Chapitre 60: Retrouvailles

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Pdv Omar

Deux mois que je ne l'ai pas vu. J'ai l'impression que ça fait une éternité. J'espère tellement que ces jours loin de moi lui on fait du bien. Plus qu'à moi en tout cas. Je pensais chaque mot que je lui ai envoyé par message contrairement à ceux que je lui ai envoyé dans la gueule. Je suis arrivé il y a une heure. Pour des raisons pratiques nous nous rejoignons à Cannes. Edvin décolle directement de Turin. Pour le Fake dating je dois l'attendre, un couple heureux et amoureux qui se retrouvent après plusieurs semaines loin l'un de l'autre. J'avoue que ça me fait plaisir mais j'ai peur de sa réaction même si c'est tout ce que je voulais. Son vol est annoncé aux hauts parleurs, je m'y dirige donc.

Une vingtaine de minutes plus tard, je vois enfin une tête blonde émerger de l'avion. Edvin. Mon cœur se serre, je suis remplie d'envie contradictoire. Le prendre dans mes bras ou continuer à être un connard. Au fond de moi, je me dis qu'il a assez souffert et le laisse venir à moi, aussi immobile qu'un Sims. Nous nous fixons pendant un long moment avant qu'il ne prenne la parole.

- J'ai coupé mes cheveux.

Mes yeux se posent dessus, mon cœur se serre, ou est-ce que je vais passer mes doigts maintenant ? Je ne pourrais plus remettre ses mèches rebelles derrière ses oreilles. À ce souvenir, la pulpe de mes doigts me picote.

- Je sais. J'ai vu ton dernier selfie. J'avais oublié que tu devais te couper les cheveux pour le rôle, j'ai eu un choc en te voyant. Ça te va bien.

Il rougit. Nous nous regardons encore un long moment avant qu'il ne me prenne dans ses bras. Surpris de son geste, je ne lui réponds pas immédiatement.

- Je suis là Omar.

Je ne suis pas sûr de comprendre le réel sens de sa phrase mais peu m'importe. Il est là, devant moi. À m'enlacer. Apparemment il ne m'en veux plus. Ou alors il simule vachement bien. Trop bien pour que ce ne soit pas réel. Je lui rends son étreinte, ma tête contre son torse. Son cœur bat paisiblement contrairement au mien qui veut sortir de ma poitrine.

- Tiens c'est pour toi. Je lui tends une boîte de chocolat et un bouquet de tulipes.

- T'as pas changé en fait... C'est les mêmes cadeaux qu'à la Saint Valentin. Murmure t'il plus pour lui mais assez fort pour que je l'entende.

- Edvin, je....

- Il y a des journalistes là-bas. On s'embrasse ? Me coupe t'il sans un regard.

Je me contente de hocher la tête. S'il est là c'est pour le film ce n'est pas pour moi. S'il m'enlace c'est parce qu'il les a vu, pas parce qu'il en a envie. C'est dur mais c'est ce que je voulais. Ses lèvres se posent sur les miennes, mes mains sur ses hanches. Aucun oiseau ne se réveille. Ce baiser ne ressemble à aucun autre, même sur le tournage ils ne semblaient pas aussi faux. Nous nous séparons, récupérons nos valises puis hélons un taxi. Le trajet jusqu'à l'hôtel se fait en silence ce qui me permet de réfléchir. J'ai dis que je ferais tout pour réparer mes erreurs mais depuis qu'il est arrivé je n'ai rien fait, beaucoup trop perturbé par lui ainsi que ses actions. Arrivés à l'hôtel, je remercie le chauffeur puis fait rapidement le tour de la voiture pour lui ouvrir la portière. Dans le hall, je lui dis de m'attendre ici.

- Tu as déjà tout réglé ?

- Oui. Je sais que je te laisse faire en général mais la je voulais changer, te prouver que je peux le faire.

- Quelques minutes plus tard, je reviens avec deux clefs.

- Pourquoi ? Lançant un regard furtif au pass avant de replonger dans le mien.

- Eu... Je.... Je ne voulais pas t'infliger ma présence plus que nécessaire. Je ne veux pas te faire souffrir. Je ne veux plus te faire souffrir. Pour le fake dating en extérieur on a pas le choix mais ici les journalistes sont interdits. On n'a pas à faire semblant. Tu me détestes, ne répond pas à mes messages, j'imagine que.... Tu as l'air d'être passé à autre chose et...

Fake D(h)atingWhere stories live. Discover now