Chapitre 14 partie 2

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Chapitre 14 partie 2

Lucas déglutit quand il entendit ces mots. Son cœur battait à cause de l'expression sur le visage de Babe qui semblait l'hypnotiser lentement, et celui-ci utilisa cette voix sexy pour l'amadouer dans une séduction qu'il n'aurait jamais pensé qu'il connaîtrait dans cette vie.Même s'il était nerveux, il ne pouvait s'empêcher de le vouloir. Lucas leva doucement sa main sur la joue de Babe avant d'abaisser lentement son visage pour embrasser les lèvres pleines qui l'avaient taquiné. Une fois qu'il le toucha, il estima que cela en valait la peine parce qu'il était doux et stimulant et le goût amer de l'alcool que Babe avait bu était assez enivrant.
Babe ne se souciait pas s'il y avait ses amis à la table tandis que ceux-ci ne se souciaient pas vraiment de ce que Babe ferait au jeune homme. Après tout, le but de Lucas était de venir ici et de satisfaire Babe. Quoi qu'il en soit, ça n'avait pas d'importance.

« Ça avait l'air bien, mais pourquoi se sentait-il vide ? », se demanda Babe dans son esprit quand sa bouche appuyait contre les lèvres du garçon.

Il avait un très bon style de baisers, son parfum était frais et sentait bon mais il ne savait pas pourquoi cela ne lui faisait pas ressentir ce qu'il voulait ressentir. Le baiser était censé faire battre son cœur et le chatouiller jusqu'à ce qu'il sente la chaleur dans toute sa poitrine. Plus ils s'embrassaient, plus il aurait dû ressentir un léger picotement dans son estomac, assez pour lui donner envie de rapprocher son corps de l'autre. Mais maintenant, il ne se sentait pas du tout comme ça. Il serrait ses lèvres mais ce n'était pas du tout un baiser.

Figh !

Finalement, Babe ne supporta pas l'immense vide. Il repoussa Lucas et se retourna pour prendre un verre de vin et l'engloutit pendant que le garçon était assis avec une expression perplexe sur le visage. Il ne savait pas ce qu'il avait fait de mal ou ce qui était arrivé à Babe mais maintenant, il ne semblait pas être de bonne humeur.

« Pouvez-vous le réduire ? », dit lentement Babe.
« Merde ? »
« Ça sent l'Alpha. »

Plus il l'écoutait, plus Lucas devenait confus. Il ne pensait pas qu'un Alpha pouvait sentir son corps. De plus, ils ne sentaient généralement même pas leur propre odeur. Mais après l'avoir entendu dire cela, il commença à se demander si l'arôme était vraiment fort.

« Qu'est-ce que je suis... »
« Est-ce que tu me sens ? »
« Oui. »

Lucas hocha doucement la tête, toujours confus parce qu'il ne savait pas que l'odeur était un gros problème. Ce n'était même pas une odeur corporelle mais celle des phéromones que son corps sécrétait sans qu'il s'en aperçoive et qui avait été déclenché au contact de Babe.

« Comment ça se fait ? »
« Ça sent bon. », répondit honnêtement le jeune homme, « Ça sent si bon. »
« Mais ton odeur me donne le vertige. »
« Est-ce que ça sent mauvais ? »
« Non, je n'aime tout simplement pas l'odeur d'Alpha. »
« Mais je suis un Alpha... »

À ce stade, Lucas ne savait pas comment agir parce que c'était Babe qui lui avait dit de s'asseoir à côté de lui. Mais maintenant, il dit qu'il n'aime vraiment pas le parfum d'Alpha. Alors, qu'est-ce que cela voulait dire ? Un Alpha qui ne sentait pas l'Alpha.

« Oh ! Je sais. », répondit Babe avec une expression qui semblait un peu agacée et l'autre personne semblait bien savoir qu'il voulait le contraire, « Essayons encore. »

Lucas resta silencieux pendant un certain temps avant de se pencher lentement vers Babe. Il enterra son visage dans la courbe du cou du bel Alpha et inhala son odeur en remplissant ses poumons. Babe sentait vraiment bon. Il ne savait pas si cela provenait du parfum, de l'odeur corporel ou des phéromones mais il n'avait jamais rencontré un Alpha autant parfumé auparavant.
Quiconque le sentait, voudrait l'embrasser et profiter de son parfum toute la journée et lui-même le voulait aussi.Il semblait que plus il inhalait le parfum plus Lucas le désirait. Le garçon rapprocha ses hanches de Babe jusqu'à ce que son beau visage continue à remonter le long de son cou en frottant lentement ses lèvres sur sa peau et en alternant avec un doux baiser. L'haleine chaude qui soufflait sur son corps donna la chair de poule à Babe. Mais cela ne l'étourdit toujours pas parce que l'odeur de l'Alpha qui lui frappait le nez était si ennuyeuse qu'il ne pouvait plus la supporter.

Figh !

Et une fois de plus, Babe repoussa Lucas.

« Chéri, ça va ? », demanda immédiatement Jay après avoir vu le comportement étrange de son ami.
« Je ne peux pas le supporter. J'ai mal à la tête. », Babe leva sa main pour se gratter la tête de frustration avant de saisir son verre et de le boire d'un trait jusqu'à ce qu'il soit vide.
« Es-tu ivre ? »
« Oh, je ferais mieux d'y aller. Vous vivez tous les deux ensemble. »
C'est tout ce que Babe dit, puis il se leva et partit sans regarder Lucas, qui était assis au même endroit avec une expression confuse. Pendant ce temps, Dean, qui voyait que Babe semblait trop ivre pour conduire, prit immédiatement la main du jeune homme avec qui il sortait et courut immédiatement après son ami jusqu'à ce qu'il tombe.

« Je suis désolé, Lucas. Mon ami n'est pas normal ces derniers temps. »

Jay se retourna et sourit timidement à Lucas en se sentant un peu coupable de l'avoir appelé mais son ami venait de s'enfuir.

« Comment ça, pas normal ? »
« Je ne sais pas. » Jay secoua la tête lentement avant de siroter son verre en regardant la porte du club où Babe et Dean venaient de sortir. « Peut-être la maladie de ne pas vouloir aimer mais d'aimer déjà quelqu'un. »

******

Babe se laissa tomber sur le grand lit, épuisé. Heureusement, Dean avait proposé de le reconduire chez lui. S'il était rentré en voiture, il aurait été juste allongé sur le bord de la route, presque mort et seul, et pas juste assit là et marchant de la porte d'entrée au lit, seul. Il ne savait pas combien d'alcool il avait consommé mais maintenant, sa tête tournait.
Il était maintenant sur le lit et ses yeux regardaient silencieusement le plafond. Ses deux bras étaient complètement écartés mais il restait encore beaucoup d'espace dans le lit. Auparavant, il le sentait spacieux et à l'aise pour dormir mais maintenant, le matelas était trop large pour qu'il ne puisse dormir. De nombreuses nuits, il dût se lever et tourner en rond plusieurs fois parce qu'il ne pouvait pas dormir. Partout où il se tournait, l'ombre de Charlie était si claire et l'ombre était si ouverte qu'il avait eu peur. Soudain, il sentit que le monde entier n'avait que l'ombre de Charlie. L'endroit était si vide et calme qu'il voulait souvent pleurer. Y compris maintenant.Babe s'allongea et laissa couler les larmes sur les côtés de ses tempes. L'image auparavant claire du plafond devint progressivement floue à mesure que le rideau de larmes sortait. Il n'y avait pas de sanglots qui sortaient comme les premiers jours mais les larmes continuaient de sortir, comme si des nouvelles étaient produites chaque jour.
Sa paume glissa lentement sur le lit. Cela faisait une semaine, mais l'odeur de Charlie n'avait toujours pas disparu. C'était peut-être parce qu'il dormait dans ce lit depuis trop longtemps que l'odeur n'avait pas disparu, ce qui était aussi une épée à double tranchant pour lui. La bonne chose était que cela lui donnait l'impression que Charlie était toujours là mais le côté négatif qui le faisait pleurer tous les jours, était qu'il ne savait même pas s'il pouvait ramener le vrai Charlie ici ou non.
C'était douloureux de voir le visage de l'enfant mais ça l'était tout autant quand il pensait qu'il ne reverrait plus jamais ce sourire stupide.
Cet amour était vraiment ennuyeux.
Babe soupira doucement avant de sortir le téléphone qui était dans la poche de son pantalon. Il cliqua pour répondre au chat de Way et lui dit qu'il était retourné chez lui en toute sécurité. Bien que pendant tout ce temps l'atmosphère entre lui et Way n'était pas très bonne, ils avaient évité de se rencontrer ou de s'appeler, mais ils s'envoyaient encore quelques messages l'un à l'autre. Way l'avait contacté dès que Dean l'avait appelé pour signaler qu'il était ivre au club.
Babe pensait qu'il deviendrait fou juste en regardant le fond d'écran de son téléphone. Les larmes coulèrent de nouveau. La photo de lui et de Charlie était toujours son fond d'écran aujourd'hui. Il jura qu'il avait essayé de le changer plusieurs fois, mais dés qu'il essayait de le faire, il se sentait pire à chaque fois. Il savait que cela semblait très ridicule mais il n'avait jamais su que les gens pouvaient se sentir coupables d'avoir changé le fond d'écran de leur téléphone. Oui, il se sentait coupable envers Charlie même s'il n'avait pas du tout commis d'erreur. Et même si c'était lui qui était censé être en colère, il se sentait coupable envers l'enfant juste à cause de cette pensée : Charlie serait-il en colère s'il savait qu'il le changerait ? Cela n'avait vraiment aucun sens. Qu'est-ce qu'il penserait ?
Il se maudit à plusieurs reprises avant de décider de défier à nouveau ses sentiments. Il cliqua sur la galerie pour trouver d'autres images à utiliser comme fond d'écran. Mais peu importait la façon dont il l'a faisait défiler, il n'y avait que des photos de lui-même et de Charlie partout. Il ne s'était jamais rendu compte qu'il avait pris autant de photos. De plus, c'était une photo stupide. Il n'avait pas l'air beau du tout, certaines étaient floues et d'autres avaient des angles étranges. Mais si on vous le demandait, oseriez-vous les supprimer ? Il dût y répondre, bien sûr que non. Il était impossible de changer le fond d'écran et encore moins de supprimer une image qui faisait partie de cette mémoire ?
Ses doigts fins parcoururent les photos sans but alors qu'au départ il voulait trouver un nouveau fond d'écran mais maintenant, c'était plus comme regarder de vieilles photos. Quand il les regardaient, il sourit involontairement parce qu'il y avait des photos qui avaient l'air très drôles et certaines avaient l'air ridicules.

« As-tu pris une photo de moi ? »

Une voix sortit de l'écran du téléphone. Babe se figea quand il vit l'image en mouvement à l'écran et il se souvenait immédiatement quand il avait pris la vidéo.

« Umh... pas le visage. », répondit la voix dans la vidéo tandis que l'image qui apparaissait était le haut du corps de Charlie se déplaçant vers lui.

Le choc de l'image lui fit réaliser à quel point ses mains tremblaient à ce moment-là. De plus, il venait de voir cette vidéo et le sentiment de ce moment revint rapidement. Les soupirs et les gémissements de Charlie sortirent sans interruption. Le visage de Charlie n'était apparu que quelques secondes parce que ses mains tremblaient trop pour se concentrer sur son visage. Les photos qu'il avait vu n'était que pour la plupart son corps. Ce qu'il devait admettre, c'est que cela le faisait trembler un peu.
Ses yeux se concentrèrent sur le clip alors que ses mains se déplaçaient lentement vers le bas pour toucher le milieu de son corps, ce qui le mettait mal à l'aise. Au cours des derniers jours, il n'en n'avait ressenti aucun désir. C'était peut-être parce qu'il était plus occupé par d'autres sentiments. Mais après avoir vu le clip, le désir retenu semblait facilement réapparaître.

« Te considères-tu comme une star de l'audiovisuel ? »
« Et si tu regardes mon clip, vas-tu jouir ? »
Babe commença à respirer lourdement à cause de la conversation érotique de la vidéo qu'il avait lui-même prise. Sa mince main enleva son pantalon et s'empressa de tirer la fermeture éclair vers le bas alors que le besoin devenait plus intense avant qu'il n'attrape sa virilité et ne commence à la pomper rythmiquement.
Charlie avait vraiment une grande silhouette. Le voir lui serra l'estomac alors qu'il se déplaçait pour le pénétrer, ce qui lui fit picoter tout son estomac. Il se souvenait à quel point c'était incroyable de sentir le flux de sa masculinité frapper profondément en lui. C'était tellement satisfaisant qu'il dût admettre à ce moment là, que s'il devait se masturber à cause de l'image de quelqu'un, cette personne serait la seule : Charlie.

« Ah- merde ! », gémit doucement Babe alors que ses doigts frottaient le haut de la tête de son bâton chaud à plusieurs reprises.

Il ferma les yeux et imagina Charlie agenouillé avec son visage entre ses jambes. Le garçon l'embrasserait et lui sucerait sa virilité à fond. De plus, c'était lui qui connaissait le mieux ce qu'il aimait quand il était si nerveux et que son corps se raidissait. Charlie frotterait sa langue sur sa tête de virilité, le faisant encore et encore et traînerait sa langue partout. Charlie aimait la choyer jusqu'à ce que Babe éjacule dans sa bouche presque à chaque fois.

« Je veux des lèvres chaudes comme ça à nouveau... »

Drrrrrrrrr....

Babe fut un peu surpris lorsque le téléphone qu'il utilisait pour regarder le clip avait soudainement cessé de jouer parce qu'un appel entrant lui fit voir immédiatement le nom affiché à l'écran et fit que son cœur battait plus vite qu'auparavant.

Stupide

Son nom est stupide, son visage est stupide, et il appelle à des moments stupides.

Depuis ce jour, Charlie n'était plus jamais retourné dans sa chambre. Pas étonnant que d'autres personnes n'osaient pas venir en ce moment. Mais cela ne signifiait pas que l'enfant était complètement partit parce que Charlie l'appelait toujours une fois par jour et tous les jours à la même heure. Bien sûr, Babe ne lui répondait jamais parce qu'il ne voulait pas entendre la voix de l'enfant et qu'il ne savait pas quoi dire. Mais Charlie n'arrêtait pas d'appeler tous les jours comme s'il espérait toujours que Babe répondrait un jour à son téléphone par accident. Oh, l'avait-il accepté ? Et... aujourd'hui, il semblerait que Babe avait accidentellement fait ce à quoi le garçon s'attendait.
Charlie murmura doucement, surpris parce que Babe avait répondu au téléphone. A sa voix, il n'aurait pas pensé qu'il l'accepterait réellement, alors il avait l'air excité comme un enfant.

« P'Babe... »
« Hmmm. », répondit doucement Babe.
« Je suis content que tu ais pris mon appel. », dit doucement Charlie comme s'il ne pouvait toujours pas croire qu'il l'avait réellement accepté.
« Je pensais avoir appuyé sur le mauvais bouton. »
« ... »
« Mais ne pas appuyer sur le mauvais bouton. »
« Hmmmm... »

Même si c'était Charlie qui l'avait appelé, Babe ne sût pas réellement quoi répondre au téléphone, il ne savait pas quoi dire. Et comme Charlie ne parlait pas et lui non plus, il tenait juste le téléphone ainsi sans penser à demander une réponse.

« Qu'est-ce que tu fais ? »

Charlie semblait enfin se souvenir qu'il avait quelque chose à dire et la question qu'il choisit de poser semblait être la plus ennuyeuse qu'il avait en tête et qu'il poserait certainement.

« Dormir. »
« Tu dormais ? »
« Juste allongé. »
« Oh, c'est vrai. Habituellement, tu ne dors pas à cette heure. », déclara Charlie d'une voix audacieuse, il semblait vouloir lui parler mais il ne savait pas quoi dire, « P'Babe. »
«  Hmmm.. »
« As-tu mangé ? »

Il ne savait sûrement pas quoi dire.

« C'est tout ce que tu veux me demander ? », répondit Babe d'un ton agacé avant de se retourner et de s'allonger sur le côté. Il mit le haut-parleur en posant son téléphone sur le lit, non loin de son visage, tandis que sa main nourrissait toujours la même passion têtue.
« Oui, j'avais peur que tu ne veuilles pas manger. »
« C'est absurde. », répondit Babe lorsque sa main recommença à bouger après ses souhaits même s'il savait que Charlie était à l'autre bout du fil.
« Je suis inquiet. », répondit Charlie d'une voix basse.

Il savait que même s'il disait qu'il était inquiet, il avait peur de le dire.

« Et... »
« ... »
« Tu me manques. »

Le corps de Babe trembla dès qu'il l'entendit. La voix lourde de Charlie au téléphone et les mots « Tu me manques » le rendirent ivre d'excitation de manière incontrôlable. Il n'avait pas exprimé son désir depuis quelques jours et en plus il prenait juste soin de lui-même et regardait la sextape de lui et Charlie. Et quand il entendit la voix de l'enfant directement près de ses oreilles comme ça, il ne pût s'empêcher de sentir des picotements dans l'estomac.

« Mais je sais que tu je veux pas entendre ma voix. Je n'appelle donc qu'une fois par jour. Si tu ne veux pas l'entendre, n'accepte pas l'appel. »

Charlie continuait de parler sans se rendre compte de ce que Babe faisait à l'autre bout du fil.

« J'ai peur que tu sois très contrarié. Mais si je n'appelle pas du tout, je ne peux pas dormir. Je suis désolé. »
« ... »
« P'Babe ? », appela de nouveau le jeune homme quand il sentit que Babe restait silencieux, « Es-tu endormi ? »
« Continue à parler. », dit Babe d'une voix tremblante alors que sa main accélérait son mouvement et caressait sa virilité dans le besoin plus rapidement. Plus il entendait le souffle de Charlie, plus il devenait excité jusqu'à ce qu'il puisse à peine se retenir.
« Oui ? »
« Parle. »
« Qu'est-ce que tu dis ? »
« Quoi que tu dises, continue à parler, ne t'arrêtes pas - ah... »

Si ce n'était que la voix agacée de Babe qui fut suivie d'un gémissement fort, Charlie, qui était confus, resta silencieux lorsqu'il entendit ainsi la voix de Babe. Et quand il essaya d'écouter attentivement, il entendit un soupir plus fort que précédemment.

« Qu'est-ce que tu fais ? », Charlie posa cette question une deuxième fois mais son sens cette fois-ci était différent de celui de la première fois, « Pourquoi as-tu fais un tel son ? »
« ... Euh. »

La voix de Babe sonnait plus basse et donnait une pensée indubitable, par conséquent, Charlie ne pouvait penser à rien d'autre.

« Avec qui es-tu ?
« Ne sois pas un idiot ! »
« Je veux juste savoir... », soupira doucement Charlie alors que la voix de Babe sonnait un peu plus fort.

Il ne savait pas ce que c'était parce qu'il pensait qu'il était avec quelqu'un d'autre ou parce qu'il l'appelait un idiot ? Mais quoi qu'il en soit, il n'avait pas le droit d'être en colère.

« Tu fais ça quand je t'appelles ? »
« Je le faisais avant que tu n'appelles. »
« Pourquoi as-tu pris mon appel alors ? »

La voix était forte. C'était tellement excitant.

« Voulais-tu entendre ma voix ? »« Ah... »

La voix douce de Babe gémissait, incapable de se retenir en entendant les mots sortir de la bouche de Charlie. Il parlait comme s'il le savait, alors qu'il avait lui-même besoin de plus de stimulation que lorsqu'ils étaient ensemble parce que Charlie disait des mots qu'il ne dirait pas normalement, à moins qu'il ne les ordonne.

« Si ce n'est pas le cas, comment pourrais-tu répondre au téléphone, n'est-ce pas ? »
« Oui - ah... », répondit Babe en tremblant tout en ouvrant le tiroir de la table de chevet et prenant un peu de lubrifiant avant de se précipiter pour enlever son pantalon et son boxer, « Sinon, ne t'attends pas à ce que je réponde à ton appel. »
« Heureusement, à un moment comme celui-ci, tu penses toujours à mon visage. »
« Je ne pense pas à ton visage. »
« Alors, à quoi tu penses ? »

Babe haleta et gémit de joie après avoir insérer un doigt en bas de son dos qui était enduit d'une grande quantité de gel lubrifiant lorsqu'il  l'avait introduit.

« J'y ai pensé. »
« A quoi ? »
« Quelque chose de grand... », Babe haletait tout en déplaçant ses doigts rythmiquement, « Celui que tu m'avais mis et qui m'avait fais picoter plus que mon doigt en ce moment. »
« Est-ce que tu joues avec tes doigts maintenant ? »
« Oui... »
« Est-ce que c'est excitant ? »
« Ça depend... »
« Combien de doigts as-tu mis ? »
« Deux... »
« C'est très petit. Est-ce suffisant ? »

Babe grimaça d'émotions parfaitement éveillées en continuaant son va et vient avec ses doigts plus rapidement pendant qu'il imaginait une image du moment où il le faisait avec la personne à l'autre bout du téléphone.

« Qu'en penses-tu ? Est-ce que je te manque vraiment ? », la respiration de Charlie semblait plus forte qu'au début de leur conversation, ce qui pouvait signifier qu'il ressentait maintenant les mêmes émotions que lui, « Fais-le plus vite, comme quand papa le faisait. »
« Papa... »
« Oui... »« Papa, peux-tu continuer ? »
« C'est difficile. »
« Quoi ? »
« C'est difficile. »
« Pourquoi parles-tu doucement ? »
« Je ne peux pas parler trop fort, il y a mon frère. »

Dès le début, Babe était ennuyé que Charlie parle à voix basse. Maintenant, il devenait de plus en plus émotif sans parler d'imaginer Charlie en train de faire secrètement un téléphone rose avec lui, même si son frère était toujours dans la même pièce que lui. Il en était presque fou.

« Est-ce que ton frère habite avec toi ? »
« Oui, il lit un livre à l'extérieur. »
« Alors, où es-tu, papa ? »
« Dans la chambre à coucher. »
« Papa est-il dur ? »
« Oui. », répondit Charlie d'une voix haletante.

Le son du soupir de Charlie amena Babe à insérer un autre doigt, incapable de se retenir. Il imaginait Charlie, assit dans sa chambre en train de se masturber, craignant que son frère ne vienne le voir. Mais il ne pouvait pas arrêter sa main parce que le bruit de ses gémissements sortant du téléphone ne cessait de le remuer tout le temps.

« Es-tu au lit ? »
« Oh... toute la pièce sent le papa. »
« Mais papa ne sent pas du tout ton parfum. Tu me manques tellement. »
« Ça en vaut la peine. », renifla Babe, content d'entendre l'homme souffrir en pensant à son parfum, « Tu mourras en y pensant. »
« P'Babe... »
« Oh - ah... »
« As-tu ajouté un doigt en plus ? »
« Déjà... »
« Est-il plein ? »
« Pas aussi bon que ceux de papa... »

Il entendit de nouveau ses gémissements après avoir prononcé ces mots. Et c'est ce qui lui donna le plus de satisfaction. Il se sentait bien parce qu'il n'était pas le seul à qui manquait leur sexe chaud. Maintenant, Charlie devenait fou aussi.

« Ahh... je veux le faire avec toi... », Charlie haletait en gémissant délicieusement. Le simple fait d'écouter la voix de Babe montrait à quel point Charlie était excité, « Avec mes mains, mes mains ne sont pas aussi délicieuses que les tiennes - ah. »
« Que veux-tu faire ? »
« Je veux le mettre... », répondit-il à voix basse sans la moindre hésitation, « Met-le profondément - euh, mon grand remplira ton trou. »
« Qu'est-ce que tu fais ? Je ne comprends pas. », déclara Babe en taquinant le jeune homme alors que sa main ne cessait de mettre ses doigts dans son propre trou, « Qu'est-ce que tu vas faire ? J'ai tellement peur. »
« Tu veux être frappé, n'est-ce pas ? »

Babe se tortilla, mal à l'aise quand il entendit les mots obscènes qu'il voulait entendre de la bouche de Charlie. Ses trois doigts minces  entraient et sortaient rapidement et ses orteils se recroquevillaient. Mais même ainsi, il ne pouvait pas du tout arrêter cette action.

« Tu aimes ça, n'est-ce pas ? »
« Papa, tu es tellement pervers. »
« Ne dis pas ça. Tu aimes vraiment que je le fasse, n'est-ce pas, papa... ? »

Babe fit un gémissement aigu lorsqu'il entendit ce pronom inconnu qui lui était destiné. Même s'il s'appelait lui-même ainsi quand ils avaient des relations sexuelles. Mais Charlie ne l'avait jamais appelé comme ça auparavant, peut-être parce qu'il avait presque 10 ans de moins que lui, Charlie n'avait pas osé l'appeler avec de tel pronom enfantin. Mais aujourd'hui, il l'avait dit d'une manière très naturelle.

« Quand tu dors, tu aimes venir me rejoindre et me demander du réconfort. Comment peux-tu blâmer papa et dire que je suis un pervers ? »
« Papa... »
« Si j'étais près de toi, papa t'écraserait certainement. Sérieux ! »

La voix agacée de Charlie rendit Babe fou. Quand ils étaient ensemble, Charlie n'avait jamais dit des mots aussi durs auparavant alors pourquoi était-il si courageux quand il était loin ? Est-ce qu'il souffrait ?

« Je veux vraiment être frappé et écrasé. Baise-moi fort, papa... »

Mais c'est Pit Babe. Il n'abandonnerait pas comme ça aussi facilement.

« Ah- Merde. », soupira Charlie avec un gémissement tremblant. Il semblerait qu'il atteigne presque son objectif aussi bien que lui, « P'Babe... »
« Papa, je veux être frappé et je n'en peux plus. S'il te plaît, baise-moi fort ! »
« Oh, je n'en peux plus. »
« Je veux aussi... Papa, peux-tu m'embrasser ? »
« Puis-je venir te trouver ? », demanda Charlie comme s'il était déjà en délire.

L'excitation les contrôlaient tous les deux si durement qu'ils avaient tous les deux oublié qu'ils étaient en colère l'un contre l'autre à ce moment-là. Ou parce qu'il n'était plus en colère, comment pouvait-il avoir de telles émotions ?

« Papa, puis-je le faire ? »
« Non, je ne veux pas voir ton visage. »
« Pourquoi... comment papa peut-il m'emporter ? »

Il ne pouvait plus le supporter. Il était en colère, mais pourquoi est-ce si excitant ?

« Quand tu auras fini, papa viendra aussi à l'intérieur de toi. Tu ne le veux pas ? »
« Je ne veux pas... ah, papa. »
« Oui ? »
« Je déteste papa. Je ne veux pas te revoir. »
« Non, ne dis pas ça. »

Il semblerait qu'ils soient vraiment fous parce que l'un disait qu'il le détestait et l'autre qu'il l'aimait, mais aucun d'entre eux ne pouvaient arrêter de se masturber. Cela rendait tout simplement plus rapide.

« Ne me laisse plus voir ton visage - ah ah... »
« Tu n'en veux plus ? »
« Je n'aime plus papa. »

Plus il disait qu'il ne l'aimait pas, plus son cœur devenait tellement (ansir ?) envers la personne à l'autre bout du téléphone, qu'il faillit mourir à ce moment précis.

« Oh mon Dieu - ah ! »

C'est alors que le désir déborda dans leur cœur et qu'il augmenta l'un pour l'autre jusqu'à ce qu'il explose finalement.
Á ce moment-là, la folie des deux Alphas se calma lentement mais le sentiment à l'intérieur ne diminuait pas du tout.

« Tu me manques... »
« Quoi ? »

Et à cause de cela, Babe dût se (défouler ?) même si Charlie n'eut pas le temps de l'entendre.

Pitbabe ( traduction française) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant