Chapitre dix-huit.

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Je me réveillai en sursaut, mon rêve était beaucoup trop réelle. Une main se posa brutalement sur ma bouche pour m'empêcher de crier. J'ouvris mes yeux avec une telle force qu'ils auraient pu sortirent de leur orbite. Mon cœur bat à toute allure, ce qui me causa une brève vague de chaleur. Une dose d'adrénaline inattendue, mais ce n'est qu'après quelques seconde d'ajustement que je pus voir qui est l'imbécile qui m'a réveillé.


Niall Horan.


Il me regarda droit dans les yeux et me fit signe de me taire avec l'index de sa main libre. Je fronçai les sourcils pour lui montrer ma colère et il comprit très bien mon message. On se regarda dans le blanc des yeux jusqu'à ce qu'il décide enfin de retirer sa grosse main de ma bouche.

Je pris une grande inspiration et avant que je puisse dire quoique ce soit il remit sa main sur ma bouche et me fit, une nouvelle fois, signe de me taire. Je peux sentir ma peau brûler de rage. Nos yeux de se lâche pas d'une seconde, pour autant. J'aimerais vraiment qu'il me laisse tranquille et qu'il m'explique un peu ce qu'il se passe, mais je réalise aussitôt pourquoi est-ce qu'il fait tout cela. Deux hommes habillés en noir ont ralenti devant ma chambre et au même moment, Niall me prit les mains et les embrassa comme si nous étions en plein moment. Puis les hommes reprirent leur chemin.

Niall tourna doucement la tête vers la porte, se leva et alla vérifier s'ils étaient bien partis, puis il reprit sa place sur la chaise à ma droite. En gardant bien, ses distances, mais toujours en me regardant droit dans les yeux. J'ai bien l'impression qu'il s'attend à ce que je détourne le regard la première, mais ce n'est pas prêt d'arriver. Il détourna le regard.


" À quoi tu joues ?" Dis-je pour briser le silence

" Tu ne vois pas que je viens tout juste de sauver ton joli petit cul." Dit-il d'un air sérieux

" Mon sauveur, est-ce que tu viens aussi me sortir de mon donjon ?" Dis-je le plus sarcastiquement possible.

" Sois sérieuse un peu, si je n'avais pas été là, les deux gars t'auraient eu. "


Et puis quoi encore.


" Franchement, tu exagères, ils ne faisaient que regarder dans les chambres. Ils cherchent simplement quelqu'un, ça ne veut pas dire que ce soit moi. Si tu voulais me prendre les mains et te la jouer romantique, tu aurais pu simplement m'inviter à sortir. "

" Non, mais tu te fous de moi ? "
Il resta silencieux durant un bref instant puis il reprit.
"Tu t'es fait enlever, battre, presqu'à en mourir, et puis aujourd'hui ta voiture explose juste comme tu allais y monter. Ne me dis pas que tu ne vois pas ce qu'il se passe. "

" La chance n'est tout simplement pas de mon côté, Niall. Je suis assez grande pour prendre soin de moi, je l'ai toujours fait et ce n'est pas aujourd'hui que ça va changer. "


Un léger froid c'est installer, après que j'ai fini de parler, puis il s'avança sur le bout de son siège pour être plus près de moi. Je m'assis sur mon lit et le regardai, en espérant qu'il dise quelque chose.


" Écoutes, si tu veux être seule pour le reste de tes jours, c'est ton problème. Sauf que pour l'instant, je suis là pour t'aider, alors tu vas ravaler ta fierté de merde et tu vas me laisser t'aider. Est-ce que je me suis bien fait comprendre. Il prit une grande inspiration et poursuivi. Pourquoi tu crois que je t'ai fait entrer, toi, au bar et pas une de ses boniches qui étaient autour ? "

" Parce que je suis sacrément bien foutu ? "

" Oui, mais aussi parce que je t'ai reconnu... Petite Lumière. "


D'un coup, je sentis le monde me peser sur les épaules. J'ai envie de pleurer, j'ai envie de pleurer toutes les larmes de mon corps. Je sens la chaleur monter à mon visage et l'horrible sensation d'avoir quelque chose qui te pèse sur la gorge avant d'éclater en sanglots, s'est déjà installer. Mes mains sont moites et je ne sens terriblement pas bien et il l'a remarqué, même si je fais de mon mieux pour rester de glace face à ce qu'il vient de me dire.


" Lüka ? "

" Comment ? Où est-ce que... "


Au même moment, des crissement de souliers sur du plancher fraichement ciré, se firent t'endrendre. Puis des chargements d'armes. Puis des pas de courses... dans notre direction. Niall et moi eûmes la même réaction ; attraper notre arme et la dégainer.

Nos armes sont braquées en direction de la porte, en attendant que quelque chose se produise et la chose arriva. Un des hommes entra en trompe dans le cadre de la porte et porta son arme sur moi, mais n'eut aucunement le temps de faire feu, puisque je le fis avant lui. Une balle dans la poitrine et un homme à terre.

Deux ou trois secondes plus tard, l'autre homme entra. Il prit un instant pour regarder le corps sans vie de son partenaire et retourna son attention sur nous. Il subit le même sort que son collègue et je baissai mon arme. Je soufflai un peu et me retournai vers Niall.


" Tu vois, je m'en sors très bien. "


Mais il ne répliqua pas, il se contenta plutôt de me tirer mes vêtements. Car pour le moment, je ne porte qu'une chemise que l'on donne au patient. Contrairement à d'autre, Niall est resté dos à moi tout le temps que je me suis changé. J'ai beaucoup de mal à le cerner. Quand je regarde les autres, je vois tout de suite la malice, la rage, l'envie de se battre et de tuer, mais je ne vois rien de tout ça quand je le regarde. Merde. Il m'a surpris à le regarder.


"Quoi? "

"Hum, rien."

" Okay... Il faut sortir, maintenant. "


Il me fit signe d'attendre avant de quitter la chambre, il préfère vérifier si la voie est libre avant de me laisser aller. Rien à signaler. Alors, je sors de la chambre, mon arme à la main prête à tirer.

Tout le monde crie sur notre étage, les gens courent dans tous les sens, puis l'alarme de sécurité s'est déclenchée. Des patients sont sortis de leur chambre pour voir ce qu'il se passe, d'autres sont restés cloitré dans leur chambre. Dès que nous arrivons à la hauteur des curieux, ils reculent tout d'un pas, à la vue de nos armes.


" Aller, vous cachez. "

" Ils sont plusieurs, vous savez, vous devriez aller vous cacher vous aussi. " Me dit la dame


Je me retournai vers Niall, qui lui aussi, c'était retourner vers moi. Nous sommes dans de la grosse merde. Je croyais qu'ils n'étaient que deux, pas plusieurs. Je pris le temps de remercier la dame et je lui conseillai une nouvelle fois d'aller se mettre à l'abri. On ne sait jamais jusqu'où peuvent aller les balles perdues.

Malgré le fait que l'alarme soit déclenchée, je ne vois aucun agent de sécurité. Soudain des cries plus puissant se firent entendre dans le corridor à notre droite et sans attendre, nous sommes accourus en direction des cris.

Niall est devant moi et tout comme moi, il est prêt à tirer, soudain un mouvement, sur ma gauche, attira mon attention. Je détournai la tête et je le vis, par le reflet de la fenêtre, le tireur caché dans le corridor. Je retournai mon attention sur Niall.


" NIALL! ATTENTION ! "


Puis j'entendis, le coup de feu.

L'infiltréeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant