Chapitre 18: Questions

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Pdv Omar

Je me retrouve en bas de son immeuble. Laissant couler mes larmes. Pourquoi tout est toujours si compliqué entre nous.

Une vieille dame sort après moi, s'arrêtant à ma hauteur quand elle me voit pleurer.

- Tout va bien, jeune homme ?

- Je ne sais pas. Je me sens proche de quelqu'un mais nous ne sommes absolument pas sur la même longueur d'onde. Nous avons des gestes tendres mais nous n'arrivons pas à communiquer.

- Que ressentez-vous pour elle ?

- Lui...

- Oh, excusez-moi.

Je lui réponds par un sourire sincère.

- Vous êtes le petit ami d'Edvin ?

- Vous le connaissez ?

- C'est un garçon très gentil. Il habite au-dessus de chez moi.

- Pour vous répondre, nous sortons ensemble, oui. Il aimerait que je sois un peu plus démonstratif en publique mais je n'y arrive pas. Je sors d'une relation compliquée, je n'ose plus montrer mon amour au monde. J'ai trop peur qu'on me l'arrache encore une fois. Ce que je ressens pour lui est encore flou.

- Vous ne pouvez pas lui reprocher de ne pas comprendre ce que vous voulez si vous même ne savez pas.

Ses mots tournent un long moment dans ma tête. C'est pas avec nous que c'est compliqué. C'est moi le problème.

Je la remercie chaleureusement pour ses conseils. En rentrant chez moi, je regarde le selfie que j'ai posté. Son sourire est si beau. J'aimerais ne voir que ça sur son visage. J'aimerais être le seul à lui en donner un aussi sincère.

À peine ai-je franchi la porte d'entrée que l'odeur de monoï de Léna m'envahit. Il y en a qui appellent la messagerie des personnes qu'ils ont perdues. Moi, je rachète son parfum.

Je me sens partir. J'ai à peine le temps de me rattraper à la porte que mon corps glisse au sol. Je vais jamais y arriver.

Mon téléphone vibre dans ma poche. Edvin. Mon cœur se met à tambouriner dans ma poitrine. J'ai peur.

Pétasse blonde :

La promo officielle n'a pas encore commencée. Tu à encore le temps de refuser. Fais-le maintenant ou jamais. Sois sûr de ton choix. Je ne veux pas que tu m'entraîne dans tes doutes. Mes mots sont peut-être durs. J'en suis désolé, mais comme lors du baiser je t'avais prévenu. Je ne veux pas souffrir ou servir de bouche trou. Ce qui ce passe entre nous. Peu importe ce que c'est. Est réel.

Je me recroqueville en boule. Sentant ma détresse, Pois et Gato me rejoignent.

Une heure ou toute la nuit vient de s'écouler. Je récupère mon téléphone pour envoyer le message le plus sincère à Edvin.

Moi :

J'ai peur...

Je me réveille en hurlant, faisant fuir mes chats. Un cauchemar. Léna. J'essaie tant bien que mal de me relever. Dormir sur mon carrelage ne m'a pas fait du bien. Le froid m'oblige à me concentrer sur mes idées importantes. Me focusant dessus et la plupart du temps ne rentrant pas à l'intérieur tant que je n'ai pas de réponse. Je me rends sur mon balcon, récupérant l'écharpe de Wille/Edvin au passage. Je l'enroule autour de mon cou et mon nez. Son odeur m'apaise presque aussitôt. Mon cœur rate quelques battements. Avant c'était la sienne. Maintenant, elle me fait perdre tous mes moyens. J'ai toujours besoin d'une grande personne blonde pour prendre soin de moi. Cette personne a juste changer de sexe. Mon blond. Non !! Je peux pas. Je veux mais je peux pas. Je veux ses lèvres sur les miennes encore et encore. Ses doigts sur mon corps. Léna. J'essaie de chasser son visage de mon esprit.

Fake D(h)atingWhere stories live. Discover now