Chapitre vingt-neuf.

7.1K 551 9
                                    

C'est fou comment nos émotions peuvent nous faire voir les choses autrement. J'ai toujours trouvé que Camille était un peu étrange, parce qu'elle agissait bizarrement quand j'abordais certain sujet et elle posait toujours trop de questions. Maintenant que j'y pense, j'aurai dû le savoir, mais j'aimais ma Camille. Je l'ai accepté comme elle était même si ce n'était qu'un acte.

Pour Joe, c'est une toute autre histoire. Il a toujours été réservé, mais différent. Jamais, mais au grand jamais, je n'aurai cru qu'il était assez stupide pour se laisser embarquer dans des conneries pareilles. Son père a été là quand j'ai eu besoin d'aide pour reprendre ce que mon père m'avait laissé et j'ai toujours cru que Joe serait à mes côtés pour vivre mon grand retour.

Dans le cas de mon oncle, je ne sais pas tellement ce qu'il l'a poussé à faire cela et je compte bien le savoir. Même pas cinq minutes après être sortie de mon rendez-vous avec Camille que j'entrai dans la troisième pièce. Même décor, même éclairage, même position sur la chaise par-dessus une bâche. Un classique quoi.

Je crois que ce genre de trahison est la pire. Franchement qu'est-ce qu'il y a de plus déchirant que de découvrir que les gens que tu adores et que tu considères comme étant des membres de ta famille t'on trahit et on essayé de te tuer à mainte reprise.

Je dois avouer que lorsque j'ai compris le jeu de Camille, j'ai mené une enquête encore plus poussée sur mes cinq accolites. Je ne voulais pas avoir encore plus de problèmes dans les pattes. J'étais plus que soulagé d'apprendre qu'ils étaient clean. Que je le veuille ou non, je me suis attaché à ces imbéciles, je n'aurais pas pu supporter de devoir creuser leur tombe.

En entrant dans la pièce, Ennio m'attendait sagement sur sa chaise. Je n'ai pas demandé à ce qu'il porte un sac sur sa tête ou un ruban sur sa bouche, car je veux l'entendre et le voir, dès l'instant que je mets le pied dans la salle.


" Lüka, chérie, comment vas-tu ? " me dit-il doucement

" Très bien, merci. Pour toi par contre je ne suis pas sur que ce soit le cas. " dis-je calmement

" Oh, mais ma belle, je suis là où je veux être. Auprès de toi, ma famille."


Seigneur qu'il sonne faut. On dirait une toute autre personne, mais ce que je vois présentement est le vrai Ennio. Il me donne envie de vomir.


" Ah vraiment ? Parce qu'aux dernières nouvelles, tu as essayé de tuer le peu de famille qu'il te restait. "

" Je sais, dommage que je n'ai pas réussi, mais en même temps, ça me sauve l'enterrement. Tu imagines le malaise que j'aurai créé, enterré ma nièce qui était déjà supposée être morte. "

" Je vois que tu penses à tout. Mais j'ai quand même quelques petites interrogations. "

" Vas-y chérie, tu sais comment j'aime te rendre service. Pose-moi tes questions. "

" Pourquoi m'avoir fait suivre ? Je veux dire ce n'est pas comme si j'étais un enfant merdique, je ne t'ai rien fait à ce que je sache. "

" Ce n'est rien de personnel, vraiment, c'est un vieux truc entre ton père et moi. "

" Et la seule solution que tu as trouvée était de me faire suivre par Camille et ensuite de me faire droguer, enlevé et presque tuer par Vinc et pour finir, tu as fait mettre une bombe en dessous de ma voiture. Tu n'aurais pas pu aller cracher sur la tombe de mon père comme tout le monde. " dis-je à bout de nerfs

L'infiltréeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant