Chapitre 41

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Tout est différent de la cabine

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Tout est différent de la cabine. La cabine était très domestique, au fil des mois, elle est peu à peu devenue notre endroit, notre foyer, notre maison. Le calme qu'apportait le fait d'être éloigner de tout diffère totalement des bruits certes étouffés mais bien présents de la circulation et la vie en dehors.

Comme l'avait dit Dio, la ville est vivante. Elle semble même plus vivante la nuit. Les bars et restaurants sont plus occupés maintenant que la journée est finie, les travailleurs sont rentrés et peuvent maintenant se relaxer et profiter pour chatter avec leurs voisins, amis et familles. Les touristes ne s'en gardent pas, non plus. Les motos grognent, les rires éclatent et les portes claquent.

C'est une ambiance tout à fait particulière, une que je qualifierai facilement de grisante.

Et je ne peux m'empêcher de me pencher quelques minutes à la fenêtre la plus basse, je laisse pendre ma tête le temps de visiter chaque endroit du regard. L'appartement, malgré sa hauteur et le fait que l'immeuble soit plus reculé que les autres, permet une vue époustouflante sur la rue voisine.

La musique n'est pas trop forte, par respect sûrement de ceux qui soit ne préfèrent pas sortir ou ne peuvent  pas, comme c'est dans notre cas. La musique dans chaque enseigne est douce et relaxante et pas assez brouillante pour déranger l'enseigne voisine et ainsi de suite. Le jazz retentit à une enseigne, complétée par des notes de piano dans une autre, et le bruit d'ensemble n'est pas franchement désagréable.

Je n'arrive même pas à retenir le petit sourire qui fend mon visage devant ce tableau.

Ce n'est pas la même chose que à Lunae, et je suis certain qu'en fait, avec les coutumes et les mœurs de chaque territoire, une ambiance tout à fait différente en résulte. Chaque territoire doit avoir quelque chose pour lui, différent des autres.

De plus, avec le printemps qui vient de tomber, l'air est frais mais pas assez pour arrêter quelques habitants qui osent se promener en t-shirt, d'autres femmes et jeunes filles ont même sorti leur plus belles robes de leur tiroirs, et toutes sortes de couleurs dansent et complètent les rires joyeux qui règnent.

— C'est... très différent de la perception que j'avais de Sophum, je dis doucement, la tête toujours penchée.

Vince, installé dans l'unique canapé derrière moi, lâche un petit bruit qui montre qu'il m'entend.

— À Lunae, toutes sortes de choses se disent. Je n'ai jamais vraiment tenté de les écouter plus que nécessaire. Mais on a tous cette vision que je pense maintenant très erronée des autres créatures et des autres territoires.

— Oh, ça, je pense que c'est le cas partout. Je me rappelle de l'opinion que tu avais sur les vampires au moment de notre rencontre, blague Vince en arrière plan.

Bitter Yet Sweet • mxmOù les histoires vivent. Découvrez maintenant