Chapitre 23 partie 2

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Chapitre 23 partie 2

« Plus tôt, ne voulais-tu pas faire exploser cette pièce ? Mais il semblerait que je vais te faire sauter la tête en premier. »


Après cela, il n'y eut pas le bruit du coup de feu comme prévu. Au contraire, ce que l'on entendit était le son de quelque chose qui frappait fort dans la porte d'entrée de la salle de réunion. Le son était aussi fort qu'une grosse bombe et lorsqu'ils se retournèrent pour suivre le bruit, ils découvrirent que ce n'était pas la bombe qu'ils avaient imaginés.

C'était une voiture.

Une supercar noire apparue de nulle part, dispersant tous les gardes qui se trouvaient là-bas.

C'était le deuxième étage. Comment l'idiot pouvait-il conduire une voiture au deuxième étage ?

« Pourquoi es-tu parti sans me le dire d'abord, Jeff ! », cria le conducteur de la voiture en ouvrant la fenêtre.

En entendant cette voix, les yeux de Jeff s'élargirent immédiatement.

ALAN!!!

L'idiot qui conduisait la voiture jusqu'au deuxième étage était Alan !!!

*****
« Charlie, passe par ici ! »
« Babe ! »

Pete, qui agissait en tant que guide, appela ses deux jeunes frères qui courraient derrière lui, Charlie et en dernier Babe. Ce qui résultat que l'enfant géant continuait à appeler Babe comme un enfant qui aurait peur que sa mère disparaisse.

« Regarde devant toi ! », Babe regardait Charlie qui continuait de courir et de regarder en arrière sans arrêt. L'instant d'après, les chiens fous se rapprochèrent, mais cet enfant était trop occupé à se disputer avec lui, « Peu importe ce que tu vois, je n'irai nul part. »
« Restes près de moi. », dit Charlie avec une expression ennuyée avant de ralentir son rythme et de saisir la main de Babe pour courir avec lui, parce que tant qu'il était derrière lui, il ne pouvait pas regarder complètement vers l'avant.
« N'agis pas comme si j'étais un enfant ! », cria Babe, « J'ai trente et un ans, pas trois !!! »
« Peu importe ton âge, tiens-moi simplement la main. Ne râle pas trop. »

Babe, qui voulait se disputer, ne pût qu'ouvrir la bouche en ne sachant pas quoi dire d'autre. Il pensait que Charlie était mort mais il était revenu. Babe pouvait-il le gronder aussi fort qu'il le faisait auparavant ? Ou peut-être devrait-il être puni ? Il commença à se demander s'il pouvait retourner dans la pièce et lui donner une petite punition ?


Mais qu'ils puissent revenir ou non, c'était une autre question.
Les trois jeunes hommes baissèrent automatiquement la tête lorsqu'ils entendirent le bruit de coups de feu non loin derrière eux. Heureusement, il y avait pas mal d'obstacles sur le chemin étroit à proximité, ce qui leur permettait de se déplacer très lentement mais qui s'avéra vraiment utile puisque que les balles frappaient le gros tuyau à la place.

« Plus vite ! N'arrête pas de courir ! », cria le plus âgé au plus jeune en courant. Il se souvenait d'un raccourci alors qu'il essayait mentalement de comprendre comment s'échapper d'ici dans cette situation où les entrées et les sorties étaient fermées, « À quelle distance se trouve-t-il ? »
« Je ne sais pas. »


« Et où cela nous mènera-t-il ? », demanda Charlie.

Ils continuèrent à fuir, ne sachant pas où ils allaient, tandis qu'ils pensaient également à la façon dont ils pourraient revenir et aider Jeff et Way s'ils étaient attaqués en ce moment. Peu importe la fréquence à laquelle il s'enfuyait ainsi , ce n'était pas du tout quelque chose qu'il voulait faire. Mais il y avait aussi la possibilité d'une telle précipitation et cela ne ferait qu'aggraver la situation de Charlie.
Cependant, il espérait qu'Alan arriverait à l'heure. Il espérait que le message vocal qu'il avait envoyé plus tôt serait également écouter et que le frère en qui il avait le plus confiance pourrait aider son frère.

« À l'étage. », répondit Pete avant d'ouvrir la porte dans la maison et devant la chambre de Tony.
« Il est possible qu'il n'y ait pas de sécurité à la fenêtre du grenier. »
« Tu veux donc que nous sortions par là ? », demanda Babe d'une voix aiguë en ne comprenant pas l'idée de Pete, « Au milieu de cela ? »
« Y a-t-il un autre moyen ? »
« Donc, nous allons mourir aussi ? Seule la méthode est différente ! »
« Suivez-moi d'abord ! Je trouverai bientôt un moyen de s'en sortir. »
Babe était très fatigué mais il ne pouvait rien faire d'autre que de courir après son frère aîné, parce qu'à ce moment-là, il ne pouvait penser à rien d'autre. Toutes les portes et fenêtres étaient verrouillées par des portes de sécurité, ce n'était pas différent d'une prison.

Alors qu'ils s'enfuyaient, le bruit des coups de feu continuait à les poursuivre puisque les gardes étaient assez grands et qu'ils venaient de toutes les directions, de sorte que les trois jeunes hommes durent continuer à de replier. Il ne semblait pas qu'ils seraient en mesure de se protéger encore longtemps puisque les trois canons ne contenaient que 13-16 balles chacun et ne dureraient probablement pas éternellement s'ils attaquaient comme ça.


« (Feck ?) !», Babe réussit à abattre un autre garde stupide mais il s'avéra que ce fut sa dernière balle, alors maintenant le pistolet dans sa main n'était pas différent d'un stupide morceau de métal. Il ne pouvait que le tenir et le jeter à la tête, «Il te reste encore une balle Charlie ? »
« Rien. », répondit Charlie en se rapprochant du bras de Babe, puis tira deux autres coups de feu sur les chiens fous, « Restes près de moi.»
« Est-ce suffisant pour nous faire fuir ? »
« J'ai peur que nous allons tous les deux mourir. »
« Mourir ensemble n'est peut-être pas si mal. »
« Mais je veux que l'on vive ensemble. », répondit le grand Alpha à voix basse en lui demandant de monter d'abord les escaliers, tandis qu'il se tournait lui-même vers la zone où il se battait. Il courut après quelques tours de plus avant de se précipiter pour serrer la main de la personne qui courait à nouveau, « Il y a encore quelque chose que je veux faire avec toi. Si tu meurs, j'ai peur de ne pas pouvoir le faire, papa. »
« ... »
« Quoi?! »
« Babe ! », dit Charlie d'une voix féroce mais en souriant, « Est-ce le bon moment ? »
« Désolé, mais quand je vois ton visage, je me rappelle. »
« Seulement tu penses comme ça. »
« Oh, mais tu ne peux vraiment pas mourir ! »
« Eh bien, nous devrons survivre et revenir... Pour cela. »

Bien que ce ne soit pas une situation risible à ce moment-là, Babe ne pût s'en empêcher. Charlie montrait rarement une expression agacée et lui parlait franchement comme ça. Pour d'autres, ils pouvaient ne pas aimer quand leur petit ami n'était pas gentil. Mais pour Babe, il aimait vraiment quand le jeune homme était ennuyé ainsi parce que ça lui donnait un air drôle et sexy.

« Désolé, mais je suis toujours là. », dit Pete qui courrait devant avec une expression plate sur son visage. Il ne pensait pas que la paire de coureurs puisse parler d'une telle chose avec un visage plat et dans une situation de mort imminente qui plus est, c'était vraiment difficile à croire. « Si nous nous en sortons, parlez à la maison ! »
« Nous nous en sortirons ! » dit Babe avec une expression fatiguée.
« Arrêtez ! »


Alors qu'ils atteignaient le troisième étage, Pete ,qui était monté en premier, hurla l'ordre de descendre, suivi du bruit de plusieurs coups de feu des deux côtés opposés qui semblaient les attendre. Le côté de Pete fit un retour de flamme que l'on pouvait dire ne pas manquer le moindre parce que c'était sa capacité spéciale, Enigma était capable de contrôler la précision de toutes les parties du corps afin que tirer des armes soit facile. Pendant ce temps, Charlie et Babe, qui avaient entendu l'ordre, s'arrêtèrent immédiatement même s'il y avait des gardes qui les poursuivaient derrière eux. Ils restèrent debout au milieu de l'escalier tandis que Charlie continuait à répondre sans arrêt. Pendant ce temps Babe, se sentant trop inutile, chercha un moyen de faire quelque chose. Soudain, il se retourna et vit le pistolet posé au sol devant l'escalier, qui était probablement le pistolet de garde de Charlie qui avait dû vider le chargeur. Ce sera probablement très utile en ce moment.

« Protèges-moi ! »

Avant que Charlie ne puisse demander quoi que ce soit, Babe se précipita dans les escaliers, de sorte que le jeune homme n'eut pas le temps de comprendre quoi que ce soit. Tout ce qu'il pouvait faire, c'était d'attendre encore plus longtemps pour protéger Babe qui courait en toute sécurité tout en descendant lentement les escaliers.

« Rien, il ne reste même pas une seule balle ! », cria Babe après avoir couru chercher son arme et découvrit qu'il ne restait plus une seule balle dedans. Babe avait l'air trop (bâclé ?) et oubliait qu'il se tenait au milieu du champ de balles, alors qu'en ce moment, il n'y avait que trois personnes de l'autre côté et qu'il n'y avait presque plus de balles à tirer.

« Babe ! »

BANG!!

Cependant, un coup de feu se dirigea directement vers Babe.
À ce moment-là, tout se passa si rapidement et à la fois il n'eut presque pas le temps d'y prêter attention. Pete avait affaire à un groupe de gardes à l'étage alors que Charlie et Babe prenaient un autre groupe devant les escaliers. Mais lorsque la dernière balle dans le pistolet de Charlie fut tirée et qu'une autre balle était dirigée vers Babe, le jeune homme n'hésita pas à se précipiter, à se couvrir et à attraper Babe jusqu'à ce qu'ils tombent ensemble.
« Charlie !!!!

Les yeux de l'Alpha s'élargirent quand il le vit. Il ne savait pas comment Charlie pouvait se déplacer aussi vite et avant qu'il ne s'en rende compte, le jeune homme se tenait devant lui, l'attrapa et l'enlaça fermement avant de tomber par terre ainsi sans être abattu.

« Qu'est-ce que tu fais ?! », cria Babe sous le choc et s'asseyant immédiatement, ses yeux regardant le corps du jeune Alpha avec vigilance. Mais aucun trou de balle ou blessure n'avaient été trouvé, Charlie n'avait pas non plus été abattu !

*****

« SHIA!! »

Le cri fort d'Alan, qui ne savait pas comment il était arrivé ici une fois de plus, causa de la confusion. Mais avant qu'il ne puisse demander, Babe se figea comme une pierre quand il vit quelqu'un tomber devant eux. Alan courut vers Way, qui était tombé au sol pendant que Jeff, qui courrait derrière, continuait à frapper le visage des gardes restants jusqu'à ce qu'ils tombent tous.

« Babe... »

Charlie attrapa l'épaule de Babe et le secoua doucement, mais l'homme restait immobile comme une poupée. Il regarda l'endroit où Way était couché, sa chemise blanche se couvrait lentement de sang rouge foncé et Alan essaya d'arrêter son sang, mais il semblerait que ce ne soit pas très efficace.
Pourquoi ? Pourquoi quelque chose comme ça devait-il lui arriver à nouveau ?

« Babe... », appela Charlie, mais celui-ci ne pouvait rien entendre d'autre.

L'Alpha se leva et marcha lentement vers Alan, qui était assit et comprimait la blessure de Way, tandis que Jeff appuyait sur le bouton d'appel pour appeler une ambulance avec des mains tremblantes.

« Babe... », appela son nom Way d'une voix sèche dès qu'il s'agenouilla à côté de lui, « C'est tout ce que je pouvais faire. »

Babe était silencieux, il regardait juste le visage de son ancien meilleur ami et les larmes coulaient silencieusement, sans qu'il ne s'en rende compte.

« Je sais que peu importe combien je paie, peut-être que ce ne sera pas suffisant. Mais c'est tout ce que je peux faire. », la voix de Way était très douce et son souffle léger, « .... Je suis désolé d'être un ami comme ça. »

Ce fut la dernière phrase que son ami maléfique prononça avant de se taire. Même si ses paupières étaient encore ouvertes, il n'y avait plus de lueur de vie dans ses yeux, même le son de sa lourde respiration s'éteignit.
Babe serra ses poings et le frappa légèrement sur sa poitrine ensanglantée, le frappant plusieurs fois jusqu'à ce que ses deux joues soient couvertes de larmes. Babe tomba sur le corps sans vie de l'ami qu'il détestait le plus dans sa vie et hurla de manière incontrôlable. Le bruit des coups de feu et du chaos s'était calmé comme s'il pleurait quelqu'un qui venait de mourir pour expier son péché.

« Je veux que tu vives et que tu te sentes coupable envers moi pour le reste de ta vie. », sanglota Babe tout en s'agrippant à la chemise couverte de sang de Way, « Pourquoi meurs-tu si facilement, Way ? »
« ... »
« Tu restes égoïste jusqu'à la dernière seconde, tu le sais ? »
« ... »
« Comment peux-tu me faire ça ? »

Babe ne savait pas que les corps des vivants et des morts pouvaient être si différents au toucher. Il avait enlacé Way des centaines de fois auparavant, mais jamais ce câlin n'avait été aussi vide et douloureux bien qu'il ne devait pas se sentir coupable et qu'il pensait toujours qu'il détestait cet ami et qu'il ne lui pardonnerait jamais pour ses actions.
Pourquoi, alors que cette personne est morte, se sentait-il toujours triste ? Même si Way lui avait fait beaucoup de mal. Pourquoi ?

« Après avoir terminé ce travail, nous en avons finis ensemble. Nous n'avons plus besoin d'interférer l'un avec l'autre. »
« D'accord, lorsque le travail sera terminé, nous nous séparerons. »

Était-ce la fin du mot séparation ? Il ne savait pas que le mot « partie » avait ce genre de sens. Il comprenait dans le sans où tout le monde se séparera et continuera sa vie et ne s'engagera plus les uns avec les autres.

« Babe... »

La voix de Charlie appelant son nom avec un câlin chaleureux devrait le faire se sentir aussi bien que jamais, alors pourquoi se sentait-il si lourd cette fois-ci ? Tout s'était terminé par leur victoire. Cependant, l'image qui en sortait s'avéra très différente de ce qu'il attendait. Tout d'abord, Alan ne faisait pas parti du plan dès le début mais il était apparut à un moment crucial avec de nombreux autres pilotes. L'un d'eux était Six, un ancien Roi qui sentait plus que toute autre chose, mais avait au contraire accepté d'aider à la demande d'Alan et son arrivée avait aidé à traiter avec tous les gardes, y compris le vieux chien.
C'était incroyable parce que le secret que Six cachait, est qu'il peut créer des hallucinations réalistes. C'était tellement réaliste que le gouvernement avait interdit l'utilisation de cette capacité sans autorisation. Il ne savait pas ce qu'il avait fais mais il débloqua ses capacités et les utilisa pour les aider. Ils avaient pu attraper Tony, grâce à l'aide de son gang de course. Peu de temps après, la police et l'ambulance que Jeff avait appelé arrivèrent et les portes de sécurité de l'ensemble du manoir furent rouvertes et les invités qui se cachaient à divers endroits du manoir ont tous été déplacés de force et menottés dans des voitures de police en raison des preuves provenant de l'émission en direct. Des responsables de diverses organisations et médias s'étaient rassemblés. Quant au vieux chien Tony, il fut immédiatement placé sous une surveillance étroite et fera l'objet d'une enquête et sera très probablement bientôt jugé où ils impliqueront tous les médias dans ce processus d'essai. En fait, Babe était tellement en colère contre Tony, qu'il voulait le tuer plusieurs fois. En réalité, il croyait toujours que la plus grande souffrance pour une personne était la privation de liberté, et non la mort. Cependant, si la fin de la mauvaise personne était de quitter ce monde, il pensait que c'était trop simple et confortable. Sa vie pour rattraper ce qu'il avait fait sera beaucoup plus bénéfique pour lui. La chose qui s'était le plus écartée du plan était probablement la perte de son partenaire, Way. Tout s'était passé si vite que son ami n'était plus là. Il est vrai qu'il était tellement en colère contre Way qu'il ne voulait plus s'impliquer avec lui. Les liens, les attachements et les souvenirs, qu'ils soient intentionnels ou non, ne lui avait jamais fait imaginer qu'il voulait que Way paie ainsi pour tout avec sa vie. Il admit que, lors de la mise en œuvre du plan, il avait toujours gardé un œil sur Way. Babe était toujours là et avait un plan de secours si quelqu'un d'autre le trahissait, ce qui heureusement, n'était pas arrivé. Mais prouver la sincérité de Way cette fois-ci n'était pas non plus ce qu'il voulait. Alors que les responsables faisaient face à tout le chaos dans le manoir, Babe s'assit tranquillement dans le parc seul. Il était encore trop confus et étourdi pour parler à qui que ce soit, même la police ou les journalistes étaient exclus en raison de leur comportement. Il pouvait y avoir d'autres sujets sur lesquels écrire dans l'actualité.
Charlie se leva tranquillement et regarda Babe s'asseoir dans le parc avec inquiétude. Il ne savait pas quoi faire. Une partie de son cœur pensait qu'il devrait donner à Babe le temps d'être seul et de traiter avec lui mais il y avait une autre partie de son cœur, qui voulait lui parler et le réconforter parce qu'il ne se sentait pas bien de laisser Babe seul comme ça.
Mais d'un autre côté, au fond, Charlie pensait qu'il devrait partir, si la décision finale restait la même, disparaître maintenant était probablement le moyen le plus simple. Charlie se tenait là à regarder Babe avec ses pensées restantes, alors que la voix de Jeff sonna soudainement.

« Rejoins-le. »
« Je ne sais pas si je devrais y aller. », répondit Charlie avant de soupirer doucement, « Babe pourrait vouloir être seul. »
« D'après le regard sur son visage, je dirais que non. »
« Hah ? »
« P'Babe. », hocha la tête Jeff vers Babe qui était assit seul dans le parc, « Il voudrait quelqu'un à côté de lui, mais il ne sait pas comment le dire. »

Les mots de Jeff lui firent tourner la tête pour regarder à nouveau, il observa l'expression et le regard de Babe parce qu'il voulait savoir s'il voulait vraiment que quelqu'un l'accompagne comme Jeff l'avait dit ou non. Pour être honnête, il ne le savait pas. Mais finalement, le jeune homme décida de l'approcher parce qu'il voulait rester à ses côtés, et pas parce que Babe le voulait.

« Tu es là... », salua doucement Charlie en s'asseyant sur le banc à côté de Babe, « Je te cherchais. »
« As-tu fini de parler à la police ? », demanda Babe d'une voix faible.
« Oui. Pour le reste, P'Alan et P'Pete s'en occupent. »
« Comment va Jeff ? »
« Jeff est ok. », répondit Charlie avec un sourire noué et Babe hocha légèrement la tête avant de se retourner dans la même direction sans rien dire. Son attitude lui fit réaliser à quel point Babe était fatigué et blessé avec tout ce qui s'était passé. Pouvait-il en parler ?
S'il y allait, serait-ce difficile pour Bébé ou non ?

« Je suis content que tu sois de retour. », dit soudainement Babe comme s'il pensait à quelque chose, « Je ne connais pas toute l'histoire, mais je sais que tu ne fais jamais rien sans raison. »
« ... »
« Alors maintenant, s'il te plaît, racontes-moi toute l'histoire, d'accord ? »

Charlie, qui s'était renfermé dans son cœur par culpabilité, sentait toujours que ce n'était pas bon. Il savait que Babe était prêt à l'écouter et à lui pardonner pour tout. Il savait aussi que chaque larme qui sortait était de la joie et du soulagement lorsqu'il le voyait vivant. En même temps, ces larmes étaient des preuves vivantes qui firent réaliser au jeune homme combien de souffrance Babe avait vécu dans le passé, alors que d'autres ne pleureraient pas autant.

« Babe... », l'appela Charlie d'une voix douce après avoir été silencieux pendant un moment.
« Hmm. »
« Je me sens coupable. »
« Je sais, mais ne t'excuses pas. », répondit Babe d'une voix calme comme s'il n'y pensait pas beaucoup, « Sais-tu que les mauvaises personnes ne se sentent pas coupables ? »
« Mais je me sens toujours mal et désolé de t'avoir rendu triste. », dit Charlie sérieusement et le ton Alpha élevé le fit se retourner et regarder la personne qui parlait à nouveau, « Ce n'est pas la première fois que je le fais. Je m'excuse auprès de toi et tu me pardonnes puis je te promets de ne pas le refaire et en fin de compte, je recommence. »
« Mais c'est une chose du passé. », l'expression de Babe était calme, comme s'il lui transmettait qu'il n'était pas lié à la promesse comme le jeune homme le craignait et que cela pouvait être résolu maintenant.
« ... »
« Comment voulais-tu le faire ? », demanda Babe comme s'il savait que Charlie voulait dire quelque chose. Mais il hésitait toujours, comme s'il ne savait pas comment le dire, alors il choisit de demander parce qu'il voulait que Charlie se sente à l'aise pour ce qu'il voulait lui dire, il l'accepterait du mieux qu'il pourrait.
« En ce moment, il semble que je ne le prendrai plus, P'Babe .», Charlie regardait dans les yeux de Babe. Les sentiments du jeune homme étaient encore remplis d'inquiétude et de culpabilité, jusqu'à ce que Babe ne puisse s'empêcher de se sentir désolé pour lui. Il savait que Charlie y pensait toujours en premier, et par conséquent, tout ce qui le concernait était important pour Charlie.
« Tout dépends de toi. Je n'ai pas le droit de choisir quoi que ce soit parce que j'ai fait beaucoup de choix pour toi dans le passé. »
« Alors, que dois-je choisir ? »

Le grand Alpha resta silencieux pendant un certain temps. Il établit un contact visuel avant de prendre une profonde inspiration comme s'il avait le courage de dire ce qu'il avait en tête.

« Je veux que tu choisisses si tu veux toujours que je sois à tes côtés ou non ? », dit Charlie avec une expression ferme même s'il avait toujours hésité auparavant, « Si tu veux que je reste, alors je resterai. Mais tu devras être prêt à vraiment me pardonner et à être sûr que tu peux toujours me faire confiance comme avant. »
« ... »
« Je ne pourrai pas faire ça. Ce n'est pas de ta faute si tu ne me fais pas confiance comme avant. Je veux juste avoir l'impression que tu pourrais vraiment me faire confiance à nouveau. Je ne veux pas être ici juste parce que je le veux parce qu'en fin de compte, personne ne sera heureux. »
« Et si je ne peux pas ? », demanda Babe , « Si je ne peux pas te faire confiance comme avant, que se passera-t-il ensuite ? »
« Si c'est le cas, alors nous devrons rompre. »

Les cœurs de l'orateur et de l'auditeur tremblaient devant ces mots. Babe regarda le visage de Charlie en silence. Il savait que Charlie y avait beaucoup réfléchi depuis longtemps et avait certainement besoin de beaucoup de courage pour pouvoir dire ces mots. Étant donné qu'un enfant comme Charlie n'était pas le genre de personne qui rompait facilement avec qui que ce soit, il pensait de cette façon...

« Je quitterai ta vie, j'arrêterai les courses automobiles et je ne te dérangerai plus. »
« Tu le pourrais ? »
« Oui. »
« Peux-tu me quitter ? », la question de Babe stupéfia Charlie. Il n'était pas sûr de pouvoir suivre l'accord proposé ou non. Il avait juste pensé que si c'était quelque chose que Babe avait choisi, il serait heureux de le faire sans aucune protestation.
« Je ferai ce que tu veux que je fasse. », répondit Charlie avec un sourire. L'expression de l'homme plus âgé semblait triste, mais Babe sentit que l'homme aux lunettes avait toujours l'air doux dans ses yeux, « Tu as été forcé de faire des choses que tu ne voulais pas vraiment faire, donc je ne veux pas être celui à te faire ça à nouveau. »
« ... »
« Je n'ai rien que je puisse te donner à part ça. »

Les yeux de Charlie étaient toujours très beaux. Peu importait combien de fois il devait pleurer pour cet enfant, la gentillesse et les bons moments de Charlie ensemble étaient aussi toujours ce qu'il attendait avec impatience. Babe ne trouverait plus jamais quelqu'un d'autre qui lui convienne comme ça.

« La seule chose que je peux donner, c'est la liberté. »

En fait, la réponse était déjà devant lui alors pourquoi cet enfant demandait-il encore ?

« Alors tu veux partir ? », demanda Babe d'un ton détendu, « Réponds sans penser à moi, utilise juste tes sentiments, ne réfléchit pas trop. »
« ... »
« Veux-tu rompre avec moi ? »

Bien que ce soit lui qui ait fait la demande de rupture, lorsque Charlie entendit la question, il ressentit un sentiment de vide dans son cœur. Tout ce à quoi il pensait, c'était ce que Babe voulait ou comment il se sentait. La réponse semblait compliquée et difficile, donc quand il s'agissait de lui dire de ne pas penser à lui-même. Il trouva la réponse plus facilement.

« Je ne veux pas rompre. », répondit Charlie à voix basse avec des yeux tristes qui ressemblaient à un chiot suppliant son propriétaire de le ramener à la maison, « Parce que je t'aime tellement, je ne veux aller nulle part. Je veux être avec toi tous les jours pendant longtemps. C'est tout. »
« Alors reste. »

Ce fut la réponse que Babe dit avec un sourire amical, avant que sa belle main ne glisse pour tenir celle de Charlie et ne le tire vers le haut pour donner trois doux baisers à sa paume comme ils le faisaient ensemble tout le temps.

« Parce que j'ai choisi depuis longtemps, que quoi qu'il arrive, je veux t'avoir dans ma vie. »

Une longue vie douloureuse se termina dans le jardin du manoir qui les avaient élevés pour grandir comme des animaux en cage, leur permettant de se rencontrer et de s'aimer aujourd'hui. Aujourd'hui, c'était fini.
Se terminant par la pluie, lavant leurs taches de sang, leur sueur et leurs larmes, ainsi que le doux baiser auquel ils pensaient depuis longtemps, leur firent se sentir capable de se tenir sous la pluie sans crainte.

Pitbabe ( traduction française) Where stories live. Discover now