les distinguer une fois que je m'approche. Kaysan, Keyaan et Hayden.

- Les garçons.

Ils se tournent ensuite en entendant la voix de Caleb. Je ne comprends pas ce qu'ils font ici. Caleb m'a dit qu'il les a envoyé aux États-Unis... à cause de moi.

Kaysan se lève en me voyant et s'approche de moi. Il n'a pas l'air en colère. En fait, c'est le contraire. Et il me le montre en me prenant fortement dans ses bras, et je fais un léger pas en arrière. Je l'enlace à mon tour, en posant mes mains sur son dos.

- Tu m'as offert le monde. Me souffle-t-il.

Je le serre plus fort contre moi en entendant un petit craquement dans sa voix.

- Tu as rendu justice à ma fille...

Je souris faiblement. Si seulement j'avais le peur de refaire vivre sa fille, je l'aurais fait...

- Tu ne m'en veux pas de vous avoir mentis ? Demandais-je doucement.

Il s'éloigne de moi et me regarde dans les yeux.

- Plus maintenant. M'assure-t-il. Tu es ma sœur, Maya. On se disputera parfois, mais la réconciliation est inévitable.

Les entendre m'appeler par mon vrai nom me procure une joie indescriptible. Cette fois, je sens vraiment que leur mots sont pour moi. Pas pour quelqu'un d'autre.

- Laissez-la nous quelques instants. Disent Hayden et Keyaan en s'approchant.

Je les regarde en souriant avant que l'on s'enlace à trois.

- Caleb a de la chance d'être mon grand frère. Me dit Hayden. Quand j'ai su ce qu'il t'avait dit, j'allais le frapper cet imbécile.

Je ris légèrement en tournant ma tête vers Caleb qui nous regarde depuis tout à l'heure.

- D'ailleurs... Caleb et moi avons quelque chose à vous annoncer. Leur dis-je.

Caleb s'approche alors de moi et prend ma main dans la sienne, alors que ses frères nous écoutent attentivement.

- Demain, on se marie.

Et leurs crie de joie suivent l'annonce.

- Qu'est-ce qu'il se passe ?

Je me tourne à l'entente de cette voix, et elle me regarde avec surprise. La mère de Caleb. En me voyant, ses larmes se mettent à briller et elle s'approche lentement. Je n'ose même pas la regarder dans les yeux... j'ai trop honte. Honte de mes mensonges.

Mais étonnement, elle me prend dans ses bras.

- Oh, ma fille.

Ces mots me provoquent une vague de soulagement. Elle s'éloigne ensuite de moi et me regarde dans les yeux en posant ses mains sur mes joues.

- Tu vas bien, ma fille ? Me dit-elle doucement.

- Je vais bien... al hamdulilLah. Lui dis-je en souriant.

Mais je vois tout de même dans son regard de l'inquiétude. Je sais qu'elle est inquiète que je trahisse à nouveau son fils mais son amour pour moi l'empêche de me questionner, de peur de me blesser.

- Ne t'inquiète pas, tata. Je ne trahirais pas Caleb. Lui assurais-je. J'ai abandonné mon poste, je ne travaille plus pour le gouvernement. C'est pour ça que je suis revenue. Vous êtes ma famille. Et ma famille passera avant tout.

Je les regarde un par un pour leur faire passer le message. Désormais, je ne les sacrifierais pour personne. Je vais choisir d'être égoïste, et penser à mon bonheur. Et mon bonheur ne se trouve nul part autre que dans cette maison. Aux côtés de Caleb, ses frères et sa mère.

- Puisque nous sommes une famille, appelle-moi "mama", désormais.

Je hoche la tête en souriant.

- Assez parlés, nous devons choisir ta robe pour demain. Me dit Hayden.

- Mais un mariage demain... dit mama. N'est-ce pas trop tôt ? Il y a beaucoup de préparatifs...

- J'ai déjà tout préparé à l'avance. Dit Caleb. Je voulais que tout soit prêt, au cas où elle revenait.

Je tourne ma tête vers Caleb, qui me souriait. Il me surprend de plus en plus chaque jour...

- Et plusieurs robes blanches t'attendent dans le dressing. Toutes sont à ta taille. Me prévient-il. Si aucune ne te plaît, on ira t'en acheter autant que tu voudras.

Je me sens rougir. Il a pensé à tout. Il pensait à moi autant que je pensais à lui... et moi qui pensait que je n'aurais jamais son pardon, qu'il me renierait à jamais.

- Allez ! S'exclame Hayden en prenant ma main.

Il me fait monter avec lui jusqu'à mon dressing. Là, m'attend une vingtaine de robes. Je les regarde chacune en écarquillant les yeux.

- Mais il en a ramené beaucoup !

- Je trouve même que ce n'est pas assez. Dit-il.

Je secoue ma tête en riant puis me met à essayer les robes.

CALEB

Après qu'elle ait choisie sa robe, nous avons dînés. Puis mes frères avec ma mère sont partis pour nous laisser seuls. Ils ont compris qu'elle m'a manqué et j'ai besoin de rester à ses côtés quelques instants... rien que pour réaliser que tout ce qu'il se passe est réel.

- Caleb... tu ne m'en veux vraiment plus, hein ? Tu m'aimes vraiment ? Me demande-t-elle.

Je hoche la tête en lui faisant un sourire rassurant.

- Tu peux douter de tout, mais ne doute jamais de l'amour que j'ai pour toi. Lui dis-je doucement. En fait, c'est plutôt moi qui m'en veut. Je m'en veux pour tous les mots que je t'ai dis. J'aurais aimé agir différemment.

- ... Si tu pouvais revivre ce moment, tu aurais agis comment alors ? Me demande-t-elle, curieusement.

- Je t'aurais laissé t'expliquer. Dis-je doucement. Puis je t'aurais prise dans mes bras. Je t'aurais dis que je t'aime peu importe les secrets que tu caches, peu importe que tu sois Syra ou Maya.

Elle me serre alors dans ses bras, en posant sa tête contre mon torse.

- Désormais, je ne te cacherais plus rien. Me dit-elle doucement.

Je lui embrasse la tête en la gardant contre moi. J'ai eu terriblement tort de la rejetter. Je ne peux pas vivre sans elle.

- Maintenant, je ne vois que toi dans mon futur. Lui soufflais-je. Je te vois m'accueillir chaleureusement chaque fois que je rentre à la maison, je te vois à chaque instant de ma vie, avec nos enfants, puis nous allons vieillir ensemble.

Elle ne parle plus alors je baisse ma tête vers elle, craignant avoir dit quelque chose de mal.

- Tout va bien, Maya ?

- Oui... M'assure-t-elle. C'est juste que... je n'arrive pas à me voir dans le futur. Enfin... ça doit être seulement parce que je m'interdisais de rêver avant, afin de ne pas être déçue.

Je lui caresse les cheveux. Je lui apprendrais. Je lui apprendrais à rêver, à profiter de la vie, du bonheur. Je lui ferais oublier toute la misère et la douleur du passé. Je la rendrais heureuse, je m'en fais la promesse.

La Rose d'un CriminelWhere stories live. Discover now