Chapitre vingt-huit.

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Je retournai auprès des autres, la tête haute. Ils me regardèrent tous sans dire un mot, en attendant que je brise la glace. Je fus surprise qu'il ne vienne pas avec moi dans la pièce pour voir le spectacle. Quoique ce fut déjà assez humiliant pour Joe, d'avoir cinq autres hommes te regarder dans un gros moment de vulnérabilité ne l'aurait pas aidé à garder le peu de dignité qu'il lui restait.


" Alors, on vous a coupé la langue ? " 

" C'était qui ? " demanda Louis

" Joe. Il croyait pouvoir m'avoir comme trophée pour avoir aidé Camille. L'imbécile. " 

" C'est pitoyable. " 

" Est-ce que vous venez avec moi ? Je vais voir ma chère Camille. " 

" Ouais, pourquoi pas ?" 

" Eh bien, étant donné que vous n'êtes pas entré avec moi pour voir Joe se faire exploser le genou, j'ai cru que de voir ce que je vais faire à l'autre conne allait être un peu trop pour vous. " 

" Et tu comptes lui faire quoi ? " dit-il incertain de ma réponse

" Suivez-moi et vous verrez. " dis-je en leur envoyant un clin d'œil 


Je ne dis plus un mot de plus et leur fis signe de me suivre." Eh bien, étant donné que vous n'êtes pas entré avec moi pour voir Joe se faire exploser le genou, j'ai cru que de voir ce que je vais faire à l'autre conne allait être un peu trop pour vous. 

Camille est, elle aussi, assise et ligotée sur une chaise qui se trouve en plein centre d'une grande bâche blanche, mais elle est beaucoup plus grande que celle pour Joe. Ce que je lui réserve est beaucoup plus salissant qu'une simple balle dans le genou. 


" Messieurs, si vous voulez bien prendre place de chaque côté de notre belle amie. " 


Ils prirent place sans dire un mot et je vis les yeux de Camille se fixer sur moi, après avoir jeté un regard désespéré aux garçons. Je lui ai fait mettre un bandeau sur la bouche pour qu'elle ne se mette pas à crier et à demander de l'aide. Je sais à qu'elle point elle peut être exaspérante quand elle veut. Je me pris une chaise et la plaçai juste devant elle et je pris place. Je la regardai dans les yeux et lui adressai quelque mot avant de retirer son bandeau.


" Je vais retirer ce qu'ils t'ont mis sur la bouche, mais je ne veux pas t'entendre. Parce que tu peux me croire que je ne serais pas douce avec toi. Est-ce que tu m'as compris ? "

Ça ne prit même pas deux secondes, qu'elle me cracha en plein visage. J'entendis Zayn chuchoter à Louis qu'elle allait le payer et il a raison. Je pris le temps de m'essuyer le visage, sans la lâcher des yeux. Elle a un de ses petits sourires que personne ne peut supporter, pas même moi. Je regardai le plafond en laissant échapper un petit rire étouffé, puis je lui envoyai une droite solide en plein visage. 


" Je t'avais prévenu, ma belle. Tu n'es pas en position de jouer à la plus fine avec moi. "


Elle cracha un peu de sang, puis reposa ses yeux sur moi, en attendant que je parle. 


" J'aimerai vraiment savoir pourquoi tu rends des petites visites à mon oncle. Dans une autre vie, j'aurai pu comprendre, le destin vous a rapproché, mais dans le cas réel et étant donné ma position, le destin n'a rien avoir là-dedans. Alors, dis moi, c'était quoi le plan ?" 


" Pourquoi tu ne vas pas lui demander toi-même ? " dit-elle avec arrogance 

" Si c'est comme ça que tu veux jouer."

Je passai ma main dans ma poche de ma veste et en sorti un couteau rétractable, puis je retirai ma veste et la tirai à Liam.

" Je vais te donner une autre chance de répondre à ma question. C'était quoi le plan ? On fait sauter ma voiture en espérant que je sois dedans et ensuite, il se passe quoi ? "

Encore une fois, elle garda le silence.

" Tant pis pour toi. " 

Je fis sortir la lame de mon couteau et je me rapprochai d'elle. Je fixai mon regard dans le sien et je fis passer la lame sur la peau de son avant-bras en faisant une belle coupure profonde. Elle ne poussa aucun crie, mais je vis l'eau montée dans ses yeux. Elle est bornée et elle ne se laissera pas faire aussi facilement.

" On va y aller avec des questions simples. Est-ce que tu travaillais pour mon oncle quand je t'ai connue ? " Dis-je tout en enfonçant mon couteau dans son bras 

" Oui. " dit-elle sèchement

" Est-ce que tu étais au courant pour Vinc ? "

" Oui " 

" Pour l'enlèvement ? " 

" Oui, je l'ai orchestré. " dit-elle fièrement.

Je retirai mon couteau de son bras, puis me retournai vers Liam et lui fis signe de me rejoindre. Elle ne s'en sortira pas intacte, pas après ce qu'elle vient de dire. Liam a le droit à sa vengeance.

" Si je comprends bien, tu es responsable pour ce qu'il lui est arrivé. Vois-tu, je ne tolère pas que l'on joue avec la vie de mes amis. " 

" Qu'est-ce que tu vas faire ? Me bloquer sur Facebook ? "

" Oh, si ça pouvait être aussi simple. Non, je vais te faire souffrir comme il a souffert. " Dis-je en me levant de mon siège

" Toi, c'est quoi ton nom ? " Dis-je à l'homme à ma gauche 

" Walt, Madame. " 

" Lüka, s'il te plaît. Walt, est-ce que tu pourrais suspendre mademoiselle pas les bras ? " 

" Tout de suite. " Il s'avança vers Camille et il attacha ses poignets dans des menottes qui sont reliées à la chaîne suspendue au-dessus d'elle. Juste avant de partir, il appuya fortement sur sa plaie et lui fit pousser un petit gémissement. 

" Merci, Walt. " dis-je avec un petit sourire 

" Si je me souviens bien, et corrige moi si je me trompe, mais quand je t'ai trouvé, tu avais quelques côtes cassées, tu avais déjà reçu plusieurs coups au visage et tu avais plusieurs plaies sur le corps. Correct ? "

"Correct. " 

Je replaçai mon couteau dans ma poche arrière et m'exécutai. Je commençai par lui envoyer plusieurs crochets contre les côtes pour les fragiliser, puis je lui envoyai un coup direct, puissant et précis dans les côtes gauches. J'ai pu les sentir se fracasser contre mon point. Elle émit un énorme cri suivi d'un souffle coupé. Sans aucune hésitation, je lui envoyai une droite sur le visage, suivie d'une autre et encore une. Jusqu'à ce que mes bras s'épuisent.


" Ok. "

Je m'arrêtai avant de lui envoyer mon dernier coup. Je me redressai et lui relevai la tête par le menton. 

" Qu'est-ce que tu as dit ? " 

" Ok. " 

" Ok, quoi ? " 

" Je vais parler...du plan. " 

" Juste comme on commençait à s'amuser. Tu as toujours su comment briser une fête. Mais bon, je t'écoute. " 

" J'ai rencontré ton oncle, quelques mois avant de te rencontrer. Je postulais pour un emploi dans l'informatique à son travail et il a tout de suite vu une opportunité en moi. Il m'a payé mon cours, mon appartement, il m'a permis de m'épanouir... pour te détruire. " 

" Est-ce que tu peux passer au chose sérieuse, je me fous un peu de ta vie. "

" Ennio m'a chargé de te surveiller, au début je devais simplement être en arrière plan, t'observer, mais sans jamais t'adresser la parole. Alors je n'ai pas eu le choix que de prendre le même cours que toi puisque tu étais impossible à suivre, tu n'étais qu'une ombre. Éventuellement, j'ai dû changer mon plan d'action, car tu m'as approché. J'ai joué le jeu, jusqu'à ce que ça n'en devienne plus un. Tu étais une de mes meilleures amies, je te faisais confiance, même si je savais qui tu étais. Bien sûr, ton oncle n'était pas très heureux de notre relation, alors il m'a rappelé à quel point tu es dangereuse. Alors c'est là qu'il a décidé que je devrais m'occuper de toi plus sérieusement. Alors j'ai fait en sorte que tu te retrouves avec Vinc et la suite, tu la connais... Tu n'as jamais tenu compte des émotions des gens qui t'entourent, tu n'as toujours pensé qu'à toi et à ton petit business de merde. "

" Oh, pardon. Mon petit business de merde comme tu le dis si bien, me rapporte des millions. Je suis pleine aux as et toi est-ce que je peux te demander où est-ce que ton plan t'a mené ? Oh oui, c'est vrai, il t'a mené à ton exécution. Tu n'es qu'une petite chieuse qui ne peut pas supporter que je tienne à mes promesses et que je réussisse. J'ai fait une promesse à ma famille et ce n'est certainement pas une novice qui va tout faire foirer !" 

" TA FAMILLE EST MORTE !! Tu es pathétique, tu aurais dû mourir ce soir-là. " me crachat-elle en plein visage

Jusqu'à maintenant, j'avais réussi à contenir toute la rage que mon corps peut contenir, mais là, maintenant, j'en ai assez. Ma main gauche se mise à trembloter et des picotements me parcourir le bras. Je sais ce que j'ai à faire, maintenant. Je pris une grande inspiration et je glissai ma main dans ma poche arrière pour en sortir mon couteau. Elle ne peut pas quitter se monde sans souffrir une fois de plus. 

" J'aurai peut-être dû mourir cette nuit là, mais je suis ici. J'ai fait une promesse à une famille qui m'aimait du plus profond de leur être. Contrairement à toi, tu ne manqueras à personne. Tu n'as pas de famille. "

" Tu te trompes. " dit-elle sèchement

" Tu as raison, tu avais une famille. Quand j'ai appris que tu étais de mèche avec mon oncle, je me suis rendu chez toi. Tes parents étaient tellement contents de me voir. Pas pour longtemps, évidemment. Tu aurais dû voir leur visage apeurer lorsque je les ai fait ligoter sur leur belle chaise de cuisine. Oh, mais ne pleure pas voyons, ils n'ont presque pas souffert. Okay, ton père a perdu quelques doigts, mais ta mère est partie plus vite que je l'avais prévu. " 

Je me suis arrêté un instant pour jouir de cet instant. L'entendre pleurer la mort de ses parents est comme de la musique à mes oreilles. Je fis sortir la lame de couteau et avec ma main gauche, je lui relevai la tête pour que je sois la dernière personne qu'elle regarde dans les yeux avant de mourir. 

" Alors, comment on se sent quand on perd ce qui nous est le plus cher ? J'ai gagné et tu es celle qui a tout perdu dans l'histoire. Désolé, Camille, en choisissant son camp, tu t'es toi-même enfoncer le couteau dans le cœur. "

Je fis entrer ma lame avec une vitesse folle dans son cœur, puis je fis faire un 180° à la lame. Je me reculai et fis signe à Walt de la décrocher. Mon regard est resté braqué dans le sien jusqu'à ce que j'entende son dernier souffle et que je puisse voir sa vie s'éteindre dans le creux de ses yeux. Je me reculai et fis signe à Walt de la décrocher. 

" Est-ce que tu as réellement tué sa famille ?" me demanda Niall 

Je me retournai pour lui faire face et je les vis tous me fixer. 

" Ouch. Je ne ressens presque pas de jugement dans ta voix. " Dis-je faussement insulter

" Ses parents sont en vie et surement en train de regarder la télévision en ce moment même. Je la détestais pour ce qu'elle m'a fait, mais ses parents sont des anges et ils n'ont rien à faire avec la merde qui leur sert de fille. " Repris-je avant d'entendre d'autres commentaires. 

" En tout cas, je ne savais pas qu'un petit corps comme le tien pouvait contenir autant d'énergie, de force et rage. Bravo. " Me dit Zayn 

" Moi, je le savais. " dit Harry en m'envoya un clin d'œil

" Bon, je resterai bien ici à jaser à coter du cadavre de Camille avec vous, mais j'ai encore deux personnes à m'occuper. Messieurs, si vous voulez bien me suivre."


Jusqu'à maintenant, je ne faisais que m'échauffer. Maintenant, il est temps que la partie commence.

L'infiltréeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant