Chapitre 13 partie 2

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Chapitre 13 partie 2

Dès qu'il l'entendit, Babe, qui avait l'air calme semblait à nouveau en colère. Il serra ses mâchoires avant de se préparer à frapper Charlie. Mais heureusement cette fois-ci, il put esquiver à temps et profita de ce moment pour verrouiller immédiatement les bras de Babe afin qu'il ne le frappe plus.

« Je sais ce que tu penses. Mais je jure qu'à chaque fois que nous avons des relations sexuelles, cela n'arrive pas parce que je veux prendre tes sens et me les appropriés. », dit doucement Charlie car maintenant ils étaient proches l'un de l'autre et que Babe n'était plus aussi agité qu'avant, « Je l'ai fais parce que je voulais vraiment le faire avec toi. »
« Penses-tu que je vais te faire confiance ? »
« J'ai des sentiments pour toi depuis la première fois que nous avons eu des relations sexuelles. »,déclaré le grand homme d'une voix ferme.

Le regard sérieux dans les yeux de Charlie rendit Babe confus et mal à l'aise. Cet enfant était très bon pour manipuler les gens. A chaque fois qu'il le disait, il pouvait toujours le lui faire croire.

« Ce serait stupide si je te croyais. », dit Babe en serrant les dents.
« Je l'ai ressenti dès la première fois et il est devenu plus fort à chaque fois. En fait, je savais dès le début que tu ne te soucierais pas du tout de moi. Tu n'étais intéressé que par le sexe parce que tu pensais que se serait amusant d'avoir des relations sexuelles avec un enfant stupide comme moi. »
« Oui, et si j'avais su que tu n'étais pas un enfant stupide, je ne t'aurais jamais laisser me prendre ! », dit Babe avec colère.

Elle remplissait toujours ses yeux et peu importait la bonne volonté de Charlie. Mais tout avait commencé par des mensonges jusqu'à ses tous premières mots. Après cela, comment pouvait-il faire confiance aux paroles d'amour qui sortait de sa bouche?

« Si seulement j'avais su en premier lieu que tu voulais me tromper, je ne me serai jamais impliquer avec quelqu'un comme toi. »
« ... »
« Je ne me laisserai pas pleurer jusqu'à ce que tu viennes me dorloter comme ça. Je ne changerai pas juste à cause de ton faux amour. »
« P'Babe... »
« Même si tu m'avais dis que tu m'aimais en premier lieu, je n'aurais jamais donné une chance à quelqu'un comme toi. »
« ... »
« Parce que les gens comme toi ne peuvent que prendre les sentiments des autres et les jeter. Tu dis le mot amour si facilement, mais tu ne sais jamais les efforts je dois faire pour dire que je t'aime. »
« ... »
« Dans ma vie, je n'ai jamais pensé à utiliser le mot amour pour qui que ce soit auparavant. Mais je voulais l'utiliser avec toi parce que je pensais que tu étais la seule personne qui m'aimais et qui étais honnête avec moi. »

Des larmes coulaient des yeux de Babe et sa voix résonnait de son nez, mais chaque mot était clair. C'était très distinct que cela fit facilement pleurer Charlie avec lui. Il avait vraiment fait une erreur. Il avait utilisé ses bonnes intentions d'une manière si stupide qu'il avait blessé Babe. Mais s'il ne l'avait pas fait, Babe n'aurait jamais été séparé de l'ambition de l'homme. Et il savait que s'il avait dit à Babe qu'il venait de cette maison dès le premier jour, il ne lui aurait jamais permis d'être aussi près de lui. Peut-être que sa vie était destinée à être ainsi dès le début.

« Je sais que mon mensonge était une erreur. Je n'ai rien à défendre. », dit Charlie, les larmes coulant sur ses joues.

Il avait décidé de ne plus pleurer devant Babe, parce qu'il ne voulait pas que les autres pensent qu'il se comportait comme une victime. Mais comme il voyait à quel point son bien-aimé était triste, il ne pouvait pas retenir ses larmes à chaque fois.

« Et je ne sais pas quoi dire pour te montrer que je t'aime vraiment. »
« Tu ne m'as jamais aimé... »
« Je t'aime tellement, P'Babe ! »

Charlie ne savait pas comment utiliser de beaux mots, juste des choses stupides comme l'amour.

« Si aujourd'hui tu ne me crois pas, je continuerai à t'aimer jusqu'à ce que tu me crois. »
« Arrêtes de dire des choses déraisonnables comme ça. Penses-tu que je serai trompé et que je le croirai à nouveau ? Je ne suis pas si stupide. »
« T'aimer n'est pas du tout difficile pour moi. »
« Bien sûr, le mot amour pour un tricheur n'est pas difficile à dire. »
« Tu m'as fais aimer la course. Et la course m'a fait tomber amoureux de toi. »

Mensonge !!!  Tout est un mensonge !

« Si tu dis que ton premier amour est la course automobile, alors mon premier amour, c'est toi. »

C'était Charlie en tant que personne qui lui avait fait connaître le sentiment appelé amour, et c'est aujourd'hui qu'il lui avait appris cela. À la fois l'amour et la haine, qu'est-ce que ça faisait ?
Babe se rapprocha de Charlie, lui prit son visage meurtri qui ne portait plus de lunettes, avant de se s'approcher et de l'embrasser sans lui donner le temps de se préparer. Charlie fut choqué d'avoir soudainement été tiré dans un baiser comme celui-ci. Mais il y répondit rapidement. Ils se caressèrent plus intimement que jamais. Les vêtements mouillés de Charlie furent enlevés par Babe. Les deux Alphas s'embrassaient en se dirigeant vers le lit. Babe interrompit leur baiser avant de pousser Charlie dans son lit et de se diriger vers lui sans hésitation.
Leurs baisers ne montraient aucun signe de faiblesse et étaient maintenant en plein chaos, mais ils ne pouvaient en aucun cas être arrêtés. Leurs mains se précipitaient pour enlever les vêtements l'un de l'autre. La chemise blanche de Charlie fut déchirée par Babe, ce qui fit éclater tous les boutons, mais personne ne s'en souciait. D'un autre côté, cela rendit aussi Charlie si impatient qu'il dut se retourner( et faire mentir Babe à sa place. ?)

« Umh... »

De doux gémissements sortirent de leur gorge alors que leur bouche n'avait toujours pas décrochée l'une de l'autre. Le bruit de la salive dût à l'échange de baisers résonnait dans leurs oreilles, les rendant excités tous les deux. La main de Charlie, qui essayait d'enlever la ceinture et la boucle de son pantalon, tremblait violemment au point de l'agacer. Mais finalement, cela fonctionna car le jeune Alpha la tira avec impatience.

« Ahhh ! »

Un doux gémissement retentit lorsque le bâton chaud de Charlie pénétra le corps de Babe. Son corps réagissait si bien au touché de Charlie puisqu'ils avaient déjà commencé cette activité. S'il n'y avait pas eu tout le chaos qui s'était produit tout à l'heure, il aurait déjà atteint le paradis à de nombreuses reprises.

« Shiaaa... Ah ! »

Les deux Alphas gémissaient au rythme des mouvements de Charlie. Il chevaucha le sommet en plongeant son visage dans les courbes du cou de Babe, s'accrochant à leur corps tremblant l'un de l'autre alors qu'ils perçaient leurs désirs de toutes leurs forces. Plus ils n'étaient pas d'accord, plus ils se voulaient l'un l'autre. C'était une contradiction dont ils étaient conscients depuis longtemps, parce qu'elle n'existait jamais lorsqu'ils disputaient, après quoi ils n'avaient pas de relations sexuelles.
Cette fois-ci, le sexe n'était pas accompagné d'une conversation ou de mots stimulants comme les autres fois. Il n'y avait que de faibles gémissements et des halètements causés par la luxure. Ils ne se caressaient pas comme d'habitude, il n'y avait qu'un désir sauvage. Ils inhalaient le parfum de l'autre et soufflaient leurs désirs dans leur corps comme si le seul objectif qu'ils voulaient atteindre à ce moment-là, était d'avoir un orgasme.

« N'oublie pas de respirer. », murmura doucement Charlie à l'oreille de Babe lorsqu'il s'était rendu compte que Babe était si fatigué et ivre de sexe qu'il oubliait de respirer. Quand celui-ci entendit l'avertissement, il mit une grande quantité d'air dans ses poumons.

Charlie embrassait Babe en plongeant son visage dans la courbe de son cou pour inhaler le doux parfum qu'il aimait tant pendant que ses hanches se déplaçaient sans interruption. La chaîne de Babe avait bien été préparée par lui et les lubrifiants inclus dans leurs activités précédentes étaient toujours là. Par conséquent, leur rythme se déroulait aussi bien que d'habitude. Mais quelque chose sembla étrange. Soudain, il sentit Babe qui tremblait depuis un certain temps avant d'être suivit par des sanglots. Et c'est ce qui fit que Charlie arrêta tout et le regarda.

« P'Babe... », dit Charlie sous le choc.

Quand il trouva Babe en train de pleurer alors qu'ils avaient des relations sexuelles mais qu'il ne lui avait pas dit d'arrêter au lieu de pleurer en silence, c'est ce qui le fit se sentir encore plus coupable.

« Qu'est-ce qui ne va pas ? Est-ce que c'est de la douleur ? », demanda Charlie en se déplaçant rapidement pour enlever cette partie de son corps et tirer la couverture pour couvrir Babe pendant que celui-ci, secouait juste la tête doucement et sanglotait.

C'est alors que Charlie se rendit compte que ce qui faisait pleurer Babe n'était pas une douleur physique, mais une douleur mentale si grave que les choses qui le rendaient heureux étaient devenues si inconfortables, qu'il pleurait.
Babe leva sa main pour se couvrir le visage et ne pût s'arrêter de pleurer. Il avait commencé lui-même parce qu'il pensait que cela l'aiderait à oublier toutes ces choses folles. A chaque fois qu'il avait des relations sexuelles avec Charlie, c'était un plaisir qui lui rendait la tête claire et il oubliait tout. Mais aujourd'hui, cela ne s'était pas produit du tout même si Charlie l'avait pénétré. Il continuait de penser à tout ce temps qui s'était écoulé entre Charlie et lui et n'arrêtait pas de demander dans son esprit ce qui était juste. Quand Charlie l'embrassait, quand ils avaient des relations sexuelles, quand il exprimait ses soucis, quand il était jaloux et qu'il se battait... Lorsqu'il le protégeait et prenait bien soin de lui comme s'il ne laissait rien lui faire du mal, le bout de ses ongles ne faisait pas exception ou même quand quelqu'un d'autre disait qu'il l'aimait.
Y a-t-il eut un moment où Charlie l'avait vraiment dit du fond du cœur ? Il ne pouvait pas s'arrêter d'y penser.

« Désolé, s'il te plaît, ne pleure pas. Je ne le ferai plus. », s'excusa Charlie avec un sentiment de culpabilité. Il tendit sa grande main et caressa doucement la tête de Babe mais après seulement quelques contacts, celui-ci l'a balaya.

« Tu peux t'en aller. »
« P'Babe... »
« Je ne peux vraiment pas supporter de voir ton visage. S'il te plaît, reste loin de moi. »

En disant cette phrase, Babe ne le regardait pas du tout. Il n'arrêtait pas de lever la main pour se couvrir le visage comme pour montrer qu'il ne pouvait vraiment pas supporter de le voir, et une telle attitude blessa Charlie au point de ne pas pouvoir parler.
D'après ce qu'il pense, Babe est celui qui veillait tout le temps sur lui. Aujourd'hui, il ne voulait même pas voir son visage qui s'était toujours sentit heureux d'avoir son contact et de dormir dans le même lit. Maintenant, il pleurait à cause de son touché.
Il ne voulait pas du tout quitter Babe mais à cause de l'attitude maladroite de celui-ci, il n'osa pas rester ici plus longtemps. Ce qu'il avait seulement fait dût être suffisant pour faire souffrir Babe. Par conséquent, voir son visage maintenant devait lui être plus qu'intolérable.
Charlie se leva tranquillement et se rhabilla, ses yeux regardant toujours la personne allongée sur le lit, incapable de dévoiler ses yeux. Babe tira la couverture sur lui-même et lui tourna le dos. Aucun mot ne sortit de la bouche du partenaire et il n'y avait aucun signe de doute sur ce qui avait été dit. Dans son cœur, Babe ne voulait pas que Charlie parte d'ici.

« Tu peux dormir ce soir. », dit doucement Charlie après avoir rangé ses vêtements, bien que les 4 boutons supérieurs de sa chemise avaient été arrachés et qu'il n'avait pas l'air aussi soigné qu'il le devrait. Mais pour le moment, cela n'avait peut-être pas vraiment d'importance, « Je coucherai avec toi plus tard. Tu peux toujours m'appeler s'il y a quelque chose. »

Il n'eut pas de réponse de la part de la personne à qui il parlait. Une attitude aussi froide méritait de punir des gens comme lui, mais ça ne pouvait pas être indolore.

« Lèves-toi, prends une douche et laves-toi les cheveux. Ne dors pas comme ça. »

Même s'il était absent, Charlie trouva quand même quelque chose à dire.

« Et n'oublie pas de dîner aussi. Je vais manger aussi. »
« ... »
« Mangeons ensemble la prochaine fois. »

Après la fin de la dernière phrase, suivit le bruit de la porte de la pièce qui se fermait et quelques secondes plus tard, il y avait le bruit de la porte automatique verrouillée de l'extérieur.
Charlie est partit.

« SAT...!!!! »

Après avoir essayé de les retenir, Babe laissa finalement sortir ses sanglots. Il se recroquevilla sous la couverture et hurla de douleur. Il ne savait même pas ce qu'il voulait à ce moment-là. Quand Charlie était là, il avait tellement mal qu'il ne pouvait pas voir son visage mais quand l'enfant est partit, il sentit que son cœur se brisait. Il craignait que ce soit la dernière fois qu'il voyait Charlie sortir de sa chambre. Mais il ne savait pas comment il pourrait continuer à être avec d'autres personnes, tant qu'il y avait une blessure dans son cœur comme celle-ci. Pourquoi l'amour était-il si dur ?
Babe ne cessa de se poser cette question encore et encore. Ce qui était drôle, c'est qu'il obtint la réponse que même s'il pouvait revenir en arrière ce jour-là, il ordonnerait à Charlie de venir le voir ici.

**********

Jeff avait deviné dès le départ que quelque chose s'était passé lorsqu'il avait entendu la voix de son frère au téléphone. Mais il ne s'attendait pas à ce que ce soit aussi mauvais, à cause de son état, debout à la porte de sa chambre, il ne pouvait pas le voir du tout.
Charlie n'avait pas dit un mot lorsqu'il arriva et il semblait perdu et fatigué. Son visage était pâle. De plus, les vêtements qu'il portait étaient trempés, il dût donc trouver de nouveaux vêtements pour se changer. Quand il eut fini de changer de vêtements, il s'assit juste là comme une poupée sans batterie. Jeff fit bouillir des nouilles pour lui mais il refusa de les manger. Il resta assis juste là en les sentant. Finalement, il décida d'ouvrir le réfrigérateur et de sortir une canette de bière. Charlie agissait pour la première fois, en prenant une canette de bière, d'en ouvrir le couvercle et de la boire tranquillement.

« Tu ne vas vraiment pas me le dire ? », dit Jeff, qui était assis avec son menton reposant sur la table à manger avec une attitude paresseuse tout en regardant le visage de son frère avec à la fois fatigue et pitié.

Mais Charlie refusa quand même de dire quoi que ce soit.

« Si tu ne me le dis pas, je te chasserai. Venir sans raison, je ne te laisserais pas rester chez moi. »
« As-tu une petite amie maintenant ? »

En entendant sa menace, Charlie ouvrit finalement la bouche pour parler et cela fit réaliser à Jeff que l'état de son frère était vraiment grave à cause de sa voix vraiment rauque.

« Qu'est-ce que cela a à voir avec le fait d'avoir une petite amie ? »
« Parce que tu ne me laisseras pas rester dans la chambre. »
« J'en ai beaucoup. As-tu déjà eu une petite amie ? »

Il savait qu'il avait dû vouloir le taquiner.

« Pourquoi se taire ? Alors, le diras-tu ou non ? »
« Tu le sais déjà. Pourquoi veux-tu que je te le dise à nouveau ? »

Le mot "Déjà connu" est un mot qui a une signification directe. Jeff n'avait pas seulement prédit que cela se produirait mais Charlie savait aussi que cela se produirait.
Jeff est son frère cadet qui est avec lui depuis l'enfance. Ils ne sont pas des frères de sang biologique même s'il le considérait comme tel. Jeff était arrivé dans la maison peu de temps après lui. À ce moment-là, tout le monde était assez surpris parce que Pa avait soudainement adopté l'Oméga bien qu'il ne se souciait généralement que des enfants Alpha. Mais à cause de cela, tout le monde était convaincu que Jeff n'était pas seulement qu'un Oméga.
Jeff pouvait voir l'avenir.
Cela semblait étrange et effrayant, mais c'était vraiment une capacité qui existait en lui. Sinon, le vieil homme n'aurait jamais ramené l'Oméga à la maison. La présence de Jeff offrait d'énormes avantages dans son entreprise et dans tous les aspects de sa vie. Jeff avait reçu le poste d'un enfant préféré mais comme il n'était encore qu'un enfant, il ne pouvait pas le contrôler alors il lui avait donné la liberté avant les autres enfants.
À l'âge de 11 ans, Jeff avait commencé à sentir que vivre dans la maison n'était plus une bonne idée. Il avait refusé de dire la raison et n'arrêtait pas de dire qu'il voulait être libre. Et après seulement une journée, lorsque Jeff avait demandé à son garde du corps de l'aider à acheter des collations dans un magasin nouvellement ouvert près de chez lui, le garçon s'était enfui et avait été heurté par une voiture, ce qui lui avait fait passer près de trois semaines à l'hôpital.
Après en être sortit, ses prédictions n'étaient plus exactes. Peu importe ce que vous demandiez, Jeff répondait comme à son habitude mais les résultats causaient plus de dégâts que la prédiction aléatoire. Par conséquent, Pa avait pensé  que l'accident avait fait perdre à Jeff sa capacité à prédire l'avenir et l'avait expulsé de chez lui.
Et c'est ce que Jeff escomptait. Il était finalement libéré de l'homme même s'il avait toujours sa capacité.

« Je ne veux pas le voir parce que je veux connaître l'histoire venant de toi mais laisse-moi te le dire au cas où les choses ne s'amélioreraient pas. », dit Jeff avec désinvolture, non pas qu'il ne s'inquiétait pas pour Charlie mais parce qu'il avait tout vu. Il n'avait pas ressenti la joie et le choc que lui avait ressenti, « Je pense que l'évacuer t'aideras à te sentir mieux.»
« Qui es-tu ? »
« Psychiatre »
« Connais-tu un psychiatre ? »
« Oh, j'ai trouvé quand j'ai cherché sur Google. », répondit le jeune homme avec une expression ennuyée.

En fait, Charlie avait l'air très intelligent sinon il n'aurait pas été en mesure d'obtenir son diplôme d'une université étrangère. Mais parfois, il fallait admettre qu'il était policier et que ce n'était pas étrange que Babe l'appelait toujours « enfant stupide » .
« Mais le psychiatre ne pourra pas aider dans cette affaire. », soupira doucement Charlie avant de soulever la canette de bière et de la diriger vers sa bouche pour en boire une gorgée.
« Qui a dit ça ? Les personnes qui ont le cœur brisé vont souvent chez le psychiatre. »
« Je n'ai pas le cœur brisé. »
« Il ne t'aime pas. Si je ne t'appelle pas un cœur brisé, comment devrais-je t'appeler ? »
« Il a dit qu'il m'aimait. », nia le jeune Alpha, contrarié que Jeff ait dit que Babe ne l'aimait pas.

Voyant ainsi le comportement enfantin de Charlie, Jeff se sentit un peu soulagé, au moins il pouvait encore en parler.

« Mais en ce moment, il est en colère. Il était très en colère et je le regrette. »
« Désolé. »

Charlie serra ses lèvres, mécontent de l'expression plate de Jeff. En plus de ne pas le réconforter, il empirait les choses. Avait-t-il eu raison ou tort de venir voir son frère ?

« Je ne dirais pas : « Je te l'avais dis, pourquoi n'écoutes-tu pas ? » Parce que c'est ce qui arrivé. »
« Tu viens de le dire, je me suis assis ! »
« Supposons simplement que je n'ai pas dis cela. »

Jeff haussa les épaules avec indifférence pendant que Charlie claqua sa tête sur la table. Maintenant, il avait mal à la tête et se sentait très fatigué. Il ne savait pas ce que c'était parce qu'il avait été soumis à un stress sévère ou parce qu'il avait été frappé par la pluie et qu'il était tombé malade. Ou peut-être était-ce une combinaison des deux ? Mais là, il avait l'impression que sa tête était sur le point d'exploser.

« Veux-tu aller dormir ? Tu as l'air malade. »
« Je n'arriverai pas à dormir.», répondit doucement Charlie, la tête toujours posée contre la table, « Il ne dormira probablement pas non plus. »
« S'il ne dort pas, tu ne dormiras pas non plus ? »
« Babe a toujours été comme ça, comment puis-je dormir ? »

Au début, Charlie semblait juste parler mais sa voix commença à s'évanouir suivi d'un lent sanglot.
Quand il était arrivé, ses yeux étaient déjà très enflés et il était encore sur le point de pleurer à nouveau. Demain, quand il se réveillera, il ne l'oublierait probablement pas.

« L'aimes-tu vraiment ? »
« Je l'aime. Si je ne l'aimais pas, est-ce que je serais comme ça? », répondit Charlie sans aucunement réfléchir.

Ce n'était pas trop surprenant pour Jeff qui connaissait Charlie depuis l'enfance. Il avait vu Charlie pour la première fois fidèle à quelqu'un quand il avait commencé à chercher quelqu'un qui s'appelait Babe. C'est vrai dans le passé, Charlie s'occupait de lui et poursuivait les Alphas qui aimaient l'ennuyer. Mais c'était différent de ce que Charlie avait fait à Babe. Charlie n'essayait pas seulement de protéger Babe tout le temps mais il avait quand même osé tout laisser à cette personne sans la moindre hésitation. L'ancien Charlie n'était pas du tout comme le Charlie actuel.
Dans le passé, il n'était pas aussi brillant parce que Charlie était un enfant calme, timide et sérieux à tous points de vue. Il jouait rarement et ne s'amusait pas comme les autres enfants. Charlie ne s'intéressait qu'à deux choses : la première était l'apprentissage et la seconde était les ordres de Pa.
Charlie le voyait comme un philanthrope qui avait le droit de décider de la vie et de la mort de sa propre vie. Il n'avait jamais désobéi aux ordres de son père, peu importe ce qu'il en était, il le suivait comme un robot. Mais cela changea complétement quand Charlie avait commencer à aller sur la piste de course et lorsqu'il avait rencontré Babe.
Charlie souriait et riait aux éclats jusqu'à ce qu'il soit encore surpris. Dans le passé, quoi qu'il arrivait, Charlie l'avait toujours gardé dans son cœur. Mais maintenant, l'enfant osait être en colère, ennuyé et gâté comme une personne normale. Pour d'autres, ce n'était peut-être pas un bon changement mais pour celui qui voyait toujours le développement de Charlie, il se disait que c'était le meilleur changement de sa vie. Du robot à l'humain...Et la personne qui avait fait Charlie comme ça était sans aucun doute Babe.

« ... J'aime tellement Babe, Jeff. », dit Charlie d'une voix tremblante alors qu'il refaisait tomber sa tête contre la table et criait jusqu'à ce que ses larges épaules tremblent lamentablement.

Mais il ne dira probablement pas à Charlie d'arrêter de pleurer maintenant. Cependant, c'était probablement la meilleure chose qu'il pouvait faire en ce moment.

« Je ne sais pas, si P'Babe ne me pardonne pas, comment pourrais-je survivre ? »
« ... »
« Je viens juste de découvrir ce que c'était d'avoir ma propre vie quand j'ai rencontré Babe. Et si après cela je n'ai pas Babe... »

La voix de Charlie s'est affaiblie comme si l'orateur ne voulait même pas penser à un tel avenir, ce que Jeff avait bien compris.

« Oui, je comprends. », répondit brièvement Jeff avant de tendre la main et de caresser doucement la tête de Charlie, ce qui a probablement été le plus utile. Après tout, c'était un problème que Charlie devait traiter seul,

« Sais-tu maintenant ce que c'est que d'aimer autant quelqu'un ? »
« ... »
« Je ne veux pas que Babe parte. Je le veux toujours, Jeff. Je ne peux toujours pas vivre tout seul. »

Mais c'est la faiblesse des humains.
Le travail du robot consistait simplement à suivre les ordres directs. Ce n'était pas de l'honnêteté ou de l'engagement. C'était juste un système de commande qui lui commandait de travailler et de se déplacer. Mais différent des humains. Nous donnons toujours pour récupérer quelque chose. Nous avons besoin de quelque chose ou de quelqu'un à tenir. Et nous donnons en retour de toutes les manières possibles.

« Veux-tu manger ? Tu vas pas mourir de faim ! »
« Dis à Babe de manger d'abord, après cela je mangerai. »

Il semblait que Charlie voulait protéger Babe avant même de voir son visage et Babe avait donné à Charlie une vie qu'il n'avait jamais vécu auparavant.

Pitbabe ( traduction française) Wo Geschichten leben. Entdecke jetzt