Un script pour deux.

Chapitre 6

Ça ne sera pas simple, encore moins sans Beth, il me faut le soutient de ma famille !

Ce ménage terminé, je me laisse tomber devant la télé pour une partie de jeu vidéo. J'ai atrocement mal à la tête et au nez donc je ne vais pas trop traîner devant la télé.

Une heure plus tard, je suis de retour dans mon lit après avoir pris un médicament pour la douleur. Seul dans mon lit, à fixer le plafond, j'hésite à envoyer un texto à Beth. Je ne peux me résoudre à la perdre encore, mais je sais que lui laisser de l'espace peut lui permettre de réfléchir. Finalement, j'abandonne l'idée de lui envoyer un texto et me couche pour me reposer avant ma confrontation avec ma mère.

Au cours de la nuit, des bruits dans l'escalier me sortent de mon sommeil, me poussant à quitter mon lit. Dans le couloir, je tombe nez à nez avec ma mère. Elle me sourit en m'attirant à elle pour me serrer dans ses bras.

Maman : Je suis contente de te voir mon chéri.

Moi : Moi aussi, maman.

Maman : On parlera demain, j'ai besoin d'un peu de repos.

Moi : Dors bien, dis-je heureux de ce petit sursis. 

Elle dépose un bisou sur ma joue et disparaît dans sa chambre. Je fais de même, et me glisse sous ma couette, mon lit est encore chaud, ce qui m'aide à vite retrouver le sommeil. Je ne dirai pas que cette nuit est agréable ou réparatrice, car elle est faite de stress et d'insomnie. L'arrivée de ma mère à Los Angeles signifie que je vais devoir lui parler sans filtre, ça m'effraie car je ne suis pas doué pour m'ouvrir aux autres, encore moins à ma famille. Personne à part ma sœur ne connaît mon passé et la perte de mes jumeaux. Quelque chose me dit que je vais devoir en parler. Il faut que mes proches comprennent pourquoi je ne peux pas me résoudre à abandonner cet enfant. 

Tôt le lendemain, avant même que le soleil ne soit complètement levé, je sors de ma chambre pour m'accorder une bonne séance de sport. J'essaie de remettre mes idées en place en cas de confrontation avec ma mère. Cette dernière semble prête à en découdre, car elle apparaît au seuil de la porte de la salle de sport aux alentours de 6h30. 

Moi : Bonjour maman, tu as assez dormi ? 

Maman : Bonjour, oui, j'aurais le temps de me reposer dans la journée. Tu as pris ton petit-déjeuner ? 

Moi : Non, je n'ai pas très faim. On peut parler ? 

Maman : Je suis là pour ça, tu dois avoir beaucoup de choses à me raconter. Tout d'abord, pourquoi tu as fini en prison ? 

Moi : Allons dans la cuisine pour en parler. 

Essayer d'agir en adulte, voilà comment je dois me comporter. Nous nous rendons à la cuisine où maman se sert une tasse de café. Assise sur le tabouret, accoudé au comptoir, elle attend que je me lance dans des explications. Ce que je m'apprête à lui raconter risque de lui faire un choc, j'opte donc pour lui raconter toute mon histoire, sans oser la regarder. 

Moi : Pour comprendre le pourquoi de cette garde à vue, je dois te raconter quelque chose de difficile. Je vais remonter deux ans en arrière, s'il te plaît ne m'interrompt pas. Parler de ce moment de ma vie est très difficile... Tout a commencé lors de mon voyage en Espagne avec Beth, là-bas, j'ai découvert qu'on allait être parent. On était heureux, des jumeaux allaient faire de nous une famille. Notre joie n'aura été que de courte durée, on a eu un accident qui leur a coûté la vie, dis-je en chassant une larme sur ma joue. Quand Beth m'a appris ma future paternité, j'étais vraiment heureux, les perdre si vite m'a anéanti. J'ai préféré me taire, car je ne m'en suis jamais remis, dis-je en me tournant pour lui montrer mon tatouage. Mes enfants m'accompagnent chaque jour sur ma peau, dans mon esprit et dans mon cœur. Jamais, je ne pourrais les oublier. Je les aimerai toujours même si on n'a pas eu la chance de se connaître. Cet accident a anéanti mon couple, j'ai perdu Beth, mais depuis peu, on s'était retrouvé. Je l'aime, ça a toujours été le cas. Malheureusement, sans le vouloir, j'ai tout foutu en l'air, encore. C'est en partie pour ça que j'ai fini en prison. Samedi soir, j'ai annoncé à Beth, la grossesse d'Amber. Elle porte mon enfant, je viens de l'apprendre, dis-je en me tournant pour faire face à ma mère. Dans quelques mois, je serais papa.