Avocat : Je comprends votre point de vue, et je ne comptais pas accepter leur proposition. Honnêtement, je pense que ce qui les intéresse, c'est l'argent. 

Moi : Oui, sauf qu'ils veulent prendre celui de mes parents !

Avocat : On va mettre au point une stratégie, et on leur fera notre proposition. 

Moi : Vous pensez qu'ils accepteront ? 

Avocat : On va tout faire pour. Je vais mettre fin à ce rendez-vous, allez m'attendre dans mon bureau pour qu'on discute un moment. 

On se lève comme un seul homme, je me rends dans son bureau où je l'attends pendant cinq bonnes minutes. A son retour, il pose un café devant moi avant de prendre place dans sa chaise. 

Avocat : On a deux semaines pour leur envoyé une proposition. 

Moi : C'est simple, je veux une semaine chacun et la moitié des vacances. Je veux de l'égalité. 

Avocat : Et financièrement, vous proposez quoi ? 

Moi : Je veux qu'on calcule nos ressources mutuelles, elle a signé un contrat pour un film et elle vit chez ses parents. Elle a sûrement des économies. 

Avocat : Je vais me renseigner un peu sur elle, en attendant notre prochain rendez-vous, restez calme face à elle. 

Moi : D'accord, dis-je en me levant. 

Avocat : On va convenir d'un accord, soyez patient. 

Moi : J'espère vraiment, dis-je en lui serrant la main.

Dans l'ascenseur, je dénoue cette cravate qui m'étouffe. La colère bouillonne encore en moi, pendant ma descente vers le rez-de-chaussée, j'informe Arthur de la fin de mon rendez-vous. Il est normalement chez mes parents en compagnie de ma mère. Je quitte l'ascenseur en arrivant dans le parking souterrain où Gary doit m'attendre dans la voiture. Il faut juste que je me rappelle où il est garé. J'arpente le parking à la recherche d'un Land Rover noir, quand je suis surprise par Amber. 

Amber : Je ne fais pas de caprice, me surprend-t-elle en sortant de nulle part. Je demande juste ce dont j'ai besoin pour vivre décemment. 

Moi : 20 000 dollars par mois, c'est un peu abusé !

Amber : Il faudra bien que je lui paye une baby-sitter, de la nourriture, des vêtements et un toit à ce bébé. 

Moi : Ce bébé, comme tu dis, à un père, capable de payer tout ça. Si tu avais accepté qu'on parle quand je te l'ai demandé, tout ça serait réglé, dis-je en lui faisant face. Tu veux que je te dise ce que je pense. Tu veux mon fric, c'est tout ce qui t'intéresse, je ne suis même pas sûr que tu aimes ce bébé. 

Amber : Je ne suis pas intéressé par ton argent, dit-elle quand un klaxon attire mon attention. 

Gary a avancé la voiture, ça m'arrange, je n'ai pas envie de m'attarder ici avec elle. 

Moi : Si c'est vraiment le cas, annule tout, accepte de venir demain chez moi pour discuter du bébé. 

Amber : J'y gagne quoi ? 

Moi : Tu es sérieuse ? On va avoir un bébé, voilà ce que tu gagnes. 

Je ne m'attarde pas plus longtemps et m'éloigne en allant à la voiture. Gary attend que je sois assis avant de démarrer, laissant Amber derrière nous. On va avoir un bébé, elle ne se rend pas compte de la chance qu'elle a d'être bientôt maman. Un grand nombre de femmes dans le monde aimerait être à sa place. Nous avons conçu un enfant sans le vouloir, alors que des couples mettent des années pour concevoir. Certains n'y parviennent pas après de nombreux combats. Elle vit un moment important de sa vie, mais seul l'argent semble l'intéresser. C'est dommage.

Beth aurait adoré être à sa place, j'en suis sûr. Elle était tellement heureuse quand elle m'a annoncé sa grossesse gémellaire. Je revois encore son sourire qui illuminait son visage, Beth était sur un petit nuage de joie et d'amour. J'aurais tant aimé que ce soit avec elle que je m'apprête à devenir papa. On aurait formé une jolie famille sans avoir à se battre. Le bébé mérite mieux que cette guerre froide. 

Elle me manque. J'aurais tant aimé être avec Beth actuellement. J'espère qu'elle ressent la même chose et qu'elle me laissera l'occasion de lui parler, peut-être même de la reconquérir. 

Le trajet en voiture jusqu'à la maison se passe en silence, le regard rivé sur la route, je laisse mes pensées m'emmener vers l'avenir que j'aurais aimé vivre. Beth, nos enfants et moi... Une larme vagabonde coule sur ma joue alors que les souvenirs de mes bébés perdus parcourent mon esprit. Ces deux fœtus qui n'ont pas eu le temps de grandir, sortie du ventre de leur mère des suites de l'accident. Ce sang les entourant... Revoir ces images me serre le ventre, et je peine à me retenir de pleurer. 

La grossesse d'Amber a fait renaître en moi ce mauvais souvenir. Mon ex ne sait pas ce que j'ai vécu, elle ne peut pas comprendre que la situation actuelle me bouffe de l'intérieur. Je fais de mon mieux pour faire bonne figure. Mais c'est difficile, et parfois, comme maintenant, je craque.

J'essaie de me raccrocher à mon amour pour Beth, à mes espoirs de la reconquérir un jour, et à ce bébé innocent que j'aime déjà tant.

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En ce premier mai, je tenais à publier un nouveau chapitre. Je ne sais pas quand viendra la suite, car comme je l'ai annoncé sur Twitter et Insta, j'essaie d'écrire plusieurs chapitres d'avance. Donc à bientôt, peut-être dans trois jours, comme dans une semaine ! ;) 

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