Louis est finalement parti juste après leur discussion qui a tout de même éveillé la curiosité de la jolie Julia, impatiente de pouvoir demander à son ami ce qui se passe avec ce charmant jeune homme qui fait tant sourire le bouclé. Ce dernier, après s'être totalement rhabillé comme il est arrivé, se redirige vers l'extérieur du studio pour demander s'ils en ont fini avec son petit-frère, histoire qu'ils puissent rentrer pour le dîner que leur mère a préparé, ne sachant pas du tout où se trouvent ses fils, et pensant donc qu'Harry a emmené Timéo quelque part pour qu'il s'amuse. En arrivant dehors, il a le droit à un regard amusé de la jeune photographe qui est en plein rangement de ses affaires, tandis que le petit garçon court jusqu'à son grand frère en lui disant que monsieur Irwyns l'a autorisé à garder les vêtements qu'ils portent avec les bretelles. Le bouclé fait donc un signe de tête à l'ami de son père, pour le remercier, et ce dernier acquiesce avant de très vite détourner le regard et parler avec un homme dont Harry ne connaît pas le nom -il s'en fiche d'ailleurs-.
– Nisha va ramener Timéo dans la salle pour qu'elle mette ses nouvelles affaires dans un petit sac, dit la jolie brune lorsque son ami fronce les sourcils en voyons l'enfant s'éloigner avec une inconnue, ça s'est très bien passé, il est adorable.
– Tu me l'as déjà dit toute à l'heure Julia, il rigole, et elle le suit, ce qui est fou avec lui, c'est qu'il est tout l'inverse de moi: Tim est souriant, il rit tout le temps, il est toujours joyeux et de bonne humeur, et pourtant, il répète sans cesse qu'il veut me ressembler.
– Tu es comme ça Harry, mais tu ne t'en rends pas compte, riposte-t-elle lorsqu'il l'accompagne jusqu'à la pièce où les appareils sont rangés et classés, ce n'est qu'un enfant, il n'est pas encore conscient de tout ce qui se passe autour de lui, mais il est comme toi.
Le bouclé l'écoute parler alors qu'elle lui explique tout doucement qu'en réalité, Harry agit pareil que son petit-frère, mais seulement avec ceux qu'il apprécie, et ce n'est pas forcément une mauvaise chose, c'est juste qu'il n'a pas confiance aux autres personnes pour se sentir à l'aise et leur parler correctement. Il préfère se taire et ignorer ceux qui essaient de faire la conversation, en espérant qu'ils le laissent tranquille, dans sa petite bulle, car oui, Harry aime aussi être seul pour réfléchir et se retrouver, -comme n'importe qui d'ailleurs-, alors il démarre au quart de tour quand quelqu'un le dérange. En disant tout ceci, le bouclé regarde son ami comme si elle revenait d'une autre planète, puisque grâce à ses mots, il se rend vraiment compte qu'il est comme ça: ce n'est pas grave, c'est simplement sa personnalité, et si ça ne plaît pas à quelqu'un, alors tant pis.
– Tu m'as très vite cerné en réalité, il ne dit pas ceci d'un ton amusé, mais plutôt sérieux, et à vrai dire, ça me fait peur de voir qu'une personne peut me connaître ainsi.
– Je ne pense pas être la seule, elle se retourne vers lui et lui sourit gentiment, n'ose pas me dire que le jeune homme de toute à l'heure ne te connaît pas.
– Qui ça? Demande-t-il l'air de rien, ce qui la fait rire, du coup, tu voulais faire quelque chose ce soir non? Il essaie de changer de sujet.
Elle acquiesce en lui proposant d'aller dans un bar qu'elle apprécie beaucoup, car il est assez "espacé du monde" dit-elle. Cela convient parfaitement à Harry qui espère ne pas être trop vu pour éviter tout conflit avec la presse et tout ce qui suit, puisqu'il préfère -comme toujours- rester discret dans ce qu'il fait. La femme prénommée Nisha, entre dans la pièce en compagnie du petit Styles, tout heureux de revoir son frère, lui disant à quel point il s'est bien amusé avec la madame qui le prenait en photo. Ce terme fait évidemment rire à Julia qui s'exclame en lui disant qu'il a été fantastique et très beau.
– J'ai déjà une amoureuse, dit l'enfant en souriant ce qui fait rire les deux adultes.
– Tu ne me l'a même pas dit Tim? Je suis vraiment déçu, riposte le bouclé pour faire culpabiliser le plus petit, je croyais qu'on se disait tout.
– Mais.. Mais Hazza.. Timéo perd son sourire et baisse la tête, moi je l'aime beaucoup, mais elle, elle ne m'aime pas.
Julia glousse en souriant, complétement sous le charme de ce petit garçon qui fait fondre toutes les personnes à qui il parle. Harry s'abaisse et le prend dans ses bras en attrapant au passage, le sac plastique où se trouvent les affaires que Garett lui a offert, certainement parce qu'il le trouvait adorable, lui aussi. Après quelques minutes, l'enfant demande au plus grand son téléphone pour jouer avec, et Harry le lui donne, puisque de toute façon, les jeux qu'il a, ont été téléchargés juste pour que Timéo s'amuse avec. Le bouclé propose à son amie de venir la chercher vers 18 heures chez elle, en espérant que ça ne dérange pas sa copine qu'elle passe du temps avec lui, ce à quoi Julia lui répond qu'il n'y a aucun problème, et que, de toute façon Aliyhah est chez ses parents pour quelques jours, alors elle ne risque pas de se braquer, même si, de toute évidence, elles ont assez confiance l'une en l'autre pour savoir que sortir avec un ami un soir, n'a rien d'intentionnel.
Harry demande à son petit-frère de faire un bisou à Julia pour lui dire au revoir, ce qu'il fait presque immédiatement avant de replonger le regard sur l'écran devant lui. Les deux adultes se saluent d'un geste de la main avant que le plus grand des Styles disparaisse de la pièce avec Tim dans ses bras, se dépêchant d'aller jusqu'à sa voiture et rentrer à la maison familiale. Heureusement pour eux, aucun journaliste n'est là, et ceci est certainement grâce à Garett qui les a viré lors de leur arrivé. Le bouclé pense au photographe, et se demande s'il n'a pas été trop dur en vers lui, car il faut avouer, qu'à chaque fois qu'Irwyns tente de discuter avec lui, soit pour mieux le connaître, soit pour arranger les choses, Harry est froid, distant, et lui répond toujours de façon à ne pas continuer leur discussion.
– Si maman te demande où tu as eu tes nouvelles affaires, tu dis que je te les ai acheté, il s'exclame alors qu'il commence tout doucement à s'introduire dans la circulation.
– Oui, je ne suis pas bête, répond l'enfant d'une voix lassé, sans décrocher du téléphone de son frère.
– Ne me réponds pas comme ça Timéo, c'est clair? S'énerve Harry en le regardant à travers le rétroviseur intérieur, ce qui fait culpabiliser le benjamin de la famille, rends-moi mon portable maintenant.
Le bouclé lui prend des mains lorsqu'il le lui tend, avant de le balancer sur le siège passager de sa voiture, sous l'affreux silence des deux garçons, tandis que le plus petit sert fort sa peluche Tiddy dans ses petits bras. À cette vision, Harry comprend qu'il s'est énervé trop vite, détestant le voir ainsi, mais il laisse ceci de côté et se concentre sur la route, enfin pas vraiment, puisqu'il pense profondément à cet homme aux yeux bleus qui lui a proposé de sortir ce soir, et à qui il a dit non. Il se promet alors de l'inviter dans la semaine pour ne pas qu'il lui en veuille trop, sachant parfaitement que Louis adore ce fameux groupe qui passe au piano bar, enfin qu'ils adorent, puisqu'ils sont déjà allé les voir plusieurs fois ensembles, même s'ils y avaient toujours Pablo, sa copine, ou Liam, ou même les trois, avec eux.
– On est rentré! S'exclame le bouclé une fois arrivé chez ses parents.
– Au bon moment, le repas est prêt les garçons! Répond Amélia en entrant dans le couloir pour les accueillir, ça ne va pas mon chéri? Elle s'abaisse à la hauteur de son petit garçon, qu'est-ce qu'il y a mon ange?
– Hazza il me fait la tête, dit-il en enlevant ses chaussures par terre, il m'aime plus.
Sa maman fronce les sourcils en regardant le plus grand de ses fils, le questionnant du regard pour savoir ce qu'il s'est passé, et Harry répond simplement qu'il lui a confisqué le téléphone parce qu'il lui a mal parlé, visiblement trop concentré sur son écran. Il s'éloigne ensuite du couloir pour aller dans la cuisine, voir ce que sa mère leur a préparé, mais en arrivant, il tombe nez à nez avec son géniteur, lisant le journal alors qu'habituellement, il n'est jamais présent pour le dîner, trouvant toujours des excuses pour ne pas être là.
– Comment s'est passée la séance photo avec Timéo? Demande le père de famille après de longues minutes de silence entres les deux hommes.
– Bonjour papa, moi aussi je vais bien, merci de le demander, riposte le bouclé sans le regarder, mais d'un ton moqueur.
Éric souffle, car à vrai dire, il ne savait juste pas comment engager la conversation avec son fils, qui lui en veut toujours autant depuis une semaine maintenant. Il ferme son journal lorsque sa femme entre dans la cuisine, suivie de son fils qui lui court dans les bras, vraiment heureux de retrouver son père, cet homme qu'il n'a pas vu à table depuis longtemps. Amélia quant à elle, sourit en caressant l'avant-bras du bouclé qui regarde la scène devant lui, avant de sortir le repas du four, heureuse que les trois hommes de sa vie soient enfin là avec elle, tous réunis autour de cette table.
– Tim, donne moi ton assiette mon ange, le garçon lui obéis, avez-vous regarder les journaux ces temps-ci? Demande-t-elle en voyant qu'aucun d'entre eux ne se décident à parler.
– Oui, il y a de nombreuses agressions à Rosewood en ce moment, répond le père de famille en gobant la première bouchée du repas, tu devrais faire attention quand tu sors Harry, on ne sait jamais.
Le concerné se met alors à rire nerveusement, se remémorant la dernière fois que son père s'est préoccupé de lui, enfin du moins, essayant de s'en rappeler. Il jette un coup d'œil à son petit frère qui a toujours le regard vers Éric, émerveillé de voir qu'il est bel et bien là à côté de lui, mais pour combien de temps? Pense-t-il faire de faux espoirs à son enfant en étant présent à un repas, et absent pendant la semaine suivante?
– Heureux de voir que tu puisses t'inquiéter papa, son sourire narquois au coin des lèvres, met ses deux parents mal à l'aise.
– Arrête de me parler comme ça Harry, je suis ton père, ne l'oublie pas.
– Heureusement que tu me le rappelles, ça m'a complétement échappé, riposte le bouclé en le regardant droit dans les yeux.
Certainement par réflexe, et sans que personne ne s'y attente, -encore moins Éric-, l'homme de quarante-cinq ans se relève pour frapper sa main contre le visage de son fils, sous le regard choqué de tout le monde. Harry se tient la joue avant de la frotter et de baisser la main, ne voulant pas lui montrer ce que cette claque lui procure, la seule chose qu'il fait c'est de se reculer, se levant de sa chaise alors que sa mère lui tient le poignet, les larmes aux yeux.
– Je.. Éric essaie d'articuler quelques mots, mais en vain.
– Je te conseille de ne rien dire, s'exclame Harry froidement, je n'aurais pas dû venir.
Ne jetant aucun regard derrière lui, le jeune homme se retourne à toute vitesse en marchant jusqu'à la porte d'entrée pour s'échapper de cette maison au plus vite, alors qu'il sait qu'il laisse son petit-frère complétement perdu, et sa mère, absolument effrayée de ce qu'il vient de se produire. Elle qui pensait passer un merveilleux moment en famille, ce qui n'est pas arrivé depuis une décennie, et qui n'arrivera pas avant longtemps visiblement, elle a de quoi être déçue. Harry monte dans sa voiture en furie, débrayant pour enclencher la première et sortir de cette cour. En roulant, ses doigts viennent instinctivement se poser sur sa joue, ne réalisant toujours pas que son père s'est permis de lever la main sur lui pour la première fois de sa vie, et il se demande clairement comment ils ont pu en arriver là, surtout lui, puisque avant aujourd'hui, il n'a jamais osé dire ce qu'il pense à son père, à son plus grand désespoir.
Alors que sa vue commence légèrement à se brouiller, Harry veut absolument appeler son meilleur ami alors, grâce au Bluetooth de son téléphone qui est connecté à sa voiture, il peut l'appeler en roulant, ce qu'il fait immédiatement. La première sonnerie raisonne, puis la seconde, et ainsi de suite, jusqu'à ce qu'il tombe sur le répondeur, ce qui l'énerve plus que tout alors il frappe son volant en passant sa main sur son visage.
– Liam, c'est moi, commence-t-il, faut vraiment que tu me rappelles s'il te plaît, ou rejoins moi à mon appartement, mais.. Il souffle, putain, tu ne pouvais pas répondre du premier coup? J'ai l'air d'un con, s'énerve-t-il tout seul, juste, j'ai besoin de te parler mec, vraiment.
Harry raccroche, se trouvant déjà assez ridicule ainsi, puis il continue à rouler en aillant l'esprit ailleurs et le regard dans le vide jusqu'à chez lui. Il aurait aimé rentrer et retrouver Louis à l'intérieur, comme au bon vieux temps, ainsi, il aurait eu quelqu'un pour l'écouter, et ce bel homme aux yeux bleus l'aurait réconforter à sa manière. En arrivant chez lui, il claque la porte et s'affaisse dans son canapé, oubliant au passage qu'il n'a pas mangé, alors que son estomac crie famine.
: Liam
Je suis à Boston pour le week-end, je te l'ai dit mercredi. Qu'est-ce qu'il se passe? Veux-tu que je t'appelle?
Le bouclé souffle, se rendant compte qu'il a en effet, oublié ce petit détail, et que par conséquent, son ami ne sera pas là pour discuter de tout ça avec lui. Il va devoir passer au-dessous et le garder pour lui, comme de nombreuses choses. Quelques secondes plus tard, n'ayant pas encore répondu, le beau brun décide d'appeler son meilleur ami qui décroche directement en voyant son nom sur l'écran.
– Ton message m'a fait flipper Harry, ne refais plus jamais ça, grogne Liam.
– Je me suis disputé avec Tim, puis avec mon père, et il m'a frappé, dit-il d'un trait, ne voulant pas entrer dans les détails dès maintenant.
– Attends, Éric a fait quoi? S'écrit l'homme au bout du fil, comment ça s'est passé?
Après avoir pris une grande bouffée d'air, Harry explique alors son début de journée, jusqu'à cette fameuse gifle que lui a infligé son géniteur. Peut-être que pour certaines personnes, cela ne signifie rien, mais pour le bouclé, c'est beaucoup. Liam n'en croit pas ses yeux que le patron de Stylinski ait pu faire ceci, lui qui est un homme droit et censé.
– Si seulement tu avais vu le regard de ma mère, c'est ça qui m'a certainement fait le plus de mal tu sais, raconte le jeune homme de 22 ans en repensant à Amélia.
Pendant près de trois heures, les deux hommes restent au téléphone, discutant de nombreux sujets, autant sur Harry que sur Liam. Ensembles, le temps n'a aucune limite, ils peuvent parler pendant des heures sans être lassés de l'un ou de l'autre, et ce, depuis qu'ils sont au collège, parce que leur amitié est simplement exceptionnelle, et leurs vies, pratiquement similaires. Dans la journée, Éric a essayé d'appeler son fils plusieurs fois, lui laissant des messages d'excuses incessants, tandis que sa mère aussi, le harcèle pour savoir s'il va bien. Harry n'a répondu à aucun, jusqu'à ce qu'Amélia lui demande d'envoyer ne serait-ce qu'un petit message pour rassurer Timéo qui est encore plus mal que ses parents, pensant que son grand frère est parti à cause de lui.
: Julia
C'est toujours ok pour ce soir?
: Harry
Si tu veux bien être en compagnie du plus gros dépressif de ta vie, oui.
: Julia
Je prends le risque.
Il sourit avant de partir se préparer. Il ne fait pas énormément d'effort, il prend simplement le soin de se parfumer, ajuster son bonnet et changer de pull, avant de prendre ses clés de voiture et foncer chez son amie, dès que les 18 heures approchent à grand pas. Pendant qu'il conduit, son esprit est toujours ailleurs, mais cette fois-ci, il pense à Timéo, ce petit bonhomme qui pense que son grand frère est parti de la maison à cause de lui et de la petite bêtise qu'il a faite juste avant qu'ils arrivent pour le dîner. Au feu rouge, Harry décide de reprendre son téléphone pour envoyer un deuxième message à sa mère, ou plutôt au petit garçon de 6 ans, lui disant qu'il va bien, qu'il va l'appeler ce soir pour parler avec lui et qu'il n'a pas à s'en vouloir de quoi que ce soit, ainsi qu'il l'aime énormément. Le klaxon de la voiture qui le suit résonne, montrant son impatience au bouclé qui n'a pas vu le feu passer au vert, et pour montrer son agacement, il ouvre sa fenêtre et lève son majeur à l'automobiliste, le sourire au coin, évidemment.
– T'en a mis du temps, s'exclame la jolie brune lorsqu'il se gare en bas de son immeuble.
– Je t'ai ramené qu'une seule fois, je ne me rappelais plus de la rue, explique-t-il alors qu'elle se penche vers lui pour lui faire la bise même s'ils se sont déjà vus dans la matinée, on va toujours à ton super bar?
– Tourne à droite direction Brackson.
Harry fait ce qu'elle lui dit, jusqu'à ce qu'ils partent dans une discussion qui ne rime à rien sur les chats sans poil, intéressant n'est-ce pas? Ils rient de bon cœur ensembles jusqu'à ce qu'ils arrivent au café, qui est exactement comme Julia l'a décrit, c'est-à-dire qu'il n'y a personne autour, ni même à l'intérieur également.
– Ce bar est désert, tu es certaine que ce n'est pas à cause des rats qu'on retrouve dans les cafés? Murmure le bouclé en entrant.
– Une fois, j'ai retrouvé un scarabée dans ma bière, elle explique tout bas en s'asseyant près de la fenêtre, sérieusement, arrête de regarder des films.
La jeune femme rigole en voyant la mine choquée de son ami face à elle qui fait semblant d'être dégouté de ce bar. Un serveur assez vieux, sans doute le propriétaire, arrive pour leur demander ce qu'ils ont choisi, alors que Harry commande un chocolat chaud et Julia un café. Une fois parti préparer tout ça, la brune s'affaisse contre la table pour regarder l'homme face à elle, lui suppliant d'une manière ou d'une autre de commencer à se confier à elle, ce qu'il fait sans véritablement réfléchir après avoir pris conscience que dans tous les cas, elle ne le lâchera pas avant d'avoir ce qu'elle veut entendre.
– Tu sais, commence-t-il, l'autre jour, aux maisons abandonnés, tu m'as demandé si j'avais ce genre de personne dans ma vie qui partage ma passion sans vraiment faire de la photographie, du moins, quelqu'un qui m'inspire, il prend une grande bouffée d'air avant de continuer, et bien, je t'ai répondu que j'en avais une, mais c'est terminé entre nous.
– À cause de quoi? Demande-t-elle, déjà trop curieuse même si la jeune femme a une idée derrière la tête.
– C'est compliqué.. Il répond simplement, mais en voyant le regard de son ami, il comprend qu'il n'a pas d'autre choix que de développer, je l'aime Julia, c'est fou comment je l'aime, mais cette relation est impossible.
– C'est cet homme qui est venu ce matin, c'est ça?
Harry la regarde, bouche bée, se demandant comment est-ce qu'elle a pu le deviner si vite. Il n'en revient tout simplement pas alors il lui demande ce qui lui prend de penser ça, ce à quoi elle répond fièrement en lui expliquant que lorsque ce fameux brun est arrivé lors de la séance photo, Harry s'est tout de suite mis à sourire en voyant sa présence, comme s'il était le seul à pouvoir le rendre heureux. Elle la sue instantanément, comme si c'était une évidence entre eux, et si elle, elle a pu remarquer l'amour que ce porte les deux hommes, alors n'importe qui aurait pu le faire, et c'est ce qui lui fait peur. C'est à partir de ce moment-là, que le bouclé commence à lui raconter toute sa vie, passant par son enfance avec son père, sa rencontre avec Louis, -enfin elle a pu mettre un nom sur ces magnifiques yeux bleus-, il lui parle de cette année entière qu'ils ont passé ensembles secrètement, les péripéties et les problèmes qu'ils ont vécu, puis il arrive jusqu'à leur rupture, à quel point tout ceci l'a dévasté, les bars qu'ils a enchainé pendant une journée entière avant de se prendre une grosse claque lorsque son meilleur ami lui a fait comprendre qu'il sera toujours tout seul s'il continuait comme ça. En bref, pendant deux heures entières, il s'est confié à son amie, se forçant à rester neutre mettre si la jeune femme arrive très bien à le déchiffrer et à comprendre qu'au fond de lui, toutes ces histoires les rendes malades et parano.
– Même si j'ai eu du mal à me l'avouer, j'avais besoin de parler de tout ça à quelqu'un tu vois, il murmure après avoir tout dit.
– Et je suis heureuse d'être cette personne Harry, parce que tout ce que tu viens de me raconter, je suis bien placer pour le comprendre, répond-elle, avec Aliyhah, ça n'a pas toujours été la joie, avec les critiques et les jugements, elle a beaucoup craqué, mais j'étais là pour elle, explique la jolie brune en le regardant droit dans les yeux, et je sais que c'est plus facile à dire qu'à faire, mais tu dois affronter ton père comme tu l'as fait pour Timéo, parce que tu l'aimes comme un dingue, ça en crève les yeux, et votre histoire ne peut pas se terminer comme cela, tu peux être sûr qu'il sera là pour te soutenir, quoi qu'il arrive.
– J'ai tellement rêvé de lui dire la vérité, mais à toutes les opportunités, je me suis dégonflé, et à chaque fois, ça faisait de plus en plus mal à Louis, je le voyais, Harry se racle la gorge en toussant légèrement avant de reprendre, il m'a proposé de sortir avec lui ce soir, en tant qu'amis évidemment, précise le bouclé en tenant fermement sa tasse même si elle est désormais vide, mais j'ai refusé du coup.
– Tu es l'homme le plus idiot de cette ville Styles, c'est incroyable, elle lui rit au nez alors que le bouclé la regarde en fronçant les sourcils, si seulement tu m'avais dit que tu voulais sortir avec lui ce soir, j'aurais reporté, c'est complétement nul, pour une fois qu'il faisait le premier pas!
Elle lui sourit grandement en sortant son portable pour voir qu'il est déjà presque 21 heures, ce qui permet encore à son ami d'aller rejoindre l'homme qu'il aime, même si ce dernier ne veut que de l'amitié entre eux. Julia sort en même temps de l'argent de sa poche, mais Harry met sa main dessus en faisant la même chose, lui demandant, ou plutôt, lui imposant, le fait qu'il veuille payer tout seul, sachant très bien les problèmes financier de son amie, mais évidemment, elle ne se laisse pas faire et insiste, jusqu'à ce qu'il soit obligé de céder à la jeune femme.
– Qu'est-ce que tu attends pour le rejoindre? Demande-t-elle, le faisant sortir de ses pensées, allez, vas-t'en.
– Quoi? Mais je pensais qu'on allait dîner ensemble ou un truc comme ça, répond le bouclé, désordonné, et puis je ne pense pas qu'il y soit aller finalement.
– Tu m'as dit qu'il aimait beaucoup ce fameux groupe non? Il acquiesce, alors il y sera. Fais-toi confiance un peu, et fonce le retrouver Harry.
Il prend du temps à assimiler les choses, puis finit par comprendre qu'il doit partir maintenant s'il ne veut pas arriver avant la fin, sachant que la route d'ici jusqu'à ce piano bar, est assez longue puisqu'il faut traverser toute la ville de Rosewood, ainsi que patienter aux longs feux et embouteillages. Harry prend le temps de remercier son amie pour son écoute, ses conseils, et le fait que ça ne la dérange pas de partir alors qu'ils avaient prévu quelque chose tous les deux, puis il met sa veste en demandant comment elle va rentrer chez elle, car oui, c'est le bouclé qui l'a amené, et donc elle n'a pas de moyen de transport, mais comme d'habitude, Julia répond qu'elle va se débrouiller et que ce n'est pas nécessaire de s'en faire pour elle. Une fois bien décidé, il fonce jusqu'à sa Mercedes pour démarrer rapidement et rejoindre son ex amant. En arrivant dans la rue où se trouve le bar, il fait d'abord deux parking pour comprendre que c'est plein à craquer, alors à l'intérieur, il risque d'avoir du mal à retrouver Louis, mais il se promet de ne pas partir d'ici avant de l'avoir vu.
Après avoir trouvé une place pour se garer, -au bout de 25 minutes quand même-, il rentre rapidement, n'oubliant pas de donner 5 dollars à la femme de l'accueil pour qu'il puisse entrer. Comme il l'avait prédit, à l'intérieur, une foule monstre s'offre à lui tandis qu'il commence à se fondre dans la masse, à la recherche de ces beaux yeux bleus qu'il aime tant voir, mais pourtant, après avoir demandé à une dizaine de personnes différentes s'ils ne l'ont pas vu, il se retrouve toujours au même résultat qui se trouve être: rien du tout, zéro, nada. Il perd espoir, puis il repense aux mots de son amie Julia, qui avait pourtant l'air certaine que dans tous les cas, il y sera, alors il se remet à chercher, et il a bien fait puisque des cheveux bruns attirent son attention, tandis qu'il est assis au bar, le téléphone à la main, sirotant ce qui semble être une simple grenade, alors que ses yeux s'échappent vers la scène, appréciant la musique qui résonne dans ses oreilles. Le réflexe que le bouclé a, est de rester loin de lui pour le fixer sans que personne ne le sache, puis il prend son cellulaire et lui envoie un message.
: Harry
Hey! J'espère que tu t'amuses tout de même à ce concert. J'aurais vraiment voulu y être avec toi, je t'assure.
Le bouclé soupire en le voyant regarder son écran, et étonnamment, il le prend en flagrant délit tandis qu'il sourit joyeusement.
: Louis
Ce n'est rien, je m'amuse comme un fou, j'aime beaucoup ce groupe. Dommage qu'ils ne repassent pas une seconde fois.
: Harry
Profite, va danser, et amuse-toi avec tes amis. xx
: Louis
Je suis en train de danser avec eux en ce moment même, ne t'inquiète pas pour moi. xx
Le bouclé s'arrête de sourire en voyant qu'en réalité, Louis fait tout l'inverse de ce qu'il vient de dire par message. Il ne danse pas, du moins que lorsqu'il est avec Harry, car le beau brun est un homme assez timide, il ne rie pas, et il est tout seul à ce bar. La culpabilité le ronge, car il aurait dû être avec lui dès le début, et le voir ainsi lui fait mal, car avant, ils passaient toutes leurs soirées ensemble à s'amuser, boire, se raconter des blagues, faire l'amour -surtout-, et juste, être ensemble dans les bras de l'un et de l'autre. Alors, sans plus attendre, il fonce jusqu'à lui, le frôlant presque en avançant ses lèvres près de son oreille, pour lui glisser quelques mots assez forts à cause de la musique qui résonne dans le bar.
– Je croyais que tu ne dansais qu'avec moi?
Louis retient sa respiration une demi-seconde avant de se retourner pour voir le grand sourire du bouclé face à lui, à présent appuyer contre le bar. La première chose que fait le beau brun, c'est d'ouvrir la bouche pour protester quelque chose, mais il la referme très rapidement en baissant la tête, sentant certainement le rouge lui monter au rouge puisqu'il comprend qu'Harry se tenait derrière lui lorsqu'il lui a envoyé ce message plein de mensonges.
– Je ne voulais pas te laisser y aller tout seul Louis tu sais, je m'excuse, dit-il pour couper le silence qu'il y a entre eux.
– Je ne vois pas trop avec qui j'aurais pu y aller à part toi, tous mes amis sont en Angleterre, alors je suis venu tout seul, explique le jeune homme originaire du Yorkshire, tu veux boire quelque chose?
– Hum, oui, il se retourne vers le barman, une tequila s'il vous plaît, il regarde à présent l'homme qu'il aime tant et ce dernier acquiesce, deux finalement.
En attendant sa commande et une fois servie, les deux hommes se dirigent vers une table assez éloignée puisque par chance, un couple vient de partir, laissant l'espace vide pour d'autres clients. Ils s'assoient en se souriant, se mettant l'un à côté de l'autre pour pouvoir tout de même regarder e concert qui se déroule devant eux, et qui, visiblement, rend Louis vraiment très heureux. Enfin, c'est ce que pense le bouclé, mais en réalité, ce qui rend le beau brun si joyeux, c'est d'une part, être à ce concert, et d'une autre, avoir été rejoint par Harry, qui avait pourtant refusé son invitation à cause de cette fameuse fille qui est son amie.
– Alors, pourquoi es-tu finalement venu?
– Seulement parce que j'aime bien ce groupe, se moque le bouclé en le regard du coin de l'œil.
– Avoue que tu es juste sous le charme de mes beaux yeux, riposte Louis en buvant sa première gorgée de tequila, faisant bouger sa pomme d'Adam, une chose qu'Harry adore.
– C'est exactement ça, ils se mettent à rire tous les deux avant que le bouclé ne pose ses yeux sur son verre, sais-tu ce qu'est réellement la tequila?
Il lui sourit en posant cette question puisque l'une de leurs habitudes lorsqu'ils étaient encore ensemble, c'était de choisir une boisson alcoolisée, différente à chaque sortie pour être fier et pouvoir dire à tout le monde qu'ils ont gouté à tous les alcools possibles. C'est certainement idiot et la chose la plus ennuyante aux eux de certains, mais ils s'amusent ainsi, et c'est ce qui compte.
– hum.. De l'alcool? Propose le brun alors que c'est toujours cette réponse qu'il admet quand Harry croit être un expert.
– C'est une plante du Mexique appelée Agave Tequilana, répond-il en ignorant la phrase de l'homme face à lui, franchement Louis, tu me déçois.
– Vraiment? Le bouclé acquiesce en levant les sourcils pour paraître très sérieux, très bien, reste là, je reviens.
Il obéit en restant sur le fauteuil plutôt confortable de ce piano-bar, tandis que Louis se lève en laissant son verre sur la table, pour se diriger jusqu'au barman. Harry, -fidèle à lui-même-, ne loupe pas l'occasion de laisser ses yeux contempler la démarche du beau brun qui sent évidemment un regard sur lui, et quelques instants plus tard, Louis revient avec une assiette dans les mains, laissant le jeune homme de 22 ans, incompris. Il s'assoit en posant tout ceci face à eux, toujours sous l'incompréhension du bouclé qui regarde son "ami" rigoler de la situation.
– À mon tour de t'apprendre quelque chose, commence-t-il, fais comme moi, prend un petit peu de sel sur le dessus de ta main gauche, comme ça, il lui montre pour que Harry reproduise la même chose, et ensuite, il faut prendre une rondelle de lime et..
– Une rondelle de quoi? Répète-t-il.
– De lime, il explique, c'est un agrume.
– Du citron vert quoi.
– Non, ce n'est pas la même variété, mais bref, on s'en fout Harry, ils rigolent quand le mécheux se rend compte qu'il fait exprès de l'embrouiller, maintenant, place-le entre le pouce et l'index, il dit doucement en le faisant, mais le bouclé se trompe, l'index Harry, tu sais ce que c'est? Se moque-t-il, les faisant rire de nouveau.
Louis lui demande s'il est prêt, ce à quoi le jeune homme répond que oui même s'il ne sait pas ce qu'il compte faire, puis le beau brun se met à lécher le sel, avant de boire le verre de tequila d'un seul trait, sous les yeux ébahis de son ex petit-ami, qui n'attend pourtant pas une seule minute avant de reproduire la même chose, grimaçant une fois que l'alcool entre en contact avec sa gorge. Puis ils recommencent une seconde fois, oubliant tout ce qu'il y a autour d'eux, même le groupe, qui pourtant était l'excuse de leur sortie, du moins pour Louis. Ils s'amusent, rigolent comme avant, mais les deux savent très bien qu'il y a une chose qui ne sera plus la même, c'est que l'un et l'autre ne leur appartient plus, même si pendant toute cette soirée, Harry n'a fait que fixer les lèvres du mécheux, rêvant de basculer son visage pour finir par poser les siennes dessus.
– C'était un très bon moment, murmure Louis lorsque le bouclé le dépose devant chez lui, jamais nous ne sommes sortis comme ça tous les deux, avant, il baisse la tête.
– Je sais que j'ai raté énormément de choses, j'ai fais de mauvais choix, et j'en suis tellement désolé, il répond presque immédiatement.
Par réflexe, le beau brun au yeux bleus lui caresse le dos de sa main qui était resté sur la boîte de vitesse tandis qu'il se détache pour pouvoir sortir. Il sourit tristement à Harry qui le regarde comme s'il voulait le déshabiller, là, maintenant, puis Louis le salue avant de mettre la main sur le levier qui permet d'ouvrir la porte de cette Mercedes.
– Attends, s'exclame le conducteur de cette voiture en posant sa main sur sa cuisse, il faut.. Il faut que je te dise.. Il s'apprête à dire ce qu'il pense fortement, mais Harry finit par laisser tomber, ne voulant pas gâcher une nouvelle fois la nouvelle relation qu'ils entreprennent, bonne nuit Louis.
Le jeune Anglais le regarde étrangement, ayant compris que Harry s'est dégonflé pour ne pas à lui dire réellement ce qu'il voulait lui avouer, c'est pourquoi il décide tout de même de ne pas forcer les choses et d'ouvrir la porte, faisant entrer l'air froid en contact avec sa peau. C'est à ce moment que le bouclé décide de trouver une autre tactique.
– Tu ne me dis même pas au revoir, il grimace, faisant sourire son ex amant qui conteste sa version, tu m'as juste dit salut.
Il rigole en lui disant qu'il exagère, mais Harry s'en fou, il veut avoir les lèvres de cet homme sur ses joues, alors il les aura. Et sans de protestation de sa part, Louis s'avance jusqu'à lui, s'allongeant presque puisque ses pieds sont à l'extérieur du véhicule, et dit au revoir correctement au fils de son patron. En se reculant légèrement, leurs regards se croisent et ne se quittent plus, c'est pourquoi Harry murmure près de ses lèvres, les mots qu'ils pensent depuis le début.
– Je ne pourrais jamais être ton ami Louis.
Le concerné fronce les sourcils en entendant cela puis il finit par comprendre le vrai sens de la phrase: le bouclé est tellement fou de lui, qu'une amitié entre eux ne sera jamais possible, et c'est ainsi qu'il se rend compte qu'il s'est lui-même voilé la face en proposant à l'homme pour qui il est tombé fou amoureux, d'être son ami. Ils restent ainsi, à se fixer, avant que, comme par magie, Harry avance son visage de celui de Louis qui ne réagit pas car, tout simplement, il en rêvait lui aussi. C'est fou comme les deux hommes peuvent se comprendre en un seul regard, comme leurs sentiments peuvent être similaires, et comme leur amour peut être plus fort que tout. Même si ce n'est pas la première fois qu'ils s'embrassent depuis leur rupture, cette fois-ci est bien plus intense que les autres, pourtant, aucun des deux ne sait pourquoi, mais la sensation qu'ils ressentent est invraisemblables, et plus que magique.
– Comment allons-nous faire Harry? Finit par dire louis d'une voix vraiment attristée, on ne peut pas être ensemble, et ça me tue.
– Je ne sais pas Louis, je ne sais pas.. Il répète en comprenant qu'ils sont dans une impasse, c'est tellement dur.
Le bouclé caresse la joue gauche de l'homme face à lui sans arrêter de le fixer alors que ce dernier ferme les yeux pour profiter de son touché. Sans plus attendre, Harry pose une nouvelle fois ses lèvres sur les siennes, accentuant les choses en laissant glisser ses mains sur le corps du mécheux qui gémit en sentant les mains froides de celui qu'il aime, entrer en contact avec sa peau.
– Laisse-moi t'emmener quelque part, murmure Harry en souriant.
Étonnement, Louis accepte sans vraiment réfléchir, alors que le conducteur de la voiture pensait qu'il allait refuser, prétextant devoir rentrer tôt pour ne pas réveiller ses sœurs, mais non. Ils se séparent après un rapide baiser entre eux, puis le mécheux se remet correctement en pivotant pour que ses jambes soient à l'intérieur, avant de fermer la porte et de regarder l'homme qu'il vient d'embrasser trois fois, rallumer le moteur pour partir d'ici. Louis n'a absolument aucune idée d'où ils vont, surtout lorsqu'ils commencent à quitter la ville pour arriver au quartier d'Ashland, un endroit qu'il ne connaît pas du tout, mais le bouclé refuse de lui dire ce qu'ils peuvent bien faire ici. Après être descendus, ils marchent toujours dans un grand silence, profitant de la présence de l'autre dans cet air paisible et sans bruit.
– Julia me tuera certainement pour t'avoir emmené ici, mais.. Harry regarde l'homme aux yeux bleus devant lui en souriant, mais je voulais te montrer l'endroit où on aime bien aller.
Louis ne peut se retenir d'avoir un pincement au cœur en entendant qu'il se trouve là où son bouclé et la belle photographe aiment passer du temps rien que tous les deux. Il frémit à cette pensée avant d'ignorer tout cela pour rester agréable avec Harry, sachant qu'il essaie juste de se sentir bien en étant là, tout simplement. Ils avancent encore un peu jusqu'à ce que les deux hommes se trouvent face aux maisons tagués, détruites, et les herbes qui leur arrivent presque aux genoux, du moins pour Louis puisque le mécheux a toujours été plus petit. Il tient désespérément ça de sa mère. À cette pensée, le jeune homme lui demande comment va sa famille, même s'ils en ont parlé il n'y a pas très longtemps de ça, Harry a toujours été ce genre de personne qui aime prendre des nouvelles et savoir comment vont ceux qui lui sont proches.
– On s'assied là-bas? Propose le bouclé en pointant la petite colline qui donne sur l'ensemble des maisons, suis moi.
Ils escaladent doucement puisqu'il y a tout de même de la pente, mais Harry va plus vite que son ex petit-ami, peut être grâce à ses grandes jambes, alors il décide d'attendre le mécheux qui le regarde en souriant, avant de lui tendre la main pour qu'ils s'entraident.
– Est-ce que ça s'est arrangé avec ton père? Demande gentiment le beau brun, qui, sans s'en rendre compte, enfonce le couteau dans la plaie.
– Il m'a.. Il s'arrête finalement, enfin non, on ne s'est pas reparlé depuis une semaine, répond simplement Harry.
– Si tu as besoin de parler à qui que ce soit, n'oublies pas que je suis là, d'accord?
Le bouclé se retourne vers lui en lui prenant sa main pour la serrer fort, prenant conscience que l'homme qu'il aime est bel et bien là, devant ses yeux. Il le remercie en souriant avant de reprendre sa position initiale et de regarder la vue qui s'offre à eux, même si les maisons ne sont pas énormément éclairées à cause de la nuit, elles reflètent les lampadaires d'Ashland, ce qui rend l'endroit vraiment magique. Le silence prend place entre les deux hommes, mais il n'est pas pesant, au contraire, il leur fait beaucoup de bien, car dans leur travail ou même en dehors, le bruit est ce qu'il y a de plus présent, puisque Rosewood est une ville très agitée.
– Je l'ai vu, ce midi, commence alors Harry sous l'incompréhension de l'homme à ses côtés tout en continuant de regarder le paysage devant lui, je ne pensais pas qu'il serait là, habituellement il ne passe jamais le repas avec sa famille, alors ouais, j'étais plus réticent, il frémit en repensant à cela, ce que Louis remarque très vite, je me suis mis sur la défensive, j'ai peut-être eu tort, parce que... il souffle, ironiquement je l'ai remercié de me rappeler qu'il est mon père, ce qui ne lui a pas plus puisqu'il s'est levé pour me frapper.
Il arrête de parler, se rappelant de chaque seconde de cette scène qui, pour tous, a été un véritable choque, sachant l'amour présent dans cette famille malgré les problèmes qu'ils peuvent endurer. Le mécheux porte son regard vers le plus grand, regardant les traits de son visage, et la tristesse lisible dans ses yeux, car oui, Harry est profondément touché d'en arriver là avec cet homme qui est tout de même son père, celui qui l'a élevé malgré ses absences, et qui s'est occupé de sa santé depuis sa naissance.
– Je ne pensais pas qu'il se passait tout ça entre vous, le beau brun lève les yeux au ciel en soufflant, comment tu te sens?
– Comme une merde à vrai dire, il rigole nerveusement, une partie de moi le déteste plus que tout, mais il reste mon père, et je suis complètement perdu sans ce repère dans ma vie.
– Je comprends très bien ça.
La famille de Louis continue de vivre sans leur pilier, l'homme sur qui tout reposait avant sa mort, celui qui les aimait plus que n'importe qui. Le mécheux n'avait que 13 ans lorsqu'il les a quitté, c'est pour cette raison notamment, qu'ils sont partis vivre aux États-Unis, oubliant tout ce qui se rattache à leur vie en Angleterre. Ça fait alors 9 ans qu'il se bat tous les jours pour rendre ses petites sœurs et sa mère heureuses, leur permettant ainsi de vivre confortablement et de scolariser les jumelles. La vie est dur, vraiment injuste et poignardante, mais il faut savoir avancer petit à petit, garder les bons souvenirs pour en créer des nouveaux, et rire de ce bon vieux temps où la personne qu'on aime est toujours là.
– Harry? Chuchote le beau brun après un long silence lorsque leur conversation s'est terminée, pourquoi m'avoir rejoint ce soir? Enfin je veux dire, je pensais que tu étais avec ton amie.
Le bouclé prend une grosse bouffée d'air, réfléchissant aux mots exacts qu'il va devoir dire à Louis. Il décide alors très rapidement d'être franc avec lui, et ce jusqu'au bout.
– C'était le cas, on devait sortir ce soir pour parler, j'en avais vraiment besoin ces derniers temps, commence alors Harry en faisant référence à leur rupture, c'est pourquoi je lui ai tout dit sur mon enfance, mon père, et.. Toi, il souffle un moment, quand elle a su que tu m'avais proposé de sortir ce soir, elle m'a carrément jeté dehors pour que je vienne te rejoindre, et je ne vais pas dire que ça m'a déplu, au contraire.
– Je dois la remercier alors? S'exclame Louis d'un petit rire.
En réalité, au fond de lui, sa première réaction, c'est de pensée au fait qu'Harry s'est confié à son amie, lui racontant leur relation et tout ce qui a suivi, et ça, c'est un très grand pas pour le bouclé qui n'a jamais voulu dire quoi que ce soit sur eux, mis à part Pablo et Liam. Alors oui, entendre ceci fait très plaisir à l'homme au yeux bleus océan, qui se rend compte qu'au fil des jours, Harry améliore son comportement, au point qu'à l'heure d'aujourd'hui, ils sont sortis tous les deux dans un restaurant, sous les yeux de tout le monde.
– Je suis fier de toi, glisse Louis alors qu'il ne pensait pas le dire à haute voix.
– Pourquoi fier? Le jeune homme de 22 ans rigole légèrement, j'ai déçu tout le monde, commençant par mes amis, puis toi, et maintenant mon père. Il n'y a pas de quoi être fier.
Au moment où il s'y attend le moins, Harry surprend celui qu'il aime se pencher vers ses lèvres pour l'embrasser délicatement, avec tout l'amour et la passion qu'il ressent. Le bouclé, d'abord surpris, finit par comprendre très vite ce qui se passe et porte le visage de Louis en coupe, de façon à accentuer leur toucher, ne voulant jamais que tout ceci ne se termine. À bout de souffle, ils se séparent tout en gardant leurs yeux fermés et leur front, brulant d'excitation, collés l'un à l'autre.
– Je t'en prie Louis, ne joue pas avec moi, je ne pourrais pas le supporter, glisse le bouclé en parlant d'une voix attristée.
Le concerné ne sait absolument pas quoi répondre, car il comprend que son geste montre à Harry qu'il l'aime toujours autant, et pourtant ils ne pourront pas se remettre ensemble tant que le bouclé n'assumera pas ce qu'il est, et sa relation avec le jeune comptable. Louis caresse doucement sa main qui est posée sur son visage, ouvrant les yeux pour regarder l'homme devant lui, dans tous ses états. Il est tellement perdu que réfléchir à quoi que ce soit est impossible pour lui. Il voudrait simplement une famille comme les autres, celui qu'il aime dans ses bras, et faire ce qu'il veut de sa vie, sans que personne ne lui reproche quoi que ce soit, sans qu'il n'apparaisse dans la presse le lendemain, ou qu'il ne reçoive des messages de honte. Ça le déchire, cette situation le tue à petit feu.
C'est une réelle impasse, un amour sans fin, et de terribles sentiments gâchés.
nda: chapitre de plus en plus long, j'espère que ça vous plaît!
— Moment Larry!! Qu'est-ce que vous en pensez? 🌙
— Pensez-vous que le fait qu'ils se soient embrassés soit réellement une bonne chose? 🌙
Larryzo.