Chapitre 13

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          [ Non réécrit, non corrigé ]

— J’ai pris ma décision et on l’appliquera, point final. La réunion est terminée.

Des coups d’œil s’échangèrent, mais personne ne rétorqua quoi que ce soit. De là où j’étais, je pus voir la bouche de certains se tordre dans tous les sens et d’autres se tripoter nerveusement les doigts. Aucun d’entre eux n’était d’accord avec cette décision, cela se voyait. Néanmoins, qui aurait pu contester le choix de Dettlaf ? Après tout, il s’agissait quand même de leur chef.

Ce dernier se dirigea à grand pas vers la sortie. Il semblait être sur les nerfs et complètement épuisé.

Le pauvre...

— Attends Dettlaf !

Odyssée se leva précipitamment et en une fraction de seconde, se retrouva près du Démoniaque. Sa taille svelte lui permettait d’arriver à la hauteur de Dettlaf. Elle le fusilla du regard puis me considéra à mon tour.

— Que devons-nous faire de cette chose ? lui demanda-t-elle de sa voix modulée.

Bien évidemment, elle parlait de moi. Je n’avais qu’une envie, lui mettre mon poing dans la figure. Non mais oh, pour qui se prenait-elle ? Me traiter de chose, c’était totalement irrespectueux.

— Cette « chose » comme tu le dis reste avec nous. Elle n’est pas un danger, assura Dettlaf

— C’est une blague j’espère ! Comment peux-tu accepter si facilement cette abomination ?! À ce que je sache, eux ne nous acceptent pas !

— Justement Odyssée. Nous ne devons pas commettre les mêmes erreurs que les humains. Sinon, cela voudra signifier que nous sommes pareils qu’eux.

Il attrapa le visage de la rousse et la fixa avec colère.

— Et crois-moi, je ne rêve absolument pas d’être comparé aux humains. Alors que ce soit la dernière fois que toi, ou que l’un d’entre vous  conteste une seule de mes décisions. Ai-je été assez clair ? s’enquit-il en lançant un regard noir à tout le monde.

Sans attendre une réponse, il sortit de la salle suivi par Sansa qui était restée silencieuse jusqu’à lors. La pièce retomba dans un silence de plomb qui était plus que gênant. Odyssée contracta tellement sa mâchoire que je crus qu’elle allait se la briser. Son énervement était si palpable qu’il faisait, en quelque sorte, vibrer l’air.

Se retournant violemment, elle claqua ses talons contre la surface de sol.

— Vous vous foutez de moi ou quoi ? Pourquoi personne n’a rien dit ?! Sa présence ne vous dérange donc pas ?! beugla-t-elle

— Oh que si, rétorqua Valentin en me regardant.

— Alors pourquoi t’es resté silencieux ?!

Nicholaos se leva à son tour et croisa ses bras.

— N’as-tu pas vu à quel point il est tendu ? démarra-t-elle. Il faut le laisser souffler un peu et après, tu pourras lui reparler d’elle.

Je n'aimais pas trop le faits qu'ils parlent comme si je n'étais pas présente.

— Arrêtez de parler de moi comme si je n’étais pas là, réclamai-je

— Toi, ferme ta gueule !

J’en avais marre ! Marre qu’elle m’insulte sans cesse, marre qu’elle me marche dessus et marre qu’elle n’écoute pas ce que je dise. Cette femme était la définition même du mot agaçant.

— Non, c’est toi qui vas la fermer car ici tu es la seule à parler ! aboyai-je

Avec un cri de rage, Odyssée bondit sauvagement sur moi et m’assena un violent coup dans l’abdomen. Son attaque coupa ma respiration et me projeta à l’autre bout de la pièce. Je n’avais rien vu venir, tout s’étant passé très vite.

Papillons de minuitOù les histoires vivent. Découvrez maintenant