Chapitre 21 partie 2

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Chapitre 21 partie 2

Babe marcha rapidement vers le repaire. Les gardes, qui se promenaient autour de la maison et qui se tenaient à divers endroits, inclinaient la tête et n'avaient pas l'intention d'interférer parce qu'on avait demandé à tout le monde de traiter Babe de la même manière que leur propre patron. Pour cette raison, Babe se sentait souvent comme un jeune patron de la mafia et c'était un peu étrange. Il entra directement dans la maison puis il tourna à droite par la porte menant à la petite salle où l'hôte était assit à l'attendre. Dès qu'il franchit la porte, Babe trouva la personne qu'elle cherchait, assise sur le canapé en train de manger des collations et des jus de fruits, ayant l'air très à l'aise, comme l'avait indiqué les gardes.
« Way m'a retenu et m'a jeté au sol deux fois. », se plaignit Babe dès son arrivée, ce qui amena le propriétaire de la maison à cligner des yeux, incapable de suivre les circonstances.
« Est-ce vrai ? »
« On dirait que ça fait mal. »
« D'accord, ce soir, j'appellerai un masseur pour toi. Tu es d'accord ? »
« Pete ! »

Le propriétaire de la voix était féroce alors que Pete ne semblait pas comprendre. Le jeune Enigma souleva un verre de jus de fruits mélangé et le sirota doucement. Il hocha la tête et dit à Babe de se rapprocher et de s'asseoir plutôt que de se tenir debout avec ses mains autour de sa taille, car il avait l'intention de le gronder.

« Si tu ne joue pas dur, les choses ne seront pas claires. », dit Pete avec un sourire en déplaçant l'assiette à dessert devant Babe.
« Mais il avait dis qu'il le ferait doucement. », râla Babe avec colère en bougeant sa main pour attraper un gros gâteau, le mordre et le mâcher comme s'il n'était pas contrarié, « Il m'a attrapé et m'a mis sur son épaule, puis m'a jeté au sol jusqu'à ce que mon coccyx soit presque cassé. »
« D'accord, je vais le gronder. »« Gronde-le à haute voix !!! »« Alors, tu l'as ? », demanda Pete avec une expression (expectante ?) sur le visage pendant que le petit garçon qui grignotait s'appuya avec désinvolture sur le canapé, puis mit sa main dans la poche de son pantalon pour en attraper un petit objet et de le jeter sur Pete.
« Bien. », l'Enigma le réceptionna avec un sourire, satisfait du travail de ses deux jeunes frères qui avaient bien terminé leur tâche, bien qu'il avait fallu beaucoup de combats avant que le travail ne puisse commencer, « Es-tu sûr que personne ne l'a vu ? »« Je ne pense pas qu'il l'ait vu. Il a dû penser que Babe était fou. »« Ce n'est pas du tout bizarre. »
« Quoi ? »
« Non, j'ai dis que tu étais si génial ! », sourit Pete timidement avant de prendre l'ordinateur portable et de le mettre sur ses genoux, puis de le connecter au petit appareil photo que Way avait aidé à collecter.

Bien sûr que non, il était facile d'en obtenir un. Quelques temps avant, Way avait fait l'offre à Babe mais il l'avait accepté sans aucune confiance et le lendemain, il l'avant emmené rencontrer Pete conformément à l'accord. Babe admit qu'au début, il n'y croyait pas du tout que ce soit sur Way ou Pete. Surtout quand il arriva ici et trouva des gardes surveillant partout, ce qui n'était pas différent de la maison. Il avait même estimé que c'était plus dangereux ici jusqu'à ce qu'il hésite et change presque d'avis, parce qu'il voulait d'abord s'ouvrir et parler à Pete. Pete avait l'air très différent de ce qu'il pensait. Au début, il pensait que la personne aurait l'air effrayante, comme la mafia italienne ou quelque chose comme ça. Mais en fait, la première fois qu'il vit Pete, c'était lorsqu'il prenait un cours d'arrangement floral dans le jardin avec un Shih Tzu, (il apprit plus tard que le nom était Banzai), et l'apparence de l'homme était propre et gentille, comme les médecins de l'hôpital. Et dès qu'il l'avait vu, Pete s'était précipité pour saluer gentiment Babe, qui ne ressemblait pas du tout à la mafia dans sa tête.
Way avait dit que Pete ne pouvait pas accepter tout ce que son père faisait, qu'il s'agissait d'affaires ou d'être parent d'enfants qui ont des capacités spéciales et qui en profitait. Par conséquent, il avait essayé de trouver un moyen de s'échapper, ce qui n'était bien sûr pas facile. Même s'il pouvait s'échapper, Pa pouvait toujours le poursuivre et le ramener. Par conséquent, Pete avait dû trouver un nouveau grand arbre assez robuste et solide, pour être une nouvelle maison avec la même vision à laquelle il adhérait. Et plus important encore, ce devrait être une maison qui puisse le protéger de son père.
Kreuz est un groupe d'affaires de commerçants qui négociait dans ce domaine. L'organisation était née de l'unité pour créer un réseau commercial et élargir la sphère d'influence, uniquement pour des raisons commerciales. Mais en fait, l'organisation était déjà impliquée dans le cercle souterrain auparavant. Mais après que Victor, le nouveau président de Kreuz et le chef de l'agence de Pete, prit la relève de l'ancien président, Kreuz fut complètement réformé pour devenir une alliance commerciale légitime et non immorale. Pendant la période de transition et de formation, il y eut beaucoup de problèmes et d'obstacles. Cet ce moment-là que Pete était venu demander de travailler avec Victor, le patron allemand actuel respecté de Pete. Avec la même détermination, combinée à la capacité de Pete, il participa également à la réforme organisationnelle. Cela fit que Victor lui fasse confiance jusqu'à ce qu'il embauche Pete comme son bras droit pour aider toute la direction.
Ainsi, lorsque le petit oiseau tomba et se percha sur un nouveau grand arbre, le danger qu'il recevait du vieil arbre ne pouvait plus rien lui faire. Maintenant, Pete avait plus de pouvoir que l'homme n'en avait jamais eu.
Ce jour-là, Babe s'était assit et avait parlé à Pete la majeure partie de la journée pour trouver des points qui soutenaient l'idée. Il ne devait pas faire confiance à cet homme, mais plus ils parlaient, plus il croyait en cette personne. Babe avait l'impression que Pete était très différent de Tony. C'était lui qui tenait de l'autre côté, c'est-à-dire que Pete avait clairement plus de vérité et de conscience que le vieux chien. Bien sûr, il n'avait toujours pas l'intention de verser son cœur à Pete, juste parce qu'ils avaient parlé pendant une journée. Mais ce qu'il lui avait dit lui fit se sentir plus audacieux et à cause de cela, il décida de travailler officiellement avec Pete depuis ce jour-là. Pete avait des preuves entre les mains, mais pour vraiment faire tomber Tony, ils avaient besoin de plus que cela. Par conséquent, les personnes responsables d'entrer et de les trouver étaient lui et Way. Le plan de Pete était beaucoup plus simple qu'il ne le pensait. Il utilisa Way, qui pouvait entrer et sortir de toutes les pièces de la maison, pour agir comme un voleur qui entrerait et volerait les informations commerciales de Tony.
Tous les documents importants étaient stockés dans une pièce secrète au dernier étage de la maison qui n'était généralement accessible qu'à Tony. Avec les connaissances de Pete qui y mettait déjà le pied, cela lui fit savoir exactement combien d'éléments importants il y avait. Le travail de Way consistait de s'y faufiler, puis d'utiliser une petite caméra pour récupérer autant d'informations que possible dans le document. Mais le problème était que les jours où la situation était calme, il était très difficile d'approcher la pièce parce qu'il y avait toujours des gardes qui se déplaçaient pour faire leur ronde. Donc, si vous vouliez vous approcher de la pièce sans être prit, il devrait y avoir une situation anormale dans la maison. Et ça, c'était le travail de Babe. Son rôle serait celui d'un fou qui voulait affronter le vieux chien et le traîner dehors, sans plan et sans une seule arme. Laisser entrer Babe dans son bureau était trop risqué parce que si Tony voulait se débarrasser de lui, il pouvait le faire immédiatement. Mais heureusement, le vieil homme était trop négligent. Tony pensait probablement que Babe ne pouvait rien faire seul, alors il avait laissé Babe se défouler à volonté.
Cependant, bien sûr, il n'était toujours pas négligent au point d'être seul dans une pièce avec lui. Ses subordonnés de confiance comme Kenta devaient rester aux côtés de Tony, pas différent d'une ombre. Quant aux autres subordonnés de la maison, ils seraient spécialement appelés à monter la garde dans le bureau de Tony. Parce que, peu importait l'importance des documents, la chose la plus importante dans la maison était Tony. Et Pete, le savait bien. Il utiliserait ensuite cette échappatoire comme précurseur du plan classique, comme faire de Way un agent secret et Babe un appât.
Le travail de Babe serait de distraire tout le monde et de faire des ravages jusqu'à ce que Way rassemble toutes les preuves. Après cela, Way viendrait au bureau de son père pour confirmer son identité et montrer clairement de quel côté il se trouve, en prenant la responsabilité de traîner Babe. Et alors qu'il le tire, Way le porterait sur son épaule en insérant ensuite la mini caméra utilisée pour recueillir toutes les preuves, dans la poche du pantalon de Babe. Puis finalement, il expulserait Babe de la maison en feignant que la réalité était qu'il aida Babe à s'échapper pour de bon. C'était ainsi que tout s'était passé.
Le plan était simple, le risque élevé, mais le résultat fut plus efficace que prévu.

« Alors, que faisons-nous après cela ? », demanda Babe à Pete en levant les sourcils, « Où allons-nous envoyer cette preuve ? »« Envoyer ? Je ne vais l'envoyer nulle part. »« Oh ? », confortablement appuyé sur le canapé, Babe se leva dès qu'il entendit la réponse de Pete, « Si ce n'est pour l'envoyer, pourquoi voulais-tu que je la prenne ? Sais-tu à quel point c'était risqué ? »
« Je sais, mais écoutes d'abord. », expliqua Pete calmement, « Si on envoit les preuves, il y a une chance que toutes les choses que nous faisons secrètement disparaissent. »« Qu'est-ce que tu veux dire ? »« Je veux dire que plus les gens il y a des gens au courant, plus c'est dangereux. Ou alors si nous l'envoyons, il y a une chance que Pa la trouve et la détruise ensuite. Et cela s'arrêtera là. », déclara Pete d'une voix calme, ses yeux concentrés sur l'écran de l'ordinateur portable tandis que ses longs doigts continuaient de pianoter sur le clavier comme s'il traçait quelque chose, « Et envoyer des preuves à la police est l'option la plus stupide parce que les devoirs de la police ne sont pas aussi importants que l'argent. »« Alors, qu'allons-nous faire ? », demanda Babe en ne comprenant pas vraiment ce que Pete pensait. Tout ce qu'il savait à ce moment-là, c'était que Pete semblait très détendu, comme s'il ne s'inquiétait pas du tout de ce plan.
« Faire une présentation. »« Ha ? »« Comme ça. », Pete mit son ordinateur portable sur la table basse devant lui avant de tourner son écran face à Babe. Ensuite, il appuya sur le bouton de défilement vers le bas pour montrer tous les documents pris par Way qui étaient assez nombreux, « Si tu envois le fichier entier, il pourrait être perdu à tout moment. »« ... »« Mais si nous le montrons à beaucoup de gens, il sera très difficile de s'en débarrasser. »« Sens... »« Les médias et les internautes ont une plus grande influence que la police, tu le sais ? »

Babe regarda le visage de Pete et cligna des yeux comme s'il comprenait ce que la personne disait dans sa tête et à partir du traitement lourd de son cerveau, il commença à comprendre où leurs plans se termineraient.

« Pour le moment... Détendons-nous, faisons une bonne présentation et attendons le jour pour la montrer. », déclara Pete avec un sourire chaleureux et amical, bien que ce qui se trouve dans sa tête soit très rusé, « D'ici là, nous ne l'afficherons qu'au mieux de nos capacités. »« ... »« Et je suis sûr que notre groupe obtiendra certainement des notes complètes. »

Cela ne va pas être long et tout cela va être terminé. Bientôt, Charlie.

*****
Le silence actuel semblait un peu inhabituel. Babe, qui venait de raccrocher le téléphone avec Alan, sortit de la chambre et fronça légèrement les sourcils en regardant le bureau d'ordinateur et en ne voyant pas le propriétaire, assit, là. En fait, avant d'aller parler de son entreprise, l'enfant était toujours assit et travaillait là-bas mais le doute ne dura longtemps. Les beaux sourcils, légèrement froncés, se lissaient lentement alors qu'il regardait dans le salon et vit les jambes de quelqu'un dépasser du bord du canapé. Si grand que ses pieds pendaient s'il dormait. Devrait-il acheter un nouveau canapé ?
Babe rit et se rendit au canapé. Il s'était arrêté aux pieds du grand garçon et souriait quand il voyait le garçon stupide dormir la bouche ouverte alors que ses bras enlaçaient vaguement un oreiller en forme de lapin. On dirait que ce gamin l'avait attendu jusqu'à ce qu'il s'endorme.
Babe se leva et regarda Charlie, qui était allongé là, avec une respiration régulière depuis un certain temps. Il était presque 18 heures maintenant, l'heure de dîner et plus important encore, il ne devrait pas laisser cet enfant dormir à cet horaire là parce qu'il serait incapable de dormir la nuit. Il deviendrait plus léthargique que d'habitude, par conséquent, il devait réveiller l'enfant. Mais il était tellement adorable. S'il le réveillait maintenant, se réveillerait-il en se sentant ennuyé ?
Babe pensa à lui-même et sourit. Il s'accroupit et s'assit au bout du canapé avant de donner un doux baiser à l'arrière de la jambe qui dépassait du canapé. Il appuya les baisers des deux côtés, deux ou trois fois de chaque côté sans se sentir dégoûté. Son sourire s'élargit lorsqu'il vit la drôle de réaction de Charlie. Le garçon retira et plia ses jambes les yeux encore clos. Ses sourcils foncés se sont légèrement fusionnés parce qu'il était ennuyé d'être dérangé pendant son sommeil et c'est ce que Babe aimait le plus.

« Emh... Ne les embrasse pas. », gémit doucement l'enfant endormi avant d'ouvrir lentement les yeux. Charlie savait que Babe embrassait ses pieds avant même qu'il n'ouvre les yeux, parce que ces derniers temps, il aimait toujours le faire.
« Lèves-toi... », dit Babe alors qu'il se levait et marchait devant le canapé, avant de s'accroupir devant le visage de Charlie, « Allons manger d'abord. »
« Qu'est-ce qu'on mange ? », demanda Charlie d'une voie rauque en se tournant sur le côté pour pouvoir voir Babe plus facilement.
« Je ne sais pas. Tu peux choisir. »« Toi choisis. Je ne sais pas quoi manger. »« Je ne sais pas. »
« Alors, veux-tu me manger ? »« D'accord »

Dès qu'il finit de parler, Babe se précipita immédiatement en avant et embrassa le jeune homme sur la joue. Il secoua la tête en poussant férocement un baiser de la joue à la courbe de son cou alors que le petit garçon qui s'était offert en dîner à Babe, se recrovilla en riant de joie.

« Assez joué... », Charlie essaya de repousser Babe mais celui-ci s'efforça d'embrasser tout le visage et le cou du jeune homme sans abandonner, « Babe... Tu m'embrasses les pieds et tu m'embrasses le visage après ! »
« Oui, sent la bouche qui a embrassé tes pieds ! »« Arrêtes... »
« Pourquoi ? En as-tu marre de tes propres pieds ? », Babe se retira en faisant un visage séduisant, « Ça ne me dérange même pas du tout. »
« Eh bien, parce que tu m'aimes. »« Hah !! »
Charlie sourit faiblement avant de tendre sa main et de toucher l'arrière du cou de Babe, puis d'appliquer une légère pression pour le rapprocher de lui. Babe rapprocha son visage du jeune homme allongé sur le canapé avant d'embrasser doucement ses lèvres. Ils maintenaient le toucher pendant un moment puis ils commencèrent lentement à bouger en serrant leurs lèvres l'une contre l'autre. La paume de Babe se plaça sur la joue de Charlie et la main de celui-ci caressait doucement la nuque de Babe. Ils s'embrassèrent en même temps et entrelaçèrent leur langue dans leur bouche intimement. Cependant, cette familiarité faisait encore battre leur cœur comme à leur premier baiser. De sa position du bas du canapé, Babe se leva lentement pour s'asseoir sur Charlie. Il embrassa encore et encore le jeune homme plus serré jusqu'à ce qu'il s'allonge sur lui. La paume de Charlie se déplaça et toucha le corps de la personne qui s'y posait familièrement. Il caressa sa taille fine avant de glisser sa main sous sa chemise en touchant cette peau délicate et douce exactement comme il l'aimait, et ce toucher rendit Babe tout aussi à l'aise.

« Nos bouches sont désordonnées. », dit Babe doucement après avoir mit fin à son baiser. Il déplaça son doigt pour frotter le coin de la bouche de Charlie qui était légèrement recouvert de salive à cause de leur baiser alors que leurs visages ne s'étaient que légèrement écartés, « Combien de baisers as-tu fais ? Pourquoi est-ce encore un gâchis ? »
« Parce que je ne suis pas aussi bon pour embrasser que toi. »« Alors je vais t'apprendre. Je me demande si tu seras encore faible à l'entraînement. »
« Plus que cela, alors ta bouche pourrira. », Charlie rit de la plainte agacée de Babe.

Il avait l'impression que, puisqu'ils acceptaient d'être amoureux, Babe avait l'air beaucoup plus doux. Il aimait lui parler doucement et gentiment mais bien sûr, ce n'était que si ces deux-là étaient ensemble et voulaient flirter mais le plus souvent, il restait toujours le même.

« Babe... »« Hah ? »
« Fais une voix douce. »
« Quoi ? », Babe rétrécit les yeux sur lui comme s'il cherchait à se disputer avec lui, « Pourquoi devrais-je avoir l'air doux ? »« Je veux l'entendre. »
« De quoi ? »« Tu veux ? », Charlie frotta doucement son doigt contre ses joues douces par habitude avant de continuer, « Peux-tu dire "Papa" et faire une voix douce comme hier soir ? »« Papa... », Babe dit le mot que Charlie voulait entendre, cependant, pas avec une voix douce comme il l'avait demandé. Le mot "Papa" cette fois-ci, fut prononcé avec une grosse voix qui ressemblait plus à un homme grand et musclé.
« Babe... », Charlie pouffa en ne pouvant s'empêcher de rire de la voix forte de Babe car cela ne ressemblait pas du tout à son visage habitue et c'était la chose la plus drôle, « Bon sang ! »« C'est gentil, non ? », Babe faisait toujours semblant de faire un bruit fort. « Papa ? »
« C'est vraiment doux. »

Le grand homme lui pinça légèrement la joue avec ses crocs avant de lever la tête et d'embrasser rapidement les lèvres de l'interlocuteur une fois de plus.
« Tu m'aimes. », dit Babe en détournant le regard, « Ce que je fais est doux, n'est-ce pas ? »
« Tu le sais ? »« Y a-t-il quelque chose que je ne sais pas sur tes sentiments pour moi ? Oh, je sais. »
Charlie ne voulait pas se disputer avec ça parce que ce que Babe avait dit était tout à fait vrai sur le fait qu'il l'aimait. Il l'aimait tellement que peu importait ce qu'il faisait, Babe aurait toujours l'air doux à ses yeux. Et à cause de cela, on pouvait dire qu'il était très fou de Babe même s'ils sortaient officiellement ensemble.

« Lunettes. », murmura doucement Babe en déplaçant son index pour jouer avec son visage, comme s'il observait chaque caractéristique de son visage. À partir des deux sourcils, il déplaça lentement le bout de son doigt le long des sourcils, le long de la base du nez, « Pourquoi es-tu si beau ? »« Hah ? », Charlie fit un bruit dans sa gorge avant de rire doucement, surprit par la question de Babe, « Suis-je beau ? »
« Oui. »« N'as-tu pas dis que j'avais un visage stupide ? »« Mais maintenant tu es beau. »« Je suis le même qu'avant. »
« C'est mauvais ! », Babe fronça les sourcils et utilisa son petit bout de doigt pour se caresser doucement la bouche.
« Qu'est-ce qui est mauvais ? »« Je suis aveuglé par l'amour ! »

Charlie ria de cette réponse. Babe aimait dire des choses étranges avec une expression plate mais qui le faisait toujours rire. Il n'arrêtait pas de se frotter le bout de ses doigts sur son visage tout en pensant, comme s'il essayait de prouver qu'il était vraiment aveuglé par l'amour ou non.

« Quand tu tombes amoureux, est-ce que je deviens plus beau ? »
« Oh, comme l'a dit North...», répondit doucement Babe, « Peu importe à quel point quelqu'un d'autre est beau, son petit ami est le plus beau. »
« North a dit ça ? »« Oui, je comprends enfin. »

L'expression et la réponse sérieuse de Babe firent battre son cœur de manière indescriptible. Dans le passé, il ne s'était jamais soucié des opinions des autres sur son apparence parce qu'il savait qu'il était très médiocre, et à cause de cela, il n'a jamais su qu'entendre un tel compliment de la bouche de Babe pouvait être aussi agréable.

« Je pense que c'est probablement à cause de ma personnalité et parce que tu m'aimes. »
« ... »« J'ai donc l'impression que tu deviens de plus en plus beau chaque jour. »« Cela signifie-t-il que tu ne pouvais pas voir mon beau physique au début ? », Charlie rit en tendant la main pour lisser les cheveux avant qui couvraient le front de Babe. Et peu importait la façon dont il les recoiffaient, les cheveux revenaient toujours d'où ils étaient, mais il continua à le faire machinalement.
« Pour moi, il n'y a pas de beau ou non. », répondit doucement Babe en regardant dans les grands yeux du garçon, « Il n'y a que des goûts ou des aversions. »
« ... »« Si j'aime quelqu'un, cette personne sera belle à mes yeux. Mais si je ne l'aime pas, il sera ordinaire, pas différent de tout le monde. »« Cela signifie-t-il que tu m'aimes parce que je suis beau ? »« Je ne pense pas que je t'aime parce que tu es beau, mais tu as l'air si beau pour moi parce que je t'aime. Compris ? », dit Babe d'une voix calme, n'ayant plus l'air doux mais timide. Cependant, cela lui fit réaliser que Babe voulait vraiment dire ce qu'il disait, « Beaucoup de gens disent qu'ils sont très beaux. Mais quand je les voient, je me sens normal. »« Est-ce parce qu'il n'est pas ton type ? »« C'est difficile de me faire ressembler à quelqu'un, Charlie. », Babe leva sa main pour se gratter doucement la tête et dit d'un rythme lent, « Le simple fait de regarder leurs visages ne me donne pas envie de me lever et d'aller les voir. »
« Tu n'as donc jamais fait l'expérience de l'amour coup de foudre ? »« Jamais. »« Je ne l'ai jamais ressenti non plus. », déclara Charlie avec un sourire, « Mais si j'y jette un coup d'œil pendant longtemps, cela pourrait arriver. »
« Aimais-tu me jeter un coup d'œil ? »« Je t'ai secrètement regardé de loin, qu'est-ce que tu aimais faire et comment te comportais-tu quand tu étais avec les autres ? »
« Tu parles de moi ? »« Oui. », admit Charlie sans hésitation et cette réponse fit sourire Babe de manière incontrôlable. « Je te regardais faire les courses de voitures tous les jours, tu sais ? »
« Pourquoi m'en parles-tu? Étais-tu inquiet ? »
« J'étais inquiet et je suis très inquiet tous les jours. Comment peux-tu ne pas me laisser t'aimer ? »

Babe essaya de retenir un sourire à sa réponse mais une fois qu'il établit un contact visuel avec ses petits yeux, il perdit le contrôle et enterra inévitablement sa tête sur son épaule. Il ne savait pas pourquoi il semblait si inexpérimenté même s'il s'était toujours considéré comme diplomatique, mais pourquoi avait-il été vaincu par cette punition innocente ?
« Peux-tu ne pas m'aimer autant ? », la voix de Babe était à peine audible alors qu'il continuait à immerger son visage sur les larges épaules de Charlie et refusa de relever la tête.« Oh, comment pourrais-je ne pas t'aimer autant ? »
« Assez. Tu m'aimes tellement et je t'aimerai tellement aussi. »
« Et n'est-ce pas bon ? », demanda Charlie avec une expression légèrement confuse, « Je veux que tu m'aimes beaucoup. »« Je n'ai jamais autant aimé quelqu'un auparavant. » La voix de Babe était douce comme s'il ne voulait pas vraiment accepter la réalité, mais qu'il le précise ou non, il partageait ces sentiments avec lui, « J'ai peur que si je t'aime trop, ça te mette mal à l'aise. »
« ... »« J'ai peur de ne pas pouvoir t'aimer autant que tu m'aimes. »

Charlie resta silencieux pendant un moment. Ce silence commença à inquiéter Babe si ses mots avaient se sentir mal Charlie mais il ne s'inquiéta pas longtemps, puisque dans la seconde suivante, Charlie répondit à sa confession par une phrase qui lui réchauffa le cœur.

« Je ne sais pas ce que c'est que d'aimer mal comme tu en parles. », dit Charlie doucement en écartant les bras pour l'embrasser et en lui caressant doucement la tête, « Parce que je suis né et que je n'ai jamais aimé ce genre de personne. Tu es le premier pour moi aussi. »« ... »« Et je n'ai jamais eu l'impression que c'était mauvais. »« ... »« Alors, ne penses pas si c'est bien ou mal parce que je ne sais pas non plus. »« ... »« Il suffit de m'aimer. »

La voix de Charlie résonnait dans sa tête et elle résonna à plusieurs reprises pendant quelques instants. Soudainement, il sentit tout son corps picoter comme s'il était poussé vers le bas d'une profondeur qui ne finirait jamais. Et la chose suivante qu'il vit, fut le plafond de sa propre chambre. Babe prit une profonde inspiration pour essayer de rester calme. Il se dit à plusieurs reprises que c'était un rêve, ce sentiment de chaleur et de sérénité n'était pas vrai. Il dormait seul maintenant dans son vieux lit. Il n'y avait personne à ses côtés, pas de câlins, pas d'épaules larges où se noyer, pas de doux parfum et pas de voix douce lui disant "Je t'aime" comme avant. Il devait constamment se rappeler que Charlie n'était plus là.
Babe attrapa la paire de vieux gants sous l'oreiller et les pressa sur sa poitrine. Il ferma les yeux et essayé d'inspirer et d'expirer lentement pour se forcer à se rendormir. Cependant, plus il essayait plus voyait que ses rêves s'éloignaient.
Pour cette raison, Babe prit du temps pour se rappeler jusqu'à presque l'aube, que ce qu'il avait vu en dormant n'était pas un rêve, mais un souvenir de son subconscient.






Pitbabe ( traduction française) Where stories live. Discover now