Un script pour deux.

Chapitre 28

Moi : Je voulais juste trouver un arrangement pour le bien de notre bébé, toi, tu as choisi de ruiner sa vie. Tu sais que chaque drogue que tu as prise lui a sûrement causé bien des problèmes.

Amber : Je sais.

Moi : Et tu ne t'es pas dit qu'il fallait arrêter ! Dis-je en essayant de garder mon calme.

Amber : Honnêtement, je m'en foutais. La drogue fait oublier ce genre d'inquiétude.

Moi : Tu t'en foutais, dis-je en reculant d'un pas pour éviter de lui en coller une. Tu ne veux pas de ce bébé, pas vrai ? Tu veux juste mon argent ?

Amber : Je n'ai plus rien à perdre, la justice me le prendra de toute façon donc autant être honnête. Il était l'opportunité qui me manquait pour gagner de l'argent et rembourser ce que je devais à certaines personnes.

Il me faut un moment pour assimiler ses mots, même si je m'en doutais déjà. Elle se moque complètement de moi depuis le début, et c'est pour ça qu'elle s'en fiche de la santé de mon bébé. J'espère qu'elle a bien profité de son petit jeu, car les quatre prochains mois vont être beaucoup moins drôles pour elle.

Moi : Je veux la garde exclusive.

Amber : Non.

Moi : Tu ne l'aimes pas, tu viens de le dire et tu l'as prouvé. Il sera bien avec une personne qui l'aime et qui s'inquiète déjà pour lui.

Amber : Tu ne l'auras pas.

Moi : C'est ce que tu crois, dis-je quand la porte s'ouvre sur Alice et le médecin.

Ce dernier vient me serrer la main et invite Amber à s'asseoir, ce qui m'effraie un peu. Alice a dû lui faire part de mes craintes à propos du bébé, et je crois que c'est le moment d'avoir des réponses.

Médecin : Je tenais à vous parler à tous les trois de la santé du bébé. D'après la prise de sang et ce que vous nous avez dit, la prise de plusieurs drogue est confirmé tel que le cannabis et la cocaïne. Cette drogue aurait pu causer une fausse couche. Ca n'a pas été le cas, mais le chemin va être long avant la naissance. Votre bébé risque toujours une souffrance fœtale, des malformations ou des retards de développement et tout un tas de pathologie si on parvient à le mettre au monde. Votre mère a suivi mon conseil, vous aller dans un centre de soin et de désintoxication spécialisée pour les femmes enceintes. Là-bas, vous ne serez pas sevré directement, on va éviter le syndrome de manque qui pourrait être fatal pour le bébé. Vous allez suivre un traitement qui vous aidera jusqu'à la naissance.

Moi : Le bébé va bien ?

Médecin : Il est un peu plus petit que la moyenne, mais ses signes vitaux sont bons.

Moi : Il sera en manque à la naissance ?

Médecin : C'est possible. Ne vous inquiétez pas, tout sera prévu pour faire face à toutes les possibilités.

Moi : D'accord, les visites sont autorisées au centre ?

Médecin : Il faudra voir ça là-bas. Amber, vous serez transféré en ambulance dans une heure, pensez à vous reposer et prenez soin de vous.

Cette dernière hoche la tête sans dire un mot. Je remercie le médecin et sors de la chambre pour appeler mon avocat. Je veux m'assurer qu'elle ne partira plus, et j'ai déjà une idée de comment la garder près de moi en sachant mon bébé en sécurité jusqu'au jour j. Dans le couloir, à quelques mètres de la porte de la chambre d'Amber, j'attends que mon avocat prenne la conversation.

* Conversation téléphonique *

... : Bonjour, vous êtes bien au cabinet d'avocat, Specter et Parker. Que puis-je pour vous ?