26.
PDV Lauren
Je regarde le plafond sans prendre la peine de regarder Ally, assise sur le bord de mon lit. Elle est arrivée cinq minutes plus tôt sans m'avoir décroché le moindre mot. Taylor dort sur le canapé présent dans ma chambre d'hôpital.
Je me sens trahie.
À ce jour, je ne sais pas où se trouvent Normani et Dinah. Cela fait trois jours que je n'ai pas eu de nouvelles d'elles. Aussi, Camila a disparu de ma vie aussi rapidement qu'elle y était entrée. Et, malgré ce que j'essaye de ne pas m'avouer, elle a brisé mon coeur. Comment ai-je été aussi sotte pour lui laisser une place dans mon coeur? La vérité, je la connais: je ne peux me passer d'elle. Est-ce de l'amour pourtant?
Je tourne la tête vers Ally, qui n'ose rien dire. Je ne lui souris pas, mais mes yeux l'encouragent à me parler.
- J'ai demandé à Troy d'envoyer des groupes de recherche pour Dinah et Normani. Il m'a assuré qu'il allait faire son possible pour aider. Lauren, je...
- Merci, je la coupe d'une voix dure.
Elle me salue d'un sourire empli de compassion sincère. Au moins, je suis certaine d'une chose: ma meilleure amie ne m'a pas trahie. Je secoue la tête avant de passer mes mains dans mes cheveux. Le visage de la brune revient sans cesse dans mon esprit. Le jour où elle s'était réveillée chez moi et ne se souvenait de rien, les soirées en compagnie de Dinah, Taylor et Sofia, les heures passées devant la télé, sa tête appuyée sur mon épaule.
Aouch. Ça fait si mal.
Pourtant, je ne veux pas me plier devant une minuscule peine de coeur, surtout que je ne suis certaine de rien.
Un coup est frappé sur la porte, et une jeune fille blonde qui m'est inconnue fait irruption dans la pièce. Ses cache-oreilles me rappellent que les températures ont drôlement chuté. Elle a un regard empli de malice, et un visage très joli à sa manière.
Sans me demander la permission, et après un regard furtif en direction de ma soeur toujours endormie, elle pose son sac par terre et vient s'assoir sur la chaise à côté de mon lit.
Quelque chose en elle me met mal à l'aise: elle est si atypique, et semble emplie d'ironie. J'arque les sourcils pour marquer mon impatience.
- Je m'appelle Billie, commence-t-elle d'une voix posé et très grave dans la tonalité. Je viens de la part de Camila.
À l'entente de ce prénom, mes poils se hérissent sur tout mon corps et je vois me faire violence pour ne pas frapper la blonde. Cette dernière ne se fait pas prier pour poursuivre:
- Il y a un problème avec la confiance chez vous, Lauren.
- Comment ça? je demande.
Mon dieu, elle n'a pas plus que la majorité cette fille. Qu'est-ce que Camila lui a fait?
- Savez-vous qui vos vrais alliés sont? demande-t-elle sur un ton anormalement serein.
Mon rythme cardiaque s'affole, avec cette drôle d'impression que cette conversation ne va pas me plaire du tout.
Je n'ai pas le temps de répondre avant qu'elle ne continue.
