PDV Nasim
Martin : Noooonnn...jure moi que tu ne lui as pas dit ça !!! ~ s'exclama-t-il en écarquillant les yeux.
Moi : Arrête, tu veux ? Je suis déjà assez mal à l'aise comme ça ~ dis-je en passant une main sur mon visage.
Martin : C'est grave blessant pour une fille.
Moi : Tu crois que je m'en rends pas compte ? ~ demandais-je sur les nerfs.
Martin : C'est bon, calme-toi.
À peine avais-je fait demi-tour vers le restaurant que je regrettais déjà toutes ces horribles paroles que j'avais dites à Camilla. Je ne pouvais pas oublier comment son visage s'était décomposé à cet instant. Malgré qu'elle luttait pour garder la tête haute, elle avait mal.
Martin : Tu pensais vraiment ça ?
Moi : Bien sûr que non. Peu importe son caractère, elle restera toujours unique à mes yeux. J'ai dit ça parce que j'étais jaloux. T'as pas lu le journal ou quoi ?
Martin : Si je l'ai lu. Mais tu sais bien comment sont les journalistes. C'était juste un baiser sur la joue, genre amical quoi.
Moi : Marcos ne ferait jamais rien d'amical avec une fille.
Martin : Tu crois qu'elle est tombée dans ses filets ?
Moi : J'en sais rien ! Le truc ce qu'elle n'a jamais accepté mes invitations, elle trouve toujours des excuses ou elle me dit carrément « non ». Mais avec lui, elle a accepté sans réfléchir.
Martin : Juste pour t'embêter, non ?
Moi : C'est pas une raison. Elle m'a blessé dans mon égo.
Martin : Tu l'as blessée en retour avec tes paroles. Vous êtes quittes.
Je soupirais juste en basculant ma tête en arrière.
Moi : Je l'ai appelée plusieurs fois mais ne elle décroche pas. Ça m'inquiète.
Martin : Tu sais comment sont les filles... Elle a sûrement dû te bloquer à l'instant où vous vous êtes séparés ~ dit-il en étouffant un rire.
Moi : Ouais c'est ça, très drôle ~ marmonnais-je.
Martin : Bon on a assez parlé de tes problèmes de cœur. Comment tu trouves mon nouvel appartement ?
Moi : Très beau. Tu me laisses passer la nuit ici ? Je n'ai pas trop envie de croiser papa.
Martin : Qu'a-t-il encore fait ?
Moi : Il insiste tellement pour le mariage.
Martin : Mais dis-lui carrément que t'en as pas envie. T'es majeur putain !
Moi : Je me sens comme coincé entre deux murs.
Martin : T'as qu'à sauter alors.
Moi : Je lui ai dit que je n'allais pas l'épouser et il m'a juste fusillé du regard sans rien dire. C'est bizarre.
Martin : On s'en fou ! Tu ne peux pas le laisser décider sur ton mariage. Il a obligé maman à abandonner sa carrière de mannequin, il t'a obligé à abandonner l'art pour devenir architecte. Que te faut-il d'autre ? Tu vois, il a essayé de m'imposer des études d'économie mais j'ai fait l'environnement comme je le voulais. Tu comprends ?
Moi : Oui, je comprends. Et je ne serai jamais heureux avec Jessica.
Martin : Tu ne l'aimes pas ?
Moi : Non.
Martin : Alors ne commets surtout pas l'erreur de l'épouser. Elle est certes belle, douce et intelligente mais si tu ne l'aimes pas, c'est mort.
PDV Camilla
Je me réveillais avec un mal de tête insupportable.
Comme si j'avais été frappée avec un objet.
Il faisait totalement noir. J'essayais de tourner et c'est là que je me rendis compte que je n'étais pas sur mon lit. J'étais sur un matelas dur comme du bois. J'ouvrais brutalement les yeux mais je ne voyais rien. Il faisait noir comme dans les ténèbres.
Je me redressais et tous les flashbacks me revinrent à l'esprit...j'avais été kidnappée.
Moi : À l'aide ! Il y a quelqu'un ? ~ criais-je de toutes mes forces.
Pas de réponse ! Je m'apprêtais à crier une seconde fois quand j'entendis des pas claquer sur le plancher avancer dans la direction de la pièce qui m'enfermait. Sous la peur, je pliais mes genoux et les rapprocher de ma poitrine.
La serrure tourna et la porte s'ouvrit laissant place à une grande silhouette masculine qui m'arracha un hoquet de peur mêlée de surprise. Il y avait de la lumière dans ce qui me semblait être un couloir derrière lui mais je ne pouvais voir son visage.
En un instant, la lumière apparut dans la pièce et je relevais lentement la tête vers cette personne.
Un homme grand, très grand de taille. Je me demandais s'il n'atteignait pas les deux mètres. Les yeux sombres, les cheveux noirs et très longs. Moustachu et vraiment barbu. D'une quarantaine d'années, il ressemblait à ce genre de personnes qui interprétaient les rôles de demi-humain demi-monstre dans les films. Et son apparence sale et repoussante lui donnait un aspect d'homme de caverne. Il était monstrueux et effrayant.
Il afficha un sourire qui me fit froid dans le dos.
Moi : Qui...qui êtes-vous ? ~ demandais-je en rassemblant tout mon courage.
... : Je suis le diable ~ répondît-Il en s'approchant de moi.
J'eus un mouvement de recul et me recroquevillais davantage. Il n'était plus qu'à quelques centimètres de moi et les battements de mon cœur étaient tellement forts que ça me faisait mal.
Je sentis soudain une forte pression sur mes cheveux, m'arrachant un cri de douleur.
Une de ses mains tenait douloureusement mes cheveux tandis que l'autre serrait fermement mon cou, m'étranglant presque et m'obligeant à relever la tête vers lui.
Je manquais d'air tandis que je regardais de prêt son visage effrayant.
... : Maintenant, commence ton calvaire petite idiote ~ dit-il de sa bouche fétide qui me retourna l'estomac.
Je fermais les yeux alors que je sentais les coins des yeux me piquaient. Non ce n'était pas vrai, je ne pouvais pas être entrain de vivre ce cauchemar, non pas moi. Il me relâcha brutalement et je respirais enfin.
... : Tu es jeune, vraiment belle et fraîche. Tu me rapporteras énormément d'argent ~ dit-il en grattant sa barbe.
Il s'approcha de nouveau vers moi et je retenais douloureusement mes larmes.
... T'es pucelle ?
Je ne répondais pas et me contentais de le regarder. Ce qui provoqua une lueur de fureur dans ses yeux.
Il attrapa violemment mes cheveux et mon cou comme plutôt et cette fois, des larmes s'échappèrent de mes yeux.
... : T'es vierge ou pas ?? Imbécile ! ~ cria-t-il.
Je ne répondais toujours pas et essayais de respirer du mieux que je le pouvais.
... : Soit tu me le dis, soit je vais le découvrir moi-même ~ dit-il en plaçant sa main sur la fermeture de mon jeans.
Moi : Je le suis, je le suis ~ criais-je paniquée.
Il me relâcha et s'accroupit devant moi. Je tenais doucement mon cou de mes deux mains et essayais de reprendre ma respiration normale.
... : Super ! C'est bénéfique pour nous deux. Tu sais comment ?
Ses étranglements avaient littéralement briser mes cordes vocales. Je me sentais incapable de prononcer le moindre mot.
... : Apparemment tu n'es pas très loquace. Ça tombe bien, j'aime ça. Je vais t'expliquer...
Le fait que tu sois vierge est bénéfique pour toi parce que j'avais envie qu'on s'amuse un peu toi et moi, mais puisque tu es vierge, je ne te toucherai pas.
Imaginer un instant ce monstre me toucher et me prendre mon innocence fit couler une marge de larmes sur mes joues que j'essuyais d'un coup sec du revers de la main. Il afficha son sourire diabolique et reprit la parole.
... : Sache surtout que si je me retiens de te toucher ce n'est pas par gentillesse mais parce que cette précieuse chose que tu as est très recherchée de nos jours et ça va me rapporter plus que d'habitude.
Je sentis comme un déclic dans mon cerveau et mon cœur se mit à tambouriner dans ma poitrine. J'espérais que ce ne soit pas ce à quoi je pensais.
Moi : Comment ça ? ~ murmurais-je.
... : Une fille vierge me rapportera dix-mille dollars au lieu de cinq mille. Une fois que je t'aurai vendu, mes patrons te feront traverser la frontière où tu deviendras simplement un objet sexuel dans une boîte de nuit. Tu seras enfermée, tu ne sortiras jamais et ton travail sera tout simplement de satisfaire des hommes jusqu'à la fin de ta vie.
Voilà ton destin chère Camilla Miller.