ALLIANCE (既婚)

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Notes :

- le texte en italique est en japonais.

- les définitions des mots marqués d'un astérisque (*) se trouvent dans la section commentaire correspondant au paragraphe.

Bonne lecture !

<既婚>

Shiiro

Luka papillonnait de gauche à droite, un grand sourire aux lèvres avec la mère de Shiiro à un bras et sa mère à l'autre. Shiiro, bien qu'occupé à discuter avec le deuxième plus grand donateur de la soirée, ne pouvait s'empêcher de jeter des regards soucieux en direction de son époux. Et de garder en visu Bartek fils. Ce dernier était déjà pas mal éméché, tout comme ses amis, à camper devant le bar. Pour le moment, ils ne s'étaient pas approchés de Luka, mais il sentait que cela ne serait tarder. Du moins, cette rencontre qu'il ne souhaitait pas n'arriverait pas pour l'instant puisque Alexandre Bartek, accompagné de ses amis tous plus cons les uns que les autres, vinrent se piquer devant lui alors que l'homme avec qui il discutait précédemment s'était éclipsé en direction de Masashi, plus à même de lui répondre. Shiiro les balayait du regard, d'ores et déjà blasé, mais il restait digne. Il buvait une gorgée du champagne qu'il se trimbalait presque depuis son arrivée afin de se donner une contenance. Il devrait faire preuve d'un très grand flegme pour ne pas décharger sa haine sur cet homme. D'autant plus quand ce dernier avait l'impertinence de passer son bras autour de sa nuque, comme s'ils étaient bons copains. Les compagnons du français formaient un cercle devant eux, l'empêchant de voir Luka.

- « Quel plaisir de te voir, mon ami.

- Le jour où nous serons amis, Les poules pondront des œufs d'or.

- Ne soit pas ainsi, mon cher. Après tout, nous sommes semblables.

- Nous n'avons rien en commun. Et je te demanderais de retirer ton bras de mes épaules avant que je ne le fasse moi-même.

- Tu vas faire quoi ? Des prises de kung-fu ? » Rigolait-il en imitant le kiai* des films.

- « Si tu veux être considéré comme mon semblable, tu devrais peut-être éviter de telles remarques racistes.

- Tu es bien un chintok, aucun humour.

- Je suis japonais. Mais à quoi bon essayé d'instruire un idiot tel que toi. Cela reviendrait à me fatiguer inutilement. Si tu permets. » Disait-il en retirant le bras du malotru de ses épaules et s'écartant du groupe.

- « On n'a pas terminé, Ebinuma. » Le rattrapait Bartek, son sourire goguenard toujours aux lèvres.

- « Je n'ai rien à dire avec toi, Bartek.

- Moi, j'ai envie qu'on cause. Notamment de ta petite pute là. Tu sembles épanoui dans ton mariage, mon petit Shiiro. Est-ce si bon de plonger ta petite saucisse dans ce pot crémeux ?

- Mesure tes propos avant que je ne te les fasse regretter !

- Tu vas faire quoi ? Allez pleurer aux pieds de mon père ? Dans les jupes de ta mère ?

- Bartek, si tu ne cesses pas immédiatement, je te promets l'Enfer sur Terre. Être déshérité par ton père ne semblerait n'être qu'une poussière dans l'avalanche d'emmerdes qui te tombera sur le nez.

- Que de grands mots et de grandes phrases dans la bouche d'un mec qui a vendu sa virilité à la première pute qui passait.

- Elle est magnifique sa pute dans cette tenue. » Intervenait un ami de Bartek dont Shiiro ignorait le nom et l'affiliation. Sûrement un déchet trouvé dans ces soirées de petits cons friqués en quête d'attention et de divertissement. Il missionnerait le secrétaire de son père de lui fournir des informations sur cet individu. Il allait le faire disparaître.