Je me précipite vers les autres tableaux et exécute les mêmes actions que pour le premier. Je termine par deux tableaux collés ensemble, formant l'énorme tâche sur le mur. Les personnages peints sur les toiles se contemplent, ils forment un chemin à suivre. Le dernier de la chaîne baisse les yeux. Mon regard s'abaisse, quelque chose est sur le mur. Mes pas se rapprochent rapidement, mes yeux distinguent alors une minuscule gravure. Coincée derrière ce qui semblait être la commode, le numéro 530 y est incrusté. Je passe ma main dessus, la crochete un peu. L'entaille est récente, un indice délibéré. Savait-il ce qui allait lui arriver ?

Je ne comprends pas la signification de ce chiffre, pourquoi le mettre à un tel endroit ? Il doit représenter quelque chose d'important. Mes pupilles se posent alors dans une pièce, un peu plus reculée dans l'appartement. Je me rapproche, quelques personnes cherchent déjà des indices. L'une d'elles se tourne vers moi mais ne dit rien. Mon corps se fraie un chemin entre les papiers répandus à terre. C'est la salle de bureau, complètement saccagée, cependant, ici, si quelque chose a été dérobée, il sera bien plus complexe de le repérer. Mes prunelles inspectent chaque recoin de la salle, comme précédemment fait dans le séjour.

Les meubles sont renversés, une tonne de dossiers en sortent. Les feuilles se sont dispersées partout dans la pièce. Elles créent une mer vaste et insoluble de recherches, des vagues de travail supplémentaires. Je m'accroupis et farfouille dans le tas, à la recherche d'un document susceptible de m'intéresser. De la paperasse, voilà ce qu'il y a. Je continue ma fouille, écarte les papiers sans intérêt. Je repère une photo en noir et blanc dans un coin de la pièce, note cet élément dans un coin de ma tête et continue de chercher. Ma main soulève un gros dossier correspondant au frais de l'appartement, une deuxième photo en noir et blanc était dissimulée. Mes doigts viennent effleurer le cliché : une demeure prise de face. Elle a été photographiée à l'extérieur du jardin, le portail étant apparent. Mes sourcils se froncent, quelque chose me perturbe. Mes recherches se centrent alors sur ces photos.

En fouillant un peu plus, j'en trouve sept autres. Elles sont toutes en noir et blanc, des photos d'époque. Il revient alors trois demeures différentes. Trois angles différents pour chaque maison. Un frisson d'effroi me traverse lorsque je reconnais l'une d'entre elle. C'est la résidence principale du clan Min. Mes yeux s'écarquillent, une sueur froide passe dans mon dos. Je plie une photo de chaque habitation et les enfourne dans la poche de ma veste. Mon corps se redresse avec difficulté, mes jambes flagellent.

Je me déplace dans la pièce, recherche d'autres indices. Ma respiration se fait plus lourde, l'atmosphère devient oppressante.

Une demi-heure s'écoule, j'ai créé un tas pour les articles inintéressants dans un coin de la salle. Mes mains tripotent chaque objet, mes yeux parcourent les lignes de chaque feuille. Je ne laisse rien derrière moi. Un soupir m'échappe, mon dos commence à me tirer. La position accroupie n'est pas la plus agréable, ma main essuie la fine pellicule de sueur sur mon front. Je m'assois par terre et jette un coup d'œil circulaire à la pièce. Le numéro d'un dossier attire alors mon attention : 5.3.

Je me hisse jusqu'à lui et lis le nom de la chemise « TRIPLE ENTENTE ». Je lève un sourcil, la Triple Entente était le nom donné à l'union des trois clans avant la formation du Gouvernement Mondial. J'ouvre le dossier et n'y vois qu'un simple article sur le clan Anje et Kijamte. Je n'ai vu aucune chronique similaire auparavant, hors mis les neuf photos. Seulement, la chemise a l'air en mauvaise état comme si elle était pleine à craquer. Le reste a donc été dérobé. Une question fourmille dans mon esprit. Seokjin faisait des recherches sur les deux clans disparus et le nôtre ... mais dans quel but ?

Le temps se suspend dans la pièce, mon cerveau tourne à plein rond. Les idées se bousculent, les hypothèses fusent de tous les côtés. Je me relève lentement comme immobilisé au sol. Un énorme poids pèse sur mes épaules, les battements de mon cœur accélèrent. Cette enquête va bien plus loin que tout ce que j'avais pu imaginer.

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