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CHAPITRE SEPT

« Il se penche légèrement, trouve ma bouche, l'embrasse. »

* * *

Je décide de ne pas rentrer à la maison tout de suite. Nathan et moi allons dans une pizzeria du centre-ville. Nos pizzas en main, on s'installe au fond de l'établissement. Et environ une heure plus tard, après avoir mangé, on décide de s'acheter des chocolats chauds.

On les boit un peu rapidement dehors, sous le petit froid. Dès qu'on arrive chez moi, on se réfugie derrière la maison. Tandis qu'on jette nos gobelets vides à la poubelle, on se cogne l'un contre l'autre. Nos épaules se frôlent. On s'attarde, on fait durer le moment.

Je glisse une main dans la poche de sa veste. La sienne se pose sur mon épaule. On fait comme si c'était à cause du froid, comme si on avait seulement besoin de chaleur un instant.

On se rapproche lentement et on s'enlace. D'abord, ça ressemble à une accolade entre copains. Ensuite, ça évolue vers quelque chose de différent. Chacun explore l'autre à tâtons. Pourrions-nous...? Allons-nous...? La question reste en suspens pendant qu'on se presse l'un contre l'autre.

Nos mains se promènent, essaient des trucs.

Et une vague puissante nous emporte. Une vague que rien ne peut arrêter, telle une lame qui nous entraîne vers un territoire inconnu. Son visage se rapproche du mien. Ses lèvres effleurent mon front, ma joue, mon nez. Je ressens des picotements dans tout mon corps. Il se penche légèrement, trouve ma bouche, l'embrasse.

Il a un goût de chocolat. Sa bouche est chaude, nacrée et douce. Après le premier baser, je me laisse aller peu à peu, je me perds dans son visage, son souffle et le contact de sa peau.

Puis on s'écarte, gênés et submergés par l'émotion.

On se plaque contre le mur de la maison et on recommence de plus belle. Ses mains se faufilent sous mon cardigan et découvrent les courbes de ma taille. On s'embrasse jusqu'à en perdre haleine.

Addiction | réécriture [TERMINÉE]Where stories live. Discover now