Une malédiction lancée.
Un Premier-fils chamboulé et changé.
Un Alpha aux yeux verts et à l'aura repoussante.
Tout semble se produire uniquement dans le but de détruire toute once de bon sens existant en Jamie. La chance, le destin, le karma... Peu...
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C'est seulement dans les prochains jours que je réalise deux choses:
1. Rien ne va. Du tout. 2. Je suis très loin d'être sincère avec moi.
Il y a peut-être une troisième chose, mais celle-là, je décide que c'est stupide, que c'est impossible et que c'est mieux de ne pas y penser du tout.
Ajouter un troisième point à cette petite liste, qui pourtant me pèse tant, me paraît de trop. Je ne sais pas ce qui arrivera si je finis par faire face à cette éventualité ou seulement l'envisager.
Alors, je range cette troisième idée dans un coin lointain dans ma tête et décide d'abord d'affronter la première.
Parce que je ne sais pas si je suis capable de continuer à l'ignorer, pas quand ça commence de jouer avec ma santé mentale.
Ça fait maintenant deux jours que Vince est parti, il n'est pas rentré. Et cela a suffit pour me transformer en une boule de nerfs. Je m'arrache les ongles des doigts avec mes dents, j'ai sûrement quelques petites blessures aux lèvres à force de les mordre et à chaque minute, j'ai l'impression de perdre de plus en plus la tête. Ou mes cheveux, à force de tirer dessus.
Est-ce que c'est trop tôt pour penser à l'éventualité que la seule personne de tout Praestantia avec qui je puisse interagir m'ait aussi abandonné ?
Le lendemain de la nuit où je me suis montré vulnérable face à Vince a résulté à un tel regret que j'ai fini par l'ignorer le jour d'après, j'ai aussi senti que si je ne le faisais pas, il allait s'en charger. Ses orbits avaient reprit leur couleur mais il restait indéchiffrable, tendu.
Pour résumer, on s'est mutuellement ignorés. Ça a duré comme ça trois jours, puis il est parti faire ce qu'il fait qui ne m'intéresse pas, et cette fois-ci, n'est jamais revenu. Et ça fait maintenant deux jours.
Je suis anxieux, mais surtout très en colère. Car il est celui qui a commencé tout ça, du début à la fin. Mais surtout, il y a quelques jours lorsqu'il m'a repoussé alors que j'avais besoin de sa présence, peut-être pour la seule fois depuis son apparition dans ma vie.
Alors comment peut-il se permettre d'être celui qui tourne le dos ? Je devrais être celui qui claque la porte, pas lui.
Les nerfs à bloc, et le cœur pratiquement en poussière, je décide que ça n'en vaut plus la peine de rester et attendre qu'il revienne. Vu la vitesse et la direction dans laquelle les choses vont, ça ne sert à rien d'attendre sagement pour voir du progrès se manifester.
Après tout, c'est ma vie. Je ne peux pas rester caché dans les bois infiniment dans l'espoir que tout s'arrange.
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