Poké-School !

Chapitre 16

- Un aquali !

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Je le regarde étrangement, perdue entre l'incompréhension et la surprise. Que raconte-t-il ? Je suis une Noctali, pas une Aquali. Je tourne la tête vers la droite, mais cependant son expression ne change pas. Il doit sûrement faire des hallucinations après cet épuisant combat. Qu'est-ce que je dois dire ? Si je le contredit il pourrait se vexer, or je n'en ai pas envie. Je vais donc laisser filer son idée, il se rendra bien compte de son erreur plus tard. Leveinard le recouche sur son lit quand le reste du groupe arrive. Raichu laisse mes parents et je me tourne en même temps, croisant le regard de ma mère, plus que surprise. Qu'on-t-ils tous ? Raichu tente de se lever, mais s'aide de son bras et tombe par terre tout en tenant ce dernier. Je me rue sur elle afin de l'aider mais elle me repousse, en se relevant et en tenant son bras blessé.

- Fait moi voir, lui demande gentillement Leveinard.
 
Elle lui tend sa main et en relevant sa manche on peut observer son bras parsemé de différentes blessures, dont une énorme entaille lui couper l'avant bras en une ligne ensanglantée. Dégoutée de cette vision, je tourne la tête vers la porte, où mes parents attendent, inquiets de l'état de mes amis, et du miens vu la tête qu'ils tirent. J'en conclue donc que j'ai un gros problème que je n'ai toujours pas découvert, et les visages des personnes alentours me présagent, par le pur des hasard voyons, que ce problème est physique.

- Je reviens ! Je lance à tout le monde avant de me diriger en courant vers les toilettes les plus proches.

Et si Malosse avait raison ? Et si j'étais devenu une Aquali ? Inquiète et confuse, je ne me rend pas compte que je suis dans le couloir et manque par inattention de bousculer une vingtaine de personnes au total. Je cours à une vitesse folle dans les toilettes et m'y enferme, ne laissant personne rentrer. Je tente de calmer ma respiration saccadée et remet une mèche de cheveux derrière... mon oreille ? Je ne sens rien d'autre qu'une membrane de peau.

Je me relève sans envie vers le miroir, observant avec surprise mon nouveau reflet : mes oreilles ont été remplacées par des sortes de nageoires, mes cheveux sont maintenant d'un bleu océan alors que mes yeux sont eux devenu d'un bleu plus foncé. Une effrayante mais attrayante collerette m'a poussé dans le cou et forme comme un collier autour de ma tête. Je ne peux pas en voir plus du fait que le miroir est trop haut et essaie de me retourner pour voir ma queue s'être transformé en une grande nageoire bleue.

C'est pour cela que tout le monde me regardait si étrangement, j'ai changé d'évolution. Comment est-ce possible ? Je ne suis pas triste, j'ai juste peur, peur de ce qui m'arrive, peur de ce que je deviens. Je pousse la porte des toilettes et marche la tête baissée en longeant les murs jusqu'à l'infirmerie. Lentement mais sûrement, je passe le pas de la porte et vais m'assoir sur les sièges destinés à ceux qui doivent attendre leur tour. Je ne veux pas rentrer dans la pièce, je ne veux pas me confronter une fois de plus aux regards étranges des autres, qui paraissent plus avoir peur que d'être surpris.

Je me lève et me dirige vers la porte de la salle où tout le monde est confiné. Je pose ma main sur la poignée et m'apprête à la pousser : qu'ai-je à perdre au final ? C'est pleine de sentiments négatifs que je pousse la porte, ayant peur de la réaction des autre. J'entre honteusement dans la salle et vais rejoindre la tête basse mes amis qui sont tous assis au même endroit. Ils me regardent tous étrangement, surpris.

- Te revoila ! Et en Noctali ! J'ai eu peur un moment que tu te soit transformée en Aqu... Tout va bien ?

Je regarde mes cheveux redevenus noirs et réalise que je suis une Noctali alors que Raichu me demande comment je vais. Est-ce que j'ai tout imaginé ? Non, ce n'est pas possible, elle vient de parler d'Aquali. Mais alors, pourquoi suis-je redevenu une Noctali ? Je ne me sens pas bien, j'ai mal à la tête, je me sens tourner et j'ai l'esprit qui divague. Je m'aggripe à la chaise sur ma gauche et lutte pour ne pas tomber par terre. Quelqu'un me rattrape le bras juste avant que je ne tombe à terre. Sentant mes forces m'abandonner et ma vue se brouiller, je lâche la chaise et tombe au sol, alors que des voix semblent m'appeler, mais elles semblent si lointaines...