Chapitre 4

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           [ Non réécrit, Non corrigé]

S'il vous plait, dites-moi que c'est un cauchemar ! pensai-je en crachant l'infâme liquide rouge

Allongée sur le sol imbibé de sang, je luttais pour ne pas perdre connaissance. La nuit tombait peu à peu et j'étais seule, perdue au milieu de nulle part.

Mon cœur battait à cent à l'heure. La douleur et la peur avaient pris possession de tout mon être, paralysant celui-ci par la même occasion. Je me demandais combien de litres de sang j'avais perdu. Ma tête tournait tellement que je me croyais dans un grand huit.

C'était la fin. J'allais misérablement mourir et je ne pouvais rien y faire. Plus jamais je ne verrai ma famille et mes amis. Plus jamais je n'aurais observé le ciel bleu en pleine journée, le ciel étoilé un soir de minuit. Tout était fini.

Des regrets vinrent me frapper de plein fouet. Je n'aurais pas dû aider cette enfant. Ma mère m'avait toujours dit que ma bonté me perdrait et je mesurais enfin le sens de ses mots.

Je me roulai en boule et décidai de lâcher prise. J'étais épuisée, autant physiquement que moralement. De toute façon, cela ne servait à rien de me battre quand personne ne viendrait m'aider. Je cessai d'exercer une pression sur ma blessure abdominale et sur celle de mon épaule. Mes yeux se fermèrent d'eux même et tout mon corps se détendit.

Tout ce que je sais, c'est que je perdis connaissance en ayant trois dernières images en tête. Celle de ma famille, celle de Chelsea et enfin ... celle du Papillon blanc.

 celle du Papillon blanc

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—Maman?

Ma génitrice tourna son visage ravagé par les larmes vers moi. Elle était triste, malheureuse même. Je n'aimais pas quand ma mère était peinée, cela brisait mon petit cœur d'enfant.

Je m'avançai vers elle et me blottis contre sa jambe droite. De sa main tremblante, elle ébouriffa mes courts cheveux noirs.

— Ma petite chérie, murmura-t-elle d'une voix dévastée

Je la regardai droit dans les yeux puis concentrai mon attention vers mon père et mon frère. Ils étaient à la fois tristes et fous de rage.

De mon côté, je ne comprenais pas pourquoi ma mère pleurait, ni pourquoi une haine immense se reflétait dans les prunelles des deux hommes de la maison.

Je délaissai la jambe de ma mère et me dirigeai à petits pas vers la chambre des faux jumeaux. Etrangement, personne n'y était. C'était anormal car ils auraient dû être rentrés des cours depuis longtemps.

Une petite moue apparut sur mon visage et je repartis au salon. Tout en me postant devant mon père, je croisai mes petits bras et le regardai.

— Papa, où sont Tendi et Clyde ? demandai-je de ma petite voix

Ma mère se remit à pleurer à chaude larme, Joy contracta et il baissa les yeux.

Papillons de minuitOù les histoires vivent. Découvrez maintenant