Chapitre 48

Depuis le début
                                    

Ajouter à cela, je peux aussi avouer qu'il est beau comme un Dieu grecque. Ses yeux émeraudes et son tourbillon de boucles noires m'ont captivé dès le premier jour, son sourire charmeur en coin et ses traits durs mais qui enferment toute la douceur du monde... Toutes ces choses devraient être une raison suffisante pour tout abandonner.

Et c'est ce qui s'est passé. Je me suis totalement abandonné à lui comme si mon destin ne m'a jamais vraiment appartenu, comme s'il suffisait qu'il tende la main pour tenir mon pouls entre ses doigts.

C'est un jeu dangereux et incertain mais j'ai apprit les règles, à présent je ne peux que m'abandonner et espérer une fin accomplie.

— Uh-oh, quand tu fronces ces jolis sourcils, je n'arrive pas à imaginer ce qui se trame dans cette jolie petite tête.

Je le pousse doucement avant de décider autrement. Je tends mes deux bras en faisant la moue.

Son sourire s'élargit, contrastant fortement avec ma mine grincheuse et boudeuse. Mais ça ne semble pas l'affecter du tout lorsqu'il se rapproche à nouveau pour m'aider à m'assoir dans le grand lit.

Je lâche un grand souffle.

— Arrête de te moquer de moi, je lâche, d'humeur râleur.

— Quoi ? Je n'ai pas le droit de te trouver mignon ? se plaint-il.

— Et pourtant je ne fais rien de mignon. Alors je pars du principe que ça t'amuse de me voir galérer ainsi.

Ce qui est sûr, c'est que Vince est patient. Chaque matin, je me sens comme si mon humeur est choisi dans un jeu de roulette russe. Un jour, je peux me réveiller d'humeur joyeuse, un autre d'humeur noir tout comme je peux me réveiller d'humeur ludique.
Mais à chaque instant, il répond avec patience et assurance, cherchant à me mettre bien par tous les moyens.

— Je pense juste que mon oméga est le plus mignon du monde et que-

— Et que tu aimerais me garder enceinte pour toujours. Je sais. Ce qui est non seulement génétiquement impossible mais aussi potentiellement  dangereux pour ma santé.

— Et un bébé tous les deux ans ?

Je ne peux m'empêcher de rire.

— Je dois avouer que c'est assez admirable de ta part de ne pas t'avouer vaincu. Maintenant, tais-toi et porte moi dans la salle de bain.

— À votre service, Sa Majesté.

— Vince.

— Reçu cinq sur cinq.

Le coup que je lui envoie dans le torse a dû à peine le secouer mais il lâche tout de même un bruit d'animal blessé, se frottant la paume de sa main libre contre sa peau qui ne porte bien évidemment aucune marque.

Il me conduit dans la salle de bain sans un commentaire, chose que j'apprécie énormément, puis me déshabille sans que je ne le demande après s'être assuré que la baignoire se remplisse d'eau moyennement chaude – pas tiède mais pas assez chaud pour être inconfortable –, chose qui me fait sourire doucement, avant de me guider dans la baignoire avec précaution, chose que j'applaudis sincèrement.

Bitter Yet Sweet • mxmOù les histoires vivent. Découvrez maintenant