Chapitre 24 partie 1

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Chapitre 24 partie 1

Qui aurait pensé que dans une vie, les gens auraient l'occasion de revenir et de se tenir encore à d'autres funérailles, en même temps, dans les mêmes vêtements et dans la même atmosphère, à un moment pas très différent du précédent. Tout se ressemblait.
Ce qu'il y avait de différent, c'était celui qui se trouvait dans le cercueil. Après la fin de l'histoire dans la maison, ce qu'ils devaient d'abord gérer n'était pas seulement de fournir des informations au poste de police, mais aussi les funérailles de la personne qui était morte, qui disparut et ne reviendra jamais. En tant que le plus âgé de l'équipe, Alan assuma le rôle de tuteur et s'occupa de tout, ce qui ne fut pas différent des funérailles de Charlie. Cette fois dans le trou, il n'y eut pas de poupée humaine, parce que c'était vraiment le corps de son ami proche qui n'était plus en vie. Ce fut Babe qui suggéra qu'Alan amène et enterre Way ici.
L'atmosphère des funérailles de Way n'était presque pas différente de celle de Charlie, pleine d'émotion et de tristesse. Le ciel n'était pas si clair et le nombre de personnes en deuil dans le cimetière était le même. Quand il vit cela, Babe ressentit une résonance parce qu'en fin de compte, Way était l'une des personnes dont le destin n'était pas très différent de lui et de Charlie. Ils avaient été adoptés et élevés de la même manière et avaient subit le même sort, dont la mort avait été accompagnée par moins de dix personnes qui étaient venues exprimer leurs condoléances. Mais dire que Way reçu moins d'amour que d'autres personnes décédées n'était pas vrai, parce que tous ceux qui se trouvaient ici, étaient une personne qui aimait vraiment Way de tout son cœur, et bien que très peu, cela rendit la mort de leur ami moins regrettable. Peu importait à quel point les choses que Way avait faites dans le passé étaient impardonnables, il n'y eut personne qui ne regretta pas son départ. Même Babe, qui avait dit qu'il ne lui pardonnerait pas, était détruit par son départ.

« Veux-tu rester plus longtemps ?, demanda Charlie à Babe, après que les autres se soient lentement séparés.

La cérémonie funéraire de Way fut assez simple. Ils avaient juste posé les fleurs, s'étaient levés pour pleurer et avaient dis au revoir. Peu de gens étaient venus, il n'avait donc pas fallut longtemps pour terminer la cérémonie. Maintenant, il ne restait que Babe. Il se tenait tranquillement en regardant la tombe depuis le début et jusqu'à présent, il n'avait toujours pas bougé.

« Oui. », répondit Babe, la gorge serrée , « Tu peux d'abord attendre avec Jeff. »
« Jeff est maintenant avec P'Alan. Tu n'as pas besoin de me virer. »
« Way a été si cruel envers moi », dit Babe tranquillement.

Charlie n'était pas tout à fait sûr de ce qu'il voyait du regard de Babe à ce moment-là, parce qu'à première vue, il se sentait vide et il semblait rempli d'une tristesse indescriptible.

« Il m'a trompé pendant dix ans. Peu importe le nombre de fois que j'y pense, je suis toujours en colère. Je ne veux même pas voir son visage. Mais j'ai toujours cru au plan ! »
« ... »
« Je ne sais pas pourquoi j'ai accepté de faire ce qu'il avait dit à l'époque. Même s'il me tromperait encore une fois comme avant. », soupira doucement Babe parce qu'il était mal à l'aise car même lui-même ne se comprenait toujours pas vraiment.
« Je pense qu'au fond, tu faisais toujours confiance à P'Way. C'était peut-être parce que vous étiez ensemble depuis longtemps. Je pense qu'il a fait beaucoup de mauvaises choses mais aussi beaucoup d'autres qu'il avait vraiment fait pour toi. Sinon, vous n'auriez pas été ensemble tout ce temps. Quoi qu'il en soit, P'Way t'aimait. », dit Charlie en regardant la photo de Way qui se trouvait sur la pierre tombale.
« ... »
« Bien que je ne l'aime pas et que je suis en colère pour ce qu'il t'as fait, mais j'ai l'impression qu'il t'aimait vraiment. »
« Pas seulement toi, je le sens aussi. »

Charlie savait que le cœur de Babe devait être rempli de confusion depuis qu'il avait vu son meilleur ami mourir sous ses yeux. Bien que cet ami proche avait fait le pire à Babe, il se tenait quand même toujours à ses côtés avec des sentiments sincères. Par conséquent, il lui était difficile de définir actuellement ses sentiments.

«  Ce bâtard a fait beaucoup de choses dans mon dos ! », haleta l'Alpha plus profondément, alors qu'il supprima certains sentiments avant de continuer, « Quand j'ai été blessé, Way avait réussi à retrouver la personne qui l'avait fait. Pete a dit qu'il avait ordonné à ses hommes de battre le gars jusqu'à ce qu'il soit paralysé. »
« La personne qui avait saboté ta voiture pendant la course ? »
« Oui, il a trouvé le messager de Pa et s'en est occupé sans me le dire. »
« Il devait avoir peur que tu t'en doutes, c'est pour ça qu'il ne t'as rien dit. »
« Bien sûr que je m'en douterais ! », répondit fermement Babe, parce qu'en y réfléchissant, il était toujours en colère, « Il connaissait ma personnalité, il le savait bien. »
« ... »
« Il pensait que s'il devenait secrètement un héros dans mon cos, je l'aimerais ? »
« ... »
« S'il pensait vraiment comme ça, alors il a eu tort. Comment puis-je aimer quelqu'un comme lui ? »

La voix de Babe tremblait et ses minces mains étaient si serrées que Charlie voulait les saisir et les tenir pour qu'elles ne tremblent plus. Mais il choisit de donner à Babe une chance de surmonter ce sentiment lui-même en premier parce que selon lui, c'était peut-être ce qu'il voulait le plus.

« Si tu voulais que je t'aime comme un homme, pourquoi voulais-tu être mon ami ? »
« ... »
« Si Tony t'as dit de te rapprocher de moi, devais-tu vraiment être gentil avec moi ? Pourquoi avais-tu des sentiments pour moi ? Sais-tu que tu es celui qui complique toujours tout ? Je suis brisé ! »
« ... »
« Tu avais dis que tu allais essayer de me faire t'aimer parce que même si tu ne voulais pas me forcer, tu voulais fonder une famille. Tu voulais être le père de mon fils mais en venant avec une telle raison, pensais-tu que je t'aimerai ? »
« ... »
« Tu te souviens, Way, de tout ce que tu m'as fait... Je ne te pardonnerai jamais, enfoiré ! Même si tu es mort, je ne te pardonnerai pas ! »

Finalement, Charlie ne put s'en empêcher comme il l'avait prévu. Il serra Babe dans ses bras lorsqu'il vit l'homme sangloter jusqu'à ce que ses épaules tremblent. Chaque mot prononcé semblait être rempli de colère, mais des larmes coulaient sur ses joues alors qu'il parlait. Ces mots cruels signifiaient qu'il ne voulait pas pardonner les erreurs de Way, mais qu'en réalité, il était toujours son seul meilleur ami qu'il aimait et en qui il avait le plus confiance. Et ce bâtard avait choisi de mourir à sa place, parce qu'il pensait que c'était tout ce qu'il pouvait faire pour faire amende honorable.

« Il pensait que s'il mourait pour moi, je lui pardonnerais ? », sanglotait Babe dans les bras de Charlie, son joli visage pressé contre sa large poitrine alors que Charlie enlaçait fermement le grand homme, qui avait besoin de protection, et était disposé à le faire pour Babe, « Je ne lui pardonnerai pas. Tu le sais, n'est-ce pas Charlie ? »
« Oui, je sais. », répondit doucement Charlie en caressant la tête de l'homme, « S'il voulait mourir, il suffisait de le faire ! Ça ne paie rien. »
Peut-être que Babe pleurait en ce moment parce qu'il voulait tellement détester Way, qu'il ne se sentait pas désolé par son départ cette fois-ci. Mais parce qu'il ne pouvait pas le faire, Babe cria mal à l'aise et dans la douleur alors qu'il y faisait face.

« Je te détesterai pour le reste de ma vie ! », dit Babe à la personne allongée sous terre devant lui en serrant les pieds de Charlie, « Je serai en colère contre toi jusqu'à ce que tu puisses te rattraper. »
« ... »
« Dans la prochaine vie, s'il te plaît, sois gentil avec moi. Ne me trompe plus. »
« ... »
« Sois un bon ami, idiot ! »

Les funérailles simples de Way se terminèrent par les larmes et les malédictions de Babe. Il visait uniquement à espérer que Way redeviendrait son meilleur ami dans la prochaine vie, afin de faire amende honorable.

« Quel dommage pour P'Babe. », dit tranquillement Jeff alors qu'il était assit dans la voiture d'Alan. Le petit Omega regardait par la fenêtre de la voiture en regardant Babe qui enlaçait Charlie et pleurait devant le cimetière. Il se sentait inquiet, tandis que la personne assise derrière le volant de la voiture ne pouvait regarder qu'avec le même sentiment.
« Ça doit être très lourd pour lui ces derniers temps. », soupira doucement Alan, « Mais s'il a Charlie et qu'il reste avec lui, il ira bientôt mieux. »
« Je suis vraiment désolé pour P'Babe. »
« Oui, il est très difficile d'être dans une position comme celle-ci deux fois de suite. Je l'ai vu aux funérailles de Charlie. »
« Mais Charlie l'a fait pour une raison. »
« Comme toi ? »

Jeff, qui regardait dehors, s'arrêta avant de se retourner et de regarder le visage de son aîné qui parla soudainement d'un ton sérieux.

« Quoi ? », demanda Jeff en levant les sourcils. « Pourquoi es-tu en colère ? »
« Tu demandes pourquoi je suis en colère contre toi ? »

Alan haussa légèrement les épaules avant de se jeter contre son siège auto coûteux tandis que le petit Oméga se pinçait les lèvres, bouleversé par la nature cynique d'Alan.

« Je te l'ai dis, dois-je le redire ? »
« Bien sûr que c'est nécessaire ! »

Jeff prit une profonde inspiration, essayant de contenir son ennui, parce qu'il savait aussi qu'il avait fait une erreur en mentant à Alan. Et aussi, se mettre à participer à une situation si mortelle qu'il dût venir aider. Mais il avait tout expliqué à ce sujet, alors pourquoi ce vieil Oncle ne surmontait-il pas sa colère ?

« Oncle... » , dit le petit Oméga d'une voix ferme en regardant Alan qui regardait droit devant lui au lieu de tourner la tête vers lui comme d'habitude, « Quel est ton problème, pourquoi es-tu soudainement contrarié ? »

Alan ne répondit pas et agissait comme s'il ne voulait pas parler à l'enfant menteur. Une telle indifférence rendit la bouche de Jeff encore plus étouffée parce qu'il ne savait pas comment y faire face. Qu'est-ce qui n'allait pas avec le sentiment d'impuissance d'Alan ?

« Je ne voulais pas mentir, Oncle. Mais si de plus en plus de gens étaient au courant, cela aurait été plus dangereux. Oncle doit savoir que je n'ai pas eu beaucoup le choix et m'aurais-tu laisser prendre la vie de quelqu'un d'autre ? »
« Et si tu étais mort, cela en aurait-il valu la peine ? », dit Alan d'une voix calme et froide en tournant les yeux vers le petit homme.

Parfois, Jeff se demandait si Alan était celui qu'il connaissait parce qu'Alan était généralement toujours sérieux et agissait toujours comme un leader ferme lorsqu'il se trouvait avec les membres de son équipe. Mais quand il était avec lui, il était toujours bavard et ressemblait plus à un vieil Oncle.

« Oui... »
« Sais-tu à quel point j'étais inquiet quand je l'ai découvert ? », dit Alan avec une expression sérieuse, au point que Jeff ne pouvait que rester assit et l'écouter tranquillement parce qu'il ne savait pas quoi répondre pour qu'il se sente mieux, « Tu fais juste ce que tu penses. Tu n'as jamais peur et tu es toujours prêt à prendre des risques. Je sais tout, Charlie le dit toujours. »
« ... »
« Mais tu ne sais jamais à quel point les gens derrière toi sont inquiets. »
« ... »
« Tu ne t'aimes pas et tu n'as pas peur de la mort, je le sais. Mais j'espère juste que tu sais que les gens qui s'inquiètent pour toi ne te laisseraient pas mourir ? »
« ... »
« Si tu ne peux penser à personne d'autre, au moins tu as un frère aîné. »

Alan ne détourna pas ses yeux en disant ces mots. Jeff pût ressentir l'inquiétude d'Alan mais il ne savait pas comment réagir, parce que dans cette vie, la seule personne qui lui avait dit qu'il ne voulait pas le voir mourir était Charlie.
Alors Alan ? Il ne le connaissait pas vraiment, il ne savait pas... mais tout à coup, il devenait une personne qui se souciait de lui comme Charlie. Au début, il pensait qu'Alan était un Oncle qui avait pris la responsabilité de prendre soin de lui pendant un certain temps.
C'était tellement bizarre.

« Parce que je ne sais pas comment l'expliquer. », répondit Jeff d'une voix calme après un moment de silence, « Parce que je sais ce qui t'inquiète. Quand tout sera fini, je viendrai m'asseoir et parler pour que tu m'écoutes. »
« ... »
« Pourquoi l'ai-je fais ? Parce que je savais que tu t'inquièterais. Même si, en fin de compte, tu as risqué ta vie pour m'aider. »
« ... »
« Je sais que tu es déçu que je ne te l'ai pas dit en premier lieu. Mais sais-tu qu'avec d'autres personnes, je ne m'assois et je ne parle jamais comme ça ? »

L'homme plus âgé, assit juste là, cligna des yeux en ne sachant pas quoi répondre. Bien joué, c'était la première fois que Jeff lui disait cela. Il parla aussi plus longtemps que d'habitude, bien qu'en général, cet enfant ne semblait pas dire grand-chose. Mais face à une longue phrase comme celle-ci, cela le rendit confus et ne sût comment se comporter.

« Cela signifie-t-il que je ne suis pas comme tout le monde ? », demanda Alan au jeune homme avec un sourire sur le visage comme s'il avait oublié à quel point il essayait d'être froid envers l'enfant.
« Hem... »
« Est-ce vrai ? »

Le jeune homme, arrivant à la fin de la trentaine, sourit largement lorsqu'il entendit cela.

« Oui. »
« Que suis-je à tes yeux ? »
« Vieil homme. », répondit Jeff avec une expression neutre comme s'il s'agissait d'une réponse, « En ne comptant pas P'Charlie, tu es la personne la plus proche de moi... et la plus âgée. »

Cette phrase fut très douloureuse et cela fit plus mal que lorsque son cœur s'était brisé pour la première fois.

« Désolé, si je suis trop vieux. »

Alors qu'il souriait largement l'instant d'avant, l'instant d'après il se couvrit la bouche durement et parla cyniquement, insatisfait, parce qu'on lui disait toujours qu'il était vieux. En fait, il n'avait même pas quarante ans. Ce n'était pas juste.

« Pourquoi es-tu désolé ? Ce n'est pas de ta faute de vieillir. »
« Mais je suis vieux, n'est-ce pas ? »
« Ce n'est pas de ta faute. »
« Mais j'ai dix-huit ans de plus que toi. »
« Alors, où est le problème ? »
« ... »

Jeff avait demandé cela avec un visage plat, comme s'il ne ressentait rien à propos de la différence d'âges. Alan était confus sur la signification de la dernière phrase de Jeff qui lui avait demandé où était le problème ? Qu'est-ce que cela signifiait?

« Oncle, pourquoi compares-tu ton âge au mien ? Tu es vieux, c'est tout. Que veux-tu dire d'autre ? »

Quand il entendit cette phrase, Alan était au point de vouloir se cogner fortement la tête jusqu'à ce qu'il cesse d'être stupide. Merde, il avait même l'air fou juste en pensant à la signification des mots de Jeff. Même si cet enfant ne parlait que spontanément sans trop réfléchir.

« Il suffit de ne pas agir comme les autres parents. C'est suffisant pour moi d'avoir des parents. », dit tranquillement Jeff en se penchant du siège auto avec une expression détendue, « Après tout, j'ai vingt ans. Je n'ai plus beaucoup de temps pour faire des choses comme ça. J'ai besoin d'avoir à nouveau des parents comme tuteurs. »
« Je suis juste inquiet. », répondit Alan d'un ton sérieux.

Quand les yeux de Jeff le regardèrent en arrière, son visage d'homme sérieux baissa soudainement la tête. Le jeune homme ne pouvait même rien dire encore.

« Tu peux me considérer comme un frère. Es-tu d'accord avec ça ? »
« J'ai déjà un frère à vendre. »
« Quelqu'un t'as-t-il critiqué ? »
« Et toi ?!
« Y a-t-il encore des postes vacants ? », demanda-t-il avec une expression sérieuse, « Je veux être la personne que tu vends aussi. Ne peut-il y avoir rien d'autre ? »
Jeff rit de cette phrase étrange, parce qu'il venait de rencontrer quelqu'un qui lui demandait de le vendre. Ou est-ce que quelque chose comme ça était normal pour des gens comme Alan ? Il ne savait pas, parce qu'il avait vu les autres membres de l'équipe sembler aimer et respecter Alan comme un frère parce que cet Oncle était habitué à jouer le rôle d'un frère aîné. Il était donc à tout le monde.

« Cela dépend de ce que tu veux être. », répondit le petit en haussant les épaules sans se soucier, « Il suffit de ne pas souvent froncer les sourcils et c'est suffisant. Je ne veux pas de bonbons ! »
« Veux-tu faire la paix avec moi ? »
« Hem... »

Alan rit à la réaction de Jeff. Le petit Oméga semblait être une personne intéressante et il avait vraiment besoin de quelqu'un comme lui. Jeff était assit et lui expliquait même s'il était froid et qu'il ne parlait pas beaucoup...Mais il était drôle...Son nouveau frère cadet.

*****

« Est-ce vrai ? », rit Alan.
« Je ne sais pas. »
« Oh, cela signifie-t-il que je ne suis pas normal ? »
« Oui, » dit fermement Jeff avec un visage plat,« Une personne normale ne conduirait pas sa voiture au deuxième étage. »
« Je te l'ai déjà dis, la voiture était déjà au deuxième étage. », répondit Alan d'un ton doux depuis l'incident ce jour-là.

Jeff le voyait comme un fou qui pouvait conduire sa voiture n'importe où, même s'il lui avait déjà dit que c'était une voiture de luxe que Tony se préparait à montrer aux invités du salon et qu'elle était gardée au deuxième étage en attendant. Il s'était infiltré et avait pris la voiture et ouvert la porte de la salle de conférence. C'était tout. Il n'avait pas été assez fou pour monter les escaliers.

« Tu dis que j'étais fou de conduire comme ça ? »
« Je ne dis pas que tu es fou, c'était cool. »
« L'enfant qui ment ne recevra pas de cadeau du Père Noël. »
« Oh, vraiment ? », Jeff se retourna et regarda dans les yeux d'Alan avant de parler avec une expression sérieuse, « Quand tu conduisais la voiture, tu as cassé la porte et tu es venu vers moi, c'était tellement cool. Je ne pensais pas que tu le serais. Je ne pensais même pas que tu pouvais faire quelque chose comme ça. »
« Il n'y avait pas le choix. Je craignais que si je pensais trop, je ne serai pas en mesure de vous aider à temps. »
« C'est pourquoi, je pense que c'était cool. »

Jeff est vraiment un enfant comme celui-ci, le type qui se dégageait de son esprit quoi qu'il arrive. Son visage est calme et il ressemble souvent  à une personne qui n'a pas d'émotions. Mais aux yeux d'Alan, il découvrit que Jeff était une personne douce, qui pouvait donner de la chaleur aux autres avec une expression à plat.

« Est-ce vrai ? », demanda Alan avec surprise en souriant légèrement, « Tu penses vraiment que je suis cool ? »
« Oui, pendant quelques minutes. »
« Oh ! »
« Parce que quelque chose est plus cool... » répondit Jeff tranquillement avant de se tourner pour regarder de l'autre côté, comme s'il pensait que ses mots n'avaient pas d'importance, « Tu voulais m'aider. C'est ce qui était vraiment cool. »

Cependant, cette simple phrase rendit le cœur d'Alan chaleureux.

*****

Après son retour des funérailles, Babe ne semblait toujours pas être de bonne humeur. Il avait mangé quelques (pots-de-vin ?) et avait dit qu'il voulait dormir dans l'après-midi. Alors Charlie arrêta tout son travail pour l'endormir et l'enlaça jusqu'à ce que finalement l'homme s'endorme dans ses bras. Depuis l'incident à la maison, Babe ne pouvait plus dormir seul parce qu'il était toujours inquiet et effrayé. Il devait donc aller voir un psychiatre. En attendant, Babe devait prendre des médicaments et voir constamment un médecin pour traiter ses symptômes, dont l'un était parce qu'il avait vu son ami abattu devant lui, l'autre était dû au stress qui s'était produit pendant l'absence de Charlie. Bien que Babe ne cessait de lui dire que ce n'était pas de sa faute, il ne pouvait toujours pas fermer les yeux et lui faire confiance. La culpabilité lui remplissait toujours la poitrine et lui faisait mal chaque fois qu'il voyait à quel point Babe souffrait pour ses actions. Parfois, il voulait s'échapper vers un endroit où il n'aurait plus besoin de voir une ombre comme celle-ci.
Mais juste en pensant que Babe devrait s'allonger et pleurer à nouveau seul, il se précipitait de se frapper la tête encore et encore, jusqu'à ce qu'il se rende compte que la chose la plus importante qu'il devait faire était de rester à ses côtés et de ne pas s'enfuir pour survivre à cause d'un tel égoïsme. Par conséquent, Charlie pouvait dormir et embrasser Babe quand il le voulait, qu'il soit somnolent ou non. Il caresserait doucement la tête de la personne dans ses bras jusqu'à ce que la personne s'endorme, de sorte qu'il est sûr que quoi qu'il arrive, il sera toujours à ses côtés à tout moment. Enfin, à cause de la fatigue et des câlins chaleureux de Charlie, Babe s'endormit. Ses minces bras qui tenaient la grande silhouette se desserrèrent légèrement et le corps de Babe entra dans une période de repos complet. En voyant cela, Charlie se sentit soulagé. Il avait vécu beaucoup de choses, au moins... il pouvait que dormir et le repos serait considéré comme bon.
Et pour d'autres (hal-hal ?), il espérait que cela s'améliore progressivement. Il pensait que Babe pourra être à nouveau heureux dans un avenir proche. Le bruit régulier de sa respiration fit comprendre à Charlie que Babe dormait. Il était tranquillement allongé sur le lit pendant près de deux heures en enlaçant Babe, sans qu'il ne s'endorme parce qu'il ne se sentait pas du tout somnolent. Il jeta un coup d'œil à l'horloge sur la table de chevet et il s'avéra qu'il était déjà 17 heures. Charlie le réveillerait vers 18 heures parce que c'était à ce moment que le bel Alpha était censé manger. Par conséquent, le jeune homme pensait qu'il devrait se lever et préparer le dîner pour son amant. Dans des moments comme celui-ci, il voulait que Babe mange des aliments sains parce que depuis quelque temps, il ne mangeait que de la nourriture qu'il commandait en ligne. Le grand Alpha retira lentement ses bras, aussi doucement que possible et déplaça son corps lentement, craignant de le réveiller. Mais heureusement, Babe était toujours endormi. Une fois sortit du lit, il se dépêcha pour préparer le dîner.
La première chose que Babe remarqua dès qu'il ouvrit les yeux fût l'obscurité. Il se souvenait d'être allé dans la chambre à coucher, ce qui signifiait probablement qu'il s'était endormi depuis lors et qu'il se réveillait à nouveau après le coucher du soleil ce qui le rendit un peu confus. Il étira doucement son corps d'avant en arrière pour réveiller ses muscles qui se reposaient depuis un certain temps. En même temps, il tendit la main pour chercher quelqu'un allongé à côté de lui, mais étrangement, il n'y avait que du vide.
Sa somnolence disparut en un clin d'œil lorsqu'il constata qu'il n'y avait personne à côté de lui, Babe se leva et s'assit en étendant sa main sur le lit pour s'en assurer. Puis, il regarda autour de la pièce au cas où le garçon serait sorti du lit juste avant qu'il ne se lève.

RIEN!!

Le cœur de Babe battait à tout rompre dans sa poitrine, son corps tremblait, parce que peu importe la façon dont il se rétablissait, il ne se rétablirait pas. Ne voyant pas Charlie, l'Alpha sortit du lit à la hâte. Il ne se soucia pas que sa couverture tombe par terre, tout ce dont il se souciait, était maintenant de trouver le garçon. Il ouvrit frénétiquement la porte de la chambre à couche mais arrêta ensuite ses pas lorsqu'il trouva la zone à l'extérieur de la chambre à coucher brillamment éclairée. Une odeur de nourriture lui piqua le nez dès qu'il ouvrit la porte.

« Oh, tu es debout ? J'allais venir te réveiller dans dix minutes. »

Le grand jeune homme en tablier s'était retourné et regardait Babe avec un faible sourire, puis il tourna son attention vers le pot à soupe devant lui, tandis que Babe continuait de se tenir debout, impuissant, comme une statue en ne disant rien. Charlie, qui se sentit étrange, se retourna et regarda à nouveau l'homme plus âgé. Et ce qu'il vit, fut un Babe debout, le regardant avec des yeux rouges et les mains tremblantes. Voyant cela, Charlie lâcha négligemment la cuillère dans le bol et se précipita vers Babe, puis l'attrapa et le serra dans ses bras sans lui demander car, juste en regardant son expression, Charlie sut immédiatement ce qui se passait.

« Je suis désolé... »
« Je pensais que je rêvais à nouveau.», Babe lui enlaça le dos, « Je pensais que j'avais juste rêvé que tu étais de retour. »

Plus il l'entendit, plus Charlie ressentait de douleur dans son cœur. Il ne réfléchissait pas assez, pensant qu'une fois que Babe se réveillerait, il se rendrait compte qu'il était là, en train de préparer de la nourriture. Mais la réalité était que Babe avait toujours peur de se réveiller et de se retrouver à dormir seul dans son grand lit. Babe eût peur que l'endroit où se trouvait là Charlie ne soit qu'un rêve et que lorsqu'il se réveillerait, Charlie disparaisse à nouveau comme avant.

« Tu ne rêves pas. », dit Charlie en lui caressant doucement la tête pour le convaincre que tout était réel, ce n'était ni un rêve ou une ombre dans sa tête qu'il craignait, « Je suis vraiment avec toi. Je suis juste sortit pour cuisiner pour toi. »
« Ne va nulle part. »

En entendant la confirmation de Babe, il poussa un long soupir. L'Alpha essaya de réguler sa propre respiration et de surmonter l'anxiété dans son cœur afin que cela ne s'aggrave pas, car maintenant il n'y avait plus rien à craindre. Charlie était bien là, de quoi d'autre avait-il peur ?

« Désolé... », Babe laissa ses bras puis s'excusa auprès de Charlie à voix basse, mais le jeune homme secoua la tête indiquant qu'il n'avait pas du tout besoin de s'excuser et leva sa main pour doucement essuyer les larmes sur ses deux joues.
« C'est de ma faute si je me suis faufilé. Je ne t'ai pas dis où j'allais. »
« Ne fais pas une tête pareille. »
« Krap ? »
« Tu as encore l'air coupable. », dit Babe en fronçant les sourcils avec une expression de remerciement avant de soupirer fortement lorsqu'il vit Charlie faire une tête d'une personne désolée, « Je te l'ai déjà dis, cela ne résoudra pas ton erreur. J'ai juste peur de moi-même. »
« Mais tu as peur à cause de moi... »
« J'ai dis que pardonner signifiait pardonner, Charlie. »

Il ne sait pas combien de fois Babe dût dire à Charlie d'arrêter de se sentir coupable de ce qui s'était passé. Il savait qu'il serait difficile de ne pas laisser Charlie se blâmer tant qu'il ressentirait ces symptômes. Mais il se sentait aussi mal parce que cet enfant continuait de le regarder avec un air coupable tout le temps, même s'il avait dit qu'il était prêt à tout pardonner.

« Alors pourquoi m'as-tu dis de te faire confiance comme avant ? Alors pourquoi ne me crois-tu pas ? »
« Je te crois. Je sais que tu m'as complètement pardonné. », dit doucement Charlie en tendant sa main pour tenir celle de Babe parce qu'il craignait qu'il ne comprenne mal, « Mais je me sens juste mal de te voir comme ça. Cela ne peut pas être interdit. »
« C'est à cause de mon esprit, pas à cause de toi. », Babe regarda dans les yeux de Charlie avant de parler d'une voix forte et sérieuse, « À ce moment-là, les choses étaient très mauvaises. Mais maintenant, ce n'est plus la même chose, il y a déjà toi et peu à peu, tout ira mieux. »
« Oui. »
« Le simple fait d'être avec toi suffit. Donne-moi du temps, d'accord ? »
« J'ai toujours du temps pour toi. », Charlie sourit faiblement alors qu'il étirait sa grande paume pour l'appuyé doucement contre la joue de Babe, et le regarda avec une paire de beaux yeux de Phi, essayant de communiquer cela. Il ne voulait pas que Babe se mette trop de pression sur lui-même pour son bien, « De toute façon, je serai toujours avec toi. »
« ... »
« Je ne veux aller nulle part. Je suis lié à toi comme ça. »
« ... »
« Alors, tu n'as pas à te mettre la pression, d'accord ? »
« ... »
« Ajustons-nous progressivement. »

Babe pouvait enfin sourire, il regarda également le visage du garçon qu'il aimait. L'expression sur son visage paraissait soulagée, avant de hocher doucement la tête, il se mit sur la pointe des pieds pour embrasser les lèvres de Charlie, comme cadeau pour être un bon garçon.
« Très bien. », Babe leva sa main et frotta la tête du gros chien en admiration.
«Toi aussi... », répondit pareillement Charlie et tous deux se frottèrent la tête, jusqu'à ce qu'ils ne puissent s'empêcher de rire.
« Qu'est-ce que tu cuisines ? », demanda l'Alpha en sortant son cou pour regarder dans la cuisine. En entendant ces mots, les yeux de Charlie s'élargirent sous le choc lorsqu'il se rendit compte que la soupe était encore en train de cuire.
« Soupe ! Je prépare de la soupe ! », le jeune homme retourna immédiatement dans la cuisine, laissant derrière lui l'homme plus âgé, qui regarda et soupira, fatigué.

Il ne savait pas quand ce gamin stupide grandirait mais sa délicieuse nourriture passa bien. Aujourd'hui, Charlie reçu également des éloges de Babe, rendant la nourriture plus délicieuse, faisant sourire le jeune homme sans fin. Il nettoya la vaisselle et souriait joyeusement en (s'élortant ?). Babe pouvait s'asseoir et regarder la télévision confortablement sans gaspiller d'énergie parce que l'enfant voulut tout faire lui-même. Pendant ce temps, Charlie essuya la vaisselle qu'il venait de laver et les mit sur l'étagère mais dans son cœur, il n'était pas concentré sur la tâche. Le garçon n'arrêtait pas de penser s'il devait faire quelque chose pour que Babe se sente mieux, même si, dans des circonstances normales, Babe se comportait comme si cela ne signifiait rien. Mais il savait que ce n'était pas la meilleure version de Pit Babe car dans le passé Babe avait l'air plus brillant et plus vivant que ça. Pour le moment, il semblait trop faible ou devrait-il trouver quelque chose d'intéressant avec lequel jouer ? Charlie eut soudainement ce genre de pensée. Babe est essentiellement quelqu'un qui aime le plaisir, les défis et qui aime vraiment rivaliser. Mais à cause du chaos du passé, Babe était occupée à penser à d'autres choses, donc il n'avait pas beaucoup de temps pour lui-même. Il pensait donc que si Babe pouvait revenir à faire quoi que ce soit, peut-être qu'il pourrait revenir excité plus tôt. Alors, qu'est-ce qu'il aimait le plus ? En fait, il n'y avait que quelques trucs, en dehors de la voiture et de Charlie, c'était peut-être le sexe qu'il aimait vraiment.

*****

« Qu'est-ce que tu fais ? »
« Je cherche juste quelque chose. »

Babe se retourna pour parler au jeune homme qui tournait en rond, refusant de s'asseoir avec lui, même s'il faisait la vaisselle depuis longtemps et que c'était le moment de regarder un film ensemble. Alors, pourquoi Charlie faisait-il encore d'autres choses ?

« Attends une minute ! », cria Charlie de la chambre à coucher, alors que Babe ne savait pas pourquoi l'enfant était entré dans la pièce.
« Charlie... », murmura l'homme plus âgé en appuyant sur la télécommande et en parcourant la liste des films sur Netflix sans but. Depuis qu'il avait Charlie, il l'accompagnait toujours pour regarder des films, il ne choisissait plus jamais son propre film parce qu'il avait été remis à l'enfant. Quant à lui, il l'accompagnait en regardant.

« Allons-y... »

Il entendit le bruit de ses pas venant de derrière, avant que le grand jeune homme ne se roule et ne s'arrête devant Babe avec un sourire, comme un joyeux chiot. Il avait apporté une petite boîte plate, de la taille d'un palmier, et la lui montra avec une expression très fière.

« Quoi ? », demanda Babe à voix basse en ayant pas du tout l'air aussi excité que Charlie.
« Pouvons-nous regarder le film demain ? », demanda Charlie d'un ton joyeux, « Aujourd'hui, joue à celui-ci. »
« A quoi veux-tu jouer d'autre ? »
« Carte. », répondit Charlie d'une voix claire en sortant une carte de la boîte et en l'étalant comme un magicien, tandis que Babe s'asseyait et regardait le garçon stupide aux sourcils ridés, sans rien comprendre. Il ne savait pas ce qui le posséda jusqu'à ce qu'il demande soudainement à jouer aux cartes. Est-il fou ?
« Comment peux-tu me demander de jouer aux cartes ? », demanda Babe avec une expression confuse en rangeant avec diligence l'espace devant la télévision même s'il n'avait pas accepté de jouer.
« Je veux jouer. », répondit le jeune homme avec un sourire, « Je n'ai pas joué depuis longtemps. Quand j'étais avec Jeff, nous jouions souvent ensemble. »
« Jouer avec deux personnes ? »
« Oui. »
« Alors aujourd'hui, tu veux que je joue avec toi ? »
« Oui. », Charlie hocha la tête en fronçant son visage avec enthousiasme comme à son habitude.
« Quel est le plaisir de jouer à deux personnes ? »
« Mais ce jeu doit être joué par deux personnes pour être amusant. »
« Quel jeu ? »
« Carte nue. », répondit le grand Alpha avec un visage plat tandis que les yeux de Babe s'élargirent, peinant à en croire ses oreilles.
« ... »
« Veux-tu jouer ? »
« Tu es sérieux, Charlie ? », Babe loucha des yeux avec incrédulité face à un enfant comme celui-ci. Charlie venait de l'inviter à jouer à quelque chose de célèbre et en disant que c'était son idée.
« Je suis sérieux. », poursuivit Charlie en confirmant sa déclaration originelle, « Il suffit de regarder le point. Celui qui marque le plus haut,  gagne. Le perdant devra enlever un de ses vêtements. Nous devons continuer à jouer jusqu'à ce qu'il n'y ait plus de tissu à enlever. »
« Alors, que se passera-t-il ensuite ? »
« Le gagnant pourra ordonner au perdant de faire n'importe quoi. »

Ces quelques règles simples excitèrent Babe. C'était surprenant, mais si vous lui demandiez s'il aimait, il dût répondre comme ça. Depuis qu'ils étaient ensemble, Charlie ne lui avait jamais demandé de jouer et des blagues comme celle-ci s'étaient déjà produites. Puisque Babe était déprimé, Charlie ne devait pas perdre cette opportunité.

« Je suis doué pour jouer aux cartes. », dit Babe avec un sourire avant de se lever du canapé et de marcher pour se rasseoir au premier niveau de la télévision, en face de la position de Charlie qui attendait depuis le début.
« Je suis bon à ça .», dit le grand homme avec une expression confiante, « Quand je joue avec Jeff, je gagne souvent. »
« As-tu également joué à ce jeu avec Jeff ? »
« Tu es fou ? Nous jouons à cela, mais avec d'autres règles. », se corrigea Charlie à la hâte.

L'expression paniquée du jeune homme rendit Babe incapable d'arrêter de rire, parce qu'il savait déjà que Charlie ne ferait pas une telle chose, alors il avait osé demander. Taquiner son tout-petit était en effet l'une des choses les plus amusantes de sa vie.

« Ce jeu avec ces règles là je n'y jouerai qu'avec toi. »
« Si tu veux me voir nu, tu peux bien me le demander. Tu n'as pas besoin de trouver un jeu pour ça. »
« Mais si tu le fais comme ça, ce n'est pas excitant. »
« Tu es tellement pervers. »

Pitbabe ( traduction française) Where stories live. Discover now