Chapitre trente-deux.

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Il ne faut jamais se laisser avoir par les apparences, car pour la plupart du temps, elles sont trompeuses. Plusieurs diront que cela est faut, mais ce n'est que la triste vérité. Tous ceux et celles qui décideront de croire aux apparences telles quelles sont, ne font que se cacher de la réalité. Ils se contentent de croire bêtement en ce qu'ils peuvent voir de leurs propres yeux, et qui pourrait leur en vouloir ? Sauf qu'ils pousseront toutes possibilités, car ils ne peuvent pas l'apercevoir.

C'est la précisément où tout le monde se perd. Dans le désir de vivre heureux, de faire confiance et de ne jamais à avoir besoin de confronter quelqu'un à cause d'un doute.

Aujourd'hui, une famille doit mettre en terre un père, un mari. Sauf que pour certain, ce n'est plus un père ou encore un ami qu'ils mettent en terre, mais bien un meurtrier qui s'est permis d'enlever la vie à une famille entière pour quoi ? Pour le pouvoir. L'homme qu'ils ont, jadis, admiré et envié n'était qu'une simple couverture sur un livre qui cache une histoire qui ne vaut absolument rien.

Peu de gens sont venu le pleurer, en fait, plusieurs ne sont venus que pour supporter la famille du défunt. Car en bout de ligne, oui une des ordures de l'histoire est tombée, mais une famille doit se relever et garder la tête haute. Ils devront vivre avec ce fardeau toute leur vie et ce n'est pas un fardeau qui est facile à porter.

L'enterrement est tout ce qu'il y a de plus banale, aucun effort n'a été mis dans l'organisation. En temps normal, il aurait dû avoir un enterrement mémorable, puisqu'il était le chef de la police, des coups de feu auraient du être tirés, de belles paroles auraient dû être prononcées et un drapeau aurait du être plié et remis à la famille, mais étant un meurtrier qui a non seulement détruit une famille, mais qui a aussi mis à mort les siens, n'a droit à aucun rituel habituel.

Lors de la mise en terre, j'étais présente, mais personne n'a remarqué ma présence. J'ai vu la déception dans les yeux de la famille, mais je crois que celle qui était la plus intense, c'est celle de son fils. C'est triste à voir, mais c'est le prix à payer.

Une fois la cérémonie terminée, je me suis dirigé vers un endroit où je n'étais pas venu depuis un long moment. Je me suis mise à genou et j'ai déposé les trois bouquets de fleurs que j'étais passé prendre chez le fleuriste plus tôt dans la journée.

" Bonjour maman, papa, Olivia. Je sais que ça fait un moment que je ne suis pas venu, mais je tenais à vous faire un cadeau. Depuis votre départ, je n'ai pu m'enlever cette idée de la tête et je sais maman que tu aurais préféré que je reste en dehors de tout ça et que je me fasse une vie ailleurs, mais comment aurais-je pu ? On m'a arraché ma famille, je ne pouvais pas simplement vous laisser partir sans vous rendre justice. "

Je pris une grande bouffée d'air en regardant le ciel noir, puis je retournai mon regard sur la tombe de mon père.

" Papa, tu serais fière de moi et je suis fière d'être ta fille et ça me tue que je n'ai jamais eu le temps de te le dire. Maman, je suis sûr que tu apprécierais de voir à quel point je te ressemble, je sais que tu avais toujours peur que j'aie les traits de papa. " Un petit rire s'échappa de ma bouche

" Olivia, ma chérie, si tu savais à quel point ça me manque d'entendre ta petite voix d'ange. Ma moitié, ma meilleure amie, ma jumelle me manque. Vous me manquez tellement. Sachez que je vous aimerais de tout mon être jusqu'à ce que je vienne vous rejoindre dans votre coin de paradis. "

Juste comme j'allais me relever, je sentis une présence derrière moi. J'ai décidé de faire comme si je n'avais rien remarqué. Je fus surprise lorsque je me suis retourné. Un petit garçon de douze ans, le garçon de Karl.

" Est-ce que tu connaissais mon père ? "

" Hum, je travaillais pour lui, mais je ne le connaissais pas très bien. "

" Alors pourquoi est-ce que tu es ici ? Pourquoi est-ce que tu es devant la tombe de la famille que mon... mon père a tué ? " Dit-il sans émotion

" Ils sont des amis de ma famille et j'aime bien leur rendre visite de temps en temps. "

" Tu dois être contente que mon père soit mort. "

Je sentis un petit peu de jugement dans le ton de sa voix, mais en même temps, il sait ce que son père à fait.

" Je serais contente à ta place, mon père est parti en lâche. Il est un meurtrier. J'ai honte d'être son fils. "

Après avoir terminé sa dernière phrase, il éclata en sanglots et se jeta dans mes bras. Ne sachant pas quoi faire, je le pris dans mes bras à son tour.

" Je suis désolé pour tes amis. Je suis sûr qu'ils ne méritaient pas ça, ils devaient être des gens bien. Mon père n'a pas su le voir, il a été un vrai con et nous a laissés tombé. " Dit-il entre deux sanglot

Je me reculai et me mis à sa hauteur et plaçai mes mains sur ses épaules.

" Ok. Maintenant, je veux que tu m'écoutes attentivement. Les gens vont te laisser tranquille pour environ une semaine, mais les gens vont vite vouloir avoir ton opinion et ils te diront des choses blessantes. Ils te regarderont différemment et ils seront probablement en train de te juger pour les actions de ton père. Je veux que tu les regardes de haut, ne te laisse pas abattre par ce qu'ils te diront. Souviens-toi que tu es une bonne personne et s'il te plaît, ne prend pas le chemin que ton père à prix. Tu vaux beaucoup plus que ça. "

" Promis. "

Il me prit une dernière fois dans ses bras, puis courra vers sa mère. Je restai encore quelques instant devant ma famille, puis je retournai pour voir qu'Harry se tenait à quelques mètres de moi.

" C'était vraiment gentil ce que tu viens de faire pour lui. " Dit-il en s'avançant vers moi

" Je sais, je crois que c'est ce qu'il lui fallait. Les gens vont être trop doux avec lui et ce n'est pas ce qu'il a besoin, pas avec ce que son père a fait. C'est ce que j'aurai aimé entendre quand c'était moi qui étais à sa place, mais bien sûr pour ça, il aurait fallu que je sois vivante aux yeux de la loi. "

Il plaça son ras autour de ma taille et m'entraîna avec lui vers sa voiture.

" Tu sais, maintenant que toute cette histoire est terminée, ça serait peut-être le bon moment pour toi de me sauter dans les bras et de me dire que tu es éperdument amoureuse de moi. " Dit-il en souriant

" Tu le sais que tu es con, n'est-ce pas ? "

" C'est pour ça que tu m'aimes non ? "

" Oh, je ne serais pas si sur de ça à ta place. " Dis-je avant de l'embrasser

Je ne pourrais dire si ce que Harry et moi avons est du même calibre que ce que mon père et ma mère avaient, mais ce que je sais, c'est que je ressens maintenant est tout ce qui compte pour moi. Je ne sais pas ce qui m'attend, demain ou encore dans une semaine, mais je sais une chose et c'est que je n'abandonnerai pas ce que mon père a mis tant de temps et d'effort à bâtir. Son empire est à moi et je serais folle de ne pas la prendre.

Moi, Lüka Ramirez, je vais régner sur cet empire comme personne le l'aura jamais fait.


~ FIN ~

L'infiltréeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant