Chapitre 12: Ascenseur

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Omar

La journée se termine, les scènes se sont bien passées. Ma méthode pour retenir mes répliques à porter ses fruits. Nikolas a gueuler sur tout ce qui bouge, Lisa à été adorable. L'équipe a fait comme si je n'étais jamais parti. Edvin est Edvin. Tout est à sa place. Je suis à ma place.

Le réalisateur annonce, en hurlant, la fin de tournage pour aujourd'hui. Je parle un peu avec Liv. Elle s'est réellement inquiétée pour moi, elle aussi. Je lui fais un câlin sous le regard éteint d'Edvin. Qui m'attend près de la sortie pour qu'on se rende à l'hôtel ensemble.

- Tu n'es pas le seul à t'être inquiété.

- Je sais. Pourtant je suis le seul à qui tu n'as pas fait de câlin.

- T'es jaloux ?

- Jaloux, non. Triste, oui, un peu.

- Mooown. Je m'approche de lui les bras grands ouverts.

- Je ne veux pas de ta pitié Omar. Se reculant. Finalement, il ouvre la porte.

J'abaisse mes bras. Je l'ai mérité. Le suivant dans la nuit noir. Le trajet se fait en silence. Ni pesant, ni apaisant.

Une fois arrivé à l'hôtel, on salue la réceptionniste puis on appelle l'ascenseur.

- Pourquoi t'as rien dit ?! Je n'ai pas besoin d'expliciter. Il sait très bien de quoi je parle.

- Tu m'adresse la parole maintenant.

Mon regard plonge dans le sien. Une chaleur dans mon bas ventre réveille toute la volière en moi.

- Quoi tu vas encore me frapper ?

Je baisse la tête à cette remarque. Mon cœur se brise légèrement.

- Tu m'en veux encore...

- Je ne t'en veux pas. Je ne t'en ai jamais voulu. Je pense qu'avec les mots qui sont sortis de ma bouche, Léna et la pression du premier tournage. J'aurais été toi, je me serais claquer aussi. Je voulais te confirmer que je ne valides pas les propos de mon frère. Les hommes aux traits féminins sont beaux. Tu es beau.

Mes prunelles accrochent les siennes. Je me noie dans un océan noisette. Mes joues chauffent, elles ne sont pas les seules.

- Merci, Edvin. Je...

- Omar... Tu

- Putain Edvin. Est ce qu'au moins une fois dans ta vie tu peux la fermer et juste prendre et accepter ce qu'on te dis ?! Je te préviens que ce que je te dis dans cet ascenseur, reste dans cet ascenseur.

Il mime une fermeture sur ses lèvres.

- Je voulais te remercier sincèrement, de n'avoir rien dit. Je ne sais pas pourquoi tu la fais ou plutôt pourquoi tu ne l'as pas fait. Mais merci. Tu es une des raisons qui m'a fait revenir... Je voulais te remercier de m'avoir aidé pendant le tournage. J'étais stressé, pourtant même quand tu m'insultais, tu étais toujours là pour m'aider. Je ne pouvais pas laisser tes efforts vains. Dernièrement, pour la scène de sexe. Je sais que tu en a marre que je te remercie pour ça mais j'en ai besoin. Merci de m'avoir accompagné du début à la fin. Sans tes battements de cœur je n'y serais jamais arrivé. D'ailleurs.... Ils m'accompagnent toujours.

Je ne termine pas ma phrase, trop absorbé par ses lèvres roses. Mon visage se rapproche du sien. Ses prunelles noisettes font un vas et viens de plus en plus rapide entre ma bouche et mes yeux.

- C'est à ce moment-là que je devrais te claquer.

- Ta gueule Edvin !

- C'est le nouveau je t'aime ? Tu me le dis tellement souvent que dans ta bouche c'est presque une déclaration d'amour.

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