Chapitre 22: Photoshoot

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Sa bouche sur la mienne, son érection contre ma cuisse. La pulpe de ses doigts sur mon torse. Je me sens à ma place. Pourtant je ne me sens pas bien. Je devrais pas faire ça. Léna... Mon cœur et mon âme lui appartiennent. Mon corps, lui, appartient à Edvin depuis longtemps. Depuis le début. J'aime pas ça. J'adore ça.

Mes doigts descendent dans son dos pour se poser sur ses fesses quand il se détache de moi.

- Je n'ai absolument rien à te prouver Omar. Même si c'était le cas, je pense l'avoir assez fait depuis le temps. Va te faire foutre. Déposant un baiser sur ma joue, il ne m'accorde même pas un regard se dirigeant vers la sortie.

Putain, c'est quoi ça ?!

- Edvin...

Il claque la porte derrière lui, je me retrouve les fesses sur le sol. La tête dans les mains.

Même avec les autres femmes que j'embrassais pour me sentir vivant, je ne ressentais pas tout ça. Avec lui, je ne me sens pas vivant. Je me sens revivre. Je suis mort en même temps que Léna ce jour-là. Lui, ranime mon cœur un peu plus chaque jour. J'aime pas ça. Je ne comprends pas comment je peux être heureux sans elle. Comment je peux embrasser quelqu'un d'autre qu'elle. Pourquoi j'ai envie de quelqu'un qui n'est pas elle.

Une larme équivaut à une question. Une fois totalement vide, je me relève. La pulpe de mes doigts effleure l'endroit où ses lèvres se sont posées. Ses yeux étaient tristes quand il est parti. Éteint.

Son va te faire foutre n'avait rien d'affectif cette fois ci. Il le pensait sincèrement. Je l'ai blessé et je m'en rend même pas compte. Mes mots sortent de ma bouche sans passer par ma tête.

Léna, l'amor de mi vida. Son souvenir me grignote à petit feu. Son amour est mon poison.

L'amour d'Edvin, quel qu'il soit, est mon remède.

Je me relève pour me rendre dans sa chambre d'hôtel. Je m'écroule sur le lit, la playlist qu'il a créé pour moi dans les oreilles. Son choix de musique est incroyable. Your lips, my lips. Apocalypse.....

Deux phrases. Cinq mots. Qui me plongent dans un profond brouillard. Une apocalypse. C'est exactement ce qu'il se passe dans ma tête quand il m'embrasse. Je ne pense plus à rien. Juste ses lèvres sur les miennes. Son toucher. Ses baisers occultent toutes les questions qui se bousculent H36 dans mon esprit. Il est mon ancre. Je suis son iceberg. Il m'est rentré dedans et depuis se brise à petit feu. Je l'entraîne dans ma noyade. Je suis une horrible personne. Il m'apporte des réponses et un bonheur que je ne pensais plus pouvoir obtenir. Mérité. Je ne mérite pas d'être heureux. C'est en partie de ma faute si elle est morte. Je ne peux pas ressentir ça. Je me l'interdit.

Je ne lui apporte que tristesse et disputes. Lui qui était si heureux à mon arrivée ici. Je suis un soleil, j'ai plutôt l'impression d'être une éclipse. J'enlève la joie et la lumière dans ses yeux...

La musique tournant toujours dans mes oreilles, je m'endors. Son oreiller entre les bras.

*************

Il est 5h30. Le soleil se lève dans 1h30. Sachant très bien qu'après ce cauchemar je ne me rendormirais pas. Je m'habille chaudement. Enfile l'écharpe d'Edvin pour me rendre chez lui. Après avoir souris au bouquet de tournesol dans le vase à côté de l'entrée.

Il ouvre la porte. Ses cheveux blonds en bataille, ses petits yeux noisettes encore endormis. La voix pâteuse, il me demande.

- T'a fait tout ce chemin parce t'a fait un cauchemar. Tu veux un câlin ? Je vais chercher mon oreiller, je reviens.

Fake D(h)atingTahanan ng mga kuwento. Tumuklas ngayon