Un script pour deux.

Chapitre 28

Alice : Je ne veux pas intervenir dans la garde de l'enfant, fais ce que tu penses être le mieux pour lui. Peu importe ce que tu décides, si c'est pour son bien, c'est le principal. Mais n'oublie pas que sa mamie et son papi aimeraient le connaître. Amber s'en moque peut-être, mais ce n'est pas notre cas. 

Moi : Ne vous en faites pas pour ça, je ne comptais pas vous empêcher de le voir.

Alice : Au fait, le médecin m'a donné le sexe par inadvertance, veux-tu le savoir ? 

Moi : Pas pour le moment. 

Alice : D'accord, dit-elle en m'offrant un sourire.

Elle me serre de nouveau contre elle avant de prendre un peu de distance. La savoir de mon côté, me rassure un peu dans mes choix. Mon but est de protéger mon bébé, rien ne m'empêche de lui présenter ses grands-parents maternels. Il ou elle, peu importe, a le droit de savoir d'où elle vient. On organisera ça au moment voulu.

Alice : Tu veux rester avec Amber avant son transfert ?

Moi : Oui, j'ai encore des choses à lui dire.

Alice : Très bien, je vous laisse en tête à tête, il faut que j'appelle mon mari.

Elle m'offre un bref sourire avant de remonter le couloir vers la sortie, pour l'appeler dehors. Elle se préoccupe plus du règlement que moi. Je glisse mon téléphone dans ma poche sans prêter attention au texto de Beth qui attend toujours d'être lu. Ça sera pour plus tard, je dois encore faire face à Amber avant. De retour dans sa chambre, les mains dans les poches, pour cacher toute marque d'énervement, je m'avance près du lit où elle s'est allongée. Sans surprise, elle n'a aucun geste pour ce ventre protégeant notre enfant. Quand ma mère était enceinte des jumeaux, elle passait son temps la main sur son ventre, tout comme Morgane ou Diana. Elles avaient besoin de le sentir bouger, Amber ne semble pas s'en préoccuper. Est-ce qu'elle le sens bouger ? Est-ce qu'il lui donne des coups ? Je ne peux garder mes questions pour moi.

Moi : Tu le sens bouger ?

Amber : Non, répond-elle sèchement. 

Moi : Tu es presque à ton sixième mois.

Amber : Ouais, bah, j'en sais rien. Elle a peut-être juste la flemme.

Moi : Elle ?!

Amber : Ah, tu ne voulais pas savoir. Tant pis !

Moi : Tu es obligé de tout gâcher comme ça. Je voulais la surprise. Pourquoi tu m'en veux à ce point ? 

Amber : Parce que durant notre relation, tu m'as répété continuellement qu'elle ne comptait pas. Finalement, tu m'as largué pour être avec elle.

Moi : Je l'ai perdu de nouveau à cause de toi. 

Amber : Je ne t'ai rien demandé.

Moi : Tu sais quoi, déteste-moi si tu veux, mais ce bébé compte pour moi. Je battrai pour que tu ne le vois jamais. Garçon ou fille, elle te connaîtra comme celle qui a bousillé son développement et sa santé.

Amber : Qui te dit qu'elle naîtra en vie ? 

Moi : Tu n'as pas intérêt à lui faire du mal, dis-je plein de colère. 

Amber : C'est déjà fait, non ? 

Moi : Ca t'amuse !?

Amber : Non, mais ta colère, oui, dit-elle en se permettant de sourire. 

Moi : On verra qui rigolera quand tu recevras un appel de ton avocat.

Amber : Je m'en fiche, fais ce que tu veux, tant qu'elle est là, elle dépend de moi.