Un script pour deux.

Chapitre 40

Beth : Je suis désolé, j'aimerais être avec toi.

Moi : J'aimerais que tu sois là, mais ça va aller, ne t'inquiète pas. Comment se passent tes études ? 

Beth : Très bien, j'adore. Finalement, être infirmière était la voie que j'aurais dû suivre dès le départ.

Moi : Je suis content que tu te sentes bien. 

Notre discussion continue pendant plusieurs minutes. Elle m'encourage à sortir voir du monde pour ne pas déprimer devant ma télé. J'abandonne mon jeu pour aller me laver et commencer au mieux cette journée. Dans ma douche, une idée me vient. J'en ai marre d'être mis à l'écart de la vie de ma fille, à l'approche de sa venue au monde, je veux commencer à créer un lien. Je me prépare et quitte la maison pour prendre ma voiture, nouvellement achetée et prendre la route de San Diego. 

Normalement, je ne suis pas autorisé à quitter la ville sans mes gardes du corps. Ordre de maman. Mais aujourd'hui, je n'ai pas envie d'avoir quiconque à mes côtés pour ce trajet qui sera sûrement sans résultat. Rien ne m'assure qu'Amber acceptera de me voir. Elle a renoncé à ses droits sur ma fille, mais je ne peux pas la forcer à me laisser la voir.

Au volant de mon 4x4 Maserati, flambant neuf et acheté le mois dernier, je conduis pour la première fois pour plus de trente minutes. Deux heures et demie de routes m'attendent pour cette allée vers San Diego. Je laisse la musique résonnée dans l'habitacle alors que je me rapproche peu à peu de ma fille. 

A mon arrivée à San Diego, je croise les doigts en me garant devant le centre médical où est hospitalisé Amber. Je verrouille ma voiture et me dirige vers l'accueil du centre. 

Infirmière : Bonjour, que puis-je pour vous ? 

Moi : Bonjour, j'aimerais voir Amber O'kelly. 

Infirmière : Seuls ses parents sont autorisés pour les visites, dit-elle en regardant son ordinateur.

Moi : Est-ce possible de lui demander une visite ? Je suis le papa de sa fille.

Infirmière : Je vais vois ce que je peux faire. Qu'elle est votre nom ?

Moi : Noah Malik. 

Infirmière : Attendez, je reviens. 

Je prends place sur un fauteuil de la salle d'attente, espérant qu'Amber acceptera cette visite imprévue. L'infirmière ne tarde pas à revenir vers moi, le sourire qu'elle affiche semble être bon signe pour moi. Je me lève pour aller à sa rencontre, elle m'apprend ce que j'avais cru comprendre à son sourire. Amber a accepté cette visite, je vais pouvoir la voir et parler à ma fille. L'infirmière m'invite à la suivre dans les couloirs de ce centre hospitalier où loge principalement des femmes dans la situation d'Amber. Curieux, je pose quelques questions sur la santé d'Amber et de ma fille, elle ne peut malheureusement pas trop m'éclairer, car ce n'est pas une de ses patientes. 

Nous arpentons un long couloir au deuxième étage jusqu'à entrer dans une grande chambre lumineuse. Contrairement à un hôpital, les couleurs sont un peu plus chaleureuses. Je découvre Amber allongée sur son lit, son ordinateur devant elle, posée sur la table. Je remercie l'infirmière qui referme la porte derrière elle en partant. 

Moi : Salut, dis-je à Amber un peu gênée après tout ce qui s'est passé entre nous. 

Amber : Salut, comment tu vas ? 

Moi : Bien, mais c'est plutôt à moi de te poser cette question.

Amber : Je vais bien, le médecin m'a alité jusqu'au terme et je suis sous médicament pour les poumons de ta fille. Elle est suivie de près, je suis désolé pour tout ça, et pour la vie qu'elle va avoir par ma faute.