Bitter Yet Sweet • mxm

Chapitre 14

Il semblait s'être donné comme défi de gagner cette bataille; il semblait également attendre que je ne cède, que je montre un signe clair de faiblesse.

Pas ce soir, pas dans cette vie et encore moins dans une vie future ou un monde parallèle. Enfin, ça c'est ce que j'insistais à faire croire, mais mon corps réclamait son toucher alors que mon cerveau me hurlait de prendre mes pieds à mon cou.

— J-je, je commençais, d'une voix plus faible que je le voulais. Ça va. Que veux-tu, Vince ?

Ma voix avait à peu près réussie à rester ferme après m'être racler la gorge et rassembler mon courage à deux mains. Sa réaction en valut tout l'or du monde; son regard s'assombrit un peu plus alors qu'il fronça ses sourcils.

Enfin, ce sourire qui n'avait pas quitté ses lèvres tout le long de la soirée, ce rictus qu'il portait depuis notre arrivée dans cette suite.

Je le fixai, enfin fier de ne pas me laisser intimidé. Une fierté qui en prit un coup lorsqu'en un claquement des doigts, le gars se retrouva en face de moi, laissant à peine quelques centimètres nous séparer.
Je fus d'abord soudainement surpris puis je reculai, tentant d'instaurer un plus grand écart entre nos deux visages. Cette proximité me mettait affreusement mal à l'aise. Jamais je ne l'avouerai à voix haute mais à cette distance de moi, sa chaleur et son odeur étaient irrésistibles et presqu'invivables pour mes sens.

— Ce que je veux, Jamie ? Je pense que notre présence ici est plutôt liée à ce que toi tu veux mais que tu ne peux pas admettre à cause de ta pathétique fierté.

Son souffle caressa chaudement ma joue, puis la peau en dessous; il se rapprochait et descendait à chaque mot.
Je clignai des yeux, mon souffle coincé dans mes poumons.

— Pourquoi résistes-tu, hum ? Pourquoi te tortures-tu autant alors que tout ce dont tu as besoin se trouve ici, au bout de ton nez ?

Je suppose qu'il s'agissait de questions rhétoriques mais je pris tout de même la force d'y répondre:

— Je ne vois pas de quoi tu parles.

Hé, je n'ai jamais prétendu avoir prit la force de choisir mes mots. Cette phrase était très peu étudié et je le savais, seulement mes sens étaient hors de mon contrôle. A chaque seconde qui passait, je sentais comme un voile brouillé mes sens. Tout ce que je pouvais sentir, entendre et voir était Vince, Vince, Vince. Et je savais qu'à partir du moment où il me toucherait ou je pourrai passer ma langue sur sa peau, ça en serait fini de moi.

Alors que je bougeais inconfortablement mes jambes, un bras fort et musclé vint s'accrocher autour de ma taille, m'empêchant de m'écarter davantage.

Vince s'était maintenant délibérément rapproché. Et moi, je ne pouvais pas reculer, étant totalement bloqué par sa force.

— Tu as besoin de moi, Jamie. Tu as éperdument besoin d'un alpha pour t'aider à comprendre ce qui t'arrive, à t'aider à prendre contrôle sur ton nouveau corps.

Alors qu'il lançait ces mots, ses doigts se baladèrent dans le bas de mon dos, se frayant un chemin en dessous de ma veste.
Mes yeux se fermèrent et j'avalai péniblement. Le contact de ses doigts contre ma peau avait le même effet qu'aurait pu avoir de l'huile sur un feu.

Je sentais la terrible envie de me laisser tombé dans son étreinte et de le laisser faire ce qu'il voulait de moi. Je voulais qu'il continu d'user de ses doigts sur moi, partout sur ma peau. J'en ressentais le besoin mais mon côté animal n'a jamais pu obtenir le contrôle sur mon moi humain et ce n'était pas prêt d'arriver. Même si au fond, tout ceci était nouveau; ce sentiment frais et inconfortable et je ne sais pas pendant combien de temps je pourrai résister en vain.