Je t'aime putain, jure le bouclé.

Il s'écarte après avoir employé ces quelques mots et murmure à Louis de partir. Il a raison de le faire, sinon le mécheux ne le fera pas, mais ce dernier ne peut s'empêcher d'avoir un pincement au cœur. C'est donc très rapidement qu'il sort de la voiture, la contourne pour ouvrir le coffre et prend sa valise. En refermant, il retourne côté conducteur et frappe à la fenêtre de son petit-ami en souriant grandement.

Donne-moi ton bonnet, il lui ordonne en enlevant le sien également.

Quoi ?

– On échange.

Louis sourit en voyant la coiffure de son homme. Il ne s'en remettra jamais du fait qu'il les ait coupés sans même lui en parler. Il aurait aimé faire ses adieux à ses belles boucles.. C'est du passé maintenant, il faut qu'il passe à autre chose. Enfin, c'est surtout qu'il n'a pas encore trouvé ce qu'il va pouvoir attraper désormais quand ils font.. Non, ça non plus il ne doit pas y penser. Pas maintenant.

Rapidement, après ce petit échange de bonnets, Louis rentre à l'intérieur, au chaud tandis qu'il se retourne une dernière fois en souriant à son chauffeur. Ça l'ennuie énormément de le laisser, mais le mécheux ne peut s'empêcher d'être impatient à l'idée de retrouver son pays natal, là où il a vécu avant le décès de son père. Il se sentira encore plus proche de lui en étant en Angleterre, et puis il y a toute sa famille qu'il n'a pas vu depuis des lustres, sans compter ses amis d'enfance qu'il n'a jamais perdus de vu. Oui, il est pressé d'atterrir. Mais encore faut-il qu'il attende les 7 heures d'avion.

De son côté, Harry repart à l'agence puisqu'il n'a que ça à faire maintenant. Pendant ces deux semaines, il devra se lever sans Louis, passer sa journée et surtout ses nuits sans Louis. En arrivant à Stylinski, il sent de nombreux regards sur lui et ça l'angoisse. C'est ainsi depuis plusieurs jours, mais c'est loin de plaire à Harry qui les ignore en restant avec son visage neutre. La marque familiale était connue internationalement, mais aujourd'hui, elle l'est encore plus, ce qui laisse moins de liberté au bouclé dans sa vie privée. Déjà qu'il n'en avait pas beaucoup.

Monsieur Styles, votre séance photo pour Rolling Stone est dans un peu moins de 30 minutes, l'informe sa secrétaire lorsqu'il passe devant elle.

Il avait complètement oublié son planning de la journée. Harry va devoir enchaîner les interviews et les shootings photos, ce qui ne l'enchante pas vraiment. Même pas du tout. Alors, fidèle à lui-même, il ignore la femme devant lui et entre dans son bureau afin de vérifier deux trois petites choses sur son ordinateur avant qu'il ne reparte. En arrivant au studio prévu à cet effet, il souffle en voyant un homme qu'il reconnaît très vite : Irwyns. Depuis sa rencontre avec ce dernier, Harry est loin de le porter dans son cœur. Il ne sait pas pour quelles raisons exactement, mais il ne l'aime pas. Peut-être est-ce parce qu'il immisce dans sa vie, lui pose des questions sur sa vie privé et est bien trop curieux, alors que le bouclé déteste parler de lui, et c'est bien connu.

Bonjour Monsieur, suivez-moi, un homme simple apparaît devant lui.

Il obéit sans regarder ce qu'il se passe autour de lui avant d'entrer dans une pièce où tous les regards se posent sur lui, encore une fois. L'homme qu'il suivait lui indique la chaise afin de le maquiller et de le coiffer. Harry n'arrête pas de regarder son téléphone, espérant avoir des nouvelles de Louis alors qu'il sait très bien que ce dernier ne lui en donnera pas de suite puisqu'il lui reste de nombreuses heures d'avion. Ça ne fait qu'une heure à peine que le mécheux est parti, et il veut partir d'ici pour le rejoindre.

Harry !

Une voix interrompt sa séance maquillage et il tourne la tête rapidement pour voir la personne qui l'appelle ce qui fait froncer les sourcils de l'homme qui s'occupe de son visage puisqu'il va devoir recommencer. Julia apparaît donc dans le champ de vision du bouclé qui sourit en la voyant. Il avait complètement oublié que son amie travaillait ici. C'est ça de trop penser à Louis. C'est perturbant.

Stay with me||LSWhere stories live. Discover now