Chapitre 44

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Je ne vais pas mentir

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Je ne vais pas mentir.

Je déteste ce nouveau boulot de caissier. Plus les jours avancent, plus je comprends ce qu'ils essayaient de dire dans les livres parlant de la grossesse.

Le bébé m'épuise. À seulement sept semaines, je ressens déjà les mêmes maux que les omégas normalement enceintes de trois ou quatre mois. Les courbatures maintenant permanentes dans le bas de mon dos, la colonne vertébrale raide, la vessie que je dois vider toutes les quinze minutes et les pieds enflés.

Avec tout ça s'ajoute mon ventre qui fait la taille d'un grand melon. J'ai l'impression d'avoir passé mon quatrième mois.

Je suis même forcé de transporter du sang de Vince un peu partout dans des bouteilles isothermes.

Le soucis n'est même pas tout cela, le problème c'est que c'est arrivé en l'espace de deux ou trois jours. Une nuit, je dormais confortablement – aussi confortablement que possible avec les rêves/cauchemars qui se déchaînent à chaque fois que je ferme les yeux –, la matinée d'après, mon dos est raide et mes pieds font presque deux fois leur taille normale.

Heureusement, à présent, j'ai deux personnes pour m'assister et non une. Dio et Delhia sont devenus un duo indispensable dans ma vie. Chaque matin, cette dernière vient me récupérer pour rejoindre la boutique qui se trouve au coin de la rue, et à chaque fois, elle ne manque jamais de me donner sa concoction à la saule et au curcuma.

Ça aide beaucoup pour atténuer la douleur et le bébé aime alors c'est le seul thé que je prends à présent. La plupart des aliments que j'adorais ne passent plus, soit ils m'écœurent à l'odeur soit je réussis à les avaler seulement pour finir par les vomir plus tard.

Mon régime est à présent constitué de beaucoup de steak bleus, du sang de Vince, de beaucoup de lait d'amande et d'avoine ainsi que de quelques légumes et fruits très sélectifs, comme la pêche et le fruit du dragon, la tomate et les fruits rouges.

À chaque fois que les hauts le cœur et les vomissements me prennent, je m'amuse à gronder gentiment la créature dans mon ventre, une manie que j'ai prit de Delhia – « tu dois laisser maman manger correctement pour qu'il ait toutes ses forces pour te porter et prendre soin de toi, d'accord ? ».

C'est également surprenant à quelle vitesse le bébé grandit. J'ai prit l'habitude d'observer son évolution avec le seul sort que je maîtrise. La dernière fois que je l'ai vu, c'était il y a une semaine, le bébé faisait à peu près la taille d'une mangue. Et pourtant, mon ventre, lui, paraît faire la taille d'un ballon.

Delhia aime me taquiner en m'appelant maman poule, car j'ai constamment une main posée sur mon ventre, ce dernier caché par la caisse pour que les clients ne se posent pas de questions. Faire ça me donne l'impression de laisser sentir à mon bébé que je pense à iel à chaque moment de la journée, pas seulement quand je mange ou bois.

Bitter Yet Sweet • mxmOù les histoires vivent. Découvrez maintenant