– Harry, attends moi ! S'écrie le mécheux désespérément, bordel de merde pourquoi je suis venu ici moi, il se plaint dans un murmure, plus jamais je le suis dans ses délires, plus jamais ! Se promet-il de nouveau.
– Bon, tu as fini de te plaindre ? Rit le plus âgé en faisant demi-tour lorsqu'il remarque avoir perdu son petit-ami.
– Quand est-ce qu'on arrive ?
– Bientôt, répond simplement Harry.
– Ça fait une heure que tu me dis bientôt ! Grogne le jeune comptable, je n'en peux plus moi.
– Si tu arrêtais de te plaindre, on serait arrivé depuis longtemps.
Dans un second rire, le photographe attrape son gros sac de randonnée qui fait pratiquement deux fois sa taille, et de sa main droite qu'il fait parcourir dans le bas de son dos, il le fait avancer devant lui.
– J'ai mal aux pieds, il souffle à nouveau, j'ai trop chaud, je transpire comme un porc et je pue.
– Pour ne pas changer... Murmure l'autre dans un sourire.
– Pardon ? Qu'est-ce que tu viens de dire ?
– Rien amour, rien du tout.
Il étouffe l'affaire et rigole en voyant Louis lever les yeux aux ciels en marmonnant dans sa barbe. Ce dernier la laisse d'ailleurs encore plus pousser que d'habitude, ce qui ne déplaît absolument pas au plus grand qui le trouve davantage sexy ainsi. De toute façon, le photographe est de loin l'homme le plus objectif au monde lorsqu'il s'agit de son petit-ami. Peut importe ce qu'il peut faire, les habits qu'il met ou ses différentes coiffures. Il l'aimera encore plus chaque jour.
– Ça fait deux heures qu'on marche sans même savoir où on va ! Il grogne encore.
– Ferme là.
– Me la fermer ? Alors là, non Styles, non non no...
Mais il n'a pas le temps de finir que le dit Styles l'emprisonne entre son corps et une roche sur le côté en posant ses mains sur ses joues et en l'embrassant avec passion, comme à chaque fois, mais aussi pour le faire taire. Oui, Louis parle beaucoup trop à son goût. Non pas que ça lui déplaise non plus, il est vrai que le jeune mécheux est de plus en plus épanoui depuis leur nouveau style de vie, et surtout, depuis que quelque chose d'important a changé. Ses émotions à propos du père de Louis. En effet, ce dernier arrive désormais à en parler avec beaucoup plus de facilité qu'avant, il y fait référence sans ressentir cette envie de pleurer qu'il avait avant. Le souvenir de son père le rend heureux, alors que des années auparavant, il se refermait et ne souriait jamais. Bien évidemment, c'est encore dur, mais Harry est là pour lui. Comme toujours.
– Ne crois pas que c'est gagné d'avance, lui fait-il remarquer une fois leurs lèvres décollées, je te déteste toujours autant de m'avoir amené dans un endroit aussi paumé qui nécessite de marcher plus de deux heures sans savoir où on va !
– Je sais que t'es heureux d'être avec moi, il sourit.
– Non.
– Que tu m'aimes.
– Non.
– Que je suis l'homme de ta vie.
– Non plus.
Harry se recule, prenant un air franchement vexé avant d'amener sa main près de son cœur, signe qu'il est blessé dans son amour propre. Louis de son côté, s'efforce de ne pas sourire et se mord l'intérieur des joues. Interdiction de craquer devant cette bouille d'ange.
– Tu me dis ça maintenant alors que ça fait 4 ans qu'on est ensemble ? Il fait trembler sa lèvre inférieure volontairement, tu brises mon cœur, mes rêves et mon futur avec toi, il lâche sa main, moi qui nous voyait déjà avec nos 4 enfants en train de courir dans le jardin.
– 4 ? Répète le mécheux.
– Un jour, après qu'on soit allait chercher tes sœurs à l'école, tu m'as dit que tu en voulais quatre.
– J'ai changé d'avis, il hausse les épaules, j'en veux cinq.
– Si je dis oui, tu me pardonnes ?
– De m'avoir emmené marcher deux heures avec un sac de 20 kilos sur le dos ? Louis le devance en reprenant chemin, je ne sais pas, il sourit mais Harry ne peut pas le voir.
– Alors déjà, il ne fait pas 20 kilos, mais à peine 5, il le remonte sur ses épaules, et ensuite, quand on sera arrivé, tu changeras complètement d'avis.
De nouveau, Louis hausse les épaules, certain de son idée. Même pour n'importe quoi, il ne pourrait pas refaire toute cette randonnée. C'était beaucoup trop dur pour lui qui n'est absolument pas sportif et qui déteste en plus d'y être forcé. Bon, théoriquement, il ne l'était pas vraiment, mais tout de même.
Quand les deux hommes ont commencé à partir de Rosewood pour vivre à fond chaque voyage, le mécheux s'est promis de suivre son amant n'importe où. Et c'est dans ce genre de moment qu'il regrette sa promesse... Enfin, c'est ce qu'il dit, mais en réalité, ça lui fait énormément plaisir d'être avec son petit-ami et de le voir heureux de savoir qu'il sera toujours avec lui. Et puis, Harry est fantastique. En tant qu'artiste, il a l'œil partout, et en marchant tranquillement quelque part, alors que Louis ne fait pas attention à un quelconque élément, le bouclé le remarque directement et prend des clichés magnifiques. Il réfléchit à tout. Dès qu'il est quelque part, il veut trouver la perfection.
– Alors, tu m'en veux toujours de t'avoir amené ici ?
Le mécheux ne comprend pas avant qu'il n'arrive au même endroit que son partenaire alors que la vue lui était cachée jusqu'ici par un énorme rocher. De suite, sa bouche s'ouvre en grand sous la surprise. De tous les endroits qu'ils ont pu voir, celui-ci sera d'ores et déjà son favoris. C'est certain.
– Comment c'est magnifique ! Il s'écrie en laissant tomber le sac qu'il venait de reprendre.
En face d'eux, se trouve l'incroyable rivière Li qui s'étend sur un peu plus de 80 kilomètres de Guilin à Xian de Yangshuo, là où se trouve leur hôtel. Ce paysage est à couper le souffle, et c'est le cas de le dire, parce que les deux hommes ne s'adressent pas la parole depuis leur arrivée, les laissant dans un silence absolument pas pesant. Harry de son côté, descend directement un peu plus bas et commence à photographier chaque recoin possible et inimaginable. Voir des photos sur internet et y être en vrai, c'est tellement différent. L'atmosphère est incroyablement sereine. Il est difficile de décrire le ressentit que les deux hommes ont, tout simplement parce qu'il est propre à chacun, et pourtant, ils se perdent dans cet endroit fantastique.
Quelques minutes plus tard, alors que le bouclé bouge un peu partout, Louis s'assoit dans l'herbe, le dos appuyé contre une petite roche tandis qu'il sourit pour deux raisons. La première, parce qu'il est heureux d'être arrivé jusque-là et d'être face à ce paysage magnifique, mais la seconde, c'est tout simplement parce que voir son petit-ami aussi appliqué, aussi passionné par son travail, et bien ça lui fait énormément du bien. Il sait ô combien Harry a souffert mentalement pendant toutes ces années, et aujourd'hui, il est libre. Ils sont libres.
– On reste jusqu'au couché du soleil ? Propose le bouclé en le rejoignant.
– Et pour le retour ? T'es malade, je ne refais pas deux heures de marche ce soir, grogne le comptable.
Harry pouffe, sachant que ce qu'il s'apprête à lui dire le fera sortir de ses gonds.
– Un bateau viendra nous chercher, j'ai déjà tout prévu.
À peine sa phrase terminée, que les yeux de Louis s'ouvrent en très grand.
– Nan nan nan, attends, il prend une grande inspiration, ne me dis pas que je me suis tapé toute cette putain de randonnée alors qu'on aurait pu venir en bateau ?
– Je ne te le dis pas alors.
Un rictus au coin de ses lèvres apparaît, enrageant d'autant plus son compagnon qui lui frappe l'épaule à deux reprises, sans gène. Harry ne se lassera jamais de ce genre de moment où il fait exprès de l'énerver pour l'embêter. Jamais.
– Mais putain, pourquoi tu m'as amené jusqu'ici à pied ?
Harry répond alors la première chose qui lui vient à l'esprit.
– Pour te muscler un peu le fessier amour.
– Mon cul va très bien, merci de t'en soucier ! S'écrie le mécheux, offensé.
– Il manque légèrement de... Fermeté, sourit-il.
– Et bien s'il ne te convient plus, tu peux aller voir ailleurs, il se vexe, tu as pleins de petits Chinois autour de toi.
Louis lui tourne le dos afin de lui faire comprendre que malgré ses blagues et son air taquin, il n'aime pas ce genre de réflexion. Il sait parfaitement qu'Harry l'aime, il n'en doute pas. Surtout après 4 ans de relation. Mais l'entendre dire cela alors que lui-même n'a pas confiance en lui et encore moins en son corps, ça le blesse légèrement. Contrairement à son petit-ami, le mécheux n'est pas l'homme le plus sportif au monde, loin de là. Il va à la salle de sport avec lui parfois lorsqu'ils sont chez eux, mais jamais il n'y va sans, tout simplement parce qu'il n'a pas de motivation lorsqu'Harry n'est pas avec lui. Au moins il peut le voir en plein exercice, musclant son corps. Rien de plus parfait.
Le bouclé rit d'avantage, discrètement, s'attendant parfaitement à cette réaction. Il tente une première fois de l'approcher mais Louis le pousse de son épaule, alors il tente une seconde fois mais cette fois-ci en glissant ses lèvres dans son cou. Ainsi, le jeune comptable ne peut que craquer pour son homme. Il est vulnérable, surtout lorsqu'il s'agit d'Harry.
– Les Chinois sont réputés pour ne pas être très bien... Membrés, il murmure près de son oreille, si tu vois ce que je veux dire.
Le rouge monte aux joues de Louis, et même si le bouclé ne peut pas le voir, étant derrière lui, il le devine très facilement. Sa main glisse délicatement le long de son corps avant de soulever légèrement son tee-shirt et de passer ses doigts sur sa peau. Le mécheux frissonne à son touché alors qu'il remonte peu à peu jusqu'à l'un de ses tétons. Il se laisse complètement aller, n'ayant personne à l'horizon, ou plutôt, s'en fichant complètement puisqu'il oublie le reste du monde dans ses bras. Sa tête bascule en arrière, retombant sur l'épaule d'Harry qui sourit en le voyant faiblir sous ses caresses.
– Je suis pardonné maintenant ? Il demande d'une voix sensuelle.
Mais Louis est incapable de répondre quoi que ce soit tandis qu'il finit par se retourner, arrêtant donc rapidement de bouder dans son coin, et retombant dans les bras de son petit-ami qui rit en le voyant faire. Tous deux allongés, leurs lèvres se retrouvent comme il y a quelques heures alors que la main d'Harry descend délicatement sous le short du mécheux puis sous son boxer. Il affole, complètement.
Le bouclé se donne à cœur joie de lui faire autant ressentir ce plaisir, et surtout, il est fier de savoir que c'est lui et lui seul qui, depuis 4 ans, lui montre les plaisirs de leur vie de couple. Les yeux de Louis se ferment alors que son visage se glisse dans le creux du cou de son compagnon. Ce dernier accélère ses mouvements, se moquant de leur position qui n'est pas la plus agréable, oubliant que leurs vêtements collent à leur peau sous la chaleur. Oubliant tout simplement tout, sauf ses gestes sur le sexe de son petit-ami. L'entendre glisser son nom à l'oreille le rend d'avantage fou de lui, il aimerait tellement plus, et ce n'est pas l'endroit qui les empêche, mais tout simplement le temps. Il ne faut tout de même pas oublié qu'un homme est censé venir les rechercher.
– Je crois bien qu'on a loupé le couché de soleil par ta faute.
Une fois qu'ils ont terminé et qu'Harry ait rhabillé son homme, ils restent tout de même collés, allongés l'un contre l'autre. A l'entente de ses mots, Louis relève sa tête pour regarder le ciel et pouffe.
– Ma faute ? Il répète en regardant Harry.
– Premièrement, tu as été long, il rit, et deuxièmement, si tu ne t'étais pas mis à bouder, je n'aurais pas réglé ça par une branlette et j'aurais pu prendre ce putain de couché de soleil !
Offusqué, Louis se met à genoux.
– Moi, long ? Il s'écrie, dès que tu poses tes mains sur moi, je suis tellement excité que je finis rapidement ! Se défend le mécheux en croisant les bras sur sa poitrine en ayant retenu que ça.
Harry éclate de rire en l'écoutant. C'est à la fois mignon ce qu'il vient de dire, mais aussi très sensuelle, et dans ce genre de moment, en se rendant compte qu'il sort ce genre de propos d'un seul coup, Louis réalise en se mettant à rougir. Ce qu'il est actuellement en train de faire.
– Quelle est notre prochaine destination ?
Il demande pour faire diversion, mais aussi parce qu'à chaque fois qu'ils voyagent, le bouclé ne le prévient que quelques jours plus tôt afin de laisser son petit-ami dans interrogation. Ils adorent faire cela. Harry organise tout derrière son dos, et le surprend de jour en jour.
– Johannesburg.
– Mais non ! S'écrie le plus jeune, on fêtera mon anniversaire là-bas ?
– On s'en fou de ton anniv', t'es pas le plus important.
Formant un incroyable O avec sa bouche, le mécheux reste choqué de sa phrase avant de le frapper une nouvelle fois. Ayant attendu cette réaction, Harry rit de la situation avant de le prendre dans ses bras et de lui murmurer que oui, ils fêteront son 25ème anniversaire dans cette incroyable ville, rien que tous les deux, et ils feront tout ce que Louis voudra.
– Tiens, je crois que c'est pour nous ça, sourit le bouclé en voyant un bateau se diriger droit vers eux.
En arrivant à l'hôtel, Louis, complètement exténué, file sous la douche avant de s'affaler sur le grand lit de leur magnifique suite. Pendant ce temps, de son côté, Harry ne tarde pas à allumer son ordinateur afin de connecter son appareil photo et de regarder ses clichés de la journée. Il sélectionne les plus belles, celles qui attirent le plus son attention afin de ne pas en avoir de trop à son retour.
A la suite de ses voyages, le jeune photographe a le privilège d'exposer de nouveau ses clichés lorsqu'il le souhaite et la première fois qu'il l'a fait -c'est-à-dire l'année précédente- après être parti en Europe et principalement en Asie, toujours avec Louis, il a vendu de très nombreuses photos qui ont été suivi par le monde entier et qui ont été nombreusement apprécié. De quoi faire vivre le bouclé de ses voyages.
Il sourit en voyant quelques images qui n'ont pas de rapport avec ce côté professionnel, mais plutôt avec le côté personnel. On y voit Louis a plusieurs reprise, assis dans l'herbe ou dans des rochers, les joues gonflés parce qu'il souffle ou alors avec la mine boudeuse parce qu'il est fatigué. Harry savait que ce chemin n'allait pas lui plaire, il l'a légèrement fait exprès, mais ça, Louis n'a pas à le savoir. Il adore le voir râler.
Ses yeux se posent sur le lit où il repose. Son visage est apaisé, tout le contraire de cette après-midi de randonnée, et ça le fait rire. Finalement, il le préfère quand même lorsqu'il a cette mine parfaite. Il sourit amoureusement avant de laisser l'appareil photo à charger, d'éteindre les lumières en silence et de rejoindre son homme en le prenant dans ses bras.
Deux jours plus tard, c'est avec une petite tristesse que les deux amants disent au revoir à leur magnifique suite pour revenir à leur ville d'adolescence.
La Chine était incroyable, comme tous les pays qu'ils ont visité jusqu'ici en deux ans. Louis arrive et repart toujours avec des étoiles dans les yeux, lui qui, jusqu'à ce qu'il ne rencontre Harry n'avait jamais voyagé à part lorsqu'ils ont migré aux États-Unis, a aujourd'hui plus d'une trentaine de tampons dans son passeport, qu'il a d'ailleurs dû refaire. C'est absolument incroyable. Et le plus beau pour lui a été lorsque ses petites sœurs sont venues au Cambodge avec eux. C'était également la première fois pour elles et c'est en voyant cette étincelle dans leurs yeux que Louis s'est promit de les amener le plus souvent possible près de lui.
Timéo et les filles les accompagnent donc pendant les vacances scolaires puisque leurs parents ne veulent pas qu'ils ne loupent l'école pour aller faire la fête avec leurs frères. Ces derniers comprennent totalement, et sont déjà très heureux de les avoir pendant ces quelques semaines.
Le petit-frère du bouclé a aujourd'hui 8 ans et est toujours aussi surexcité, tout le contraire d'Harry lorsqu'il avait son âge. Grâce au fait qu'Eric soit revenu dans la vie de ses fils, Tim est devenu un enfant encore plus épanoui, donnant du baume au cœur à son grand-frère et à sa maman. Il grandit vite, faisant peur à Harry. C'est sa plus grande peur de voir le petit bouclé approcher la dizaine. Mais ce n'est pas seulement l'âge, la taille également ! Il a pris quelques centimètres et pleure à chaque fois sur l'épaule de Louis en lui répétant que bientôt il ne pourra plus le porter. Comme à son habitude, le mécheux rigole en se moquant de lui. Mais le jeune photographe ne veut pas ça, et bientôt il sera plus grand que Louis ! Enfin, après tout, ça, ce n'est pas totalement difficile, au contraire.
Il devient également de plus en plus intelligent, inquiétant parfois ses parents qui se sont à plusieurs reprises demandés s'il ne devait pas sauter de classe ou partir dans une école un peu plus spéciale. Mais après avoir discuté avec les enseignants à plusieurs reprises, qui eux voulaient que l'enfant aille dans un niveau supérieur, les Styles ont refusé pour la simple et bonne raison que leur fils refusait ce changement. C'est Harry qui a convaincu ses parents de l'écouter parce qu'ils ne comprenaient pas. En effet, faisant parti de la famille du grand PDG Eric Styles, beaucoup de personnes vous portent de l'intérêt soudain et juste pour pouvoir vous approcher, certains seraient près à tout. Tim, malgré son âge, l'a compris très vite et a refusé de quitter ses copains. Ce sont les seuls qui se fichent de la popularité de sa famille et surtout, se sont les seuls qu'il connaît depuis sa tendre enfance. Il n'a que quatre copains, mais il en est fier.
Camilia et Sophia ont quant à elle 14 ans, et sont de plus en plus belles chaque jour. C'est ce qu'Harry leur répète dès qu'il les voit. Parce qu'il le pense réellement. Elles sont sublimes et ressemblent beaucoup à leur mère tandis que Louis a les traits de son père. Le bouclé l'ayant de nombreuses fois vu sur des photos, il a conclut ses comparaisons très rapidement. Cependant, pendant leur voyage, Louis a reçu pas mal de fois des appels de sa mère à propos de Camilia. En effet, cette dernière déteste complètement l'école, elle refuse même certains matins de se lever de son lit pour y aller à part les mardi et jeudi, et n'en fait qu'à sa tête. Ce n'est qu'au bout de quelques mois, alors que Louis revenait à Rosewood quelques jours, qu'elle s'est confiée à lui sur sa passion pour la musique et que rien ne l'intéresse à part jouer du piano et de la guitare. N'ayant jamais eu un quelconque instrument chez eux, la famille de la jeune fille n'ont tout d'abord pas compris d'où venait cet intérêt soudain, jusqu'à ce qu'elle leur explique que deux fois par semaine, elle a des cours le midi avec d'autres élèves sans professeurs, dans une salle de musique et c'est ainsi qu'elle est tombée amoureuse du piano en premier. Même sa sœur jumelle n'était pas au courant, au début, et s'est sentie blessée lorsque Camilia s'est confiée à Louis facilement et pas à elle.
Et puis, le jour de leur 13eme anniversaire, avec l'argent qu'il récolte en tant que comptable, Louis lui a offert son premier piano à condition qu'elle se reconcentre à côté pour l'école. Elle était la petite fille la plus heureuse au monde en plus de jouer magnifiquement bien. Le mécheux les aime plus que tout.
– Hey, murmure Harry en voyant sa belle au bois dormant se réveiller.
– Tu es déjà debout ? Demande d'une voix rauque Louis en le voyant enfiler un tee-shirt.
– Je dois aider à préparer la salle, tu sais bien.
Le mécheux acquiesce. Il n'avait pas oublié, mais espérait tout de même rester quelques minutes de plus avec son petit-ami au lit. Seulement ce dernier doit se rendre sur les lieux où est prévu l'anniversaire de mariage de ses parents le soir-même. Ils sont revenus à Rosewood exprès pour l'événement, mais Louis ne peut pas aller aider tout simplement parce qu'il doit aller travailler à Stylinski. Lorsqu'il revient dans cette ville, même s'il travaille à distance depuis maintenant deux ans et que tout se passe bien, il doit rendre des dossiers confidentiels en main propre car certains peuvent fuiter sur les réseaux ce qui est très dangereux, surtout depuis que l'agence s'est fait pirater ses comptes quelques années plus tôt.
– On mange ensemble ce midi ? Tente alors le comptable alors qu'Harry termine de s'habiller.
– Ça va être juste niveau temps, il répond, déçu, je ne sais pas à quelle heure on va terminer exactement, tu sais..
– Oui, je comprends.
– Hey, qu'est-ce qu'il y a ? S'inquiète alors le bouclé en entendant sa voix morose.
Il laisse tomber la ceinture qu'il tentait de mettre pour le rejoindre sur le bord du lit et s'y assoit. Il passe son pouce sur le visage de son petit-ami qui baisse le regard vers la couverture.
– Rien, c'est idiot.
Mais il sait parfaitement qu'il n'échappera pas au bouclé qui insiste par son magnifique regard afin qu'il lâche le morceau.
– J'ai pris l'habitude d'être 24 heures sur 24 avec toi, alors ça me fait bizarre là, de.. Il ne termine pas sa phrase, et puis, savoir que tu n'es plus à Stylinski avec moi...
– Oh Lou, Harry embrasse son front, c'est si long que ça une journée entière sans moi ?
– Arrête de te moquer de moi.
– Ce n'est pas le cas, il caresse son bras, je comprends ce que tu veux dire, pour moi aussi, c'est étrange, mais dis-toi que ça passera rapidement.
Louis acquiesce, peu convaincu. Depuis deux ans, ils passent de villes en villes sans jamais se séparer une seule seconde alors oui, lorsqu'ils sont contraints de se séparer, même pour une journée entière, ils ont toujours un peu de mal, surtout que ça arrive de moins en moins. Quand ils reviennent à Rosewood et que le jeune comptable doit aller travailler, il se rappelle très rapidement que son petit-ami n'est plus là, avec lui. Terminé ses petits regards amoureux en secret, ses petites interruptions dans le bureau du fils de son patron pour l'embrasser comme jamais et pour -très souvent- assouvir ses plaisirs. Certes sa vie maintenant est beaucoup plus épanouie dès lors que toute la vérité a été dites au grand jour, mais ce genre de moment manque beaucoup au mécheux qui s'ennuie désormais sans cette petite flamme en lui en voyant son homme dans les locaux.
– Je dois y aller maintenant, glisse Harry dans un léger sourire.
Mais c'était sans compter son amant qui le retient fermement et le fait basculer de nouveau dans le lit avant de se mettre à califourchon sur lui. Le bouclé étant habillé, il regrette de suite d'avoir autant de tissu sur lui tandis que son petit-ami n'est qu'en boxer.
– Louis tu.. Il se mord la lèvre, tu fous quoi là, putain !
Le concerné laisse glisser délicatement sa main sous sa ceinture, le faisant frissonner. Et bien, il sera en retard, encore une fois. Rien d'étonnant.
Une heure plus tard, après avoir fait toute la route, il arrive à la salle où se passera l'événement et sourit en voyant sa mère avec une plante qu'elle tente de faire sortir de son coffre mais qui fait deux têtes de plus qu'elle. Il pouffe avant de se dépêcher d'arriver à elle, ayant légèrement pitié de sa maladresse.
– Laisse moi faire, il glisse en la surprenant.
– Oh, merci mon chéri !
– Je suis ton fils préféré après tout, c'est normal.
– Non ce n'est pas vrai ! S'écrie une voix enfantine derrière eux qui les fait rire.
En se retournant, Harry voit son petit-frère bouder, les bras sur sa poitrine et à ce moment précis, il a l'impression d'être devant Louis. Il fait toujours cela quand il boude également. Donc très souvent.
Il ébouriffe les cheveux de Tim avant qu'ils ne se dirigent vers la salle où des hommes habillés en uniformes tentent d'accrocher des lumières et de faire tenir des plantes sur le mur. Ça va être parfait, divinement parfait.
Après avoir demandé où déposer la plante et s'être fait monumentalement ignoré par sa mère qui part dire bonjour à une connaissance, faisant rire l'enfant derrière lui, il hausse les épaules avant de la mettre en plein milieu de la salle.
– Hey bouclette ! S'écrie une voix fortement féminine qui lui fait lever les yeux au ciel, alors la Chine ? Bien ou bien ?
– Bien, j'imagine.
Sacha le prend dans ses bras pour le saluer, ce à quoi il répond de la même manière, tout de même heureux de la revoir après plusieurs semaines d'absences. Elle est devenue bien plus qu'une cousine, une meilleure amie sur qui il peut compter à n'importe quel moment. Depuis que son cercle d'amis s'est légèrement agrandi, passant de seulement Liam, à Julia, Aliyhah, Pablo et tous les autres, Harry a vraiment l'impression de pouvoir tous les considérer comme ses meilleurs amis, ne faisant aucune différence entre eux. À part le beau brun, bien évidemment. Lui c'est incomparable.
– T'as l'air crevé ! Elle passe ses doigts sur son visage pour soulever ses paupières, le faisant grogner, c'est le décalage horaire ou ton Louis qui t'épuises autant ?
– Je te demande dans quelles positions tu baises mon meilleur ami ? Il grimace après avoir dit ses mots, non, il répond pour elle, donc laisse ma libido tranquille. Où est-ce qu'il est d'ailleurs ?
– Kyle voulait en profiter pour aller à Stylinski ce matin, alors il l'a accompagné, elle explique en souriant.
Liam s'est parfaitement intégré dans la famille Ludwigson, au plus grand plaisir de sa petite-amie, mais également d'Harry qui est heureux de l'avoir comme beau-cousin désormais. Les deux amoureux ne se sont plus quittés depuis le retour de la jeune femme deux ans auparavant lorsque son petit-frère devait se faire hospitaliser. Ils habitent même désormais ensembles, chose qui n'a pas réellement tardé d'ailleurs. Le bouclé se souvient de l'appel paniqué de son meilleur ami un soir, lui demandant de venir de toute urgence chez lui. Une fois arrivé, il a discuté pendant plus d'une heure sur le fait que Liam voulait proposer officiellement à Sacha d'emménager avec lui. Sur le coup, Harry n'a rien dit, mais ça le faisait rire parce que dieu seul sait combien de fois sa cousine s'est plaint à lui en rapportant qu'elle voulait vivre définitivement chez Liam mais qu'elle avait peur que celui-ci ne soit pas sur la même longueur d'onde.
– Ils ont dû voir Louis alors, pense-t-il.
A chaque fois que Kyle a l'occasion de revenir à Rosewood, il peut passer ses journées à Stylinski tellement il s'y sent à sa place, au plus grand plaisir du bouclé qui est heureux de voir une personne étant aussi motivé pour avoir le poste que lui n'a jamais voulu. En effet, le jeune homme de 19 ans maintenant, est épanoui dans ses études et est désormais sûr à cent pour cent que c'est ce qu'il veut faire : succéder à Eric. Encore trois ans à attendre, il trouve le temps long, vraiment très long. Surtout qu'il est très avancé sur le programme de son école et connaît chaque chapitre dans les moindres détails. Toutefois, ses parents et Eric se sont mis d'accord pour qu'il poursuive au minimum 4 années d'études au cas où il devrait arriver malheur à Stylinski ou bien simplement le fait qu'il ne s'y plaise plus et qu'il souhaite changer.
– Prêt pour ce soir ? Demande la jeune femme, toute excitée.
– J'ai hâte.
– Ils arrivent quand... Tu sais qui, elle murmure.
– Je vais les chercher en début d'après-midi.
Après un long regard complice, les deux cousins se remettent au travail, et rapidement.
Louis de son côté, s'ennuie incontestablement dans ce bureau sinistre. Avant, il y avait son collègue-ami, dans celui-ci, mais il y a un an, ce dernier est parti dans l'état d'Alabama afin de suivre sa femme qui a été muté là-bas quelques mois après la naissance de leur premier enfant. Louis était heureux pour lui de cette nouvelle, mais assez triste de voir partir son seul collègue avec qui il partageait cette petite pièce.
C'est pourquoi, lorsqu'il termine son travail en fin d'après-midi, il est plus qu'heureux de rentrer à son appartement et de retrouver son petit-ami qu'il n'a pas vu depuis le matin même. Le comptable était assez déçu qu'Harry ne lui réponde que deux heures après ses messages, mais il sait que ce dernier est très occupé à préparer la salle pour ses parents alors il ne dit rien. Après tout, il a aussi sa vie de son côté, il ne peut pas le harceler pour un rien. Mais c'est juste qu'il lui manque, beaucoup trop même, et ça peut lui faire peur de ressentir tout cela pour une seule journée. Malheureusement, lorsqu'il arrive dans leur chez eux, aucune trace du bouclé qui ne doit pas être encore rentré. Louis en profite donc pour partir à la douche en premier afin de se préparer.
– Salut toi, entend-il derrière lui lorsque l'eau coule sur son corps.
Il sursaute, ne l'ayant pas entendu rentré, puis il sourit en le prenant dans ses bras. Leurs corps nus sont collés l'un contre l'autre alors qu'ils s'embrassent comme s'ils ne s'étaient pas vus depuis des semaines alors qu'il ne s'agit que de quelques heures.
– Comment a été ta journée ? Demande le mécheux qui termine sa douche.
– Fatiguant, mais c'était assez amusant, il sourit, c'est passé assez vite, donc ça va.
Mais Louis perd son sourire en l'entendant. Il ne sait pas quoi lui répondre alors sort de la douche, enfile une serviette puis repart dans la chambre pour choisir ses affaires. Harry quant à lui, fronce les sourcils sous l'incompréhension du comportement de son petit-ami, mais décide tout de même de finir sa douche, profitant de cette chaleur sur son corps pour se détendre après cette dure journée à porter des tables et à installer tout ce qu'il fallait. En ressortant, alors qu'à son tour il recouvre sa peau d'une serviette, il retrouve Louis devant le dressing, seulement habillé de son bas de smoking.
– Ça s'est mal passé à Stylinski ? Tente-t-il de deviner alors que quelques gouttes tombent encore sur son torse.
Le mécheux secoue négativement la tête, lui faisant comprendre que ce n'est pas en rapport avec cela. Ne voulant pas se disputer avec lui, encore moins ce soir, et ne sachant pas pour quelles raisons il boude, Harry s'avance jusqu'à lui pour passer ses bras autour de lui et bloquer son dos contre son torse.
– Qu'est-ce que j'ai fait encore ?
– Ce n'est pas toi, je... Louis baisse la tête et se retourne, c'est juste que ça a été long aujourd'hui sans toi alors que de ton côté, c'était tout le contraire... Et j'ai de plus en plus l'impression de dépendre de toi Harry. Ça me fait peur, c'est tout.
Le jeune photographe ressent un pincement au cœur en l'entend dire cela. Peut-être a-t-il été maladroit en expliquant que sa journée s'est bien passée, mais bien sûr qu'elle aurait été mieux avec lui. Toutefois, il comprend que ce n'est pas le fameux problème, qu'il y a autre chose de plus important. Il sait que Louis n'a pas confiance en lui, il le connaît depuis assez longtemps pour le savoir et son devoir est de le rassurer du mieux qu'il peut.
– Ce n'est pas ridicule Lou, je ressens la même chose, il lui sourit en passant son pouce sur sa joue droite, mais moi, je n'ai pas peur de dépendre de toi, au contraire.
– Tu ne crois pas que ce soit une mauvaise chose ? Le comptable paraît étonné.
– Non, ça prouve encore plus que ce qu'il y a entre nous, c'est vraiment plus fort que tout.
Louis baisse les yeux, parce qu'il a raison, mais qu'il ne peut s'empêcher d'être paniqué à l'idée de trop dépendre d'une personne. Il croit en leur histoire, mais si par malheur tout devait se terminer, il serait incapable de s'en remettre, parce qu'Harry est devenu son monde, sa famille, son avenir. Et c'est normal que cela lui fasse peur.
– Maintenant habille-toi avant que je ne décide de t'enlever ce pantalon et de te faire l'amour, il susurre à ses lèvres.
Le mécheux pouffe en rougissant avant de le frapper pour le faire reculer. Harry se retient vraiment, mais il reste raisonnable. Il était déjà en retard d'une heure le matin-même à cause de leurs ébats, ils ne peuvent pas se permettre de l'être d'avantage, surtout pour cet événement.
– Comment tu me trouves ? Demande le comptable en ressortant de la salle de bain, enfin prêt.
Harry se retourne, lâchant sa cravate qu'il vient à peine de finir de mettre devant son miroir afin de voir son homme, encore plus magnifique que jamais.
– Tu es super, il ne peut s'empêcher de sourire comme un enfant, et moi ?
– Bof, rit son homme, pas trop à mon goût.
– Tu vas voir si je suis pas à ton goût sale...
Il ne termine pas sa phrase à cause des lèvres de son petit-ami qui se posent brutalement, mais amoureusement sur les siennes pour le faire rire. En se reculant, Louis passe ses mains sur ses cheveux et caresse l'arrière de sa tête.
– Tu es toujours aussi beau, il lui sourit.
– Je dois enlever la cravate, grimace-t-il, je déteste toujours autant ça, je ne sais pas pourquoi je persiste à chaque fois.
Louis pouffe. Avec ou sans, lui, il le trouve absolument parfait. Sachant qu'Harry ne supporte toutefois pas en porter, il glisse ses doigts autour de son cou délicatement afin de la défaire de manière très sensuelle et par conséquence, donnant encore plus envie au bouclé de lui défaire ses habits.
– Arrête de te mordre la lèvre.
– Je ne fais rien de spécial, murmure Louis avant de se retourner.
– Et tu me laisses là, comme ça ? S'exclame Harry, offusqué.
Un sourire au coin, le comptable sort de la chambre pour rejoindre le salon. Harry souffle pour se calmer, enfin, surtout calmer ses idées, puis le suit quelques minutes plus tard avant qu'ils ne sortent de l'appartement main dans la main. Dans la voiture, la voix de James Blunt se fait entendre fortement , un artiste qu'ils aiment beaucoup tous les deux, alors qu'une demi-heure plus tard, après avoir entendu une bonne partie de l'album, ils finissent par se garer sur le parking de la salle des fêtes qui, d'ailleurs, ressemble beaucoup plus à un manoir.
Le bouclé le prend par la main, entremêlant ses doigts avec ceux de Louis qui remarque un léger sourire sur le coin de ses lèvres. Il doit être heureux d'être présent pour ses parents, tout simplement. Plus ils approchent, moins ils parlent et plus la main du photographe s'éloigne de celle de son petit-ami qui la passe dans le bas de son dos en le faisant passer devant lui.
Le mécheux ouvre donc la salle en premier après avoir rouspété Harry qui vient tout juste de lui mettre la main aux fesses. C'est après avoir râler que Louis se retourne vers la salle et là, c'est la surprise totale.
– T'as pas fait ça...
Il murmure en se retournant vers son petit-ami, la main devant son visage, incroyablement choqué. Harry s'approche de lui, l'entourant de ses bras en susurrant à son oreille :
– Je te souhaite un joyeux anniversaire mon amour.
A peine Louis a le temps de réagir, qu'une dizaine de personnes lui saute dessus en lui souhaitant la même chose. La salle est remplie de leurs amis et de leurs familles. Ils sont tous réunis pour les 25 ans du jeune comptable qui ne s'attendait absolument pas à ce que la soirée soit pour lui sachant que c'est dans 4 jours, mais plutôt pour l'anniversaire de mariage de ses beaux-parents. Il est perdu, complètement perdu.
– Tu m'expliques ? S'écrit-il à Harry, les larmes aux yeux, et tes parents ?
– La vraie date est dans un mois, intervient la mère de celui-ci avant de le prendre dans ses bras, joyeux anniversaire Louis.
– Ouais, joyeux anniversaire, Loulou.
– Ce n'est pas possible ! Il s'écrit sous la surprise.
Nahuel, Swann, Oli, Calvin, Bilal et Marwin sont face à lui et lui sautent dessus à leur tour. Le mécheux perd la tête, complètement choqué de les voir face à lui. Chacun vit à des endroits différents maintenant, Louis voyage chaque mois et se revoir est devenu beaucoup plus difficile. Harry sait parfaitement que ses meilleurs amis lui manquent et qu'ils ont une histoire particulière entre eux, qu'ils sont vraiment liés. Alors c'était la meilleure chose à faire, les inviter.
Après s'être détaché de chacun, Louis part se réfugier dans les bras de son petit-ami en souriant grandement, véritablement heureux et surtout incroyablement étonné de voir autant de personnes venues exclusivement pour lui. Alors il part faire le tour de la salle, toujours main dans la main avec son petit-ami à ses côtés. Il apprend par la suite que cela fait des semaines entières que Katie, Amélia, Pablo et Harry essaie d'organiser cette superbe soirée. Afin qu'il soit surpris jusqu'au bout, ils lui ont fait croire qu'il s'agirait d'une fête pour ses beaux-parents et c'était le parfait alibi puisque cette dernière aura bel et bien lieu dans très peu de temps. Jusqu'au dernier moment, Harry avait peur de tout faire capoter, qu'il découvre le moindre indice et que leur surprise soit gâchée, mais ce ne fut pas le cas, et il en est incroyablement fier. C'est également grâce au fait qu'il ait réussi à faire venir les six garçons qui lui font remarqué sa réussite parce que c'était tout de même très compliqué en vu du travail de chacun. Ne pouvant pas se permettre d'être absent trop longtemps, les meilleurs amis du mécheux repartent le lendemain soir, à la plus grande tristesse de ce dernier quand il l'apprend avant de se souvenir que de toute façon, lui et son petit-ami partent pour Johannesburg dans quelques jours également.
– Hey bouclette ! S'exclame l'espagnol en arrivant vers le couple qui discute avec tous leurs amis, c'était comment la Chine ? T'as réussi à être poli avec les bridés ?
– Ta gueule, grogne le concerné en passant délicatement sa main dans le bas du dos de Louis.
– Être entouré de petits Chinois à longueur de journée ça a du augmenté ta sociabilité.
– Figure toi que j'ai été exemplaire.
Il riposte en le fusillant du regard alors que son petit-ami pouffe à sa réflexion, faisant rire tous les autres autour d'eux. Il s'agit d'un point qui n'a pas changé : le bouclé est vite excédé par le comportement des autres êtres humains sur cette terre outre ses proches.
– Dis-leur que c'est vrai, murmure Harry.
– Absolument pas, s'exclame-t-il, il a failli se battre avec des garçons parce qu'ils ont eu le malheur de l'effleurer dans la rue, explique Louis en se retournant vers ses amis.
– Ils étaient trois à me regarder mal comme s'ils... Il réfléchit pour sa défense, comme s'ils voulaient me sauter dessus !
– Alors premièrement ils étaient six, et deuxièmement, arrête de penser que tout le monde veut t'avoir dans leur lit, rit le comptable en rectifiant les faits.
Leurs amis rient en même temps, imaginant parfaitement la scène lorsque Louis commence à leur expliquer chaque action. Harry de son côté, hausse simplement les sourcils, absolument pas d'accord avec les propos du mécheux, certain qu'il avait de bonnes raisons de remettre ces idiots à leur place. Toutefois, il ne riposte pas, sachant très bien que ses amis ne le croiront pas de toute manière. Lui seul connaît la vérité, et c'est le plus important !
– T'es de plus en plus superficiel Styles, tu me déçois, déclare Pablo alors que Liam renchérit par-dessus.
– Fermez-là, vous êtes jaloux, c'est tout, il riposte.
Louis sert sa main qui est entrelacé dans la sienne en lui faisant un sourire rassurant. Le bouclé sait que ses amis rigolent, mais d'un sens, c'est tout ce qu'il ne veut pas être : superficiel.
– Quant à toi, le photographe s'avance à l'oreille de son petit-ami, attends-toi à ce que je me venge très rapidement de cette trahison.
– Je n'ai fait que dire la vérité, il sourit d'un air malin alors qu'ils prennent tous places où leurs noms sont inscrits.
– Moi aussi je peux en dire des vérités, la situation se retourne à son avantage, du genre à quel point tu fais ton timide devant tout le monde alors que quand je te touche, tu me cries de vilaines ch...
– Tu n'es qu'un idiot ! S'exclame Louis en cachant les rougeurs de son visage sous les rire du bouclé.
– Peut-être, mais tu m'aimes.
– Non.
– Je t'ai organisé ton anniversaire surprise !
– Non, continu-t-il.
– Je te fais d'incroyables fellations !
– Harry ! Non !
– J'ai fait venir tes meilleurs amis !
– Bon, alors un peu petit.
Louis craque. Bien sûr qu'il l'aime, définitivement, et ce soir Harry lui a encore une fois prouvé à quel point il l'aimait lui aussi. Lorsqu'ils s'assoient l'un à côté de l'autre, le bouclé pose sa main sur la cuisse de son petit-ami qui ne cesse de le regarder parler avec leurs amis tout autre d'eux alors que lui ne voit qu'une seule personne, ne pense qu'à une seule personne, et maintenant, ne dépend que d'une seule personne : Harry. Les larmes lui montent aux yeux. Ce dernier se retourne vers lui lorsqu'il sent son regard intensif sur lui tandis que sa main est recouverte de la sienne, la serrant fortement, comme pour lui dire merci.
Merci de l'aimer, merci de lui avoir fait découvrir de nouveau la vie, de l'avoir aidé à passer ce capte pour son père.
Merci d'être celui qu'il est, de le faire sentir beau, fort et bien dans sa peau.
Merci de l'avoir aidé, soutenu dans tous ses problèmes, qu'ils aient été financiers ou familiaux, merci de lui offrir cette vie aussi merveilleuse, aussi belle, farfelue et surprenante, ces voyages incroyables et inoubliables.
Merci de prendre soin de sa famille, de les chérir comme la sienne, de les protéger et de les aimer autant.
Merci d'avoir croisé son chemin, de faire partie de sa vie.
Merci de le rendre heureux.
– Hey, mon amour, ça va ? Demande Harry inquiet en voyant quelques larmes sur ses joues, tu voulais me dire quelque chose ?
Le concerné acquiesce. Leurs regards ne se quittent plus. Le bleu retrouve le vert comme lors de leur rencontre. Et à travers ces deux magnifiques couleurs, ils se comprennent, se ressentent et s'aiment encore plus fort.
– Tu es la plus belle personne que je connaisse.
C'est lui, c'est eux. Leur histoire, leurs promesses, leur avenir. Une infinie de belles choses les attend, des moments, des décisions qu'ils n'auraient jamais imaginé.
Parce que c'est Harry et Louis.
Qu'ils sont restés ensembles, se sont accrochés à leur amour.
Et que le vert a su garder le bleu près de lui.
– Reste avec moi, pour toujours.
Stay with me.
🌙🌙
Je n'ai pas prévenu au début de ce chapitre qu'il s'agirait du dernier afin d'avoir vos plus belles réactions. (N'oubliez pas que j'ai quelque chose d'important à vous dire à la fin de cette histoire : chose qui viendra dans une prochaine note à ne pas louper....)
Une très longue histoire qui prend désormais fin, qui s'envole et vous laisse imaginer la suite.... La vie de nos deux protagonistes qui prend une belle tournure malgré des paroles, des gestes et des décisions qui auraient pu les séparer à jamais.
C'est donc la fin de Stay With Me. Le dernier chapitre de cette incroyable fiction qui aura duré un an et demi avec beaucoup d'encouragements, mais aussi de relâchements qui m'ont permis de réécrire des passages encore plus fort.
Je suis comme Louis, j'ai beaucoup de merci à vous dire qui viendront plus tard, mais tout de même j'en dis un aujourd'hui : MERCI !!
Larryzo qui termine ce chapitre avec beaucoup d'émotions. (Sans oublier que j'ai une annonce importe a vous faire.)