La meilleure des amis

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Tyreese a l'air particulièrement inquiet

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Tyreese a l'air particulièrement inquiet. Il passe et repasse devant moi, cherche une blessure que je n'ai pas. Beth, assise sur mon lit, parle tendrement. Je l'ai quittée pâle et épuisée. Elle presse ma main contre ses lèvres, l'embrasse. Ses joues sont rose de plaisir, ses cheveux dorés par la lumière. Elle me susurre que comme sa mère, elle échappera aux nausées matinales. Dans la famille, la maternité embellit. Tyreese suit le mouvement de sa main sur son ventre.

- Ton père a dit que tu n'étais pas...

- On ne peut être sûr de rien, murmure Beth. Il faudrait que je mange plus (elle rit, ironique, désabusée) ou faire un test sanguin.

- Tu le sens ? demande Tyreese. Je peux ?

Son attention se détourne de moi, attirée comme un aimant par ce qui pourrait se trouver sous les vêtements. Très doucement, Beth prend sa main et l'approche de son ventre. Il irradie d'une chaleur étrange. C'est comme si j'étais tout contre un feu de cheminée. Le crépitement serein des bûches pourrait m'endormir. Ils gloussent et je ressens tout leur amour pour le monstre. Mon cœur, lourd comme une pierre, tombe au fond de mon estomac.

- Tu ne sens rien, devine Beth. C'est juste une intuition.

- Tu vas mieux, confirme Tyreese. Je suis content que tu sois là.

Son regard accroche le mien. Ils nous comptent toutes les deux dans le lot.

- Je suis désolée de vous avoir fait peur, s'excuse Beth. Je... Ce que j'ai fait...

- Tu voulais t'en débarrasser, je dis.

Elle me retourne un regard gêné.

- Je ne savais pas quoi faire d'autre.

- C'était peut-être la bonne chose à faire, je croasse. Le tuer dans l'œuf.

- C'est un bébé, ricane Tyreese. Pas un serpent.

Il essaye de disperser ma méchanceté mais le mal est fait.

- Oh s'il te plaît, Hélène, me prie Beth. J'ai déjà ma sœur et mon père pour ça. Est-ce que tu peux essayer d'être contente pour moi ? me supplie t-elle. Si jamais... Si jamais j'étais vraiment enceinte, je serais heureuse, tu sais.

Quand nous sommes rentrées, Maggie m'a arraché le sac des mains. Durant le tout le trajet, j'avais répété et répété le procédé. Les fruits devaient être bouillis puis écrasés, incorporés ensuite à tout type de breuvage ; de préférence très amer pour en camoufler le goût. C'est Daryl qui m'a aidée à descendre de « voiture ». Incapable de marcher et sans voiture, la solution s'était présentée sous la forme d'un caddie abandonné. Maggie m'avait poussée sur plus de dix kilomètres.

Rick avait tenté de la rattraper, alors qu'elle s'élançait dans les cuisines ; leurs cris se répercutant dans la cour. « Ce ne sont que des égratignures ! On va bien. » s'étai-t-elle agacée. « Et la voiture ? » avait répondu Rick. « On en avait besoin ! » Les dents serrées, je n'avais rien dit quand Daryl m'avait replacée dans le fauteuil.

Anthologie de la finOù les histoires vivent. Découvrez maintenant