Relation Interdite

43| Piste

Je vous conseille d'écouter la musique au-dessus (genre vraiment, je vous le conseille très fortement limite c'est un ordre ahah). Ecoutez la jusqu'au moment où Jimin retrouve Hoseok (parce qu'après ça ne colle plus avec l'ambiance). Je vous conseille également de prendre un casque, histoire de bien s'immerger dedans et aussi de prendre le temps de lire : la musique pourra coller.
À partir du moment où Hoseok et Jimin sont ensembles, vous pouvez écouter des musiques plutôt "calmes" avec des paroles ou non (jusqu'à la fin). Ou juste pas en écouter aussi (as you want).

Bonne lecture !

Park Jimin

Une casquette vissée sur la tête, un visage légèrement caché, une fausse carte d'identité, il ne me fallait que ça pour réussir à passer en-dessous des banderoles jaunes. Des tonnes de policiers grouillent en bas de l'immeuble, les sirènes de police éclairent les rues mal famées de Séoul. Je rentre par la porte étroite du bâtiment et emprunte les escaliers. Des experts s'y trouvent, parlent de l'enquête. Certains me jettent des coups d'œil en biais, d'autres se pressent en m'écartant de leur passage. Je réprime un grognement et garde tant bien que mal mon calme. Arrivé au troisième étage, un attroupement de policiers s'affairent, donnent de nouvelles données aux scientifiques. Mes pas m'emmènent vers la porte entrouverte : l'appartement de la victime.

Je me fais le plus discret possible, essaie de ne pas interagir avec les personnes à l'intérieur. J'observe avec minutie l'entrée reliée au salon. Les cadres photo sont explosés, les bouts de verres jonchent le sol. Il n'y a néanmoins pas beaucoup de photos par rapport au nombre de tableaux qui se trouvent en tas, au milieu du séjour. Mon corps se faufile entre les meubles fracassés, les tableaux ont été éventrés, tout a été mis sans-dessus-dessous. Des personnes en avaient après ce cher Seokjin et ils recherchaient quelque chose. Seulement, ils ont préféré le faire taire avant de trouver leur bien. Kim Seokjin devait être bien plus puissant que ce qu'on le croit, pour sûr, il n'était pas qu'un simple remplaçant dans les universités.

Je me déplace vers la cuisine, rien n'a été bougé. Les couteaux tranchants sont à leur place, les scientifiques ne les ont pas encore examinés. De la nourriture a été laissée à l'abandon sur la misérable table et pourrie. L'odeur fétide me fait froncer le nez. Les cambrioleurs connaissaient donc l'appartement et les habitudes de Seokjin. Ils pouvaient être des proches ou alors ... Ils l'observaient depuis longtemps. Leur coup était préparé, Seokjin était devenu gênant.

Je retourne ainsi vers le salon et observe dans un coin le moindre signe dans la pièce. Les scientifiques analysent la moquette : s'il a été assassiné ici, les traces de sang apparaîtront. Mes pupilles examinent les murs, à l'endroit où les tableaux étaient anciennement accrochés. Les marques jaunies nous donnent les différentes tailles. Seulement, la disposition m'interpelle, elle n'est pas commune. Les tableaux se trouvent toujours près des coins, pourtant, une énorme tâche sur le mur qui me fait face perturbe la symétrie. Je m'avance alors dans la pièce et compte les tableaux à terre. Cinq tâches pour six tableaux, deux tableaux collés ensemble. Je m'accroupis devant l'amas de peintures et prends l'une d'elles. J'inspecte sa forme et essaie de trouver là où elle peut bien aller.

Il n'y a plus beaucoup de policiers dans la pièce, ils commencent tous à sortir. Je jette un bref coup d'œil à ma montre : 19h13. L'heure des fouilles va bientôt toucher à sa fin, je dois me dépêcher. J'accroche ainsi le tableau là où il me semble être. Ma main attrape un rouleau de scotch tombé à terre et rafistole la toile déchirée. Vénus dans son coquillage y est représentée. Mes sourcils se froncent, ce n'est pas le genre de tableau que l'on mettrait chez soi. Mon regard se fait alors attirer par celui de la jeune femme. Ses yeux se dirigent sur ma droite, je suis leur trajectoire et tombe sur une autre trace jaunie. Mon corps immobile, j'observe une deuxième fois. Non ... Ce ne serait pas ce à quoi je pense.