Chapitre 14

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           [ Non réécrit, non corrigé ]

Suis-je maudite ?

À peine avait-on tenté de me tuer que je me retrouvais à nouveau devant un danger. Cette créature, elle faisait partie de celles qui s’attaquaient aux Papillons de minuit. Et ce soir, nous nous retrouvions face à face.

La respiration haletante, je ne la sortis pas de mon champ de vision tandis qu’elle rôdait autour de nous tel un prédateur. Sa bave ruisselait de sa gueule béante et elle émettait plusieurs grognements terrifiants.

— Pourquoi ne nous attaque-t-elle pas ? murmura Nadian

Je pense que tu veux plutôt dire tant mieux !

J’osai un coup d’œil dans sa direction. Ses yeux lagons examinèrent la bête avec intensité. D’habitude, je ne parvenais pas à lire dans ses prunelles. Mais pour la première fois, j’y vu une grande inquiétude.

Il finit par m’observer.

— Tu vas faire une chose pour moi, déclara-t-il avec sérieux.

— Quoi ? fis-je en fronçant les sourcils.

— Tu vas prendre une pierre et tu vas la lui lancer.

Je manquai de m’étouffai et lui jetai un regard horrifié.

Est-il fou ?!

— Pardon ?! Pourquoi ferai-je une chose pareille ? Tu veux qu’elle s’attaque à moi ou quoi ?! m’exclamai-je

— Non. Ce que je veux, c’est vérifier une hypothèse. Alors tu vas faire ce que je te dis.

— Il n’en est pas question. Fait-le toi-même.

Il attrapa mon visage et me dévisagea froidement. Ses ongles se plantèrent dans ma chair et je retins un sifflement de douleur.

— Tu as intérêt à le faire si tu ne veux pas que je te lance sur lui, grogna-t-il

Le Sanglant me relâcha et fixa à nouveau le monstre. Celui-ci s’était immobilisé et nous regardait en penchant la tête. Je déglutis tout en m’abaissant et ramassai la première pierre que je trouvai. La serrant fortement, je me relevai. Mon cœur tambourinait dans ma poitrine et malgré tous les comptes à rebours que j’effectuai dans ma tête, je n’arrivai pas à lui lancer le caillou.

—  J-Je ne peux pas le faire, couinai-je

— Écoute moi et n’ai pas peur. Si elle t’attaque, je te protégerai. En attendant, vise bien. Il faut que tu la touches.

J’expirai tout l’air qui se trouvait dans mes poumons et priai rapidement. Puis, dans un élan de courage, je jetai le galet sur la tête de la chose. Elle sursauta mais ne s’élança pas vers nous. Bien au contraire, elle recula et se coucha sur le ventre, le crâne entre les pattes.

— J’en étais sûr, souffla-t-il

— Je ne comprends pas…

— Elle ne s’attaque pas à nous, ou plutôt elle ne s’attaque pas à moi du fait de ta présence.

Je le dévisageai et il m’observa également. Pour être honnête, j’étais complètement perdue.

— Comment ça ?

— Cette bête est programmée pour seulement tuer les Papillons de minuit et se soumettre aux humains. Autrement dit, elle te voit comme sa maîtresse.

— Ce qui veut dire que…

— Ce sont les humains qui les ont créées.

Ce n’est pas vrai.

Papillons de minuitOù les histoires vivent. Découvrez maintenant