J'ai beaucoup hésité avant de poster ce chapitre, je pense que personne ne peut être en train de sourire en ce moment même. Nos pensées sont avec Louis et toute sa famille. On les soutiendra quoi qu'il arrive, même si ce n'est que par le biais d'Internet. Cette femme avait un grand cœur et une adorable famille qui restera plus que jamais soudé.
Je précise que le média a été choisi bien avant tout ce qu'il s'est passé dernièrement.
En hommage à Johannah, je publie tout de même, mais le cœur n'y ait pas..
💭💭
– Tu es le meilleur grand frère, s'écrit l'enfant en faisant un gros bisou à Harry, mettant, par la même occasion, du chocolat sur sa joue, même si j'ai dû attendre alors que tous mes copains étaient déjà partis avec leur maman.
Le bouclé s'excuse une énième fois puis les deux frères partent se promener dans le parc, leur gaufre à la main. Le plus petit court partout en tournant autour du bouclé alors que ce dernier essaie tant bien que mal de l'arrêter pour ne pas qu'il fasse tomber son goûter par terre. Timéo demande alors à son grand frère quand est-ce que son papa rentre, et Harry n'ose pas trop s'avancer, car il sait pertinemment que son géniteur a pour habitude de rallonger ses voyages d'affaires. Mais alors qu'il allait lui répondre, l'enfant s'écrie en voyant ses deux amis arriver aux jeux avec leurs mamans.
–- Dis, je pourras aller jouer avec Thomas et Jackson? demande-t-il d'une voix toute douce, pensant que son frère allait dire non.
– On dit je pourrais, le corrige-t-il en riant.
Harry accepte, si seulement ça peut faire plaisir à Tim, alors il le laisse faire ce qu'il veut. C'est assez incroyable de voir que la relation que le petit garçon a avec son grand frère, est beaucoup plus fusionnelle que celle qu'il entretient avec son père. Le bouclé en est conscient et par moment, il essaie de ne pas prendre la place de leur géniteur, il ne voudrait pas que le petit se mette à détester son papa, ce n'est pas son but, il veut juste qu'il ne manque de rien.
C'est ainsi qu'il se retrouve donc tout seul sur ce banc, avec pour seule compagnie, sa gaufre qui va se retrouver dans son estomac dans quelques secondes. Il se souvient alors que son portable est toujours éteint dans sa poche donc il le sort et le rallume au cas où sa mère voudrait le joindre pour leur dire de rentrer. Mais une sonnerie lui indique qu'un destinataire inconnu lui a envoyé un message, il va donc sur l'application et sourit en voyant ce que contient son écran.
: +336 768 937
"Tu ne prends pas une photographie, tu la crées."
Il tapote alors sur le clavier de son IPhone la réponse qu'il va envoyer à cet inconnu, qui n'est pas si inconnu que cela.
: Harry
Ansel Adams.
: +336 768 937
Bingo. Vous êtes plutôt intelligent finalement, Styles.
: Harry
Dois-je prendre cela comme un compliment, ou c'est une façon ironique de votre part de me dévaloriser, Julia?
Il sourit en envoyant ceci puis il retourne dans son répertoire pour ajouter la jeune demoiselle qu'il a rencontré aujourd'hui. Il a beaucoup aimé lui parler car elle n'a, à aucun moment, évoqué son prénom.
: Julia
Je suis plutôt du genre à dire ce que je pense. Vos références en photographie méritent tout mon respect.
: Harry
Vous n'êtes pas mauvaise non plus je dois avouer. Êtes-vous déjà allée dans l'ouest Américain si vous êtes intéressée par Adams?
: Julia
J'ai toujours voulu aller dans le parc national de Yosemite, mais non, je ne suis pas réellement dans le même milieu social que vous, sans vous offenser.
Harry fronce les sourcils, non pas parce qu'elle a évoqué qu'il soit riche, mais parce qu'il trouve cela injuste qu'une personne ne puisse pas réaliser ses rêves juste par manque d'argent. Ainsi, ils se mirent à parler pendant quelques minutes avant que le bouclé ne soit interrompu par son petit frère qui revient vers lui en pleurant. Le plus grand verrouille immédiatement son téléphone et accourt vers l'enfant avant de s'accroupir devant lui. Il ne comprend pas ce qu'il a, car il bégaie alors Harry le prend dans ses bras et le pose sur le même banc qu'il y a quelques secondes, il essuie les larmes de son petit frère avant de prendre sa serviette et de lui essuyer la bouche, car le chocolat est resté collé sur son joli visage.
– I-il voulait prendre ma gaufre et j-j'ai pas voulu, pleure-t-il, al-alors il la mise par terre e-et j-je peux plus la manger, je suis désolé Hazza.
Il pleure encore plus lorsque le plus grand se met à rire légèrement. Il trouve cela absolument adorable et sait à quel point son frère peut être sensible même s'il rigole à longueur de temps. Le petit garçon se met donc à crier en lui disant d'arrêter de se moquer de lui et Harry lui chatouille le ventre pour le faire rire, ce qui marche visiblement puisque l'enfant se met à sourire. Le bouclé se relève et tend sa main vers le petit garçon, mais ce dernier refuse de lui donner la sienne et croise ses coudes contre son torse pour montrer qu'il boude.
– Tu ne veux pas venir avec moi? l'enfant répond négativement d'un hochement de tête, très bien, je comptais aller t'acheter une autre gaufre, mais puisque tu fais la tête, je vais l'acheter pour moi.
Il fait semblant de repartir tout seul en marchant doucement puis il sent une main se glisser dans la sienne, il sourit en voyant son petit frère marcher en faisant de grand pas pour arriver le plus vite possible devant le vendeur. Une fois la gaufre dans les mains du petit, il le porte pour ne pas qu'il puisse courir et la faire tomber, puis il se met à marcher tranquillement, tout en discutant avec l'enfant avant d'attraper rapidement et d'une seule main, son portable pour prévenir la jeune femme qu'il ne va pas lui répondre avant un moment puisqu'il reste avec son petit frère, il n'aime pas faire attendre les personnes avec qui il parle alors il préfère leur expliquer.
Une heure plus tard, alors qu'ils comptaient repartir, Harry est stoppé en voyant l'homme qu'il aime face à lui, avec ses deux petites sœurs. Timéo, toujours dans ses bras, joue avec les boucles de son frère sans se soucier que ce dernier devient soudainement tendu. Louis ne l'a pas encore vu, il est assis avec Camillia et Sophia, les jumelles. Ils hésitent à repartir maintenant, il aimerait profiter de ce petit moment de repos pour discuter avec le mécheux, même si ce dernier est très remonté contre lui depuis l'épisode du suçon, il veut essayer. Il prend alors son courage à deux mains et avance jusqu'à eux, il sent son cœur battre à toute allure, il a peur d'être envoyé balader par son ex amant, et puis s'il va parler avec lui, il devra laisser son petit frère avec les sœurs de Louis, et par conséquent, elles pourraient lui raconter qu'ils sont "amoureux" comme elles disent souvent. Du haut de leurs 12 ans, les filles sont pourtant très matures pour leur âge et Louis leur a expliqué qu'elle ne devait pas parler de leur relation, alors peut être ne le feront-elles pas?
– Harry! s'écrit Sophia, faisant détourner le regard de Louis et Camillia qui discutaient.
Le bouclé regarde son ex petit-ami dans les yeux alors que ce dernier lui jette un très mauvais regard, vraiment pas heureux de le voir arriver. Harry pose Timéo au sol, et, ne connaissant pas tous ces gens, l'enfant agrippe la jambe de son frère et se cache légèrement. Le bouclé salue les filles puisqu'elles se sont levées pour, puis il regarde Louis intensément, essayant de lui faire comprendre qu'il veut parler.
– Tim, vas donc t'amuser avec les filles aux jeux, il dit ceci à son petit frère, mais ce dernier refuse et se cache un peu plus alors Harry se retourne vers les filles et leurs demande de le prendre avec elles, vas-y bonhomme, elles sont très gentilles, tu vas voir.
Il lui sourit puis lui ébouriffe les cheveux avant que l'enfant n'obéisse, laissant les deux hommes, seuls. Harry s'assoit à côté du mécheux, dans un long silence. Aucuns des deux n'est prêt à avoir une discussion qui finira, de toute manière, par ne pas aboutir comme les deux hommes le veulent.
– Je veux t'oublier, par surprise, c'est Louis qui se met à parler le premier, je te jure que je veux le faire, et toi tu te ramène à chaque fois, empirant les choses petit à petit.
– Parce que je ne veux pas justement, je ne veux pas que tu m'oublies, il répond simplement mais le mécheux ne riposte pas, ce que tu as vu aujourd'hui, n'est vraiment pas ce que tu crois.
– Ah ouais, tu m'en vois ravi, il étouffe d'un rire en retournant son regard vers le petit bassin face à lui, je pensais vraiment que ce qu'il y avait entre nous était fort, et toi à la première occasion tu pars sauter je ne sais qui.
Harry souffle. Il sait que ce n'est pas gagné, surtout quand Louis utilise ce genre de vocabulaire. Habituellement, il est plutôt du genre à être timide, même lorsqu'ils se disputent, mais là, le mécheux est tellement remonté contre lui qu'il oublie toute sa gêne. Le bouclé aimerait pouvoir tout oublier, il aimerait pouvoir prendre le garçon qu'il aime dans ses bras, là, tout de suite, à cet endroit, mais il ne peut plus, il n'est pas autorisé à faire cela puisque le mécheux ne lui appartient plus dorénavant. Ils auraient été bien là, assis tous les deux ou plutôt enlacés, à regarder les canards qui sont dans le bassin face à eux, oui, ils auraient été bien, mais dans d'autres circonstances.
– D'accord, je t'ai blessé, d'accord, tu m'en veux, je fais tout de travers, je m'y prends mal, je le sais Louis, il baisse la tête et passe sa main à son visage, mais je n'y arrive pas tu comprends? Te voir tous les jours sans pouvoir te.. putain je peux même pas te parler quoi, tu ne peux pas savoir comme ça me bloque, j'ai l'impression de ne plus être le même, il relève la tête et regarde le concerné, quand la personne m'a fait ce suçon, j'ai imaginé tellement fort que c'était toi, que je me suis laissé faire, je ne sais pas pourquoi je te dis ça, car de toute façon, tu ne me croiras pas, mais je n'ai rien fait d'autre que ce putain de suçon, je suis parti dès que j'ai réalisé la chose.
Les mains moites, le bouclé joue avec ses deux pouces comme il a l'habitude de faire en temps normal lorsqu'il ne se sent pas à l'aise. Louis ne lui répond pas et Harry n'ose pas le regarder maintenant qu'il a parlé. Il voit au loin son petit frère jouer avec les jumelles, elles s'occupent très bien de lui et il sourit en voyant ceci. Ce qu'il ne voit donc pas, c'est que le mécheux le fixe, il le regarde sourire et aime le voir ainsi. Même s'il ressent beaucoup de haine envers lui, il a des sentiments pour cet homme, et le voir paisible le rend tout aussi heureux.
– Imaginons que ce soit vrai, Louis coupe le silence, faisant sursauter le jeune homme, on ne peut pas rester comme ça, ton père va bientôt revenir et si le seul moyen pour qu'on arrête de souffrir, est qu'on ne se voit plus, alors j'ai pris ma décision.
– Je ne suis pas certain d'avoir tout saisi, riposte le bouclé en le regardant, ne me dis pas que tu veux..
– Démissionner, oui, il répond à sa place.
Harry n'en revient pas, il tombe de haut. Non, c'est impossible, il ne peut pas faire ça alors que le seul moyen pour qu'il se voie, est leur travail. Énervé, le bouclé se relève et passe sa main devant ses lèvres en le regardant. Pourquoi veut-il faire ça? D'accord ils ne sont plus ensembles, mais il ne peut pas démissionner pour autant, c'est insensé sachant que Louis a eu beaucoup de mal à trouver cet emploi, il l'a fait pour pouvoir aidé sa mère financièrement, il ne peut pas tout lâcher ainsi.
– Ne le fais pas, s'il te plaît, je.. je ne sais pas je peux... arranger mes horaires ou faire en sorte que l'on n'aient plus de dossiers ensembles, mais.. il souffle fortement en se retournant pour être dos au mécheux, fais pas ça.. sa voix sonne vraiment toute triste.
– Je ne peux pas juste te croiser, te voir tous les jours et me dire que nous deux c'est finit, il faut que je m'éloigne de toi pour oublier, il se lève à son tour, même si tu aménages tes horaires ou autres, je vais devoir travailler avec ton père, je ne peux plus être assis à côté de lui et me dire "j'aime son fils, j'ai eu ma première fois avec lui, et il est celui que je n'oublierais jamais", il baisse la tête pour montrer qu'il est désolé.
- Je ne veux pas Louis, je t'en supplie, le bouclé se retourne enfin et essaie de lui prendre les mains pour mieux le convaincre ,mais le mécheux se recule, tu n'as pas le droit de décider d'oublier tout ce qu'on a vécu alors que moi je veux tout faire pour te récupérer. Je t'aime bordel, on dirait que tu ne comprends pas ça, arrête de ne penser qu'à toi une nouvelle fois dans cette histoire, je ne pourrais jamais tourner la page, tu comprends? Je n'y arriverais pas.
Il a presque crié ses paroles, mais il ne regrette pas. Il en a marre de tourner en rond à chaque discussion qu'ils ont, il aimerait que tout soit si simple entre eux, il veut retrouver celui qu'il aime. Ce qu'Harry ne comprend pas, c'est que Louis ressent la même chose, il a envie de tout laisser tomber et de retourner vers lui en lui disant, "aller, on oublie tout" mais il sait que s'il se remet avec le bouclé, cette vie ne lui plaira pas.
– Tu penses que tout dépend de moi et de ma décision, riposte le jeune homme de 22 ans, mais c'est faux. C'est toi et toi seul qui tient la main Harry, tout repose sur toi. Sois tu choisis de t'assumer et, par conséquent, t'avoue tout à ton père, soit tu continues de jouer la comédie et tu me perds, c'est simple.
– C'est simple? Le bouclé étouffe d'un rire, évidemment que pour toi c'est simple, ta mère t'accepte comme tu es, ton père n'est pas un putain de type encore dans les clichés, il me jettera comme une vielle merde quand il saura que je me tape son comptable, alors non, non ce n'est pas simple, tu ne comprends décidément pas. Ton père n'est pas le mien merde! il crie ceci sans vraiment réfléchir, et c'est quand il voit la colère dans les yeux de Louis, qu'il comprend sa faute, merde nan, ce n'est pas ce que j'ai voulu dire, il chuchote.
Le mécheux prend les deux sacs des filles qu'elles avaient amenés et les met sur ses épaules. Harry s'excuse plusieurs fois mais rien y fait, l'anglais ne l'écoute même plus.
– Tu sais quoi, t'as raison, mon père n'est pas le tien. Mais tu vois, si j'avais la chance qu'il soit encore en vie, je lui aurais tout dit sur mon orientation sexuelle, parce que je t'aime, et tu m'aimes, alors il aurait fini par l'accepter.
Après ses mots, il se retourne et fait signe aux jumelles pour qu'elles le rejoignent. Il se sent mal qu'Harry ait évoqué son père, ce sujet est encore très douloureux pour lui, le bouclé le savait, mais il était tellement en colère que ses mots sont sortis tous seuls. Il essaie de retenir Louis par le bras, mais ce dernier ne se retourne pas, au contraire, il l'ignore. Harry continue de s'excuser et le supplie une nouvelle fois de ne pas démissionner, il sait que c'est mal placé de sa part de lui dire cela, mais il essaie de jouer la carte de sa famille, comme quoi sans ce travail, il ne pourrait plus aider sa mère. Louis se retourne et avance son visage près de celui de son ancien amant avant de lui chuchoter des mots que le bouclé n'aurait jamais voulu entendre.
– Vas te faire foutre, Styles.
nda: déjà plus de 11,5k de vus sur cette histoire, c'est vraiment fou, merci!!
Rest in peace Johannah..
Larryzo.