ALLIANCE (既婚)

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Notes :

- le texte en italique est en japonais.

- les définitions des mots marqués d'un astérisque (*) se trouvent dans la section commentaire correspondant au paragraphe.

Bonne lecture !

<既婚>

Luka

Luka ne surveillait pas les allées et venues de Shiiro mais vu qu'il était bien plus souvent à la maison, il avait conscience des heures où il rentrait à la maison. Surtout que le japonais veillait toujours à l'informer s'il ne rentrait pas. Même s'il ne lui demandait pas. Luka ne lui rendait aucun compte après tout. Mais il s'inquiétait néanmoins quand il voyait que Shiiro n'était toujours pas rentré et qu'il n'avait aucune nouvelle de sa part. Ce n'était pas son genre à priori. Il patientait alors dans le salon, espérant qu'il ne tarderait tout de même pas. Il sentait une vague de soulagement l'assaillir quand il entendait finalement la porte s'ouvrir. Il sautait sur ses pieds, accueillant Shiiro. Il voyait immédiatement que quelque chose n'allait pas. Le japonais avait les épaules lasses, le regard au sol, il ne l'avait même pas vu. Quand il retirait sa veste, ses mouvements étaient raides, comme s'il était tendu. Il sursautait même quand il découvrait Luka face à lui et prenait la fuite en direction de la cuisine. Luka le suivait.

-        « Il y a un problème ?

-        Aucun.

-        Shiiro ?

-        Il n'y a rien, ne t'inquiète pas Luka.

-        Justement si, je m'inquiète. Il est plus de minuit...

-        J'avais beaucoup de travail.

-        D'accord... Tu as faim ? J'ai fait des lasagnes, tu en veux ?

-        Non merci. Je vais aller me coucher. » Répondait Shiiro en prenant la direction de sa chambre.

-        « Je sais qu'on n'est pas tenu de discuter mais je vois bien qu'il y a un problème. » L'interpellait-il, même s'il ne devrait pas s'en mêler.

-        « Je ne veux pas t'embêter avec ça, Luka. Tu n'as aucune obligation de t'inquiéter pour moi.

-        Et si tu me laissais décider si je veux ou non m'inquiéter pour toi ?

-        Il est tard, tu devrais aller te coucher.

-        Je n'ai pas quatre ans, Shiiro. » Le japonais soupirait bruyamment. « Est-ce que c'est à cause d'hier soir ? » Il voyait Shiiro se tendre. « C'est ma faute ?

-        Non, ce n'est pas ta faute, Luka.

-        Alors qu'est-ce qui se passe ?

-        Je ne veux pas en parler, pas ce soir.

-        Alors quand ? Tu travailles sept jours sur sept, Shiiro.

-        Tu n'as pas à t'inquiéter pour cela.

-        Parce que ça concerne les entreprises ? Je suis ton époux, Shiiro, même si je ne veux pas être mêlé à ça, je le suis de toute façon. Et ni toi, ni moi ne pouvons rien y faire.

-        ...

-        Est-ce que ton père t'a disputé parce que tu as pris ma défense contre un des investisseurs de ton entreprise ? » Demandait-il en se doutant de la réponse.

-        « Tu n'as rien fait de mal, Luka.

-        Shiiro, s'il te plaît, arrête de me materner, j'ai des parents pour ça. » Luka commençait de s'agacer.