Chapitre 27

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Même si c'est Vince que j'attends, la porte s'ouvre sur un jeune homme au visage brun et aux traits tirés

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Même si c'est Vince que j'attends, la porte s'ouvre sur un jeune homme au visage brun et aux traits tirés.

Il m'affiche un sourire qui cache avec difficulté de l'épuisement, ce premier n'atteignant pas ses yeux.

Je cligne doucement des miens, incapable de produire un seul son.

Il y a un inconnu dans ma chambre mais je n'arrive pas à me sentir alerté. Son aura est presque perceptible à l'œil nu, doré et calme, répandant une chaleur sans pareil dans la pièce, comme une étreinte amicale.

La lumière envahit doucement la pièce et j'aurais juré qu'elle émanait de lui, mais en clignant à nouveau des yeux, je rougis en me rendant compte qu'elle vient de l'ampoule perchée au plafond.

Tout de même, la lumière semble être son élément, celle bleu inquiétante, que les rideaux ne peuvent pas recouvrir, déjà oubliée.

Heureusement, il ne me laisse pas le temps de collecter ma voix. Peut-être que j'aurais hurlé, après tout. Qui sait.

— Bonsoir, Jami-... James.

Un raclement de gorge suit ses paroles, il parait soudain gauche, presqu'embarrassé, comme s'il avait préparé son discours mais l'a vite oublié.

— Bonsoir, je l'aide avec une note de patience.

Je me dis calmement qu'un inconnu ne pourrait pas entrer dans la cabine, encore moins atteindre la chambre au seconde étage sous la vigilance de Vince. S'il y a une chose que j'ai remarqué ces derniers mois en sa compagnie, c'est qu'il fait tout pour nous camoufler du reste du monde. Sinon, nous serions déjà brûlés au bûcher depuis longtemps. Donc cet homme est loin d'être un inconnu, je finis par conclure.

La panique qui m'aurait normalement envahi à la vue d'une troisième personne dans notre univers n'est pas présente. Surtout après que Vince m'a plus ou moins informé de la présence de son ami plus tôt.

Je n'arrive toujours pas à croire qu'il a des amis. Ça me fait tout drôle.

Enfin, je sais qu'il était un bon ami de ma sœur, mais tout est que j'ai toujours associé ça à leur relation de mentor-apprenti qu'ils ont développé durant les années d'étude de cette dernière. Et puis, je ne l'ai jamais vraiment vu prêté attention à Charlotte, ses yeux toujours et encore fixés sur moi.

Une chaleur se propage sur mes joues à la recollection de ce Vince, qui m'intriguait secrètement et presque vilement. Ayant à l'époque refusé d'accepter ce que son attention constant impliquait –et me faisait–, j'étais incapable de voir au delà de son arrogance et le défi dans son regard.

Mais y penser maintenant, d'un point de vue plus mature, j'arrive à déceler ce regard qu'il me lance des fois, celui qui précède ses phases de distanciation. Un peu comme s'il se contenait de sauter sur moi et me manger là tout de suite.

Bitter Yet Sweet • mxmOù les histoires vivent. Découvrez maintenant