Chapitre 7

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            [ Non réécrit, Non corrigé]

Plusieurs sentiments me traversèrent en un instant. Crainte, peur, angoisse, désarroi, effroi, ils se faufilaient en moi tel un puissant venin. J'étais complètement impuissante devant cet être qui me fixait avec un profond dégoût. Sur toutes les personnes que j'avais bousculées, il avait fallu que j'attire l'attention d'un démoniaque. Je n'avais vraiment pas de chance. Rassemblant un minimum de courage, je me décidai à lui parler le plus calmement possible.

— S-S'il vous plaît lâchez-moi, déclarai-je tandis que ma voix défaillait de plus en plus

— C'est rare de voir un humain parmi nous, dit-il d'une voix glaciale

Son léger accent français me fit frissonner. Sa voix était à la fois douce et terrifiante. Je déglutis bruyamment puis sifflai de douleur lorsqu'il resserra sa prise sur mon poignet. Que devais-je faire devant lui? Il était un démoniaque, l'espèce étant considérée comme la plus monstrueuse chez les Papillons de minuit.

Neha rappliqua au plus vite auprès de nous et me sépara de l'homme. Elle se mit devant moi, comme si elle voulait me protéger de cet individu. Je pouvais sentir le regard de la foule sur nous. Je haïssais être le centre de l'attention comme cela.

— Laissez-la tranquille! s'exclama Neha

L'homme la regarda tandis qu'un sourire givrant apparu sur son visage.

— Ne serait-ce pas une des petites-filles de notre très chère Noon? Je ne savais pas que tu faisais amie-amie avec les animaux, Neha.

Sa phrase fit naître une certaine colère en moi. Pour qui se prenait-il pour me comparer à un animal?! Non mais… Il n'avait aucun respect! Le corps de Neha était figé, comme si la présence de cet être la perturbait.

— Je vous en supplie, laissez-nous partir.

— Tu me demandes d'épargner un insecte? Désolé, je ne peux accepter ta demande.

Les muscles de son bras se contractèrent tandis que ses ongles s'allongèrent. Ils avaient l'air d'être aiguisés, aussi tranchant qu'un couteau et surtout, ils étaient longs, vraiment très longs, comme des dagues. D'un geste fluide et habile, il élança sa monstruosité dans notre direction. Je fermai instantanément les yeux, attendant que le coup arrive. Coup qui ne vint jamais.

Ne sentant aucune douleur, j'entrouvris légèrement mes paupières et tombai sur une Noon folle de rage. Ses cheveux noirs virevoltaient autour d'elle. De dos, on pouvait voir qu'elle tremblait littéralement de colère.

Notre assaillant la fixa, étonné, avant qu'un sourire narquois ne prenne place sur son visage.

— Regardez qui voilà. Tu n'as pas l'air très contente ma Pacifique adorée.

Comment peut-il être aussi énervant en employant simplement des mots?

— Ne.Les.Touche.Pas! Grinça Noon d'une voix que je ne reconnus pas

— Non mais je rêve! Depuis quand tu pactise avec l'ennemi? Je pensais que tu haïssais les humains.

— Ferme-la Valentin. C'est à cause d'individus comme toi qu'ils ont peur de nous.

Le sourire du dénommé Valentin se fana d'un coup et une lueur meurtrière apparue dans son regard. Je ne saurais expliquer ce qu'il se passa, l'action ayant été trop rapide pour mes yeux d'humaines. Cependant, Noon fut propulsée à l'autre bout de la place sous les yeux ébahis de toutes les personnes présentes.

J'étais tétanisée par l'effroi. Cet être était plus sauvage qu'un animal. Comment pouvait-il frapper une personne de sa propre espèce? Non, comment osait-il lever la main sur une femme? C'était impardonnable de sa part. Il venait de battre une personne de la même catégorie que lui. Cela fit disparaître toute trace de peur en moi. Au contraire, je ressentais maintenant une immense rage à son égard.

Papillons de minuitOù les histoires vivent. Découvrez maintenant